Ch3 : Introduction : La gestion des risques professionnels consiste à la fois à
Ch3 : Introduction : La gestion des risques professionnels consiste à la fois à se doter d’une stratégie de gestion des risques, d’une politique de prévention, de méthodes pour identifier les risques, les évaluer et les hiérarchiser, de choix de moyens de maîtrise et de contrôle, d’allocations des ressources budgétaires et humaines correspondantes aux plans d’action à mettre en œuvre, mais aussi de formation, d’information et de sensibilisation aux risques de la structure managériale et de tout le personnel. Notion de risque selon la norme ISO : La norme ISO/IEC Guide 73 définit le risque comme la combinaison de la probabilité d’un événement et des conséquences de celui-ci. Le simple fait d'entreprendre ouvre la possibilité d'évènements dont les conséquences sont potentiellement bénéfiques (aléa positif) ou préjudiciables (aléa négatif). On s'accorde de plus en plus à reconnaître que la gestion du risque s’intéresse à celui-ci sous les deux aspects de l'aléa positif et de l'aléa négatif. C'est pourquoi le présent document adopte les deux perspectives. Dans le domaine de l’hygiène et la sécurité ou de la sûreté, les conséquences sont en général uniquement négatives et donc la gestion de ce type de risque est centrée sur leur prévention et leur atténuation. Le risque peut être défini par la probabilité de survenue d’un incident, d’une situation souhaitée ou non ayant des conséquences négatives résultant de la survenue d’un ou plusieurs évènements dont l’occurrence est incertaine. Un risque est donc un évènement redouté qui réduit l’espérance de gain et/ou d’efficacité dans une activité humaine. Le risque peut aussi être défini par les deux dimensions qui le composent : - la probabilité de cet évènement pouvant être déterminée par la fréquence de survenue. - la gravité, l’impact estimé de l’événement en termes de dommage Le risque est présent dans toute activité et, en santé, la prise de risque à court terme est souvent nécessaire pour un bénéfice à long terme. Le cas de la prescription d’une chimiothérapie en est un exemple typique ; le risque d’effet indésirable à court terme est élevé mais il est indispensable de prendre ce risque pour espérer obtenir les effets attendus des médicaments utilisés. Il faut différencier la prise de risque volontaire (décision d’utiliser un protocole de chimiothérapie plus efficace mais avec plus d’effets indésirables) et involontaire ou subi car non connus ou prévus (erreur de volume de médicament prélevé lors de la préparation). La démarche de gestion des risques consiste à évaluer la prise de risque versus la maîtrise des dangers. Qu’est-ce-que la gestion des risques ? Les risques sont des événements incertains, et tous les risques ne sont pas égaux. Certains risques sont relativement faciles à gérer, tandis que d’autres peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour l’organisation. La gestion des risques permet de déterminer comment évaluer les différents types de risques et comment gérer les risques les plus importants. Il est impossible de prédire si ces événements se produiront ou, le cas échéant, quand ils se produiront. Toutefois, grâce à leur expérience et en faisant preuve d’esprit critique, la direction et le personnel peuvent envisager le type d’événements pouvant se produire dans l’avenir et évaluer l’incidence qu’ils pourraient avoir s’ils se produisaient. C’est donc dire que le processus de gestion des risques permet de détecter les événements possibles et d’évaluer la probabilité qu’ils se produisent ainsi que leur incidence sur votre organisation. Plus précisément, la gestion des risques est le processus et l’ensemble d’activités permettant de détecter et d’évaluer les risques, de planifier en conséquence et d’en faire la surveillance dans un cadre structuré. La gestion des risques est plus efficace lorsqu’elle est faite dans tous les secteurs de l’organisation et lorsqu’elle est alignée sur la vision, les priorités stratégiques et les programmes des secteurs d’activité de la Première Nation. Le cadre de gestion des risques comporte les politiques, les procédures et les pratiques associées à une bonne gestion des risques. On désigne la gestion des risques au sein d’une entreprise comme la « gestion du risque d’entreprise ». Les méthodes de gestion des risques : L’arbre de défaillance APR analyse préliminaire des risques L’arbre des conséquences AMDE et AMDEC HAZOP (Hazard and Opérabilité study) L’importance de la gestion des risques : Il est important de gérer les risques, car la Première Nation a entamé un dialogue sur ses priorités stratégiques, sur l’effet qu’elles produiront et sur les conséquences de ne pas les concrétiser. La gestion des risques permet également de faire comprendre au sein de l’organisation les priorités auxquelles les ressources sont affectées, dans le cadre des programmes de travail des secteurs d’activité, de manière à atteindre les objectifs fixés. La valeur de la gestion des risques est différente à chaque échelon de l’organisation. La gestion des risques permet au chef et au conseil de Première Nation de se concentrer sur les risques importants auxquels l’organisation fait face. Une fois la priorité des risques établie, le chef et le conseil de Première Nation peuvent déterminer comment les gérer et comment affecter les ressources appropriées. Un processus structuré de gestion des risques est un guide pour le gestionnaire principal et pour l’organisation, car il permet de mettre en œuvre les priorités stratégiques de la Première Nation en tenant compte des événements pouvant nuire à leur réalisation. Les avantages de la gestion des risques : Détecter des risques que ne sont pas apparents. Présenter divers points de vue au Conseil d’administration et soutenir celui-ci Obtenir de la reconnaissance lorsqu’on coopère. Établir une meilleure défense contre les recours collectifs. Réduire la responsabilité de l’entreprise. Encadrement des problèmes d’ordre réglementaire. (Les programmes de gestion préventive des risques permettent de mieux comprendre les problèmes liés aux protections d’assurance, à l’indemnisation et à la responsabilité, et ils habilitent aussi l’entreprise à mieux orienter et à mieux organiser ses enquêtes.) Les étapes de la gestion des risques : Le processus de gestion des risques comporte les quatre étapes illustrées ci- dessous. Nous avons conçu ce processus de manière à ce qu’il soit simple, et nous avons créé une boîte à outils pour vous aider à chacune des étapes du processus. Nous recommandons d’exécuter les étapes 1, 2 et 3 au moins une fois par année pour s’assurer d’analyser l’environnement actuel et de porter un regard neuf sur les risques déjà détectés. Il est important d’ajouter les risques perçus lorsque de tels risques sont détectés, peu importe où l’on se trouve dans le cycle de gestion des risques. L’étape 4, le plan de gestion des risques, consiste en une gestion continue des risques prioritaires. Étape 1 — ÉNONCÉS DE RISQUES Déterminer les événements négatifs et leur incidence possible. C’est ce qu’on appelle les « énoncés de risques ». Cette étape requiert habituellement la participation des dirigeants de la Première Nation, soit le chef et le conseil de Première Nation, les gestionnaires et les responsables des secteurs d’activité, etc. Le tableau 1 ci-après fournit 5 exemples d’énoncés de risques Exemple d’énoncés de risques Étape 2 — REGISTRE DES RISQUES Énumération de tous les énoncés de risques (créés à partir d’événements et de leur incidence possible) dans un tableau que nous appelons le registre des risques, qui se trouve dans la boîte à outil de gestion des risques. Le registre des risques est un tableau dans lequel sont énumérés tous les risques de façon structurée, comme ci-dessous. Exemple de registre des risques Évaluer les risques détectés en attribuant une cote à deux facteurs de risques : 1. Le degré de probabilité qu’un risque se concrétise ; 2. La gravité de l’incidence de chaque risque (par rapport à celle des autres risques). Pour chacun de ces facteurs, le pointage est défini aux tableaux 3 et 4 ci- dessous. Degré de probabilité Rare : 1 Très peu probable, mais peut se produire dans de rares circonstances. Peu probable : 2 Ne devrait pas se produire, mais on peut voir des indices d’une possible occurrence de l’événement. Possible : 3 Pourrait se produire étant donné que l’événement s’est déjà produit à quelques reprises dans le passé ou parce que l’on peut voir des indices d’une possible occurrence de l’événement. Probable : 4 Grande possibilité que l’événement se produise puisqu’il s’est déjà produit à plusieurs reprises dans le passé ou parce que l’on peut voir des indices d’une occurrence probable de l’événement. Presque certaine : 5 Très grande probabilité que l’événement se produise ; très peu probable qu’il ne se produise pas. Gravité de l’incidence Négligeable : 1 Presque sans incidence. Mineure : 2 L’événement a une incidence limitée sur la Première Nation (et serait habituellement géré par le personnel de première ligne ou des secteurs d’activité). Moyenne : 3 L’événement a une incidence moyenne sur la Première Nation (et nécessite habituellement l’intervention d’un responsable de secteur d’activité ou d’un membre de la haute direction). Majeure : 4 L’événement a une grande incidence sur la Première Nation (et nécessite habituellement que la haute direction se rencontre et trouve des solutions et que la collectivité se mobilise). Catastrophique : 5 L’événement uploads/Management/ ch3-verifier.pdf
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- Publié le Apv 03, 2021
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