Le vocabulaire du théâtre Introduction : En littérature, un vocabulaire précis

Le vocabulaire du théâtre Introduction : En littérature, un vocabulaire précis est consacré au théâtre. Utiliser les termes réservés à ce genre permet de montrer au professeur, ou au correcteur le jour du brevet, que l'on sait de quoi on parle. La note en sera grandement améliorée. La présente Þche de cours résume tout ce que l'on peut rencontrer concernant le théâtre au collège : nous verrons d’abord dans une première partie quelles sont les particularités du théâtre en matière de découpage et d’eÝets stylistiques. La deuxième partie nous permettra de déÞnir les formes du discours au théâtre. Ensuite, nous ferons la distinction entre les deux principaux genres que sont la tragédie et la comédie, en révisant leurs règles et ce qu’il en est advenu à l’époque moderne. 1 Les particularités du texte théâtral a. Un outil de travail À retenir Un texte théâtral n’est pas une œuvre en soi mais un outil de travail. L’œuvre, c’est la représentation du texte, c’est-à-dire le moment où les comédiens l’interprétent sur une scène. De la même façon, un script de Þlm se lit mais a peu de points commun avec le Þlm que l’on va voir au cinéma. C’est une évidence que les élèves ont tendance à oublier car à l’école, on étudie souvent le théâtre par le biais du texte. Un texte théâtral n’est donc pas rédigé comme un roman, qui essaye en général de plaire à son lecteur. Le lecteur n’a aucune importance au théâtre, on ne cherche pas à le ßatter. C’est le spectateur, et lui seul, qui est important. Et ce spectateur n’aura pas le texte sous les yeux : il ne verra que ce qu’on aura bien voulu lui montrer. b. Les didascalies Les didascalies ne sont perceptibles que dans le théâtre écrit, les spectateurs n’ont pas conscience de leur présence durant la représentation. 3ème > Français > Programme > Le vocabulaire du théâtre Mais le texte théâtral est avant tout un outil qui sert à ceux qui vont participer à la mise en scène de la pièce. DéÞnition Didascalies : Les didascalies sont des indications scéniques qui apparaissent sur le texte théâtral et que les acteurs ne jouent pas. Elles servent à aider le metteur en scène et permettent aux acteurs de préparer leur rôle. On distingue plusieurs types de didascalies : les didascalies initiales sont celles qui Þgurent au début du texte. Elles donnent les diÝérents rôles, précisent la fonction des personnages et les liens qui existent entre eux. Elles donnent aussi, le plus souvent, les détails qui importent pour le décor (par exemple si l’action se déroule dans un palais, au bord d’une rivière) et pour les accessoires (par exemple s’il faut absolument un lit, un fauteuil, des ßeurs ou un piano) ; les didascalies internes sont celles qui Þgurent dans le texte, et qui donnent une indication sur la façon dont les répliques sont prononcées (en criant, en riant, en bégayant) et précisent parfois les gestes des acteurs ou encore le moment où il y a de la musique, du chant ou de la danse, comme cela arrive parfois. Ainsi, Molière a écrit des comédies-ballets comme Le médecin malgré lui. Les didascalies internes peuvent également fournir des indices sur la psychologie des personnages ; les noms des personnages, qui précèdent immédiatement leurs répliques, sont également des didascalies. C’est pour des soucis de clarté envers les comédiens que le nom du personnage concerné est inscrit avant chaque réplique. C’est à ce genre de détails que l’on voit qu’un texte théâtral n’a pas vocation à être lu, ou en tous cas, pas par le public ; les numéros des actes et des scènes sont encore des éléments inclus dans les didascalies. c. Le découpage en scène et en actes DéÞnition Scène : La scène au théâtre est tout à la fois le lieu sur lequel les comédiens jouent et le découpage de la pièce en plusieurs unités narratives. On change de scène à chaque fois qu’un personnage entre ou sort de scène. À retenir La scène, c’est donc le sol sur lequel jouent les comédiens, mais c’est aussi le moment pendant lequel ils jouent. L’intérêt du découpage en scènes est purement pratique : un comédien doit savoir exactement dans quelles scènes il interviendra. Ainsi, d’un rapide coup d’œil sur le texte, il saura par exemple qu’il joue dans les scènes trois, huit et neuf de l’acte deux. La deuxième division importante de la narration théâtrale est l’acte. DéÞnition Acte : Un acte rassemble plusieurs scènes (dont le nombre peut varier). Le nombre d’actes par pièce se limite en général à trois ou cinq dans les pièces classiques. À l’origine, le changement d’acte permettait de changer les bougies du grand chandelier qui illuminait la salle de spectacle ; puis, avec le temps, le changement d’acte est souvent devenu synonyme de changement de décor. Le changement d’acte repose avant tout sur le même principe que le chapitrage d’un roman, et intervient la plupart du temps lorsque l’on arrive au bout d’une partie importante de l’intrigue, ou encore juste avant que celle-ci ne prenne une autre direction. À retenir On écrit toujours l’acte en chiÝre romain et la scène en chiÝre arabe. Cette notation codiÞée permet d’éviter d’écrire les mots « acte » et « scène », et de se contenter uniquement des chiÝres : « Tous les vices à la mode passent pour vertus. » Molière, Dom Juan ou Le Festin de pierre, (V, 3) d. Les scènes d’ouverture et de clôture au théâtre Pour la première scène d’une pièce, ou à la rigueur, les deux premières scènes, on parle de scène d’exposition. DéÞnition Scène d’exposition : La scène d’exposition est le nom de la première scène d’une pièce de théâtre. Elle vise à plonger le spectateur in medias res, c’est-à-dire directement dans l’action, en lui exposant rapidement les personnages principaux et les enjeux de l’intrigue à venir. À retenir La scène d’exposition a plusieurs rôles : présenter les personnages principaux ; raconter ce qui a pu se passer avant le début de la pièce et qui serait utile à la pièce ; faire comprendre quelle intrigue va se jouer (une intrigue amoureuse, une aÝaire d’argent, un mari trompé, une vengeance). La scène d’exposition au théâtre est Þnalement l’équivalent d’un incipit romanesque, ou d’une scène d’introduction au cinéma : il est essentiel qu’elle soit réussie, ou alors le public ne comprendra rien au reste de la pièce. Faisant écho à la première scène d’une pièce, la dernière scène d’une pièce de théâtre se nomme le dénouement. DéÞnition Dénouement : Le dénouement au théâtre est la dernière scène, où tous les nœuds dramatiques se défont et où toutes les intrigues de la pièce se résolvent. Cette résolution forcée à la dernière scène mène parfois à des situations assez étranges et peu crédibles. À retenir Le deus ex machina (littéralement « dieu sorti de la machine ») est une convention théâtrale qui date de l’antiquité, où l’on faisait intervenir à l’aide d'une machinerie un dieu qui descendait sur terre – donc sur scène – pour régler tous les problèmes avec une sorte de miracle. Le comédien qui l’interprétait pouvait, par exemple, être suspendu à un câble ou jaillir du sol par un jeu de trappes et de leviers (d’où le mot machina). Dans le théâtre récent, on emploie cette expression pour désigner les coïncidences un peu trop exagérées qui vont sortir les personnages de l’embarras juste à la Þn de la pièce. C’est souvent le cas dans le théâtre de Molière. Par exemple, dans Le TartuÝe, le personnage éponyme trompe tout le monde. Seule l’intervention du roi à la dernière scène permet de mettre Þn à ses agissements et de sortir l’ensemble des autres personnages de l’embarras. e. Le hors-scène Au théâtre, le plus souvent, on montre l’action en direct, en la faisant jouer par les personnages présents sur scène. Mais parfois, une action n’est pas montrée et est juste racontée par un comédien : on dit alors que c’est une action hors-scène ou juste un hors-scène. DéÞnition Hors-scène : Le hors-scène au théâtre est tout ce qui intervient durant la pièce et qui n’est pas montré au spectateur. À retenir Dans le théâtre classique, le hors-scène permet de ne pas choquer le spectateur. En faisant mourir les comédiens en dehors de la scène, cachés dans la coulisse, l’auteur évitait de montrer le sang et les blessures. Mais on peut aussi utiliser le hors-scène pour des raisons purement pratiques, comme pour dire qu’un horrible monstre est apparu dans le ciel sans avoir à montrer ledit monstre. Lorsqu’une scène très problématique se résout d’elle-même, comme par magie, on appelle ça un deus ex machina. Au théâtre, lorsqu’on entend un acteur parler depuis la coulisse, c’est un cas de hors-scène. Astuce Le cinéma est un genre qui tient du théâtre pour bien des aspects. Par exemple, le hors-scène est aussi utilisé au cinéma, mais il s’appelle alors le hors-champ ou le hors-cadre. f. La théorie du quatrième mur Au théâtre, les uploads/Litterature/ le-vocabulaire-du-theatre-fiche-de-cours.pdf

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