LA COMMUNICATION VERBALE ET NON VERBALE Chapitre 2 INTRODUCTION Vous pourriez
LA COMMUNICATION VERBALE ET NON VERBALE Chapitre 2 INTRODUCTION Vous pourriez croire que seules les paroles sont importantes au cours d'une conversation entre deux personnes. Pourtant, si vous écoutez bien le débit et le ton de voix des deux personnes et si vous observez bien leurs gestes et leurs expressions faciales, vous pouvez facilement décoder une foule d'informations qui complètent les messages transmis. La communication s'effectue donc toujours sous deux formes, soit la forme verbale, émise par le parole, constituée de mots d'un langage donné; la forme non verbale, constituée de gestes, d'attitudes, de symboles, d'expressions faciales et de mouvements corporels. Enfin, pour être bien reçu de l'autre et compris un interlocuteur doit utiliser le même langage ou connaître suffisamment bien le langage de l'autre pour en mesure de le décoder. LA COMMUNICATION VERBALE DÉFINITIONS La communication verbale est une façon structurée et codifiée d’exprimer une idée, un besoin, un désir, etc. C’est une manière directe et spontanée de s’adresser à l’autre. Il ne faut toutefois pas croire que chaque fois qu’on ouvre la bouche, on réalise une communication efficace ! Plusieurs critères, s’ils sont respectés, assurent l’efficacité de la communication verbale. Essentiellement, il s’agit de formuler un message bref avec des termes simples, clairs et précis. Il faut aussi transmettre ce message en temps et lieu opportuns, en employant un vocabulaire et un débit convenables pour le récepteur. LES OUTILS DE CETTE COMMUNICATION La communication verbale renseigne par rapport à ce qui est dit et un peu par rapport à ce qui est sous-entendu (le « non-dit »). Elle peut s’exprimer par : La voix C’est le véhicule des mots. C’est le premier élément à travailler pour améliorer sa communication verbale : la « note dominante » (chaque personne possède une note dominante, qu’il a intérêt à utiliser pour parler plus sereinement, en «posant » sa voix), le volume, le débit, l’intonation, l’articulation sont des caractéristiques de notre voix qui peuvent se travailler pour utiliser au mieux ce merveilleux outil. La respiration elle détermine le volume et la ponctuation de la voix. Une respiration profonde permet également de se détendre et donc de parler plus sereinement. La ponctuation orale la ponctuation orale permet parfois de faire passer des messages d’une manière plus efficace qu’avec des mots enjouant avec le débit, l’intonation et les arrêts. Le vocabulaire l’utilisation du vocabulaire est plus difficile à l’oral qu’à l’écrit, car le temps de réflexion est très court. Pour chercher le mot juste, un court silence est préférable à certains « termes » comme : euh, alors euh... La syntaxe à l’oral, la syntaxe se construit au fur et à mesure de « l’improvisation ». Ainsi, on peut parfois revenir sur un mot, un verbe, pour le faire coïncider avec la tournure utilisée précédemment. De même, la construction d’une phrase peut se faire progressivement, en procédant par retouches successives pour préciser une idée, dans le but de nuancer son idée. Exemple « Il est vrai que ce produit, ce merveilleux produit, vous permettra de réaliser, de compléter votre... ». CRITÈRES D’EFFICACITÉ D’UNE COMMUNICATION VERBALE CRITÈRES D’EFFICACITÉ D’UNE COMMUNICATION VERBALE CRITÈRES D’EFFICACITÉ D’UNE COMMUNICATION VERBALE Selon de nombreuses recherches, les facteurs qui, uniquement sous l’angle de l’expression, contribuent à une bonne compréhension du message se répartissent dans les proportions représentées à côté. Vous pouvez constater que la richesse du vocabulaire n’est pas le facteur le plus déterminant en communication. En effet, pour favoriser la réception du message, il vous faut aussi croire à ce que vous exprimez et employer un ton approprié. De plus, quand vous recevez un message, vous avez avantage à comprendre au-delà des mots, en prêtant attention aux émotions qui accompagnent les idées émises. Répartition des facteurs d’expression influant sur la compréhension du message La communication non verbale INTRODUCTION La communication non verbale : silences, gestes, postures, expressions faciales, ton de la voix, rythme de l’élocution, vêtements… complètent le message verbal. Elle exprime parfois même à notre insu nos émotions, les sentiments, les valeurs. Le langage non verbal permet la communication entre personnes de langues différentes : le rire et l’expression de la douleur sont les expressions non verbales parmi les plus universelles. Mais leurs signaux ne sont pas universels et doivent être interprétés en fonction du contexte socioculturel. LA COMMUNICATION NON VERBALE A. Définition Elle concerne tous les éléments, en dehors de l’oral et de l’écrit, qui entrent dans le processus de communication. B. Les intérêts de la communication non verbale La communication non verbale utilise de nombreux codes (la distance, le regard,…). La comprendre et la maîtriser permet : - De rendre l’interlocuteur plus facilement attentif à ce que vous dites. De même, il adhère plus aisément à votre message - De comprendre l’intention de votre interlocuteur - De s’adapter à son interlocuteur et d’instaurer un climat de confiance. LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION NON VERBALE A. Les territoires On distingue 3 niveaux de territoires : Tribal : l’appartenance à une tribu passe par des signes de reconnaissance bien spécifiques et des distances spécifiques à la tribu (l’entreprise, l’association, le club de sport,…). La tribu des marocains a son drapeau, son code de langage, son hymne, ses usages,… Les clubs, les associations ont leur charte sous forme de règlement intérieur et pratique des rituels. Leurs membres doivent satisfaire à des obligations, des us et des coutumes qui garantissent leur appartenance. Le territoire tribal peut être ponctuel (le métro, la file d’attente,…) Familial : l’appartenance à une famille se manifeste dans l’habitation, dans l’organisation de l’espace lors de sorties en famille, dans les signes que se donne la famille (maison,…). Chacun a sa place reconnue et acceptée par les autres membres de la famille (table, canapé,…) Personnel : à l’intérieur du territoire familial, chacun a sa place reconnue et acceptée par les autres membres de la famille, chacun tente de préserver son territoire personnel (bureau, chambre, lit, …). C’est le territoire que l’on s’approprie. Nous marquons notre territoire, nous le balisons, que ce soit à la maison, au restaurant (déplacer les verres, les couverts,…). Le territoire de rencontre conditionne nos relations. Tout changement influera sur l’interaction. B. La distance Nos gestes, nos postures, nos comportements, nos mouvements délimitent la place de notre corps dans l’espace. La distance est un vecteur de communication particulièrement important. En effet, en évaluant la distance, nous pourrons repérer le type de relation de communication entre des individus en interaction. On dénombre quatre zones d’interaction : 1. Intime : Distance de l’avant-bras Réservée aux personnes qui nous sont très familières C’est la zone des secrets et des chuchotements L’agression de cette zone peut être très mal perçue 2. Personnelle : Distance d’un bras tendu Choisie par 2 amis qui se parlent C’est la zone de convivialité Chacun montre à l’autre qu’il n’a rien à redouter Si cette zone est ouverte, elle permet à un 3ème individu de se mêler à la conversation LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION NON VERBALE 3. Sociale : A partir de 2 zones personnelles Se retrouve dans un relationnel courant Chacun peut aller serrer la main de l’autre, s’il le veut bien C’est la distance de l’échange, de l’interview, de la négociation, de l’entretien 4. Publique : Au-delà de la zone sociale Zone des discours, des exposés Des prises de parole en publique, des débats Les échanges y sont peu personnalisés LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION NON VERBALE C. Les postures La position du corps donne de nombreuses indications sur la manière dont l’interlocuteur vit intérieurement la situation de communication. Il existe 4 postures physiques de base qui génèrent des attitudes différentes : 1. De soumission : Posture en contraction La personne prosternée, à genoux, à terre, la génuflexion Le oui que nous faisons en baissant le menton reste l’embryon d’une soumission 2. De dominance : Posture en extension Menton et tête hauts, épaules ouvertes, jambes écartées, pieds ouverts, mains en pronation comme des couvercles 3. De partage : Cette posture est typique de l’intérêt que vous porte votre interlocuteur Il y a recherche de partage et de participation Tête avancée, cou allongé, buste penché en avant, mains ouvertes 4. De rejet ou d’évitement : Attitude de refus C’est la posture du boxeur qui, pour éviter les coups, se met de profil à son adversaire LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION NON VERBALE D. Le visage Dans une situation de communication en face à face, c’est sans aucun doute le visage qui est le plus regardé. En effet, il est le point de départ de la communication verbale. De plus, il transmet de nombreuses indications sur les émotions ressenties par l’interlocuteur. LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION NON VERBALE E. Les gestes Le langage des gestes donne de nombreuses informations sur la personnalité de l’interlocuteur, son état d’esprit, son humeur. Un seul geste n’est pas suffisant pour tirer des conclusions sur l’attitude de l’interlocuteur. Il faut analyser en tenant en compte du contexte de communication au cours duquel il est effectué. 1. Les uploads/Management/ cours-communication-verbale-et-non-verbales.pdf
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- Publié le Oct 10, 2021
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