PROGRAMME DETAILLE Formation « 50% karaté, 50% philo, 100% motivation » Formate

PROGRAMME DETAILLE Formation « 50% karaté, 50% philo, 100% motivation » Formateur : Thibaud Brière, de « Philos » Dans un cadre, une tenue et des attitudes inhabituels, les participants seront invités à redécouvrir, par la pratique, les notions de motivation et d’engagement. Ce module utilisera des techniques d’arts martiaux pour en tirer des enseignements applicables à la vie quotidienne, tant professionnelle que personnelle. Le tout dans l’ambiance informelle que permet la pratique d’un sport. Il s’agit tout à la fois de faire expérimenter aux participants combien motivation et engagement dans la durée impliquent indissociablement le corps et l’esprit, et de leur faire passer un agréable moment en groupe susceptible de les dynamiser. Objectif : Incarner, c’est-à-dire intégrer l’idée par le geste. Public : Collaborateurs Formateur : Thibaud Brière, ceinture noire 2ème dan, triple champion de France par équipe (FEAMT), DEA philo, HEC Tenue de sport conseillée. Durée : 2 jours Dates : JOUR 1 : LA MOTIVATION Objectif : Donner à comprendre et à éprouver l’importance du sens pour la motivation. – Matinée – Libérer la motivation en soi (approche orientale) 9h00 – Méditation en zazen pour rentrer dans la formation (5mn) Tour de table de présentations (10mn) « Qu’est-ce que la motivation ? » Tour de table, échange de points de vue. Construction collective d’une ébauche de définition. Apports philosophiques sur la notion. Par écrit : « Qu’est-ce qu’il y a de motivant dans ce que je fais ? Quelles sont les situations qui vous motivent ? Qui vous démotivent ? Quels sont les freins à la motivation ? » Echange de points de vue, dialogue, puis apport philosophique, en particulier en lien avec la philosophie chinoise. « Qu’est-ce que le quotidien ? » Comment rester motivé dans la routine ? 1/ Repérer l’extraordinaire dans l’ordinaire 2/ Devenir conscient de ce que l’on fait (= ne plus agir machinalement) 3/ Interpréter différemment les mêmes événements 4/ Mettre de l’imprévisible, de l’inattendu, de la vie, surprendre. Pour « être motivé au quotidien », il faut pouvoir : 1/ dire ce que l’on pense 2/ être soi- même 3/ donner le meilleur de soi-même 4/ trouver du sens à son travail Mettons-nous en mouvement ! (échauffement) [ Visualisation mentale des différents moment de mon « échauffement » lorsque j’arrive au travail. Comment est-ce que j’entre dans mon journée ? Comment est-ce que je me concentre ? Mon rituel, les choses qui m’insupportent, etc. ] Etymologiquement, la motivation est ce qui met en mouvement1, elle est une énergie dynamisante. Travail sur l’énergie intérieure, le Chi, source de l’influx nerveux qui libère l’explosivité. Nous devons apprendre à laisser l’énergie circuler en nous. Il suffit de ne pas 1 Ce qui motive, c’est ce qui meut, ce qui fait avancer (motilité, mobilité). faire obstacle. Ce qui motive, c’est la force vitale, qui est là naturellement mais que nous entravons trop souvent. La motivation est toujours déjà là. → Travail personnel, souple, sur la fluidité des mouvements, la non discontinuité. Echange sur ce qui vient d’être vécu, à travers l’exercice. Pause 10h30 - LES LIMITES DE LA MOTIVATION 1/ Ethique La motivation doit être mobilisée dans un sens sain. Saint Augustin : « Mieux vaut suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme. » Kant et l’exemple du brigand courageux, au début des Fondements de la métaphysique des mœurs : à tout prendre, il eut mieux valu que l’assassin fût doué de moins de vertus, pour être moins efficace. 2/ Santé La sur-motivation n’est pas saine : elle fatigue. Motivation n’est pas euphorie. Tout est une question d’équilibre. La motivation doit être capable de varier les rythmes. Quand le rythme ralentit, la motivation doit rester intacte. Ne pas se laisser emporter par son environnement. Cultiver le calme intérieur quel que soit le rythme. → Travail un peu plus dynamique sur la notion de rythme : être capable de contrôle de soi, explosivité quand il faut, temporisation quand il faut. Echange sur ce qui vient d’être vécu, à travers l’exercice. Déjeuner - 14h00 - Se donner de la motivation (approche occidentale) 14h00-15h30 A/ Etre capable de se donner de la motivation peut venir suppléer la motivation naturelle. B/ En tant qu’hommes, nous devons en effet trouver les raisons qui nous poussent à agir2 : notre motivation suppose des motifs3. La pyramide des besoins de Maslow. → travail respiratoire où inspirer = se gonfler d’énergie - Raison réactive d’agir, en réaction à une menace : la nécessité de survivre4 → travail sur la réactivité, suivi d’un échange sur ce qui vient d’être fait. - Raison proactive d’agir, en anticipant une évolution autour de nous → travail sur la notion d’anticipation, suivi d’un échange sur le sens de ce qui vient d’être fait. Nous sommes d’autant plus motivés que nous n’avons pas le choix (nous travaillons pour nourrir les nôtres). D’où le management « au bâton et à la carotte ». Pause 15h45-17h00 Mais ce qui motive un homme, c’est aussi le sens, ce qui le tire vers l’action : ce qui, au-delà de la survie, le fait vivre5 1/ Le sens du collectif : l’émulation collective → Travail deux à deux des avant-bras en poussée-résistance 2/ Y compris au travail nous sommes dans une recherche d’accomplissement personnel (recherche du travail bien fait ou recherche de la perfection du geste dans les arts martiaux6). [Attention au perfectionnisme !] Etre motivé passe par le fait de savoir vivre ce que l’on fait, ce qui suppose de n’être plus exclusivement concentré sur la technique. → Vivre son geste : travail autour de la notion de kime (sensation agréable d’accomplissement du geste). Le bon geste est simple (économe en moyens), rapide, efficace. Nous sommes d’autant plus motivés que nous avons le choix, que nous faisons librement ce que nous faisons. 17h00 : synthèse et débriefing de la journée 2 En complément de l’approche orientale, il est ici considéré qu’il ne suffit pas, comme pour tous les animaux, de laisser aller notre nature pour être motivé ; l’homme, lui, est principalement mû par des raisons, il lui faut des motifs positifs d’agir. La motivation n’est pas donnée, elle va se chercher, comme un résultat sportif ; elle se conquiert. 3 cf. une lettre de motivation 4 ce qui veut dire par exemple devoir gagner de l’argent (en travaillant) ou parer une attaque (en karaté) 5 La motivation salariale est de forte intensité et de faible durée (les gens se donnent beaucoup de mal pour obtenir une augmentation, mais une fois qu’ils l’ont acquise, ils oublient très rapidement qu’ils ont été augmentés, et le salaire plus important qu’ils perçoivent cesse d’être pour eux un facteur de motivation). La vraie motivation au travail est donc d’ordre psychologique : elle est de faible intensité mais de longue durée. 6 Comme d’ailleurs dans de nombreux actes de la vie quotidienne japonaise, élevés au rang d’art : art du thé -Chado-, art floral -Kado-, art de la calligraphie -Shodo-. JOUR 2 : INCARNER L’ENGAGEMENT Objectif : Savoir incarner la motivation dans l’engagement (qui, en sport comme en entreprise, a un sens très concret). – Matinée – 9h30-10h30 Le ressort de l’engagement : chercher à donner le meilleur de soi Engagement suppose détermination → Travail de dégagement vif à partir d’une saisie du poignet Dialogue entre les participants sur les situations dans lesquelles ils ont pu voir la motivation devenir engagement et, au contraire, celles dans lesquelles cette conversion n’a pas pu se faire. Etre dans une attitude de recherche personnelle. S’investir à fond : il faut remplir son job comme on remplit son potentiel. Mais pas trop…trop d’engagement tue l’engagement : cultiver la distance intérieure pour se préserver sur la durée. Les ressorts de la concentration d’une part, de l’attention (aux signaux faibles) d’autre part : trois techniques pour y parvenir. → Exercice d’expiration de l’énergie dépensée dans un engagement total : le kiaï est le cri manifestant que l’on va au bout de soi-même, de son mouvement. Il exprime que l’on donne tout…comme ceux qui crient au tennis sur chaque coup. Echange d’expérience autour de ce qui vient d’être travaillé. Pause 10h45-12h30 S’engager au-delà a/ « Rien n’est impossible » / « Tout donner » : repousser ses limites L’engagement ultime est un dépassement de soi. Nul ne peut préjuger des limites qui sont les siennes. Il faut oser aller au-delà de sa zone de confort. → Témoignage d’un compétiteur (= l’animateur de la formation) b/ La manière de s’engager : tout en souplesse7. La souplesse, l’ajustement : votre marque de fabrique. Engagement dur versus engagement souple8. L’engagement ne doit pas être une tension, mais demeurer souple tout du long. Comment faire preuve de souplesse au cœur même de l’engagement ? → Démonstration d’une technique manifestant un engagement total tout en demeurant capable de s’adapter à l’évolution de sa cible. Puis travail deux à deux sur cette notion de souplesse dans l’engagement. Echange sur ce qui vient d’être travaillé. Déjeuner 7 L’engagement ne demande pas tant de la force que de uploads/Management/ 50-karate-50-philo-100-motivation.pdf

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  • Publié le Mar 30, 2022
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