Chapitre 2. Etapes d’une mission d’audit L’auditeur doit s’assurer qu’il est en

Chapitre 2. Etapes d’une mission d’audit L’auditeur doit s’assurer qu’il est en mesure d’effectuer cette mission en toute indépendance, qu’il en a les moyens humains, techniques, suffisamment de temps disponible. Il doit vérifier que ces conditions sont remplies chaque année. 1. Les étapes préalables à l’acceptation d’une mission d’audit L’auditeur n’accepte de conduire une mission d’assurance que lorsque la connaissance préliminaire des circonstances de la mission indiquent que: (a) Des conditions morales appropriées, telles que l'indépendance et la compétence du professionnel seront satisfaites, et (b) la mission présente les caractéristiques suivantes : (i) Les informations sont appropriées et sont dans une forme vérifiable; (ii) Les critères à employer sont appropriés et sont à la disposition des utilisateurs destinés ; (iii) Le professionnel a accès aux éléments probants appropriés suffisants pour soutenir ses conclusions; (iv) La conclusion du professionnel, sous la forme appropriée à une mission d'assurance raisonnable ou à une mission d'assurance limitée, doit être contenue dans un rapport écrit ; et (v) Le professionnel est satisfait qu'il y a un but raisonnable pour la mission. Lorsqu’il y a une limitation significative sur la portée du travail, il peut être peu probable que la mission ait un but raisonnable. En outre, un professionnel doit prévoir que la partie qui a engagé la mission prévoit d’associer son nom d'une façon inadéquate. L’auditeur devrait donc conduire un certain nombre de diligences préalablement à l’acceptation de la mission. Ces diligences ont pour objectifs de permettre à l'auditeur d'apprécier les risques attachés à la mission et de s'assurer de sa capacité et conduire convenablement ses diligences. En plus de ce qui exigé concernant l’objet de la mission et pour apprécier les risques attachés à la mission l'auditeur collecte des informations concernant : - L'intégrité de la direction de l'entreprise à auditer. - Les circonstances et le cadre dans lesquels la mission d'audit a été demandée par l'entreprise à auditer. - L'objectif recherché par l'entreprise en demandant une mission d'audit ainsi que les utilisateurs éventuels de l'opinion d'audit. Après avoir collecté et examiné ces informations, l'auditeur doit s'assurer: - De l'application des règles d'éthiques professionnelle et de l'inexistence de situation pouvant entacher son indépendance. - De sa capacité à la réaliser la mission. Ainsi l’auditeur tiendra compte de sa connaissance du secteur d’activité de l'entreprise à auditer ainsi que des spécificités de l’activité et de la réglementation en vigueur. Il tiendra aussi compte des moyens humains et matériel qu’il doit mettre en oeuvre et des compétences spécifiques demandées par la mission. - De la charge de travail actuelle du cabinet et de la possibilité d'intégrer un budget-temps pour la nouvelle mission sans mettre en cause la qualité des travaux au niveau de l'ensemble des missions. Selon l’ISA 210, lorsque l’auditeur s’assure de sa capacité à réaliser la mission, celle-ci doit faire l’objet d’une lettre de mission adressée au client et signée par ce dernier, si possible, et ayant pour objectif : - La confirmation de l’acceptation de sa mission. - La description de la forme du rapport. - La description de l’objectif et de l’étendue de l’Audit. - La description de sa responsabilité vis-à-vis du client. La forme et le contenue de la lettre de mission peut varier d’un exercice à l’autre mais elle doit comporter dans tous les cas les mentions suivantes : - L’objectif de la mission - La responsabilité de la direction quant à la préparation et la présentation des Etats financiers. - L’étendu des travaux d’audit par référence à la législation ainsi qu’aux directives ou recommandations des organismes professionnels dont l’auditeur est membre. - La forme de tous rapports et autres communications des résultats de la mission. - Le risque inévitable de non détection d’une anomalie significative du fait même du recours au sondage et des autres limites inhérentes à l’audit. - La nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable pièce justificative ou autre information demandée dans le cadre de l’Audit. L’Auditeur peut également inclure de la lettre de mission les mentions suivantes : - Le souhait de recevoir une confirmation écrite de la part de la direction concernant les déclarations qui lui ont été faite en rapport avec l’Audit. - La base de calcul des honoraires et les conditions de facturation. Objectif : Signature de la lettre de mission. 2. Analyse des risques et évaluation du contrôle interne Après avoir pris connaissance de l’entité à contrôler, l’auditeur évalue les risques inhérents. Il fait une première estimation du risque d’anomalies significatives. Pour les missions récurrentes, il s’agit de mettre à jour les évaluations précédentes. Compte tenu des risques inhérents et des domaines significatifs qu’il a identifiés, l’auditeur évalue le contrôle interne comptable et financier. Il peut utiliser les travaux de l’audit interne. Cette analyse est complétée par des tests de procédures. Ces travaux lui permettent de déterminer le risque lié au contrôle. Il complète l’évaluation du risque d’anomalies significatives. Objectif : Déterminer le niveau de risque d’anomalies dans les comptes ce qui permet d’orienter la mission et de préparer le plan de mission. 3. Planification de la mission : Compte tenu des informations collectées, des conclusions des missions sur les exercices antérieurs, l’auditeur organise et planifie la mission. Le plan de mission regroupe tous les éléments de la mission : travaux à effectuer (évaluation du contrôle interne, tests de procédures, contrôle des comptes), répartition du temps, intervenants, période d’intervention, etc. Objectif: Déterminer le risque de non-détection, le seuil de signification, les orientations du programme de travail et rédiger le programme de travail lui-même. 4. Contrôle des comptes et contrôle de substance : L’auditeur et son équipe réalisent les contrôles de substance prévus dans le programme de travail. Cette étape se termine avec la synthèse des anomalies détectées, l’estimation de leur caractère significatif. Si nécessaire des ajustements sont demandés. Les résultats des contrôles peuvent nécessiter la mise en œuvre de contrôles non prévus au départ. Le plan de mission peut être revu à tout moment. La norme NEP-315 « Connaissance de l’entité et de son environnement et évaluation du risque d’anomalies significatives dans les comptes » donne la définition des contrôles de substance. - Les procédures d’audit mises en œuvre pour détecter les anomalies significatives au niveau des assertions. Elles incluent : les tests de détail et les procédures analytiques» - Le contrôle de substance inclut tous les travaux effectués dans le cadre du contrôle des comptes, les techniques utilisées et les modalités de mise en œuvre de ces techniques. Objectif : Rédaction de la note de synthèse des travaux effectués (analyse du contrôle interne et contrôle des comptes) et formation de l’opinion. 5. Travaux de fin de mission L’auditeur contrôle les états financiers définitifs, identifie les anomalies significatives non corrigées et décide de la conclusion à formuler dans son rapport. Il revoit le dossier. Puis il effectue les diligences propres à sa mission. Objectif : Rédaction des rapports. Chapitre 3. Planification de la mission et documentation des travaux Selon l'ISA 300 révisée, l'auditeur doit planifier le travail d'audit afin que celui-ci soit réalisé de manière efficiente. Planifier signifie élaborer une stratégie générale et un plan d’audit afin de réduire le risque d’audit à un niveau acceptable. Section 1. Prise de connaissance de l'entreprise et de son environnement L'objectif principal de la prise de connaissance de l’entreprise et de son environnement est d'identifier et de comprendre les événements, opérations et pratiques de l’entreprise qui peuvent générer des risques pouvant avoir une incidence significative sur les états financiers, sur leur examen ou sur le rapport d'audit. La compréhension approfondie de l’entreprise et de son environnement le plus général permet d’évaluer le risque inhérent. Cette évaluation n’est pas définitive, ainsi elle est affinée au fur et à mesure de l’avancement des travaux d’audit. 1. Procédés de prise de connaissance Pour acquérir une compréhension de l’entreprise et de son environnement y compris de son contrôle interne, l’auditeur doit mettre en œuvre les procédés suivants aux fins de l'appréciation des risques:  prise de renseignements auprès de la direction et d'autres personnes au sein de l’entreprise;  procédés analytiques;  observation et inspection. a. Entretiens et prises de renseignements Les entretiens avec la direction générale ont une grande importance, parce qu'ils permettent de connaître l'attitude de la direction vis-à-vis de l'évolution du secteur d'activité ainsi que sa perception de l'évolution du contexte économique, juridique, social et fiscal et son impact sur l'entreprise. Ces entretiens permettent aussi d'identifier les axes de priorité de la direction générale et les domaines de l'activité qui attire le plus son attention. L'auditeur posera à la direction des questions sur les indicateurs de performances de l'entreprise ainsi que sur ses équilibres financiers et prendra une idée des mesures futures prises par la direction pour suivre et corriger telle ou telle imperfection. L'auditeur tiendra également des réunions avec les responsables clés de l'entreprise pour discuter de leurs domaines respectifs. Lorsque l'auditeur effectue des entretiens avec le personnel de l'audit interne il pose des questions relatives à:  L'organisation de la structure d'audit interne et l'importance que lui accorde la direction générale uploads/Management/ chapitre-2-et-3.pdf

  • 33
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 05, 2022
  • Catégorie Management
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.1725MB