4-Le contrôle des comptes 41- Principe En fonction de sa connaissance de l’entr
4-Le contrôle des comptes 41- Principe En fonction de sa connaissance de l’entreprise, des forces et faiblesses du CI et de l’origine des informations financières significatives, le chef de mission prépare un programme adapté de contrôle des comptes. La démarche générale suivie est schématisée ainsi : 42- Modalité - la faiblesse et ses conséquences peuvent être corrigées par l’entité avant la fin de l’exercice. L’auditeur doit alors convaincre les responsables de l’entreprise de prendre les mesures qui s’imposent ; Le contenu du programme est variable : Si le système du CI fonctionne, l’auditeur limite l’étendue de ses travaux de co des comptes Si le système de CI ne fonctionne pas, trois cas peuvent de produire : - La faiblesse et ses conséquences ne peuvent être corrigées avant la fin de l’exercice. L’auditeur sait d’avance qu’il ne sera pas en mesure de certifier les comptes sans réserve et que tout travail est inutile ; il doit en aviser le prescripteur de la mission. - la faiblesse et ses conséquences ne peuvent être corrigées par l’entité, mais leur incidence peut être cernée par un travail plus étendu de l’auditeur. Chapitre 5 : Les outils de l’audit financier Les outils de l’audit constituent la pierre angulaire d’une mission. On peut les classer en : Des outils d’interrogation ; Et des outils de description 1- Les outils d’interrogation Ils vont aider l’auditeur à formuler des questions ou à répondre à des questions qu’il se pose. Et sont : Les sondages statistiques ; Les interviews ; Les outils informatiques ; Les vérifications et rapprochements divers. 11- Les sondages statistiques A- Définition Le sondage statistique est une méthode qui permet : - A partir d’un échantillon, - Prélevé de façon aléatoire, - Dans une population de référence, - D’extrapoler à la population, les observations faites sur l’échantillon. B-Modalité d’application Les recherches de l’auditeur peuvent être de trois natures différentes : Des sondages de dépistage : ce sont ceux que l’auditeur est susceptible de réaliser lorsqu’il recherche une erreur sur facture, des inexactitudes de données dans la paie, etc. Le sondage de dépistage est donc à considérer comme un test, une recherche permettant de déceler des dysfonctionnements. Des sondages pour acceptation : ils recherchent, par exemple, dans quelle proportion une procédure est-elle ou n’est-elle pas appliquée ? Des sondages pour estimation des attributs : ils sont la plupart du temps purement informatifs. Ainsi en est-il de la recherche du pourcentage d’employés ayant plus de 20 ans d’ancienneté par exemple. 12- Les interviews L’interview est un outil que l’auditeur utilise fréquemment. Quelles sont les conditions d’une bonne interview ? Comment doit-elle se dérouler ? A- Les règles d’une bonne interview Les règles d’une bonne interview s’inspirent du nécessaire esprit de collaboration qui doit s’instaurer entre audité et auditeur, interviewé et intervieweur, et qui sont : 1ère règle : respecter la voie hiérarchique : sauf urgence exceptionnelle l’auditeur ne doit pas procéder à une interview sans que le supérieur hiérarchique de son interlocuteur ne soit informé ; 2ème règle rappeler clairement la mission et ses objectifs : en effet, l’interlocuteur de l’auditeur doit connaitre le pourquoi et le comment de l’interview ; 3ème règle évoquer les difficultés, les points faibles et les anomalies rencontrées avant toutes autres choses. En d’autres termes, on situe d’entrée de jeu le dialogue au niveau de connaissance où se situe l’auditeur dans le déroulement de sa mission en rappelant le résultat de ses toutes dernières investigations ; A- Les nouveaux moyens de contrôle L’utilisation de techniques d’audits assistés par ordinateur, permet à l’auditeur d’utiliser des outils informatisés généraux ou spécifiques pour l’exécution de ses contrôles. Il existe principalement deux types d’outils : Les tableurs (type M/S EXCEL), simples à utiliser mais limités dans les situations complexes ; Les logiciels de traitement de données (type ACL) dont l’utilisation est complexe, mais offrent une puissance de calcul et une sécurité plus importante. C’est en fonction de la complexité des traitements souhaitée l’auditeur choisi l’outil informatique appropriée (tableur ou logiciel spécifique). - B-Pourquoi l’utiliser ? L’assistance informatique personnalisée permet d’améliorer l’efficacité, la sécurité et donc la qualité de la démarche de l’auditeur. De sécuriser la démarche en procédant à des contrôles sur l’exhaustivité d’une population, sans recours à un sondage ; De formaliser la démarche d’audit. L’auditeur est régulièrement confronté au besoin d’exploiter des données volumineuses. Une approche basée sur des travaux manuels est alors difficile. 14- Vérifications, Analyses et Rapprochement divers Ce ne sont pas des outils à proprement parler mais plutôt des procédés, qui sont utilisés par l’auditeur au cours du travail sur le terrain, pour s’assurer de la validité des opérations effectuées. A- Les vérifications Elles sont extrêmement diverses. Les plus nombreuses sont les vérifications arithmétiques. En effet, il est à signaler à ce propos les erreurs croissantes dues à la pratique des tableurs : il suffit qu’une erreur initiale se soit glissée dans la logique de construction du tableur pour que celle-ci se répète indéfiniment. C’est pourquoi les auditeurs avisés utilisent des logiciels permettant de vérifier la logique des tableurs. B-Les analyses Les analyses de données permettent d’utiliser les potentialités du système d’information pour aider les auditeurs dans la conduite de leurs travaux. Leur mise en œuvre exige une bonne connaissance des données disponibles dans les applications informatiques (données financières et techniques) et une bonne fiabilité dans la technique de saisie des informations. Ils donnent aux responsables des informations sur le fonctionnement de leur activité. De même coup, ils sont pour l’auditeur non seulement des sources précieuses d’information, mais sont aussi susceptibles de révéler des dysfonctionnements. C-Les rapprochements Les rapprochements constituent pour l’auditeur une technique de validation : on confirme l’identité d’une information dès l’instant qu’elle provient de deux sources différentes : c’est le cross control. Par exemple : Stock comptable et stock réel Vente de produits à une filiale et achat de la filiale à la société mère ; 15- La confirmation par les tiers Les auditeurs utilisent largement la confirmation par des tiers dans la mesure où elle constitue une preuve de la certification qu’ils fournissent. Cette confirmation peut être sollicitée auprès de tous les tiers avec lesquels l’entreprise est en relation, comme par exemple : Les tiers ayant un stock en dépôt dans l’entreprise ou les tiers chez lesquels l’entreprise a un stock en dépôt ; Les clients/fournisseurs pour les problèmes de dettes et créances ; Les intermédiaires gestionnaires de portefeuilles pour les questions relatives aux titres ; Les banques pour les mouvements et soldes bancaires ; Etc. Commentaire : On peut considérer schématiquement qu’il existe trois types de confirmation : La confirmation positive fermée du style «Etes-vous débiteur de 10 000 DH auprès de l’entreprise ABC ?» La confirmation positive ouverte du style «combien devez-vous à l’entreprise ABC» La confirmation négative : «Merci de confirmer que vous n’avez aucune créance sur l’entreprise ABC » 2-Les outils de description 21- L’observation physique L’auditeur n’est pas quelqu’un qui reste dans son bureau : il saisit toutes les occasions pour aller sur le terrain et pratiquer l’observation physique. Aller «sur le terrain» ce peut être allé dans une usine, visiter un secteur commercial, visiter des lieux de stockage, etc. A- Que peut-on observer ? a- On peut observer les processus : - Comment se déroule une opération de recrutement ? - Comment se déroule la sortie des marchandises ? - Comment se déroule l’établissement, le contrôle et règlement des notes de frais ? - Comment se déroule l’approvisionnement en matières 1ère et diverses fournitures ? - Etc. On constate par exemple telle installation d’une usine ne fonctionne plus Citons également, par exemple, le fonctionnement des dispositifs de protection incendie : l’auditeur n’hésitera pas à demander un essai pour observer la qualité de la mise en œuvre et du fonctionnement du processus d’extinction des incendies. On peut multiplier les exemples en ce domaine. b-On peut observer des biens : C-On peut observer les documents : Là encore la gamme des observations possible et quasi infinie : depuis les documents comptables, qui sont les 1ers auxquels on pense, jusqu’aux notes, procédures et papiers divers… Observer un document ce n’est pas seulement le lire, mais c’est aussi en observer la forme (signature par exemple). d-On peut observer des comportements : Il s’agit d’observer le comportement des personnes au travail Ainsi l’auditeur pourrait observer si le personnel administratif présente leur carte d'identification à l’entrée des bureaux ; ou encore que le port de casque ou l’interdiction de fumer dans des lieux dangereux ne soient pas respectés, … sont parfois révélateurs de problèmes d’organisation. B-Comment observer ? Ces observations peuvent se réaliser de deux façons : une observation directe et/ou une observation indirecte : L’observation directe est celle qui permet le constat immédiat du phénomène : les employés ne présentent pas leur carte à l’entrée des bureaux ; L’observation indirecte, fait appel à un tiers qui va uploads/Management/ cours-audit-s6.pdf
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- Publié le Mar 10, 2022
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