1 UNIVERSITE DE NGAOUNDERE ENSAI ______________________________________________

1 UNIVERSITE DE NGAOUNDERE ENSAI __________________________________________________________ COURS DE GESTION DE MAINTENANCE ET GMAO (GESTION DE MAINTENANCE ASSISTEE PAR ORDINATEUR) Pr. NZIE WOLFGANG Département de Génie Mécanique Année Académique 2 2019 - 2020 BIBLIOGRAPHIE [1] F. Monchy : Formation à la gestion de la maintenance industrielle – Masson 1996 Paris. [2] F. Monchy : Maintenance, Méthodes et Organisation Dunod, Paris 2000. [3] Marc Fréderic Mettre en œuvre une GMAO Maintenance industrielle Service après vente Maintenance immobilière Dunod, Paris 2003 3 CHAP I : LA FONCTION GESTION DU SERVICE DE MAINTENANCE I- REUSSITE DE LA GMAO 1) La fonction gestion « Gérer c’est prendre des décisions en connaissance de cause ». Dans l’entreprise, la gestion n’est plus l’apanage du chef : elle est très décentralisée et répartie sur plusieurs niveaux hiérarchiques aussi bien que pour chacune de ces fonctions. Chaque fonction obéit à des techniques de gestion spécifiques, on ne gère pas les stocks avec les mêmes outils que le personnel ou que le budget. En entreprise, la gestion de la maintenance se fait essentiellement au niveau du bureau des méthodes et au niveau de la direction du service avec ou sans l’aide de la GMAO. Le modèle itératif de la gestion : « observer, réfléchir et agir » et toujours recommencer, est un modèle de gestion naturelle, puisque calqué sur le modèle de fonctionnement de l’homme. L’application de la gestion au service maintenance, s’illustre par la place omniprésente de la base de données qu’est la GMAO (figure 1). 4 2) L’OUTIL GMAO a) Définition d’un progiciel de GMAO Un système informatique de management de la maintenance est un progiciel organisé autour d’une base de données permettant de programmer et de suivre sous les trois aspects techniques, budgétaires et organisationnels toutes les activités d’un service de maintenance et les objets de cette activité (services, lignes d’atelier, Machines, équipements, sous-ensembles, pièces etc.) à partir des terminaux disséminés dans les bureaux techniques, les ateliers, magasins et les bureaux d’approvisionnement. b) Causes d’échec des GMAO Il y aura échec là où: - il n’y avait pas d’organisation rationnelle de la maintenance ; - les besoins à satisfaire n’ont pas été identifiés ni approfondis ; - il n’y avait ni service méthode, ni ordonnancement efficaces ; - les gens ne sont pas motivés, où pas compétents, où mis devant l’écran sans préparation ; - il n’y a pas de démarche consensuelle d’introduction de l’outil. La gestion de la maintenance c’est avant tout la compétence de l’acquéreur- utilisateur. Une GMAO investie est une valise pleine d’informatique et vide de Maintenance. Il s’agit de la remplir puis de la faire vivre à l’intérieur d’une organisation préalablement éprouvée. c) Nécessités de la GMAO Dès lors qu’un service de maintenance est structuré et a fait la preuve de l’efficacité de son organisation, l’outil GMAO se révèle indispensable par sa capacité de mise en mémoire, par ses possibilités de traitement d’information, par ses interfaces et par sa réactivité. D’autres facteurs rendent à terme l’exploitation de la GMAO incontournable : 5 - la convivialité des acteurs dans la cohérence du système : tout le système parle le même langage, l’information est partagée ; - la potentialité d’amélioration et d’optimisation : la GMAO est un vecteur de changement ; - la traçabilité des procédures et des actions requises en qualité ; - le besoin de suivi des coûts et des contrôles économiques ; - l’intérêt de ses interfaces avec la comptabilité, les achats, les logiciels de GPAO ; - la sécurité de fonctionnement du système moyennant certaines précautions. Le degré de sécurisation des GMAO est un critère d’écart, de coût entre les produits (progiciel de GMAO), il concerne :  la préservation du système face à la panne, au virus, au piratage et autres malveillances ;  la préservation de l’intégrité de la base de données face à des erreurs de manipulation, à de la malveillance et aux pannes système ;  la protection des accès. 3) Les progiciels de GMAO : Analyse des différents modules fonctionnels Les progiciels de GMAO ont tous en commun, la même structure modulaire proposant les mêmes fonctions mais, selon les logiciels, les fonctions remplies sont diversement dénommées, réparties et diversement organisées (voir figure). Exemple : Logiciel SIRLOG : première GMAO destinée aux PME. 6 La gestion par exploitation des dits modules analysés s’effectue majoritairement dans les bureaux techniques (méthodes, ordonnancement, logistique et travaux neufs). Le cahier des charges proposé pour chaque module n’a pas l’ambition d’être exhaustif mais d’attirer l’attention sur certains points négligés. Les modules analysés sont : 1- Gestion des équipements ; 2- Gestion du suivi opérationnel des équipements ; 3- Gestion des interventions internes et externes ; 4- Gestion du préventif ; 5- Gestion des stocks ; 6- Gestion des approvisionnements et achats ; 7- Analyse des défaillances ; 8- Gestion du budget et suivi des dépenses ; 9- Gestion des ressources humaines ; 10- Tableau de bord et statistiques ; 11-Autres modules et interfaçages possibles. 1) Module de gestion des équipements Il s’agit de décrire et de coder l’arborescence de découpage allant de l’ensemble du parc à maintenir aux équipements identifiés caractérisés par leurs dossiers technique, leurs historiques, puis à leurs propres 7 découpages fonctionnels. A partir du code propre à l’équipement le module doit permettre de : - pouvoir identifier et localiser un sous-ensemble dans l’arborescence ; - connaître l’indice de criticité fonctionnel de l’équipement, sa durée d’usage relevée par compteur ; - Accéder rapidement aux plans de maintenance de l’équipement ; - Pouvoir trouver ses caractéristiques techniques et commerciales à partir du dossier technique ; - Pour trouver un ensemble mobile, trouver son DTE et son historique (gestion multi-sites) ; - Connaître ses consommations en énergie, lubrifiant ; - Connaître la liste des rechanges consommés ; - Connaître le code des responsables et maintenance exploitable de l’équipement ; - Accéder aux dessins et schémas relatifs à l’équipement contenu dans un logiciel de gestion documentaire (hors dossier technique). 2) Module de gestion du suivi opérationnel des équipements A travers ce module, on doit retrouver les indicateurs de fiabilité, maintenabilité et disponibilité et le TRS si la TPM est envisagée ou effective (à voir). Le choix des indicateurs prédéterminent la nature des saisies nécessaires, celles-ci doivent se faire au pied de la machine et en temps réel aussi bien en ce qui concerne la demande et le compte rendu. Dans le but d’un suivi technique par l’indicateur de disponibilité, le module doit être capable d’assurer la gestion en affichant.  les graphes d’évolution des disponibilités par période de suivi ;  les graphes de Pareto NT (permet de savoir si l’équipement qui a un problème de fiabilité ou de maintenabilité ou de disponibilité) se rattachant aux équipements pénalisant par nature des arrêts ;  le rappel des valeurs des indicateurs N (nombre de défaillances) et MTA (moyen de temps des Arrêts) ou MTTR pour les dernières périodes (données récentes) Dans le cadre d’un suivi par le TRS, le module doit être capable à partir des données opérationnelles liées aux pertes de performance, aux pertes de qualité, de disponibilité de calculer les trois taux et leur produit (par période), de montrer leur évolution, de présenter l’affichage analytique dans des valeurs après sélection pour diagnostic. De façon plus générale, l’agent 8 de méthode doit être capable de trouver à travers ce module tous les éléments quantitatifs lui permettant d’approfondir une analyse de logistique, de fiabilité, de maintenabilité et de disponibilité. 3) Module de gestion des interventions Pour les modules de travaux, le module doit permettre : - la création d’un numéro DT, OT qui servira de référence pour toutes les opérations liées, procédures de sécurité spécifiques par exemple ; - l’horodatage de la demande (date, heure) avec identification du demandeur et du secteur (code client) et l’urgence ou le délai attribué ; - le suivi possible du statut de la demande par le demandeur (code des différents statut) Au niveau de la préparation de l’OT, le module doit permettre :  l’insertion des gammes de maintenance préétablies (gamme de démontage, montage, (attribution des temps) ;  les réservations d’outillage, de moyens spéciaux, de pièces de rechanges, etc. ;  l’affection des ressources ;  le regroupement de la gamme de maintenance avec les plans et les schémas extraits des logiciels de gestion documentaire ;  l’insertion automatique de procédure de sécurité liée à certains secteurs ou certains équipements ;  l’intégration d’un groupe de travaux à un gestionnaire de projet avec graphisme GANTT et PERT (diagrammes tâches et étapes). GANTT : diagramme activité (temps) Pour les comptes rendus d’intervention, le module doit permettre : - la saisie facile et rapide des paramètres et de la caractérisation des interventions ; - de caractériser l’intervention par les codes de la bibliothèque de l’équipement (localisation, causes) ; - l’imputation des travaux à des comptes analytiques 9 - de distinguer les durées d’interventions (MTTR), les durées d’indisponibilité (MTTI) ; - d’enrichir chronologiquement l’historique de l’équipement dès la clôture de l’ordre de travail ; - de connaître la cause des uploads/Management/ cours-de-gmao.pdf

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  • Publié le Aoû 20, 2022
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