UNIVERSITE DE YAOUNDE I Ecole Normale Supérieure de Yaoundé Département d’Histo

UNIVERSITE DE YAOUNDE I Ecole Normale Supérieure de Yaoundé Département d’Histoire Cours du Pr. Souley Mane Tél. : 677 64 65 46 E-mail : souleymanebouba@yahoo.fr Année académique 2019-2020/Semestre II UE HIS 402: Méthodologie de l’enseignement de l’Histoire (pour les géographes) Descriptif du Cours Objectif général du cours : L’objectif général du cours est d’amener l’élève-professeur à maitriser la méthodologie de l’enseignement de l’Histoire au travers des pratiques de classe. Objectifs spécifiques : -examiner la préparation et la conduite d’une leçon ; -octroyer des bases solides aux futurs enseignants aux fins de mieux appréhender leur mission et d’accroitre leur rendement ; -maitriser la confection d’une fiche pédagogique ; -étudier les techniques d’évaluation ; -présenter les méthodes de gestion d’une classe. Le contenu du cours : Etude de différentes étapes de la préparation et de la conduite d’une leçon d’Histoire. La confection d’une fiche pédagogique. L’évaluation. L’enseignant dans son milieu scolaire. La gestion de la classe et des documents pédagogiques. Plan de cours Introduction I. L’Histoire: définition, importance et sources A. Définition B. Importance C. Sources II. L’enseignant dans son milieu A. L’enseignant et l’administration B. L’enseignant et les élèves C. L’enseignant et les inspecteurs pédagogiques D. L’enseignant et ses collègues III. L’approche par objectifs et l’approche par compétence A. L’approche par objectifs(APO) B. L’approche par compétence(APC) IV. La préparation d’une leçon d’Histoire A. Les démarches préliminaires B. Elaboration d’une fiche pédagogique ou d’enseignement/apprentissage V. La conduite d’une leçon d’Histoire A. Gestion de la classe B. Déroulement des activités d’enseignement /apprentissage C. Evaluation de la leçon en classe D. Tenue du cahier de texte VI. Les méthodes et les techniques d’évaluation A. Définition et importance B. Formes/Méthodes C. Exemples d’épreuves : brevet, probatoire et baccalauréat D. Gestion des examens Conclusion Bibliographie -Astolfi J-P., La saveur des savoirs, disciplines et plaisir d’apprendre, Paris, ESF, 2008. Bah Thierno M., « Document pédagogique », Département d’Histoire/Université de Yaoundé I, 2006. -Bah Thierno M., «Discours d’usage», Palmarès, Lycée Leclerc, 1976-1977. -Bédaria F., L’Histoire aujourd’hui, Paris, Ed Sciences humaines, 1999. -Boude G. et Martin H., Les écoles historiques, Paris, Seuil, 1999. -Banner James M. et Harold C. Canon, L’art d’enseigner, Paris, Nouveaux Horizons, 2002). -Crahay Marcel, « Dangers, incertitudes et incomplétude de la logique de la compétence en éducation », 2006. -Chaduc Marie-Thérèse et al., Les grandes notions de pédagogie, Paris, Bordas pédagogie,1999. -Cohen L. and Manion L , A guide to teaching practice, London, Methuem, 1983. -De Ketele J.-M, & Gerard F.-M. , Mesure et évaluation en éducation, Vol. 28, n° 3, 2005. -D’Hainaut Louis, Des fins aux objectifs, Education 200, Paris-Bruxelles, Edition Labor - Nathan, 1983. -Fourez Gérard, « Interdisciplinarité et îlots de rationalité », Canadian Journal of Sciences, mathemtics and Technology Education . -Guide du stage pratique des élèves-professeurs de l’enseignement secondaire général, Yaoundé, Editions IGE-MINESEC/DS-ENS-UYI, 2010. -Heimberg C., L’histoire à l’école. Modes de pensée et regard sur le monde, Paris, ESF, 2002. -Jules Isaac, Cours d’histoire l’Antiquité 6e, Paris, Hachette, 1938. -Journaux André, Géographie générale physique, seconde, livre de l’élève, coll. André Journaux, Paris, Hatier. -Karsenti Thierry et Savoie-Zajc Lorraine, La recherche en éducation : étapes et approches, 3ème éd, Université de Sherbrooke, éd, du CRP, Québec, 2004. -Kerleroux « l’éloge du cours magistral », in Historiens-Géographes, n° 201, -Ki-Zerbo J., Histoire Générale de l’Afrique, d’hier à demain, Paris Présence africaine, 1972. -Lautier N. A, la rencontre de l’histoire, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1997. -Larochelle Marie, « Rapport au savoir et socialisation à la cité scientifique » in S. Maury & M. -Maury Sylvette et Caillot Michel (dir), Rapport au savoir et didactique, Paris, Fabert, 2003. -Mbatsogo Zacharie (sous la supervision de), Guide du stage pratique, Yaoundé, Ministère de l’éducation nationale/Inspection Générale de Pédagogie, 1996. -Maciotra Domenico, « L’agir compétent : une approche situationnelle », 2007. -Maela Paul, « Ce qu’accompagner veut dire. », in Carriélogie, 2003. -Moniot H., Didactique de l’histoire, Paris, Nathan, 1993. -Ndogmo, Maffo et Omballa Atou D. Le Guide du normalien, Yaoundé, 1997. -Perrenoud Philippe, Dix nouvelles compétences pour enseigner, Paris, ESF, 1999. -Prost A., Douze leçons sur l’histoire, Paris, Seuil,1996. -Rey Bernard et Staszewski Michel, Enseigner l’histoire aux adolescents, démarches socio constructivistes. -Rogiers X. (2003), Une pédagogie de l’Intégration. -Strauss Levi, Anthropologie structurale, Paris, plon, 1958. -Tavernier R., L’Evaluation à l’école élémentaire, Paris, Larousse-Bordas, 1998. -Veyne P. (1978/1991), Comment on écrit l’histoire, Paris, Seuil, Points. Webographie Bloom Benjamin, les 6 niveaux de connaissance sur http://www.cefes.umontreal.ca/ressources/guides/plan_cours/doc/taxonomie-cognitif.pdf consulté le 22 octobre 2015. http://www.universalis.fr/encyclopedie/histoire-histoire-et-historiens-sources-et-methodes-de- l-histoire/, consulté le 22 octobre 2015. http://www.webafriqa.net/library/history/ki-zerbo/histoire-afrique-noire/introduction.html, consulté le 22 octobre 2015. http://www.appac.qc.ca/didactique.php, consulté le 26 mars 2017. http://ecehg.ens-lyon.fr/ECEHG/colloquehgec/journees-d-etude-didactique- 2007/jed2007_pdf/cariou.pdf, consulté le 10octobre 2015. « Méthode », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 février 2016. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/methode/ Victor Sylvain, « Café Citoyen de Caen », 2010 in http://www.cafes-citoyens.fr/comptes- rendus/577-enseigner-l-histoire-a-t-il-encore-un-sens-aujourd-hui, consulté le 23/04/2014. UE HIS 402: Méthodologie de l’enseignement de l’Histoire Développement Introduction L’enseignement est le plus noble métier, a-t-on coutume de dire. En effet, il regorge une myriade d’atouts qui font de lui l’une des activités humaines les plus influentes sur la société. Cette profession contribue à la formation intellectuelle et morale des individus pour en faire des citoyens épanouis, à même de contribuer, avec efficience, à l’édification de la société et au développement. Dans le Dictionnaire de la langue française, éditions Larousse, l’enseignement est défini comme étant l’action ou l’art d’enseigner.1 Il s’agit aussi de la transmission savante et organisée des connaissances dans un cadre formel, notamment les salles de classe. Ainsi, l’enseignement de l’Histoire au secondaire requiert plusieurs compétences parmi lesquelles figurent la qualification, la maitrise de la méthodologie et la vocation. En outre, l’enseignant(e) de cette discipline doit en connaitre l’intérêt, les sources et les enjeux pour une meilleure opérabilité sur le terrain. I. L’Histoire: définition, sources et importance Pour transmettre avec efficience le cours d’Histoire aux apprenants, il est important de cerner la définition, l’importance et les sources de cette discipline. 1. Définition Le mot « histoire » vient du grec ancien historia, signifiant « enquête ». Il n’y a pas de conception universelle de l’histoire, valable toujours et partout. Chaque grande civilisation a donné à ce vocable une signification particulière. Dans la civilisation occidentale, la conception de l’histoire tire ses racines lointaines de celle qu’en avait l’historien grec Hérodote, que Cicéron appelle « le père de l’histoire ». Né à Halicarnasse vers 485 avant J-C., Hérodote cherche à découvrir, dans ses enquêtes, les raisons expliquant les guerres médiques. Même si la critique y est encore balbutiante (déjà, il indique ses sources et distingue ce qu’il a vu de ce qu’il a appris), il n’a qu’un seul souci, celui de découvrir la vérité. Pour la première fois, le récit mythique s’efface devant un récit plus cohérant, qu’on allait appeler historique par la suite.2 En définitive, l’Histoire est la science qui étudie les faits humains importants du passé, s’appuyant sur une pluralité de sources. Elle peut aussi être définie comme étant la science qui étudie le passé de l'humanité, relate et interprète les faits. Enfin, c’est une reconstruction intelligible et critique, du passé vécu par les hommes en société. 2. Sources de l’Histoire 1 Dictionnaire de la langue française, Paris, Larousse, 1992, p. 643. 2 Thierno M. Bah, ‘‘Document pédagogique’’, Département d’Histoire/Université de Yaoundé I, 2006, pp. 3-4. Une source se définit comme étant l’origine d’une information ou tout objet ou tout texte servant de preuve, de témoignage. En remontant à Hérodote, aux origines de la tradition occidentale, on est saisi par la variété des sources envisagées par le « père de l'histoire ». Pour écrire ses Histoires, Hérodote recourt d'abord au regard. L'autopsie est, étymologiquement, ce qu'il a vu lui-même, son propre témoignage oculaire. Le regard prévaut sur tout, écrira Aristote et, lorsqu'il fait défaut, Hérodote fait appel à l'« akoè » (ouïe), ce qu'il recueille de la bouche de ses témoins.3 L’écriture de l’Histoire est donc conditionnée par l’existence des sources qui peuvent être classées ainsi qu’il suit : a. Les sources muettes ou archéologiques Il s’agit des vestiges, c’est-à-dire tous les restes du passé à l’instar des monuments, objets d’art, ossements, outils, bijoux, armes, pièces de monnaie, etc. Ce sont les archéologues qui les retrouvent soit en surface, soit dans le sol après les fouilles. b. Les sources écrites Elles existent depuis que l’homme connaît l’écriture. Ce sont des textes de lois, récits, textes religieux et tous les écrits des contemporains de l’époque. Elles sont conservées dans les centres d’archives et des bibliothèques. c. Les sources orales Ce sont des témoignages qui peuvent être faits par des personnes ayant été des témoins directs d’un évènement. Ces sources peuvent être enregistrées afin d’être conservées. Elles sont essentiellement constituées de la tradition orale, des contes, des légendes, proverbes, des récits et des chants. d. Les sources numériques/électroniques/webographiques Il s’agit des supports retrouvés à travers les moteurs de recherche inter ou intra net, des CD, des logiciels, des bases des données informatisées, etc. susceptible d’informer le chercheur. e. Les sources sonores et/ou audio-visuelles Elles sont constituées des discours, musique, chant, film, radio, cassette, bande, CD, DVD, télévision, etc. f. Les uploads/Litterature/ens-hist-mehi-402-s-ii.pdf

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