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http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/1139? alt=print http://www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la- france-2004-3-page-621.htm Biographie de Beaumarchais BEAUMARCHAIS Pierre Augustin Caron (24 janvier 1732-18 mai 1799), Ecrivain Monsieur de Beaumarchais n’est ni ce qu’on a cru qu’il fut ni seulement ce dont on se souvient qu’il a été. Il doit le nom de Beaumarchais sous lequel il est passé ŕ la postérité ŕ la terre que possédait la veuve d un certain Franquet, auquel il acheta en 1755 une charge de contrôleur de la maison du roi. Il épousa la veuve qui le laissa lui-męme veuf dčs 1757. Son pčre André-Charles Caron avait été reçu maître horloger, aprčs avoir abjuré en 1727 sa foi protestante. Pierre Augustin est son seul fils, entouré de cinq sœurs. Ni son apprentissage dans l atelier paternel, ni des études sommaires, ni sa passion de la musique ne suffisent ŕ satisfaire son ambition. C est pourtant par la musique que, dčs 1759, il devient proche des filles du roi que l on appelle Mesdames et auxquelles il donne des leçons de harpe. La charge qu il achčte la męme année grâce ŕ l entregent du financier Pâris-Duverney lui confčre la noblesse et lui permet d entrer dans le monde des finances et des affaires. Il commence, en 1764, ŕ s acquitter en Espagne, sous prétexte de mariage, de missions qui passent pour secrčtes et qui sont ŕ demi- officielles. Il ne se remarie pourtant qu en 1768 ŕ Genevičve-Madeleine Watebled dont il a un fils et une fille. Mais, en quelques années, sa femme, sa fille et son fils meurent. Les drames dont il est l auteur et qui sont joués ŕ la Comédie-Française (Eugénie en 1767 et Les Deux Amis en 1770) lui valent une certaine notoriété. C est le procčs qui l oppose au comte de la Blache, héritier direct de Pâris-Duverney, qui lui vaut la célébrité. Beaumarchais perd un procčs qui achčve de le déposséder de l importante somme que lui a léguée Pâris-Duverney ; il n hésite pourtant pas ŕ porter plainte contre le juge Goëzman qu il accuse de corruption. De blâme en mémoire, l affaire qui aurait pu valoir les galčres ŕ Beaumarchais se termine en 1778 par un arręt qui lui donne raison et avec la gloire. Dans les męmes années du procčs, il a rencontré Thérčse de Willer-Mawlas dont il a une fille en 1775 et qu il épouse en 1786. En 1777, il a fondé la Société des auteurs dramatiques. Il a parcouru l Europe, de l Angleterre ŕ l Autriche et est soupçonné, ici et lŕ, d ętre espion. Il entretient, en effet, une correspondance avec le ministre des Affaires étrangčres du roi qu est Vergennes. Fasciné par le désir d indépendance qui est celui des insurgents aux Etats-Unis, il fonde en 1778 une compagnie qui leur envoie des secours. Il n hésite pas ŕ armer une flotte, dont plusieurs navires sont coulés par les Anglais, pour mener ŕ bien son entreprise. Son activité ne cesse pas. Il publie ŕ Kehl, de 1783 ŕ 1790, une édition des œuvres de Voltaire. En 1775, Le Barbier de Séville a été donné ŕ la Comédie-Française. Le Mariage de Figaro, terminé dčs 1778, n est donné enfin qu en 1784. Louis XVI juge l œuvre dangereuse... Au lendemain qu est le triomphe de la premičre, le 27 avril, il peut vérifier ne s ętre pas trompé. Tout Paris répčte certains propos de Figaro qui remettent en cause ce qui fonde la séparation de la société en trois ordres : clergé, noblesse, tiers état. Pourtant, la Révolution surprend Beaumarchais comme d autres. En 1790, l opéra Tarare dont il a écrit le livret et que Salieri a composé est repris en 1790. La suite, Le Couronnement de Tarare fait scandale. En revanche, La Mčre coupable créée au théatre du Marais ne rencontre pas le succčs. Ses déboires sur la scčne ne sont pas le premier souci alors de celui qui s acharne ŕ fournir ŕ la République les fusils qui lui manquent. Beaumarchais est emprisonné en 1792. S il échappe aux massacres de septembre et parvient ŕ s enfuir, s il quitte la France en juin 1793, c est pour l exil en Allemagne. Inscrit sur la liste des émigrés, il ne peut rentrer qu en 1795. Sourd, il ne se soucie que de marier sa fille Eugénie et de refaire fortune. Au lendemain d un dîner avec des amis oů il avait évoqué quelques souvenirs, le serviteur de Beaumarchais le découvre mort dans son lit. A soixante-sept ans, dans la nuit du 17 au 18 mai 1799, il vient de mourir d apoplexie. Beaumarchais : (1732-1799), naît à Paris. Bien que fils d’horloger, il s’introduit à la cour grâce à une invention qui lui vaut de devenir horloger du roi puis professeur de harpe des filles de Louis XV. Il s’anoblit par l’achat d’une charge de secrétaire du roi. En 1770, une affaire de succession l’amène à comparaître en justice et Beaumarchais se trouve blâmé. Il travaille alors comme agent secret à Londres puis en Allemagne. En 1775, il sert d’intermédiaire dans les livraisons d’armes aux Américains insurgés contre la tutelle anglaise. Beaumarchais crée également des pièces de théâtre et donne en 1775 « Le Barbier de Séville » en 1ère représentation : sifflé, il le remaniera par conséquent ultérieurement. Ensuite il fonde la Société des auteurs pour faire reconnaître la notion de droit d’auteur et entreprend la publication des œuvres complètes de Voltaire. Réhabilité par le nouveau Parlement, il parachève son retour en grâce par le triomphe du « Mariage de Figaro » (1784) qui à cause de sa portée satirique s’attire la foudre des censeurs et vaut un séjour en prison à son auteur. En 1791, il commet l’erreur de s’impliquer dans l’achat de fusils pour les révolutionnaires. Son négoce échoue et vieilli, sourd usé par cette vie rocambolesque, il meurt en 1799 à Paris. Le Barbier de Séville : 1775 - comédie en 4 actes Selon l’auteur : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant plus adroit le prévient, et ce jour même, en fait sa femme à la barbe et dans la maison du tuteur. » Le Mariage de Figaro : 1784 - comédie en 5 actes Comme le Barbier de Séville, cette pièce reçoit un accueil chaleureux du public. Selon Beaumarchais toujours : « La plus badine des intrigues. Un grand seigneur espagnol (un héros picaresque ou picaro), amoureux d’une jeune fille qu’il veut séduire, et les efforts que cette fiancée, celui qu’elle doit épouser et la femme du seigneur, réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu, que son rang, sa fortune, sa prodigalité rendent tout-puissant pour l’accomplir. Voilà rien de plus. La pièce est sous vos yeux ». L'originalité et l'intérêt de la pièce sont ailleurs, dans la critique des abus de l'époque. L'intrigue masque les messages sociaux dans un mouvement de débauche, de gaieté et d'énergie. Figaro veut épouser Suzanne. Marceline, la vieille gouvernante de Bartholo, veut épouser Figaro qu’elle tient par la reconnaissance de dette qu’il a jadis signée. Elle n’a pas encore reconnu en lui le fils qu’elle a jadis perdu. Le comte Almaviva (l’ancien partenaire de Figaro est devenu son adversaire) prétend ravir Suzanne à Figaro. La comtesse Rosine espère bien reconquérir son époux volage. Le jeune Chérubin, amoureux de sa marraine, fait figure de rival ingénu du comte, dont il suscite la colère… Il s’agit véritablement d’une comédie d’intrigue, mais aussi d’une comédie satirique puisque la justice est ridiculisée. La condition des femmes est évoquée : « traitées en mineures pour nos biens, punies en majeures pour nos fautes » s’exclame Marceline. Les injustes privilèges de la société féodale sont dénoncés « vous vous êtes donné la peine de naître, rien de plus » remarque à juste titre Figaro dans sa tirade à l’acte V scène 3. Beaumarchais remet donc en cause le principe de la naissance. Ainsi la rivalité entre le comte et Figaro semble un conflit historique ou politique entre un Ancien Régime moribond, s’accrochant à ses privilèges iniques, et un monde nouveau plein de jeunesse, de promesses et d’incertitudes. Le Mariage de Figaro n’est certes pas une pièce révolutionnaire, (il s’en défend d’ailleurs dans sa préface, même si cela semble aussi une manière de se protéger des censeurs) mais il justifie sans doute le mot de Beaumarchais : « qui dit auteur dit oseur ». Cette pièce a été censurée pendant 4 ans et interdite durant l'occupation allemande. Elle dénonce les abus de l'époque, les privilèges et l'ancien régime. Sa critique exposée de manière théâtrale est osée puisqu’elle est présentée directement à un public dont la réaction est immédiate. La Mère coupable : 1772 - drame en 5 actes Cette dernière œuvre a connu moins uploads/Litterature/le-valet-de-comedie.pdf
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- Publié le Jan 30, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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