INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNOLOGIES COURS DE TECHNIQUES D’EXPRESSION ECRITE ET O

INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNOLOGIES COURS DE TECHNIQUES D’EXPRESSION ECRITE ET ORALE Par OUMAR PAYANDE SAWADOGO OCTOBRE 2017 CHAPITRE PREMIER : LAPRISE DE NOTES I. Quand et pourquoi prendre des notes ? On prend des notes d’après un exposé oral (cours, conférence, émission télévisée…) ou d’après un texte écrit (presse, manuel, encyclopédie…). A l’oral, il n’y a pas de retour en arrière possible. Mais souvent l’émetteur en tient compte et code son énoncé de façon redondante ; répétitions, marques d’insistance, récapitulations partielles, formules frappantes : autant d’indices qui guident la prise de notes. On prend des notes plus ou moins sélectives selon l’objectif poursuivi :  Pour garder trace fidèle du contenu d’un exposé ou d’un document, la prise de notes tend à être la plus complète possible. On se rapproche alors du résumé.  Pour préparer un travail précis à partir de documents, quels qu’ils soient, la prise de notes est sélective : elle ne conserve que ce qui concerne le sujet étudié. Elle s’éloigne alors beaucoup du résumé, puisqu’elle ne vise pas à rendre compte de l’ensemble de l’énoncé. Il est donc indispensable d’avoir très clairement à l’esprit l’objectif poursuivi. II. Comment prendre des notes ? Quel que soit l’objectif, les notes prise doivent être claires et réutilisables par celui qui les a prises et éventuellement par d’autres. Quatre procédés permettent par leur combinaison d’atteindre ce but avec la rapidité nécessaire : abréger, disposer, classer et schématiser. II.1. Abréger Il faut supprimer tous les mots indispensables (auxiliaires, prépositions, articles…). On peut remplacer les mots usuels en utilisant un code d’abréviation qui combine en général plusieurs procédés.  Formes abrégées cad : c’est-à-dire pr : pour gd : grand pb : problème cpdt : cependant prtt : pourtant m : même qq : quelque ds : dans pt point ms : mais qqf : quelque fois ê : être qd : quand nb : nombre qqns : quelques-uns pê : peut-être gal : général ns, vs : nous, vous ss : sous tt : tout svt : souvent tjrs : toujours st : surtout  Lettres grecques : Φ : philosophie, philosophe Ѱ : psychologie Χ : Christ, christianisme Θ : théâtre  symboles et signes mathématiques ↑ : hausse ↓ : baisse = : égal ≈ : peu différent de ♂ : masculin ♀ : féminin † : mort ≠ : différent de Les mots de plusieurs syllabes peuvent souvent être abrégés en conservant la première syllabe du mot suivi de la dernière : Révolution : révtion Septembre : sept. Machinisme : machisme Mais attention à ce que ces abréviations ne compromettent pa la réutilisation des notes ; Il ne faut pas recourir à un code secret trop subtil ni créer des risques de confusions ! Il faut veiller à :  ne pas abréger un terme la première fois qu’il est utilisé dans un énoncé,  ne pas abréger de mots mal connus,  garder trace des temps verbaux et des accords syntaxiques (marques du pluriel par exemple),  ne pas trop abréger ; l’initiale ne suffit pas, sauf si le contexte lève toute ambiguïté : N. pour renvoyer à Napoléon dans un cours sur le Premier Empire de France. II.2. Disposer Pour que les notes soient lisibles, la présentation doit être très aérée. En effet la travail de classement et de schématisation doit souvent être complété et systématisé lors de la relecture des notes ; cela impose que la disposition typographique ne soit pas trop compacte. On pensera à :  Séparer les parties par des blancs plus ou moins importants,  Aligner en retrait des remarques secondaires,  Souligner des points essentiels  Varier éventuellement les couleurs. II.3. Classer On doit mettre en évidence la hiérarchie des différentes parties par un système de numérotation ou de signes conventionnels : I Ou : 1. Ou : le système de puces A 1.1 1 1.1.1 2 1.1.2 B 1.2 1 1.2.1 2 1.2.2 II 2. A 2.1 1 2.1.1 2 2.1.2 II.4. Schématiser Il est essentiel de mettre en valeur les articulations du raisonnement et les liens logiques entre les idées. On peut utiliser pour cela des signes conventionnels : → : conséquence ← : cause ≠ : opposition, divergence ═ : analogie ↔ : Implication réciproque CHAPITRE DEUX : LA PRISE DE PAROLE EN PUBLIC Si la prise de Parole est le plus souvent associée à un orateur face à un public important, nous savons que les enjeux de nos communications orales ne dépendent pas du nombre de spectateurs, de la taille de la salle ou de la hauteur de la tribune ! Prendre la parole en public est un art et c’est aussi une pratique avec des techniques. A la recherche de la baguette magique, nous avons tous voulu posséder des " trucs " pour renforcer l'impact de notre communication orale et de nos prises de paroles. Savoir prendre la parole en public, savoir parler en public est une nécessité dans l’entreprise aujourd’hui. La prise de parole en public est un puissant générateur de trac et le trac n’est pas nécessairement un handicap. C'est la prise de conscience d'un enjeu qui engendre le trac et la prise de parole en est un : il faut convaincre, s'exprimer clairement, séduire, sans quoi la teneur du propos, aussi intéressant soit-il, n'atteindra pas l'auditoire, dans le jargon des artistes, ne passera pas la rampe. Un trac bien négocié est un trac utile. Il mobilise l'énergie dont on a besoin pour faire face à une situation inhabituelle ou déstabilisante, il permet le passage à l'acte de la prise de parole qui, lui-même, fait disparaître le trac. La Respiration, la décontraction et d’autres techniques de la communication verbale et non verbale aident à bien utiliser l'énergie libérée par le trac. 1. COMMUNICATION VERBALE ET COMMUNICATION NON VERBALE 1.1. LA COMMUNICATION VERBALE La communication verbale utilise comme support le langage. Le langage est un instrument de communication exceptionnel. Ses ressources tiennent à la nature du signe linguistique qui permet d’obtenir des combinaisons innombrables et se prête à une utilisation souple et créative. La communication verbale est divisée en deux secteurs : - La communication expressive qui comprend la parole et l’écriture, et - La communication réceptive qui comprend l’écoute et la lecture. 1.1.1. La communication expressive 1.1.1.1. La parole est le mode de communication le plus utilisé parce que la communication orale est la plus naturelle des formes d’expression ; en effet, la parole demeure toujours le moyen de communication le plus utile et le plus fréquent dans la vie courante. Il est, par ailleurs, le mode de communication le plus rapide car elle permet de connaitre immédiatement la réponse de l’interlocuteur. Malheureusement, pour les raisons de valeur, la parole ne suffit plus de nos jours et les notes écrites, les avis entre services se multiplient. La substitution de la parole par le papier a définitivement dévalorisé celle-ci. Combien de fois entend- on un responsable dire : « je ne m’engage que pour ce que j’ai écrit et signé ». 1.1.1.2. L’écrit : il est préférable à la parole dans les cas suivants : - Dispersion géographiques, - Caractère durable de l’information (règlement par exemple) - Caractère difficile du sujet traité (mémoire purement verbale difficile) On devrait limiter l’usage de la formule écrite à ces seuls cas précités. Les défauts sont évidents : - Temps pour rédiger, - Temps pour la saisie, - Temps mis pour la distribution, - Attente chez le destinataire, - Prolifération des notes écrites. 1.1.2. La communication réceptive 1.1.2.1. L’écoute : un homme est assailli par une quantité de message, d’information, de bruits. La communication en existe-t-elle autant ? Il n’y aura jamais communication si on ne sait pas d’abord écouter. La relation entre deux personnes ou plusieurs ne s’établit qu’à cette condition essentielle d’une écoute mutuelle et permanente. Bien écouter ne va pas de soi. Il y a ce que je dis et ce qu’il entend ; ce qu’il dit et ce que j’entends. Se mettre sur la même longueur d’ondes, décrypter le message à la satisfaction de chacun exige un comportement et des attitudes intérieures essentiellement actifs et volontaires. L’écoute implique l’ouïe, la pensée, la réflexion et l’esprit critique. Elle évolue avec l’âge et la maturité intellectuelle. Ecouter comprend trois actions : - Recevoir physiquement un message, - Porter attention aux différentes idées présentées successivement dans le message, - Donner une signification au message. 1.1.2.2. La lecture : Lire un texte et chercher à le comprendre n’est pas une activité aisée. Chaque mot de ce texte a une résonnance intellectuelle ou affective. 1.2. LA COMMUNICATION NON VERBALE Le psychologue Albert Mehrabian (1967) affirme que 93% de l’effet émotionnel d’un message provient de sources non verbales, alors que seulement 7% provient de sources verbales. L’anthropologue Ray Birdwhistell (1970) affirme que 65% de l’effet causé provient de sources non verbales alors que 35% provient de sources purement verbales. Quels que soient les chiffres précis, un élément demeure : la communication non verbale contribue de façon très important à uploads/Management/ cours-de-teeo-1-2017.pdf

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  • Publié le Fev 26, 2021
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