Stage de formation en management – STS - Académie de Poitiers – Agnès Martin et
Stage de formation en management – STS - Académie de Poitiers – Agnès Martin et Catherine Barrué MANAGEMENT EN STS AUTEURS ET THEORIES 1 Stage de formation en management – STS - Académie de Poitiers – Agnès Martin et Catherine Barrué Joseph Schumpeter (Autriche) (1883-1950) Mots clés : innovation, entrepreneur, destruction créatrice, cycles Points du programme : 1.1. Entreprendre et gérer Concept : la logique entrepreunariale L'innovation : de l'économie stationnaire à l'évolution économique Schumpeter met en évidence le rôle déterminant de l'innovation dans l'impulsion du système économique. Il prend comme point de départ une économie stationnaire, nommé circuit économique, et dont les différents éléments structurels se reproduisent à l'identique. La logique de ce circuit économique est celle de l'équilibre général : les mouvements adaptatifs des prix assurent l'adéquation entre les différentes variables économiques, et chaque facteur de production est rémunéré à son prix. Ce circuit économique est caractérisé par la libre concurrence, la propriété privée et la division du travail entre les agents. Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution est l'innovation : celle-ci est au cœur non seulement du processus de croissance, mais aussi de transformations structurelles plus importantes. On regroupe en général les innovations en deux catégories : les innovations de produit et les innovations de procédé. L'acteur central de ces dernières est l'entrepreneur. Il incarne le pari de l'innovation, thèse qu'il développa en particulier dans Théorie de l'évolution économique. Pour Schumpeter, le profit est la sanction de l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur. Cette conception est contraire aux économistes classiques qui faisaient du profit la contrepartie des efforts productifs (capital et travail) de l'entrepreneur, alors qu'elle est plutôt du ressort du chef d'entreprise. Cette conception est également contraire à celle, marxiste, qui place l'origine du profit dans la confiscation de la plus-value, c'est-à-dire l'appropriation d'une partie du fruit du travail des salariés par le rentier-capitaliste. L'innovation revient le plus souvent à détenir une position favorable dans sa branche. Schumpeter considère les monopoles nés de l'innovation comme nécessaires à la bonne marche du capitalisme. Par ailleurs, les innovations engendrent des effets de synergie au niveau de l'économie. Elles ont des externalités positives en terme d'entraînement sur des secteurs économiques et de créations de nouvelles activités. Pourtant, ces situations de monopole ne durent pas. C'est le jeu de la concurrence qui les banalisent en faisant de la bataille pour le surprofit le moteur du progrès économique, mais aussi le facteur explicatif des mouvements cycliques de l'économie. Des fluctuations économiques au changement social : la destruction créatrice L'innovation est à la fois source de croissance et facteur de crise : « destruction créatrice ». Rythmes économiques et rythmes technologiques L'observation empirique du système économique montre l'existence, à intervalles réguliers, de cycles économiques où des phases de prospérité alternent avec des phases de dépression. Schumpeter propose une interprétation des rythmes économiques à la lumière des rythmes ou vagues technologiques : les innovations sont à l'origine de cycles économiques : • les cycles courts, ou cycles Kitchin, qui durent en moyenne 40 mois et s’expliquent selon lui par des variations de stocks, • les cycles moyens, dits cycles Juglar, qui durent, eux entre 6 et 11 ans, • les cycles longs, ou cycles Kondratieff qui s’étalent sur 40 à 60 ans. Ils seraient le résultat d’innovations majeures : machine à vapeur, automobiles. 2 Stage de formation en management – STS - Académie de Poitiers – Agnès Martin et Catherine Barrué Source : Jean-Claude Drouin, Les grands économistes, Presses Universitaires de France, 2006 Joseph Schumpteter : Histoire de l’analyse économique, Paris, Galimard, 1983, Tome 3. Bibiliographie : • Nature et contenu principal de la théorie économique (Das Wesen und der Hauptinhalt der theoretischen Nationalökonomie), 1908 • Théorie de l’évolution économique (Theorie der wirtschaftlichen Entwicklung) – première édition, 1911 ; deuxième édition, 1926 • Les cycles des affaires (Business Cycles: a Theoretical, Historical and Statistical Analysis of the Capitalist Process) 1939 • Capitalisme, socialisme et démocratie (Capitalism, Socialism, and Democracy), 1942 • Histoire de l'analyse économique (History of Economic Analysis), publié après sa mort en 1954 3 Stage de formation en management – STS - Académie de Poitiers – Agnès Martin et Catherine Barrué Peter Drucker (Autrichien – émigre aux Etats-Unis en 1937) (1909-2005) Mots clés : management, rôle du manager, DPO, stratégie. Points du programme : 1.1. Entreprendre et gérer 1.2. Finaliser, mobiliser et évaluer Concepts : - la logique managériale : le rôle du manager - la finalité de l’entreprise L’ouvrage fondamental de Peter Drucker, publié en 1954, a pour titre « The Practice of Management » (en français : « La pratique de la direction des entreprises »). Son éditeur affirmait qu’il s’en serait vendu quelques milliers d’exemplaires de plus s’il s’était appelé « Les principes du management ». Mais l’auteur tenait au mot « Pratique », qui reflétait parfaitement la vision qu’il avait de sa discipline. Celui qui allait devenir « le pape du management » affirmait que les seuls facteurs qui font progresser une entreprise sont les hommes, leur capacité d’innovation et la façon dont ils organisent leurs relations de travail. L’invention du management moderne Dès ses premiers travaux, il avait acquis la conviction que le management est « l’institution centrale de la société actuelle ». Les tâches majeures du management sont la fixation d’objectifs, l’établissement d’un travail productif et d’une satisfaction au travail, la gestion des impacts sociaux de l’organisation (Il fut aussi le premier à montrer que les grandes entreprises ont un poids considérable dans les sociétés où elles opèrent, qu’elles pèsent sur toutes les dimensions de la vie, depuis la politique jusqu’à la vie familiale en passant par les transports, la santé ou le rythme des activités quotidiennes dans les villes). Le manager se définit par ses rôles : fixer des objectifs, analyser et organiser le travail, motiver et communiquer, mesurer par des normes et former les gens. La DPO (Direction par objectifs) qui l’a rendu célèbre, est encore appliquée dans la plupart des entreprises. Les structures des organisations doivent évoluer pour répondre à des problèmes nouveaux.(la structure suit la stratégie) Les fonctions de base sont le marketing (« moyens pour connaître le client et comprendre si bien le client que le produit se vend de lui-même ») et l’innovation qui seules produisent des résultats. Le but d’une entreprise est de créer une clientèle et non de maximiser le profit. Le profit est seulement un moyen de contrôle de la rentabilité. Source : Alternatives économiques n°258- Marc Mousli - mai Les grands auteurs en organisation – JC Scheid – Dunod Bibliographie La pratique de la direction des entreprises, Les éditions d’organisation, 1957 Témoin du 20e siècle, Village mondial, 2001 A propos du management, Village mondial, 2000 Autre grand classique, non traduit en français : Concept of the Corporation, Transaction Publishers, New Brunswick et Londres, 2006 (6e édition) Un site web consacré à P.F. Drucker : http://www.peter-drucker.com/index.html (en anglais) 4 Stage de formation en management – STS - Académie de Poitiers – Agnès Martin et Catherine Barrué Alfred Pritchard Sloan (Etats-Unis) - (1875-1966) Mots clés : décentralisation, coordination Points du programme : 1.2. Finaliser, mobiliser et évaluer 1.3. Diriger et décider Il passa quarante cinq ans au service de la General Motors Company dont vingt-trois ans comme directeur général et dix ans comme président du conseil d’administration. Alfred Sloan juge que seule la décentralisation procure initiative, responsabilité, flexibilité, des décisions proches des problèmes et donc une meilleure réponse aux problèmes nouveaux. La coordination est nécessaire car elle est source d’économies et d’efficacité. Elle est assurée par : * la vente des idées plutôt que l’application d’ordres : chaque division doit vendre sa proposition, c’est-à-dire qu’elle est rentable * la création de comités composée des représentants du siège, des divisions, qui donnent leur avis au président sur toute question importante. * la discussion de toutes ces idées et de tous ces avis dans des comités financier et exécutif. Les moyens de coordination : centralisation de l’information, généralisation des budgets, recensement rapide des résultats. L’organigramme doit prévoir des passerelles afin que chaque division soit représentée consultativement dans les autres divisions. La décentralisation doit donc être coordonnée. Source : Les grands auteurs en organisation – JC Scheid – Dunod Bibliographie : Mes années à la General Motors, Hommes et techniques, 1964 (traduction française) 5 Stage de formation en management – STS - Académie de Poitiers – Agnès Martin et Catherine Barrué Robert Kaplan et David Norton (Etats-Unis) Mots clés : tableau de bord, indicateurs, stratégie Points du programme : 1.2. Finaliser, mobiliser et évaluer Concepts : La mesure de la performance «Les tableaux de bord purement financiers, ne prenant en compte que des données issues de la comptabilité analytique, ne sont plus adaptés à l’entreprise moderne». Fort de ce constat Robert Kaplan et David Norton, deux chercheurs du Nolan Norton Institute développé dans les années 90 le concept de tableau de bord prospectif dans uploads/Management/ auteurs-et-theories-management-bts.pdf
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- Publié le Fev 28, 2022
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