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CHAPITRE II Organisation et gestion de lamaintenance Dr : R. BOUHENNACHE Page 1 CHAPITRE II Organisation et gestion de la maintenance II.1. Introduction Une bonne organisation de maintenance industrielle contribue à améliorer l’efficacité et la disponibilité des équipements pour les services de production. Plusieurs méthodes de maintenance sont intervenues pour traiter des tâches différentes. Ces méthodes sont d’autant plus efficaces quand elles gèrent et coordonnent toutes les activités liées à la fois à la production et à la maintenance, dans le cadre d’une politique de maintenance adaptée aux exigences de l’industrie, en tenant compte de ses diverses contraintes (techniques et économiques) et des objectifs de production (cout, qualité, délai). II.2. Structure des ateliers spécialisés dans le dépannage des convertisseurs électromécaniques II.2.1. Définition Nous définissons un atelier de maintenance comme étant un ensemble de ressources (techniciens, postes d’intervention, outillage, pièces de rechange, magazine) destine à garantir la pérennité des machines de production. Son rôle est de détecter l’origine des défaillances sur une machine défectueuse et de rétablir son fonctionnement (maintenance corrective). Afin de réduire la probabilité d’occurrence des défaillances et augmenter le cycle de vie de ces machines, des interventions régulières sont programmées (maintenance préventive systématique). II.2.2. Fonctions de l’atelier de maintenance Les fonctions de l’atelier de maintenance sont reparties en trois services avec la classification schématique illustrée par la Figure II.1. Ces fonctions interagissent entre elles pour assurer une gestion des activités production/maintenance permanente et surtout pour améliorer le rendement de ces activités [2]. II.2.3. Étapes de conception d’un atelier de maintenance Il est clair que le maintien de la productivité dépend, qualitativement et quantitativement, des outils de production utilises mais aussi de l’efficacité de la maintenance de ces outils. La maintenance est donc un champ d’action privilégie de la recherche d’amélioration des performances de l’entreprise. Cependant, les méthodes et techniques de maintenance ne possèdent pas un caractère unique et universel. En fonction du type des processus industriels à maintenir et de la nature des systèmes et sous-systèmes ou équipements, il faudra mettre en œuvre des méthodes spécifiques tenant compte des technologies d´éployées selon les cas : • Systèmes mécaniques dynamiques : moteurs, pompes. • Systèmes numériques programmes. • Systèmes hydrauliques ou thermo hydrauliques. • Systèmes électriques ou électroniques. Chacun de ces systèmes assure une ou plusieurs fonctions grâce à ses composants ou équipements. Ces fonctions sont hiérarchisées en termes d’importance, et avant d’appliquer une méthode de maintenance, il convient d’analyser ces systèmes et de s’interroger sur les aspects technico-économiques pour déterminer la politique de maintenance à appliquer. Pour cela, il est nécessaire d’identifier : • Les fonctions du système à maintenir en distinguant les missions principales et secondaires et leurs importances relatives, • La structure du système en analysant ses modes de fonctionnement et les caractéristiques des équipements, • L’inventaire des moyens de mesure et d’intervention. CHAPITRE II Organisation et gestion de lamaintenance Dr : R. BOUHENNACHE Page 3 Afin de déterminer qualitativement les ressources de l’AdM, l’analyse du système de production s’avère nécessaire. Notre démarche de conception d’un AdM est schématisée par la Figure II.2. Vu que le budget d’investissement dans les ressources de l’AdM est limité et que certaines pannes sont assez rares et/ou ont des durées d’intervention assez faibles, un classement des machines par ordre de priorité est alors réalisé selon un ensemble de critères qu’on détaillera par la suite. On ne retiendra par la suite que les équipements les plus critiques. Pour les équipements qui ont des pannes assez rares ou ceux qui ne peuvent pas être déplaces vers l’AdM, les interventions sont réalisées par les équipes d’antennes sectorisées. Dans la démarche de conception d’un atelier de maintenance, nous distinguons trois phases principales : Phase A : Analyse du SdP Cette phase correspond à l’étude de l’ensemble des machines de production. Elle a pour but de déterminer quelles sont les machines à privilégier pour l’étude. Ensuite, les défaillances fonctionnelles des machines sélectionnées sont étudiées et reliées aux défaillances des différents équipements qui les composent. Ces défaillances sont analysées du point de vue mode de défaillance, de ses causes possibles et de ses effets sur les fonctions de l’équipement. Phase B : détermination des ressources de l’AdM Dans cette phase, nous déterminons qualitativement les ressources que composent l’atelier de maintenance en termes de postes d’intervention, de techniciens et de pièces de rechange pour le remplacement. L’organisation structurelle de l’AdM est alors définie. Phase C : Elaboration du plan de maintenance Dans cette phase, on définit pour chaque équipement le type d’action qu’il faut mettre en place. Ceci conduit à l’élaboration d’un planning initial des différentes taches de maintenance. Un retour d’expérience au niveau de l’analyse des défaillances fonctionnelles permet d’améliorer le programme de maintenance au cours du temps. II.3. Organisation des opérations de maintenance Ne sont vues ici que les opérations essentielles. Pour le reste, se référer à la norme NF X 60- 010 [1, 2, 6,8]. II.3.1. Les opérations de maintenance corrective a. Le dépannage Action sur un bien en panne, en vue de le remettre en état de fonctionnement. Compte tenu de l’objectif, une action de dépannage peut s’accommoder de résultats provisoires et de condition de réalisation hors règles de procédures, de coûts et de qualité, et dans ce cas sera suivie de la réparation. Le dépannage n’a pas de conditions d’applications particulières. La connaissance du comportement du matériel et des modes de dégradation n’est pas indispensable même si cette connaissance permet souvent de gagner du temps. Souvent, les opérations de dépannage sont de courtes durées mais peuvent être nombreuses. De ce fait, les services de maintenance soucieux d’abaisser leurs dépenses tentent d’organiser les actions de dépannage. Certains indicateurs de maintenance (pour en mesurer son efficacité) prennent en compte le problème du dépannage. Ainsi, le dépannage peut être appliqué par exemple sur des équipements fonctionnant en continu dont les impératifs de production interdisent toute visite ou intervention à l’arrêt. b. La réparation CHAPITRE II Organisation et gestion de lamaintenance Dr : R. BOUHENNACHE Page 5 Intervention définitive et limitée de maintenance corrective après panne ou défaillance. L’application de la réparation peut être décidée soit immédiatement à la suite d’un incident ou d’une défaillance, soit après un dépannage, soit après une visite de maintenance préventive conditionnelle ou systématique. Remarque : la réparation correspond à une action définitive. L’équipement réparé doit assurer les performances pour lesquelles il a été conçu. Tous les équipements sont concernés. II.3.2. Les opérations de maintenance préventive a. Les inspections Activités de surveillance consistant à relever périodiquement des anomalies et exécuter des réglages simples ne nécessitant pas d’outillage spécifique, ni d’arrêt de l’outil de production ou des équipements. b. Visites Opérations de surveillance qui, dans le cadre de la maintenance préventive systématique, s’opèrent selon une périodicité déterminée. Ces interventions correspondent à une liste d’opérations définies préalablement qui peuvent entraîner des démontages d’organes et une immobilisation du matériel. Une visite peut entraîner une action de maintenance corrective. c. Contrôles Vérifications de conformité par rapport à des données préétablies suivies d’un jugement. Le contrôle peut :  Comporter une activité d’information.  Inclure une décision : acceptation, rejet, ajournement.  Déboucher comme les visites sur des opérations de maintenance corrective. Les opérations de surveillance (contrôles, visites, inspections) sont nécessaires pour maîtriser l’évolution de l’état réel du bien. Elles sont effectuées de manière continue ou à des intervalles prédéterminés ou non, calculés sur le temps ou le nombre d’unités d’usage. II.3.3. Autres opérations a. Révision Ensemble des actions d’examens, de contrôles et des interventions effectuées en vue d’assurer le bien contre toute défaillance majeure ou critique, pendant un temps ou pour un nombre d’unités d’usage donné. Il faut distinguer suivant l’étendue des opérations à effectuer les révisions partielles et les révisions générales. Dans les 2 cas, cette opération nécessite la dépose de différents sous ensembles. Le terme révision ne doit en aucun cas être confondu avec les termes visites, contrôles, inspections. Les 2 types d’opérations définis (révision générale ou partielle) relèvent du 4ème niveau de maintenance. b. Les échanges standards Reprise d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble usagé, et vente au même client d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble identique, neuf ou remis en état conformément aux spécification du constructeur, moyennement le paiement d’une soulte dont le montant est déterminé d’après le coût de remise en état. Soulte : somme d’argent qui, dans un échange ou dans un partage, compense l’inégalité de valeur des lits ou des biens échangés. II.4. Etapes principales de technologie de dépannage des machines électriques II.4.1. Etape 1 : Mise en évidence de la défaillance La défaillance peut être mise en évidence : CHAPITRE II Organisation et gestion de lamaintenance Dr : R. BOUHENNACHE Page 7  De façon visuelle (appel d'un opérateur qui signale la panne en donnant des indications plus ou moins vagues).  De façon automatique par détection d’une situation anormale (ex : écoulement d'un temps de recouvrement de mouvement avec émission d'une alarme par l'automatisme). La signalisation d'un problème va alors de l'allumage d'un simple voyant, jusqu'à la remontée à une supervision, en uploads/Management/ chapitre-ii.pdf

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  • Publié le Dec 19, 2021
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