Département des langues Les chartes d’Arabe (Tous niveaux) Page 2 : Introductio

Département des langues Les chartes d’Arabe (Tous niveaux) Page 2 : Introduction Page 3‐5 : Quel arabe est‐il enseigné à Sciences Po ? Une ouverture sur l’arabe dialectal Pages 4‐6 Instructions méthodologiques capitales ‐ Evaluation des élèves ‐Validation du semestre Page 7‐9 : Niveau A1 (zéro à Sciences Po) Page 10‐11 : Niveau A2 (1 à Sciences Po) Page 12‐13 : Niveau B1 (2 à Sciences Po) Page 14‐15 : Niveau B2 (3 à Sciences Po) Page 16‐17 : Niveau C1 (4/5 à Sciences Po) 2 Les chartes pour la langue arabe à Sciences Po Introduction Ces chartes reposent : • sur le cadre européen commun de référence pour les langues. • sur les spécificités propres à l’enseignement de l’arabe à Sciences Po, destiné à des élèves en majorité non‐arabophones. Des élèves dont l’objectif n’est pas de devenir des arabisants de métier, mais d’utiliser l’arabe de façon fonctionnelle dans leur vie professionnelle future, dans des secteurs divers. Ces chartes ont trois objectifs : • aider le professeur à concevoir et à mettre en pratique son enseignement ainsi que ses modalités d’évaluation. • permettre aux étudiants n’ayant pas suivi de cours d’arabe à Sciences Po antérieurement, de cerner au mieux leur niveau linguistique en vue de l’inscription pédagogique. • permettre aux étudiants, déjà en scolarité à Sciences Po, d’avoir une idée précise des compétences atteintes ou à atteindre. Pour mémoire, le cadre européen de référence a défini six niveaux (A1, A2, B1, B2, C1, C2) qui correspondent à ceux en vigueur à Sciences Po (0, 1, 2, 3, 4, 5). Cadre européen Sciences Po A1 « niveau introductif ou de découverte » niveau 0 A2 « niveau intermédiaire ou de survie » niveau 1 B1 « niveau seuil » niveau 2 B2 « niveau avancé » niveau 3 C1 « niveau autonome ou de compétence opérationnelle effective » niveau 4 C2 « niveau de maîtrise » niveau 5 (quand celui‐ci existe) Outre des instructions méthodologiques capitales, on trouvera ci‐après, pour chaque niveau, I/ les objectifs à atteindre tels qu’ils sont définis par le cadre européen commun de référence pour les langues, dans les compétences suivantes : • Compréhension (compréhension orale ou auditive, et compréhension textuelle) • Expression orale (communication et interaction, production orale) • Expression écrite Le cadre commun européen évoqué ci‐dessus est la référence adoptée par toutes les langues enseignées à Sciences Po. II/ les outils linguistiques (ceux‐ci doivent être au service des compétences énoncées ci‐ dessus, et ne doivent en aucun cas être étudiés pour eux‐mêmes et en dehors de tout contexte) III/ les supports pédagogiques 3 Quel arabe est‐il enseigné à Sciences Po ? L’arabe enseigné à Sciences Po est l’arabe moderne standard dit aussi « arabe littéral », langue nationale et officielle dans l’ensemble du monde arabe. Elle est surtout la langue de l’écrit (presse, littérature, correspondance, signalisation, etc.) et, dans certains cas, celle de la communication orale (radio, télévision, cours magistraux, conférences, discours politiques). Cela étant, les locuteurs arabes utilisent tous les jours des parlers, couvrant des zones géographiques plus ou moins étendues. Un fait est sûr : la langue maternelle de tout locuteur arabe est d’abord son parler (ou dialecte) ; il accède au registre de la langue littérale une fois qu’il est scolarisé. Cependant, arabe littéral et arabe parlé non seulement coexistent, mais s’enrichissent mutuellement, pour produire, par un mouvement de va et vient, ce que les linguiste dénomment « l’arabe moyen » ou « l’arabe médian ». Cette réalité linguistique arabe, amène nécessairement à considérer que l’apprentissage de l’arabe littéral doit être « complété tôt ou tard par une ouverture sur l’un des dialectes qui occupent le champ de la communication orale spontanée, de la conversation quotidienne. Une acquisition solide des fondements de l’arabe moderne est un gage d’apprentissage rapide des registres dialectaux » (Luc‐Willy Deheuvels, Manuel d’arabe moderne, vol.1). Une ouverture sur l’arabe dialectal Dans cette perspective, il apparaît cohérent et indispensable d’introduire une petite part d’arabe dialectal à partir du niveau 2. Il ne s’agit pas de dispenser l’enseignement d’un dialecte quelconque. Aucun enseignant ne pouvant prétendre pratiquer parfaitement tous les dialectes arabes, il s’agira plutôt d’une ouverture sur le parler que le professeur connaît le mieux. Celui‐ci donnera un aperçu de ce dialecte à travers des formules courantes, des conversations courtes et simples entre des locuteurs natifs, des chansons, etc. Il fera ainsi percevoir aux élèves, les écarts (phonétique, lexical, grammatical) entre la langue dialectale et l’arabe littéral, il soulignera aussi les points de rencontre. Enfin, il s’appuiera sur les élèves « dialectophones » de son cours pour mettre en relief la richesse et la diversité des dialectes. 4 Instructions méthodologiques capitales  L’apprentissage du système graphique : • L’alphabet ne sera pas enseigné dans l’ordre traditionnel pour éviter la confusion entre lettres de forme très proche et des sons différents. Sur ce point précis, on ne suivra pas le Manuel d’arabe moderne de Luc‐Willy Deheuvels, base commune par ailleurs (voir page 9). • Une fois toutes les lettres acquises, les élèves apprennent à les connaître dans l’ordre alphabétique traditionnel. • On veillera très tôt à ce que les élèves aient une graphie correcte, lisible et fluide.  La correction phonétique : • Dès le niveau zéro, une attention particulière sera portée à la correction phonétique : on veillera à ce que les élèves soient capables de reproduire correctement les phonèmes de l’arabe qui leurs sont étrangers, et qu’ils distinguent bien des phonèmes considérés comme « proches ».  La lecture : • On enseignera à lire en arabe sans voyelles. • Pour la lecture oralisée, on allègera l’utilisation des voyelles finales (voyelles de déclinaison notamment). Cette pratique vaut aussi pour l’expression orale.  Les outils linguistiques (= grammaire) : doivent être au service des différentes compétences et ne doivent en aucun cas être étudiés de manière théorique, pour eux‐ mêmes et en dehors de tout contexte. Autrement dit : • Un cours d’arabe ne saurait être un cours de grammaire. • Une notion de grammaire ne saurait être traitée de manière exhaustive. • Un exercice tel que celui de la vocalisation de phrases ou de textes doit être utilisé avec la plus grande modération et avec discernement.  La conduite d’un cours : • Un cours d’arabe doit privilégier la communication opérationnelle. • Il doit être dynamique et composé de différents moments, de différentes activités, mettant en jeu les différentes compétences à atteindre. • Il doit aussi faire sa place, de manière ponctuelle et en contexte, à l’aspect culturel et de civilisation.  Les supports pédagogiques : • Le Manuel d’arabe moderne volume 1 + CD, de Luc‐Willy Deheuvels est l’outil pédagogique commun de référence pour les niveaux 0, 1 et 2. • Le Manuel d’arabe moderne volume 2 + CD, de Luc‐Willy Deheuvels est l’outil pédagogique commun de référence pour les niveaux suivants. • D’autres supports pédagogiques doivent évidemment compléter, enrichir l’usage de ce manuel : voir plus bas le paragraphe « Les supports pédagogiques » pour chaque niveau, de zéro à 4/5. 5  L’évaluation des élèves et la validation du semestre : • L'évaluation se fait en contrôle continu durant le semestre. Cela suppose que du travail régulier est demandé aux élèves et qu’il est contrôlé. Il n’y a donc pas d’examen final au sens classique du terme. • La compétence en expression orale est évaluée à chaque cours, au travers des différents exercices et activités pratiqués lors des séances. La lecture oralisée également. • Pour les autres compétences : compréhension de l’oral (+correction phonétique pour les débutants), compréhension de l’écrit, expression écrite (+ correction de la graphie pour les débutants), et compétences linguistiques (grammaire, conjugaison...), il convient, en plus des exercices réguliers, o de procéder à deux contrôles systématiques et complets au cours du semestre, d’une durée d’1h30 à 2h, selon les cas. Chaque compétence doit y occuper une part égale. o ces deux contrôles ont lieu lors d’une séance de cours. Leur durée qui peut sembler longue ne doit pas être considérée comme une perte de temps. Au contraire, d’une part les élèves sont mis au travail sur une variété d’exercices, d’autre part, cela permet de vérifier de manière précise que les objectifs visés ont été ou non atteints et que les notions étudiées ont été ou non acquises.  Un 1er contrôle à mi‐semestre. Les résultats permettent de faire un bilan à mi‐parcours avec chaque élève, et de l’alerter sur ses insuffisances éventuelles, tout en lui prodiguant des conseils sur la manière d’y remédier.  Un 2nd contrôle à la 11ème semaine du semestre (sur 12) : ce contrôle de fin de semestre est normalisé pour tous les groupes d’un même niveau pour les niveaux 0, 1, 2 et 3. Autrement dit, tous les élèves d’un même niveau passent le même test. Ce test normalisé est conçu à partir de la charte du niveau concerné et des leçons du Manuel d’arabe moderne définies pour ce niveau. • Les petits contrôles écrits, de courte durée, réalisés durant le semestre ainsi que les travaux réguliers uploads/Management/ charte-arabe.pdf

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  • Publié le Jul 12, 2022
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