2019/2020Economie du Maroc Prof: Mohamed AKHLAFFOU Docteur en sciences de gesti

2019/2020Economie du Maroc Prof: Mohamed AKHLAFFOU Docteur en sciences de gestion Enseignant Chercheur Tronc Commun , S2, ENCGJ 1ère Année Ecole Nationale de Commerce et de Gestion -EL JADIDA- Objectif du cours : • L’économie, n’est pas un objectif intrinsèque, mais un moyen pour : 1- Améliorer le bien être social 2- Apporter des solutions aux problèmes majeurs comme : l’emploi, la pauvreté et la cohésion sociale. Son fonctionnement doit, à cet effet, être basé sur des structures qui lui permettent de profiter au mieux des ressources du pays et des changements de son environnement national et international. • L’objectif de ce cours est donc, d’évaluer si les structures fondamentales de l’économie marocaine lui permettent de faire face à ces défis. Objectifs pédagogiques : • Analyser l'économie du Maroc en donnant à l'étudiant les moyens de porter un jugement informé sur les principales questions de l'actualité économique; • Maîtriser les principaux aspects du contexte économique national; • Développer chez l’étudiant une capacité d’analyse. 3 Méthode pédagogique: • Présentation de l’enseignant et échanges; • Se confronter à des situations concrètes en analysant l’actualité économique; • Mener des recherches documentaires en équipes sur des thèmes spécifiques. 4 Qu’est-ce Que L’Économie ? 5 Le Maroc… Une monarchie constitutionnelle , le roi est le chef de l’Etat; c’est celui qui règne et gouverne. Au Maroc, on assiste aux trois types de pouvoirs: oLe pouvoir exécutif: Partagé entre le gouvernement composé des ministres et secrétaires d'États et le palais; oLe pouvoir législatif: Partagé entre le gouvernement, et les deux chambres du parlement , • La Chambre des représentants: • La Chambre des conseillers: oLe pouvoir judiciaire: La Cour suprême, son rôle est de contrôler la légalité des décisions. • L’évolution de l’économie du Maroc Chapitre 1 • Les réformes et les stratégies sectorielles marocaines Chapitre 2 • L’analyse sectorielle de l’économie marocaine Chapitre 3 • L’analyse des finances publiques de l’économie marocaine Chapitre 4 7 Caractéristiques de l’Economie Marocaine Les atouts: • Une richesse humaine : 35,795,289Habitants(2020) • Urbanisation : 62,17% en 2019 - 29,2% en 1960; • Une richesse naturelle : le Maroc est le premier producteur et exportateur au monde de phosphates; • Des infrastructures de base; • Plusieurs secteurs d’activité 8 • Une économie ouverte et engagée à l’international; • Une dynamique de renouveau et de développement en adoptant des réformes structurelles; • L'économie du Maroc est une économie de marché; • Plusieurs projets d’envergure. 9 Caractéristiques de l’Economie Marocaine Les contreperformances • Un pays en voie de développement; • Une croissance faible et volatile; • La prépondérance du secteur agricole dont l’activité est tributaire des aléas climatiques; • Faible compétitivité du produit marocain à l’export; • Faible dynamisme des secteurs hors agriculture; • La création de l’emploi est insuffisante; • L’informel prend une ampleur considérable 10 1. Les atouts du modèle économique marocain : Une politique structurelle ambitieuse a) La proximité avec le marché intérieur de l’Union Européenne; b) Stratégie industrielle en faveur d’une montée dans la gamme et d’une diversification : Le Royaume a lancé depuis 2014 : un plan d’accélération industrielle. Les premiers résultats ont permis au Maroc d’hisser la production automobile comme premier secteur d’entrées de devises. De plus, le Maroc vise une intégration locale dépassant les 60% en 2020 pour générer de la valeur ajoutée dans sa production. Grâce à son attractivité, le Royaume a su attirer des grandes multinationales, des équipementiers, sous-traitants dans des domaines divers : aéronautique, automobile, l’offshoring, l’électronique, le textile, etc. 11 c) Stabilité politique et une politique macroéconomique de stabilité: La consolidation des finances publiques et une meilleure gestion de l’endettement conduiraient en effet à une inflexion de la trajectoire de la dette. e) Une stratégie de diversification des débouchés à l’export grâce à sa politique africaine : Face à une zone Euro en perte de dynamisme, le Maroc est conscient qu’il doit exporter dans des zones où la demande croît. Ses relations avec l’Afrique et son adhésion prochaine à la CEDEAO permetteront au Maroc de profiter de la zone de libre-échange et d’Union Douanière pour écouler ses produits. L’UE, la Russie, les USA, la Chine, le Brésil et l’Inde sont les principaux clients du Royaume. 12 f) Une politique de grands travaux pour les infrastructures et un potentiel touristique : Afin de renforcer son attractivité à l’international et diminuer les coûts aux échanges, le Maroc a mis en place une politique de grands travaux. Cette stratégie a permis de gagner au moins 1 point de croissance au Maroc sachant que le commerce est une part importante de la croissance;  Le Maroc dispose d’un potentiel touristique très important (11 millions de touristes/an), toutefois, son potentiel n’est pas pleinement exploité. 13 g) Une auto-suffisance alimentaire et une stratégie énergétique dynamique : Grâce à la politique des grands barrages et des méthodes d’irrigation (goutte à goutte, etc), le Maroc a su assurer une autosuffisance alimentaire. Premier poste de sorties de devises, les importations d’énergie représentent plus de 50% des importations du Royaume. La Stratégie Morocco 2030 pour le renouvelable est une stratégie ambitieuse qui permettra de réduire, considérablement, le déficit de la balance commerciale. La part du renouvelable dans le mix énergétique du Maroc va atteindre 42% en 2020 et 52% en 2030. Pour les consommateurs marocains, il s’agit d’une nouvelle favorable pour leur pouvoir d’achat. 14 2. Les faiblesses du modèle économique marocain : • Economie très dépendante des performances du secteur agricole : la croissance du Royaume devrait passer de 3,1% en 2018 à 3,7% en 2020. Il faut interpréter ce taux de croissance comme une « récession » puisqu’il était en-déca de la croissance démographique. • Faiblesse de la productivité et de la compétitivité : Malgré une stratégie de remontée dans la chaîne de valeurs et des gains accumulés dans l’automobile, le Maroc conserve des avantages dans la valeur ajoutée faible et moyenne : textile, chimie, agro-alimentaire etc. 15 • Importantes disparités sociales et régionales : Malgré les efforts déployés au cours des dernières années, notamment dans le cadre des stratégies sectorielles, en vue d’insuffler plus de dynamisme aux territoires, les disparités interrégionales en termes de croissance persistent. En effet, 4 régions sur 12 comptent plus de 60% du PIB. Il s’agit en l’occurrence de la région de Casablanca Settat qui a réalisé la part moyenne la plus importante du PIB (26,9%), aux prix courants, durant la période 2001-2016 suivie par les régions de Rabat Salé Kénitra (15%), Marrakech Safi (11,6%) et Fès Meknès (10,1%). 16 • Inadéquation entre l’offre et la demande de travail : La structure économique du Maroc est basée sur une économie à faible et moyenne valeur ajoutée. Les étudiants marocains sont de plus en plus qualifiés mais la structure économique n’évolue pas, au même rythme. • Un développement humain et social à la traîne : La stratégie d’endettement comme levier de développement a eu des effets limités sur le domaine social qui a très peu évolué. Toutefois, le rythme de la réduction de la pauvreté et de l’analphabétisme est encore insuffisant. • Un endettement peu productif : Dans de nombreux pays, la dette est utilisée comme levier de développement. Au Maroc la dette a favorisé le développement structurel et la stabilité macroéconomique au détriment du développement social. 17 3.Les défis de l’émergence • Saisir toutes les opportunités offertes par la mondialisation: le Maroc ne tire pas suffisamment profit des Accords de libre-échange signés avec divers pays; • Améliorer la compétitivité et l’offre exportable: Le but étant, à terme, d’améliorer la productivité du travail en dotant le pays d’un véritable écosystème de recherche et innovation; • Réduire les inégalités sociales et spatiales pour assurer la cohésion nationale et résister aux chocs: La réduction des inégalités est un impératif économique, social, politique et humain; • Réussir le chantier de la régionalisation: La régionalisation est un grand dessein pour le Maroc. Son opérationnalisation selon la nouvelle Constitution et les modalités de la loi organique vont introduire des changements considérables sur les plans institutionnel, politique, social et culturel. 18 l’étude de l’économie du Maroc l’explication de ses choix économiques et leur origine. l’analyse du mouvement de décolonisation durant les décennies 50/60. 19 Les pays ayant accédé à l’indépendance par des accords politiques entre les puissances coloniales et les élites des nouveaux Etats indépendants et sans luttes armées; Par luttes armées (Vietnam, colonies portugaises d’Afrique, Algérie et Afrique du sud). 20 Les luttes armées pour l’indépendance ont été appuyées alors par l’Union Soviétique. L’adoption du modèle soviétique et son idéologie tant sur le plan politique et économique La priorité absolue a été accordée à l’industrie lourde 21 Ainsi, beaucoup de pays fraichement indépendants ont gaspillé leurs maigres ressources pour se doter d’une industrie lourde. L’échec de cette politique s’explique par l’inadéquation du modèle de développement choisi aux spécificités et aux potentialités de ces pays. A titre d’exemple, l’Algérie a multiplié les usines clés en mains et cette politique a débouché sur une déconvenue totale. 22 Malheureusement, ce choix, qui a été au détriment du secteur agricole, a donné un secteur uploads/Management/ cours-de-l-x27-e-conomie-du-maroc.pdf

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  • Publié le Oct 28, 2022
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