BAREME/ Formation /Audit 1 1ERE PARTIE AUDIT ET CONTROLE DES COMPTES BAREME/ Fo
BAREME/ Formation /Audit 1 1ERE PARTIE AUDIT ET CONTROLE DES COMPTES BAREME/ Formation /Audit I - APPROCHE HISTORIQUE DE L’AUDIT L’entreprise, au travers de son activité, poursuit un certain nombre d’objectifs. Leur réalisation intéresse non seulement ceux qui interviennent directement dans sa gestion, mais également ceux qui, d’une manière ou d’une autre, contribuent à son financement ou sont intéressés par ses performances. Il s’agit donc notamment : - des dirigeants de l’entreprise qui ont besoin d’informations pour gérer au mieux son activité ; - de ses propriétaires (actionnaires, associés, etc.), qui, souvent éloignés de la conduite des affaires, sont désireux d’obtenir des informations sur les résultats et sur l’évolution de la situation financière ; - des salariés, qui, de plus en plus, se préoccupent des problèmes relatifs à la gestion et qui, d’ailleurs, sont souvent plus ou moins directement intéressés aux résultats ; - enfin des tiers qui, en tant que clients, fournisseurs, actionnaires potentiels, etc., traitent avec l’entreprise et s’y intéressent, on retrouve là une notion générale d’ordre public. L’entreprise apparaît donc comme un lieu où se situent des intérêts souvent convergents, mais parfois contradictoires. Pour cette raison, elle est vouée intrinsèquement à rendre des comptes : elle est par sa nature « comptable » au sens fort de cette expression. Fondamentalement, l’audit est un examen critique qui permet de vérifier les informations données par l’entreprise. A l’audit correspond donc un besoin de contrôle que l’on peut difficilement dissocier de l’activité économique. A partir d’une notion initiale, on a assisté, sur un plan historique, à un approfondissement des domaines d’application : - l’audit en vue de la certification des états financiers (dénommé ci-après audit financier, généralement externe et mis en œuvre par un expert indépendant) ; - l’audit interne ; - l’audit opérationnel (ou audit des opérations). 1- L’audit financier Pendant très longtemps, les organisations économiques ont produit essentiellement des informations financières. GENERALITES SUR LA NOTION D’AUDIT BAREME/ Formation /Audit Il en résulte qu’originellement l’audit est un examen critique des informations comptables, effectué par un expert indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur les états financiers. L’audit s’identifie donc initialement au contrôle externe des comptes. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, on emploie souvent l’un pour l’autre les termes audit et audit financier. Depuis le début du siècle, le développement de certaines entreprises et de l’appel public à l’épargne, les crises traversées par le monde occidental, plus récemment le développement des techniques de gestion ont provoqué un accroissement qualitatif et quantitatif de l’information générée par l’entreprise. L’information comptable a gagné en volume et en complexité, tandis que, parallèlement, se développaient à une vitesse accélérée des informations dites « opérationnelles ». Une première conséquence de cette évolution a été un profond renouvellement de la méthodologie utilisée en matière d’audit. Jusqu’au début du XXe siècle, on se limitait uniquement à l’examen des comptes pour se prononcer sur la qualité des états financiers. L’auditeur cherchait à se faire une opinion par le caractère quasi exhaustif de son examen des pièces justificatives. Cette méthode présentait des défaillances sur un plan conceptuel ; se contentant de vérifier tout ce qu’on lui montrait, l’auditeur ne pouvait être certain de n’avoir pas oublié quelque aspect important. Par ailleurs, elle rencontrait dans le nouveau contexte économique un obstacle matériel insurmontable : il n’était pas possible de procéder au contrôle exhaustif des milliers d’opérations qu’enregistraient désormais, et souvent dans un cadre d’activités diversifiées, certaines des comptabilités qu’il fallait vérifier. C’est la raison pour laquelle l’auditeur a pris progressivement conscience de l’intérêt que pouvait présenter pour lui, le contrôle interne de l’entreprise auditée, c’est-à-dire l’ensemble des sécurités apportées par son mode d’organisation et ses procédures. L’évaluation du contrôle interne lui permet, en effet, d’apprécier notamment la fiabilité du système comptable, de porter un jugement sur l’ensemble des enregistrements en n’en contrôlant directement qu’une partie et de détecter plus facilement les risques d’erreurs. 2- L’audit interne L’apparition de l’audit interne est liée directement à l’accroissement en volume des informations financières. De cet accroissement découlaient, en effet, des risques accrus d’erreurs et de fraudes. BAREME/ Formation /Audit L’apparition de l’audit interne résulte de « l’extension des tâches de contrôle auxquelles s’est trouvée confrontée la direction dans des entreprises employant des milliers de personnes, pour la conduite d’opérations comportant des établissements souvent éloignés les uns des autres. La solution a été, évidemment, de développer les services d’audit sur le plan interne. L’approche de l’auditeur interne, à l’origine purement financière et comptable, s’est étendue à toutes les fonctions de l’entreprise : « Un résultat naturel de la conception fonctionnelle de l’audit interne a été d’étendre l’horizon de l’audit interne au-delà des traditionnelles activités comptables et financières. Beaucoup d’auditeurs internes ont cherché, efficacement, à étendre les travaux d’évaluation à l’ensemble des fonctions d’exploitation à l’intérieur de l’entreprise y compris les ventes, les secteurs de fabrication et de production ». L’auditeur interne s’est donc orienté progressivement vers un domaine d’intervention beaucoup plus large. La définition suivante, donnée par l’Institut français des auditeurs et contrôleurs internes (I.F.A.C.I.), reflète cette évolution et traduit bien la conception actuelle de l’audit interne : « L’audit interne est la révision périodique des instruments dont dispose une direction pour contrôler et gérer l’entreprise. Cette activité est exercée par un service dépendant de la direction de l’entreprise et indépendant des autres services. Les objectifs principaux des auditeurs internes sont donc, dans le cadre de cette révision périodique, de vérifier si les procédures en place comportent les sécurités suffisantes, si les informations sont sincères, les opérations régulières, les organisations efficaces, les structures claires et actuelles ». 3- L’audit opérationnel (ou audit des opérations) L’audit opérationnel s’attache aux informations relatives à la gestion. Ses principaux objectifs sont de promouvoir l’application des politiques de la direction et l’efficacité des opérations : « L’objectif d’ensemble de l’audit opérationnel est d’aider tous les centres de décision de l’entreprise et de les soulager de leurs responsabilités en leur fournissant des analyses objectives, des appréciations, des recommandations et des commentaires utiles au sujet des activités examinées ». (Définition du Federal Financial Institute du Canada). Les aspects fondamentaux de l’audit opérationnel sont les suivants : BAREME/ Formation /Audit - Il suppose certes une analyse des résultats, mais il vise en réalité l’amélioration d’un système. En d’autres termes, l’auditeur opérationnel ne se contente pas de constater des effets au niveau de l’information disponible. Il recherche, aussi loin qu’il faut dans l’organisation de l’entreprise, les causes profondes des phénomènes qu’il a observés. C’est d’ailleurs cet aspect de remise en cause systématique qui distingue l’audit opérationnel du contrôle de gestion ou du contrôle budgétaire. - Il s’étend à toutes les fonctions de l’entreprise y compris à la fonction financière. II - RELATIONS ENTRE LES DIFFÉRENTS DOMAINES DE L’AUDIT Pour déterminer ces relations, on peut utiliser deux critères : - l’objectif poursuivi par l’auditeur ; - la position de l’auditeur par rapport à l’entreprise auditée (l’auditeur doit-il appartenir au personnel de l’entreprise, doit-il au contraire lui être extérieur ou bien est-ce indifférent ?). Ces deux critères sont liés ; les objectifs de l’auditeur déterminent en effet les contraintes qui pèsent éventuellement sur ses relations avec l’entreprise. Appliquons ces deux critères aux différentes catégories d’audit précédemment décrites. 1- Audit interne et audit opérationnel - On retrouve les objectifs de l’auditeur interne dans ceux de l’auditeur opérationnel. L’un et l’autre ont un champ d’intervention qui s’étend à de multiples fonctions de l’entreprise. L’un et l’autre en poursuivent l’amélioration. - Il n’en reste pas moins que la notion d’audit opérationnel est plus large que la notion d’audit interne. L’audit opérationnel peut, et doit dans certains cas, être entièrement indépendant de la direction qui dirige l’entreprise auditée. - Il résulte de ces deux remarques que l’audit opérationnel peut être mené, suivant les cas, soit par un service de l’entreprise, soit par un professionnel indépendant. 2- Audit financier et audit opérationnel Il pourrait être tentant de considérer que l’audit financier n’est qu’une partie de l’audit opérationnel. Ce serait, en réalité, faire abstraction de l’objectif spécifique de l’audit financier, à savoir certifier, pour les tiers, que les comptes sont fidèles à la réalité et conformes aux principes comptables généralement admis. Certes, l’auditeur opérationnel pourra examiner l’information financière. BAREME/ Formation /Audit Il sera même amené à en vérifier la qualité tout comme l’auditeur financier, mais il agira dans la perspective de l’utilisation de cette information en tant qu’outil de gestion, et non dans l’intention unique de se porter garant de sa fidélité et de sa conformité aux principes comptables. A titre d’exemple, une mission opérationnelle dans le domaine de la trésorerie aurait pour objectif de recueillir notamment les informations nécessaires en vue d’apprécier si la gestion de la trésorerie est optimale (budgets, prévisions, utilisation rationnelle des dates de valeur, remise rapide en banque, surveillance des encours, choix des moyens de financement utilisés). Par contre, dans le cadre de l’examen de la trésorerie, l’auditeur financier vérifie les comptes pour apprécier leur conformité à la réalité. Mais il n’est pas sans intérêt pour lui, pour conforter son opinion, de prendre connaissance, uploads/Management/ 1ere-partie-audit-controle-des-comptes.pdf
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- Publié le Apv 30, 2021
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