N°50 ■SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 2010 78 POUR VOS APPELS D’OFFRE Autrefoi

N°50 ■SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 2010 78 POUR VOS APPELS D’OFFRE Autrefois plutôt réservés aux centres de distribution à partir de 10.000 m2, les logiciels de gestion d’entrepôts (WMS) sont de plus en plus nombreux à adresser des surfaces bien inférieures. Modes locatif, hébergé, Saas ou On Demand pour alléger les aspects techniques et accé- lérer les déploiements, méthodologies de projets plus directives et accompagnatrices du changement… T out est bon pour répondre aux besoins de prestataires logis- tiques et d’e-commerçants pressés de s’équiper, mais aussi aux sociétés qui prennent conscience que leur qua- lité de service passe par la mise en oeuvre d’un WMS. Des WMS plus accessibles S ur le fond, c’est un chantier permanent de simplifier la mise en œuvre de nos solu- tions. Le fil conducteur est d’adapter la dimension du projet à la cible client », indique Jean- Yves Costa, Directeur de l'activité logistique chez Hardis. A commencer par la démarche de mise en œuvre… Se laisser conduire pour démarrer rapidement Pour répondre à de plus petits comptes (e-commerçants, prestataires logistiques, clients étrangers), a-SIS, spécialiste de la préparation détail, a acquis deux solutions. « Nous avons acheté Logys en 2001 et Magistor en 2007 pour adresser les besoins des PME et des TPE. Leurs besoins fonc- tionnels ne sont pas forcément moins riches, mais via notre méthodologie de projet et la conception de ces logiciels, nous pouvons répondre à de petits budgets (de l’ordre de 50K€) et à des entreprises en devenir en moins de trois mois », déclare Evelyne Raynaud, Directrice Commerciale d‘a-SIS. Ainsi, contrairement à la démarche classique utilisée pour mettre en œuvre LM7 (solution historique d’a-SIS) qui com- mence par une phase d’étude, suivie de paramétrages puis de tests, avec des validations clients à chaque étape, ce qui prend six à neuf mois, l’esprit de Magistor est d’être « quasi prêt à l’emploi ». « Nous arrivons avec notre expertise métier et opérons la plupart des travaux de paramétrage. Puis nous installons la solution, formons les utilisateurs et les préparons au démarrage. L’essentiel de notre éner- gie est consacrée à la conduite du changement, résume-t-elle. Ce qui permet de démarrer rapidement et d’appréhender la complexité au fur et à mesure de l’apprentissage (ex : post- colisage puis pré-colisage). C’est ainsi que Magistor est entré chez Auchan qui souhaitait démarrer très vite ses sept Chronodrive en 2009. A présent, 30 sont équipés, de même que huit « ©SCMAG DÉCEMBRE 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■N°50 79 Auchan Direct et 10 réserves de magasins Simply Market. Hardis prône le même type de démarche structurée pour les grands projets et plus orientée pour les petits. Avec Reflex en mode SaaS, il a même pu équiper l’entrepôt drive d’un Inter- marché précurseur en matière d’e- commerce (voir page 32). Passer par un prestataire logistique équipé Une autre possibilité peut être de confier ses flux à un prestataire logis- tique doté d’un WMS. « Nous n’avons pas d’offre PME, mais certains pres- tataires logistiques comme le groupe, Dachser ou Wincanton ont créé un centre de compétence autour de notre solution. Ils sont capables de repro- duire un déploiement en quelques semaines, selon l’intégration avec l’ERP de leur client », déclare Henri Seroux, Directeur Manhattan Asso- ciates France, qui a trouvé un habile moyen d’accéder à de plus petits clients sans remettre en cause sa solu- tion orientée grands comptes interna- tionaux et gros volumes. « Nous avons une seule solution dans laquelle nous activons des fonctions plus ou moins avancées, ce qui permet de progresser par étape », complète David Fontaine, Consultant Solution Senior, Manhat- tan Associates. Confier à un tiers l’hébergement de sa solution Pour attaquer de plus petits comptes, des éditeurs comme RedPrairie misent sur le mode SaaS (Sofware as a Ser- vice) qui s’appuie sur un hébergement de la solution et une tarification ajus- tée (selon le nombre d’utilisateurs, de sites…). « Nous avons acquis Smart- Turn pour répondre aux entrepôts de plus petite taille, moins de 20.000 m2, et cibler des clients de moins de 300 M€ de CA. Nous avons ainsi élargi notre offre et gagné des compé- tences en mode SaaS », souligne Dominique Monier, Directeur de Red- Prairie France. L’éditeur américain a d’ailleurs prévu de développer son WMS en mode SaaS, à l’instar de sa suite centrée sur les points de ventes héritée de Blue Cube et de son TMS (logiciel de gestion du transport). « Dans la plupart des appels d’offre en France, on nous demande un pricing en mode SaaS. Nous répondons par de l’ASP [Application Service Provider ou mode hébergé] et bien souvent la demande en SaaS est abandonnée. Mais bientôt, elle sera adoptée en Europe comme aux Etats Unis », pré- voit-il. Sans aller jusqu’à une solution « à la demande » payée à la consom- mation, le mode hébergé représente déjà un allègement sur le plan du matériel et de la responsabilité du niveau de service. « Sur trois ou qua- tre ans, le mode SaaS n’est pas forcé- ment moins cher mais il soulage les Directions Informatiques des PME qui n’ont pas le temps de garantir des SLA [Service Level Agreement ou engagement sur un niveau de service des serveurs et de leurs applications] », estime Alexandre Morel, Directeur Commercial, Marketing et Communi- cation du Groupe Acteos. Ce dernier propose d’ailleurs un mode intermé- diaire au SaaS : Acteos installe chez son client des serveurs, disposant de son WMS, qu’il infogère à distance pour lui. Cela permet de s’affranchir des éventuelles coupures de ligne dues à l’opérateur téléphonique intermé- diaire et de garantir ainsi un haut niveau de disponibilité. Opter pour du « tout en un » Les solutions compactes et complètes fleurissent. Jean-Yves Costa estime que pour gagner de plus petits dossiers, l’essentiel est « d’offrir un package complet intégrant le WMS, l’infrastructure, les licences des bases de données, l’infogérance, la mainte- nance, la mise à jour et le support fonctionnel ». Hardis est d’ailleurs en train de finaliser une offre pour le pre- mier trimestre 2011 qui vise à faire payer au plus juste en fonction du nombre d’utilisateurs simultanés. « J’étais sceptique par rapport à ce Business Model appliqué à l’entrepôt mais le modèle de licence traditionnel va se retourner. Même les grands comptes vont aller vers ce type de modèle pour ses vertus. Par ailleurs, le mode SaaS nous pousse à être meil- leurs, par exemple au niveau des mises à jour que nous devons gérer pour qu’elles ne génèrent aucun risque », relève Jean-Yves Costa. Dans le même état d’esprit, Franck Murard, PDG de Nitica propose le chariot « tout en un » : Nimo. Autonome puisque doté de ses propres batteries, ce chariot sur roulettes comporte un poste équipé d’un WMS (Nilo ou Nilo Evelyne Raynaud, Directrice Commerciale d‘a-SIS © a-SIS Dominique Monier, Directeur RedPrairie France © CP Alexandre Morel, Directeur Commercial, Marketing et Communication du Groupe Acteos ©CP Jean-Yves Costa, Directeur de l'activité logistique chez Hardis ©SCMAG N°50 ■SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 2010 80 POUR VOS APPELS D’OFFRE Light), des outils de capture (douchette 1D, 2D ou Tag RFID, des terminaux mobiles), une imprimante et un moyen de communication (en WIFI, pour une couverture de 4.000 m2 ; une clé 3G, pour échanger avec d’autres sites distants). Ainsi, un entrepôt peut se doter d’une solution compacte et mobile d’aide à la réception, à la préparation, à l’in- ventaire, à la gestion de retours… sous 12 h. Et pour 1.000 € par mois en mode locatif, une société peut opter pour une solution ponctuelle, selon ses besoins, ou durable si le test est concluant. Les éditeurs de WMS sont donc très créatifs pour proposer des solutions plus abordables en termes technique, de mise en œuvre et de coût. Reste à choisir la bonne ! ■Cathy Polge Cinq familles au choix Les éditeurs qui disposent d’une solution de WMS peuvent être répartis en cinq grandes catégories : les ERP (Enterprise Resource Planning), les SCE (Supply Chain Execution), les intégrateurs de préparation automatisée, ceux de solutions de traçabilité/ mobilité et les dédiés WMS (Warehouse Management System). À qui s’adresser ? Commencer par regarder ce que propose votre ERP Les éditeurs d’ERP (Enterprise Resource Planning) sont spécialisés dans la ges- tion transactionnelle de l’entreprise en garantissant l’unicité des données de base (bases articles, clients, fournis- seurs, etc.). Dans le panel de la cin- quantaine de solutions que nous avons recensées, il s’agit d’Atos Ori- gin, IFS, Infor, Lawson, Microsoft, Oracle, Sage, SAP, Sydel et de Vif. Ces logiciels disposent notamment de modules de gestion de production et d’une gestion d’entrepôt plus ou moins pointue. Certains ont d’ailleurs jugé nécessaire de renforcer les capa- cités de ces fonctions de gestion d’en- trepôts. C’est ainsi le cas d’IFS qui a noué un partenariat avec l’éditeur hollandais Centric et propose de répondre avec la solution Locus WMS de ce dernier. De son côté SAP a ren- forcé par développement son célèbre module WM devenu Extended WM. Quant à Microsoft et Sage, tous uploads/Management/ des-wms-plus-accessibles.pdf

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  • Publié le Oct 05, 2021
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