© 2013, flDITIONS GAL!LEE, 9, rue Linné, 75005 Paris En app!ication de la loi d
© 2013, flDITIONS GAL!LEE, 9, rue Linné, 75005 Paris En app!ication de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduíre intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans autorisation de l'édireur ou du Centre frano;:ais d'exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. ISBN 978-2-7186-0885-3 ISSN 0768-2395 www.editions-galilee.fr Jacques Derrida Heidegger: la question de l'Etre et l'Histoire Cours de l'ENS-Ulm 1964-1965 Édition établie par Thomas Dutoit avec le concours de Marguerite Derrida OUVRAGE PUBI..IÉ AVEC LE CONCOURS DU CONSEIL Rf:GJONAL D'iLE-DE-FRANCE ET DU CENTRE NATIONAL DU LIVRE X'!&a'X )(ii¡¡¡ Éditions Galilée Introduction générale Au moment ou para!t le présent cours, Heidegger: la question de l'E'tre et l'Histoire (octobre 2013), l'édition des séminaires de Jacques Derrida a l'EHESS (École des hautes études en sciences sociales) compre déja trois titres, correspondant a trois années d' enseignement 1• Comme nous l' écrivions dans l'Introduction générale de ces volumes, la publication des cours et séminaires de Jacques Derrida a pour bur d' offrir aux lecteurs la possibilité d' accéder a sa paro le enseignante comme a une sorte de labora- mire de travail o u s' est élaborée son ceuvre. Nous présentons ici le nouvel ensemble qu'ouvre ce volume: l'enseignement de Jacques Derrida antérieur a l'époque de l'EHESS, donné entre 1960 et 1964 a la Sorbonne, et entre 1964 et 1984 a l'ENS (École normale supérieure)-Ulm 2• Contrairement ], Jacques Derrida, Séminaire La béte et le souverain. Volume 1 (2001-2002), M. Lisse, M.-L. Mallet, G. Michaud (éds), París, Galilée, 2008; Séminaire La béte et le souverain. Volume JI (2002-2003), M. Lisse, M.-L. Mallet, G. Michaud (éds), París, Galilée, 2010; Séminaire La peine de mort. Volume 1 (1999-2000), G. Ben- nington, M. Crépon, Th. Dutoit (éds), París, Galilée, 2012. La publication des séminaires de l'EHESS se fait des plus récents vers les plus anciens. 2. Au sujet des dénominations « cours » et « séminaire » : depuis longtemps l'habitude avait été prise par Jacques Derrida comme par ses étudiants et audi- teurs de parler de son '' séminaire >> comme cela a été ou est encare le cas pour d' a u tres auteurs de formes comparables d' enseignement. T outefois cette dénomination n'est pas aussi ordinaire dans l'université franyaise qu'elle peut I'étre ailleurs, singuliCrement en Allemagne oU le sens religieux du mor a des le XIX" siCcle migré dans la pratique universitaire. Cet usage s' est répandu dans les sphCres linguistiques anglo-saxonnes plus tót et plus largement qu'en France, oU le terme de« cours >> est resté d'usage constant dans l'université (et méme au CollCge de France). A l'époque oU Derrida commenc;:ait a enseigner 9 Iieidegger: la question de !'Etre et !Histoire a la série des séminaires de l'EHESS, ces cours OU séminaires ont des durées et des forrnats parfois tres différents d'une année a l'autre et leur présentation rnatérielle- rnanuscrits jusqu'en 1967, puis dactylographiés avant le passage a 1' ordinateur en 1987 -- présente, pour les responsables de publication, des difficultés par- ticulieres (déchiffi-ernent, saisie, etc.). Pour ces differentes raisons, 1' ordre de parution de cette partie de 1' enseignernent de J acques Derrida ne suivra pas nécessairement la cbronologie. * A la Sorbonne (1960-1964), seul assistant de « Philosophie géné- rale et logique », Jacques Derrida était, cornrne ill' écrivit plus tard, «libre d'organiser [s]on enseignernent et [s]es séminaires comrne [il] le voulai[t], ne dépendant que forr abstraiternent de tous les profes- seurs dont [il] étai[t] done, en droit, l'assistant: Suzanne Bachelard, comme assistant a la Sorbonne, le terme << séminaire ,, n' était employé que pour des réunions de chercheurs initiées par un professeur et consacrées a des exposés et dialogues de partidpants choisis (ainsi dans les années 60 le sémi- naire de Ricoeur réunissait des assistants - dont Derrida et Levinas- avec des étudiants de maítrise et de doctorar). Cette pratique sans caractere instiru- tionnel précis restait tout a fait distincte de l' enseignement proprement di t. Lorsqu'il enseignait, Derrida faisait des cours. Ou, pour étre plus fidele a t'usage, il donnait des cours : ce verbe indique bien l'idée d'une dispensation ex cathedra distincte de l' entretien du séminaire, plus libre et plus égalitaire. A partir de son emrée a l'École normale supérieure - érablissemem avoca- rion míxte de formation universitaire-professionnelle et de développement libre de la recherche -, Derrida a eu affaire simultanément aux programmes de l'agrégation, qui imposaient de traiter des rhemes et des auteurs, et a la possibilité de faire partager ses propres recherches. Il semble que les appella- tions (( cours >> et (( séminaire >> aient alors commencé a interférer entre elles. Par la suite, a l'École des hautes études en sciences sociales, il n' a plus eu affaire aux programmes universítaíres. I1 en résulte que pour les années antérieures a 1984 il est utile et juste de distin- guer entre les deux registres d' enseignement (le mot (( enseignement >> lui-méme prenant des connotations différentes dans un registre ou dans l'autre). Méme si les usages de Derrida et de ses auditoires ont pu varíer et n'étre pas strictement déterminé, il nous paraít expédient de désigner comme « cours >> les enseigne- ments plus proprement universitaires et magistraux (orientés soit par un pro- gramme ~ d'agrégation par exemple -, soit par le choix de certains themes, auteurs, ou périodes) et de réserver '< séminaire ;> pour les autres. Cette distinction ne peut valoir bien entendu que pour les enseignemems tenus en France. 10 lntroduction généra!e Canguilhern, Poirier, Polin, Ricreur et Wahl' ''· Il établit done seul les sujets et le prograrnrne; ces cours ont un succes te! qu'il est obligé d' en doubler voire d' en tripler les séances. L' archive contient ses cours rédigés, mais aussi des cours sous forme de plans détaillés et des le~ons ou corrigés rédigés de le~ons. Les cours peuvent varier de quatre a dix-sept séances, celles-ci n'étant pas toujours de durée égale d' une année a 1' autre. Une le~on o u un corrigé peut tenir en une séance ou en plusieurs. Cornrne a !'ENS entre 1964 et 1969, quelques cours ont été donnés plus d'une année. Voici une liste des cours a la Sorbonne 2 : ANNÉES TlTRES DE COURS NOMBRE DESÉANCES 1960-61 ""Le mal est dans le monde comme un 8 esdave qui fait monte~ 1' eau" - Claudel )) « Penser, e' est dire non )) 4 << La substance )) 9 « La raison >J 10 << Le sensible J> 15 1961-62 (( Qu' est~ce que r apparence? )) 8 ,, Le sens du transcendantal )) 17 1962-63 '' La cinquieme des Méditations cartésiennes 5 de Husserl 1> << Méthode et métaphysique J> 11 « Phénoménologie, téléologie, théologie: 4 le Dieu de Husserl » ,, Peut-on dire oui a la finitude? 11 6 1963-64 « L'Ironie, le Doute, et la Question >J 15 << Phénoménologie et Empirisme >> 6 << Histoire et vérité » 6 l. J. Derrida,{< La parole- Donner, nommer, appeler », dans Paul Riaeur. Cahier deL 'Heme, Paris, L'Herne, 2004, p. 21. On lira a ce su jet les pages que Benoit Peeters y consacre dans son Derrida, Paris, Flammarion, 2010, p. 145-147. 2. Cette liste, comme celle de l'ENS donnée plus lo in, est établie d' apres le matériel répertorié a cette date. Elles sont done appellées a étre précisées et/ou amendées dans les années a venir. Nous n'y intégrons que les cours ou sémi- naires soit emierement rédigés, soit- comme pour 1960-1961 - élaborés par J. Derrida sous forme de notes, mais avec toutes les caractéristiques d'un cours (exduant ainsi l'archive de nores de seulement une ou quelques séances). 11 fleidegger: la question de l'Étre et l1fistoire * En 1964-1965, a l'ENS, devant un auditoire comportant entre vingt et quarante personnes, éleves de I'ENS, étudiants d'univer- siré et auditeurs libres, Derrida entame une nouvelle étape dans sa carriere d' enseignant, apri:s les quatre années passées en tant qu' assisrant en philosophie a la Sorbonne. A l'ENS, une premiere période, qui va jusqu' en 1969, contient certains cours destinés non pas au public de l'ENS, mais aux étudiants américains de París, venant des graduate schools (niveau master ou doctorar) de Johns Hopkins University et de Cornell University. Pendant cette premiere période- dont une partie del' archive est routefois lacunaire 1 -, Jacques Derrida enseigne un cours au titre du pro- gramme de 1' agrégation et un cours hors programme. ANNJ:<~ES TITRES DE COURS NOMBRE CoNTEXTE DE JNSTJTUTIONNEL 2 SÉANCES 1964-65 1\ Heidegger : la question de l':Étre 9 ENS et l'Histoire » "La théorie de la signification 12 ENS daos Les Recherches logiques et daos (cours d'agrégation) Ideen I » !965-66 {( Les dialogues sur la religion natu- 6 ENS relle ct le concept de religion au (cours d' agrégation) XVIII" siede >> l. L'ENS ne disposant pas d'archives a proprement parler, nous n'avons pas pu y obtenir d'informations supplémentaires. Différents témoins de I' époque - Étienne Balibar, Frans;ois Galichet (normalien de 1963 a 1968), Alain Gigandet (normalien de 1968 a 1972), et uploads/Litterature/derrida-heidegger-la-question-pdf.pdf
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- Publié le Jan 27, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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