1 ESEA /M1 ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/ 2021 MASTER GPMI COURS D’AUDIT FINANCIER &

1 ESEA /M1 ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/ 2021 MASTER GPMI COURS D’AUDIT FINANCIER & COMPTABLE Présenté par  AMADOU BA EXPERT COMPTABLE 2 PARTIE I : GENERALITES SUR L’AUDIT Deux chapitres : CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’AUDIT CHAPITRE 2 : AUDIT FINANCIER : DEFINITION ET NORMES CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’AUDIT Objectifs : Permettre à l’étudiant de : - Comprendre, Définir & Expliquer l’audit - Distinguer les types d’audit. Définition générale de l’audit D’une manière générale, l’audit consiste en un examen mené par un observateur professionnel, sur la manière dont est exercée une activité, par rapport à des critères spécifiques à cette activité. 1.1. Ce que l’audit n’est pas 1.1.1. Le contrôle de gestion Le Contrôle de Gestion et l’Audit sont deux métiers proches par leurs finalités et leurs domaines d’intervention et qui doivent s’appuyer l’un sur l’autre. L’intérêt d’un Contrôle de Gestion bien en place est de servir de pilote à l’audit (identification des zones à risques ou à performances insuffisantes) puis d’utiliser les recommandations de l’Audit comme levier : prise en compte dans le budget et suivi des performances des potentiels identifiés par l’Audit. Mais les deux fonctions diffèrent :  LE CONTROLE DE GESTION raisonne sur les résultats, l’audit sur les processus. Le Contrôle de Gestion utilise les informations produites par les opérationnels, l’Audit va à la recherche des faits et informe. Partant des faits et des pièces, l’approche Audit est détaillée et analytique alors que le Contrôle de Gestion va du global vers le plus fin en se limitant aux principaux points. Dans un rapport d’Audit, le diagnostic des faiblesses est précis et détaillé.  L’activité du contrôle de gestion est d’une part rythmée par le reporting mensuel et son analyse, et bousculée par les priorités de la Direction Générale ; celle-ci compte sur lui pour repérer l’important et réagir en temps réel. Pour la plupart de ses missions, l’approche de l’audit est systématique, structurée et progressive, ses investigations font l’objet d’un programme de travail, ses travaux sont documentés, régulièrement supervisés et validés avec les audités. 3 1.1.2. L’inspection L’inspection ou contrôle, n’est qu’une des fonctions et techniques de l’Audit, comme la programmation pour l’informatique. Le rôle de l’inspection est de comparer les pratiques aux règles et aux directives, exprimées ou implicites de la direction, sans interpréter ni remettre en cause leurs règlements. Plus large, le rôle de l’Audit est de mettre en évidence les problèmes pour les faire résoudre, afin d’améliorer constamment les techniques de gestion. C’est au responsable de décider de sa solution et de la justifier, à l’Audit d’en proposer une puis d’assurer à la direction générale que la solution retenue réglera le problème. 1.1.3. La consultation Les consultants sont appelés pour leur connaissance spécialisée des solutions au problème déjà bien identifié : l’auditeur interne est un généraliste formé à l’investigation : son rôle premier est de mettre en évidence les problèmes (dysfonctionnements et risques) et de les étayer à partir des faits, puis ensuite de leur trouver une solution. Le consultant travaille pour son commanditaire qui reste propriétaire du rapport produit ; l’Audit Interne privilégie l’intérêt du groupe et exige que les problèmes démontrés soient résolus. 1.2. Classification des audits 1.2.1. suivant l’appartenance professionnelle des auditeurs Nous distinguons par rapport à ce critère deux types d’audit : - L’AUDIT INTERNE : c’est une fonction de l’entreprise remplie par un professionnel (ou plusieurs) salariés de l’entreprise. - L’AUDIT EXTERNE : il consiste en des missions d’audit menées par des professionnels indépendants (le plus souvent des cabinets), liés à l’entreprise par un contrat. 1.2.2. suivant l’origine du contrat On distingue deux types d’audit : l’audit légal et l’audit contractuel. -L’AUDIT LEGAL : Ce sont les missions d'audit qui découlent des dispositions de la loi. Les articles 694 695 et suivants de l’Acte Uniforme sur les Sociétés Commerciales précisent que les sociétés anonymes doivent avoir un ou plusieurs commissaires aux comptes. 4 -L’AUDIT CONTRACTUEL : Toute autre mission d’audit entre un professionnel et son client autre que le Commissariat et l’Expertise Judiciaire, autrement dit tout contrat d’audit, conclu de gré à gré, débouche sur une mission dite d’audit contractuel. 1.2.3. suivant la nature de la mission Suivant la nature de la mission, on distingue généralement l’audit financier de l’audit opérationnel. -L’AUDIT FINANCIER : Il s’intéresse aux comptes et vise à permettre aux professionnels l’expression d’une opinion motivée sur la sincérité et la régularité des états financiers d’une entreprise. -L’AUDIT OPERATIONNEL : Encore appelé audit de gestion, il s’intéresse à un aspect particulier de l’entreprise (fiscalité, informatique, personnel, qualité globale, etc.) et vise à déceler des dysfonctionnements et émettre des recommandations pour une plus grande efficacité dans la gestion. CHAPITRE 2 : AUDIT FINANCIER : DEFINITION ET NORMES Objectifs : Permettre à l’étudiant de : - définir l’audit financier, - définir et d’expliquer les normes d’audit. 2.1. Définition de l’audit financier et comptable Plusieurs définitions ont été proposées par les organisations professionnelles, mais on peut retenir celles de l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agréés. L’Audit Financier est un examen conduit par un professionnel compétent et indépendant en vue d’émettre une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle du bilan et des comptes de résultat d’une entreprise. Généralement, la requête d’audit émane des actionnaires, des banquiers, des organismes financiers internationaux et du comité d’entreprise dans certains pays. Il est important de préciser les concepts auxquels cette définition fait référence. - professionnel compétent et indépendant : personne ayant reçu une formation et jouissant de capacités professionnelles suffisantes, et indépendant du point de vue financier et de tout autre point de vue, dans leurs relations d’affaires avec leurs clients. - régularité : l’information financière doit être établie conformément aux principes comptables. 5 - sincérité : renvoie à la bonne foi avec laquelle les comptes sont établis. - image fidèle : renvoie à la mesure à laquelle les faits traduits au travers de l’information financière doivent refléter fidèlement la situation de l’entreprise. Exemple d’une usine détruite postérieurement à la clôture de l’exercice. L’absence de mention de ce sinistre affecte l’image fidèle des comptes annuels mais non leur régularité. 2.2. Les Normes 2.2.1. Sources Les normes d’audit internationales émanent surtout de l’international Federation of Accounts (IFAC) et de l’International Accounting Standard Comitee (IASC). Elles ne sont pas applicables directement en tant que telles dans les différents pays membres de ces organisations. Les organismes professionnels nationaux sont chargés de leur application. En ce qui concerne les normes comptables, elles sont édictées par l’acte Uniforme de l’OHADA (920 articles) et le Règlement relatif au Droit Comptable (113 articles) depuis le 01 janvier 1998 les sources de normalisation en vigueur dans les Etats membres de l’UEMOA. 2.2.2. Contenu des normes 2.2.2.1. Les normes d’audit généralement admises. Les normes d’audit peuvent être classées en trois types : - les normes de comportement, - les normes de travail, - les normes de rapport. 2.2.2.1.1. Les normes de comportement Ces normes ont trait à la déontologie, à l’éthique et à l’intégrité de l’auditeur. Elles se manifestent à travers ces trois éléments ci-après : - La compétence : L’audit doit être effectué par un ou plusieurs personnes ayant reçu une formation de réviseur et jouissant, en cette qualité, de capacités professionnelles suffisantes. (Voir également art.695 OHADA) Obligation est, également, faite à l’auditeur de mettre à jour ses connaissances à travers des formations et séminaires portant les modifications et les évolutions des techniques d’audit. - L’indépendance : Il est important que l’auditeur soit considéré comme tout à fait indépendant du point de vue financier, ou à tout autre point, dans ses relations avec un client. Il est aussi très important que ne soit pas fait un usage personnel ou que l’on ne puisse pas soupçonner quelqu’un d’avoir fait un usage personnel – de toutes informations concernant un 6 client et obtenues durant l’exécution d’une mission. (Voir également art.697, 698, 699 et 700 OHADA). L’indépendance : signifie ne pas prendre parti dans la mise en œuvre des contrôles, dans l’évaluation des résultats et dans la publication des rapports.  indépendance financière : absence d’intérêts financiers dans les entreprises de son client. (Art. 697 et suivants de l’AUSGIE).  Manifestations:  Posséder des actions du client;  Devoir de l’argent ou en prêter à son client (sauf honoraires ou banque)  Client représentant à lui seul une grande portion du chiffre d’affaires du cabinet.  Fournir au client des services de consultance de gestion  Etre nommé et rémunéré par la direction  Indépendance d’esprit  Indépendance d’ordre social : ne peuvent être auditeur les parents et alliés jusqu’au quatrième degré inclus, des fondateurs, apporteurs, dirigeants sociaux de la société ou de ses filiales, ainsi que leur conjoint.  Indépendance dans l’enquête : temps de travail & honoraires adéquats pour collecter les éléments probants et accéder à l’information. - Temps insuffisants => travail précipité (bâclé); - Honoraires trop bas ou refus à l’accès à l’info => réduire des contrôles et atteinte à la fiabilité de l’opinion.  Indépendance dans la publication des rapports : - présentation uploads/Management/ codex-methodologie-audit-m1-2020-2021-esea1.pdf

  • 33
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Oct 23, 2021
  • Catégorie Management
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.8249MB