L’évaluation dans la coopération au développement Concept d’évaluation de MISER

L’évaluation dans la coopération au développement Concept d’évaluation de MISEREOR – p. 2 Auteur : Section Gestion de la qualité dans la coopération internationale, Équipe Évalua- tion et Assistance-conseil, MISEREOR Lieu de parution : Aachen Date de parution : décembre 2010 / 2e édition : septembre 2014 / 3e édition : 2017 / 4eédition 2020 Information sur les droits d’auteur : Ce document d’information est un document interne. Toute utilisation ou reproduction du texte, même partielle, est soumise à l’autorisation préalable de MISEREOR. Concept d’évaluation de MISEREOR – p. 3 Table des matières Abréviations et clarification des termes utilisés .......................................................................... 4 Introduction ................................................................................................................................. 5 Chapitre 1 : A quoi servent les évaluations ? ............................................................................... 6 1.1 L’évaluation comme instrument d’apprentissage .............................................................. 6 1.2 L’évaluation comme instrument dans le système de contrôle des performances et de la reddition des comptes ............................................................................................................. 7 1.3 Les différents buts de l’évaluation ..................................................................................... 7 Chapitre 2 : Les acteurs impliqués dans l’évaluation du travail de coopération de MISEREOR et la prestation de l’Équipe Évaluation et Assistance-conseil (EA) en termes d’assurance qualité ....... 8 2.1 L’approche méthodologique de MISEREOR dans son travail de coopération ...................... 8 2.2 Les acteurs impliqués dans l’évaluation du travail de coopération internationale ............. 9 2.3 L’Équipe Évaluation et Assistance-conseil et sa fonction en termes de gestion de la qualité .......................................................................................................................... 11 Chapitre 3 : Le système d’évaluation de l’action de MISEREOR dans le domaine de la coopération internationale ............................................................................................................................ 13 3.1 Évaluations de projets individuels ................................................................................... 13 3.1.1 Évaluations conjointes d’organisations partenaires et de MISEREOR ...................... 14 3.1.2 Évaluations externes mandatées localement ........................................................... 15 3.1.3 Évaluations conjointes à l’initiative de plusieurs bailleurs de fonds ......................... 16 3.2 Évaluations générales ..................................................................................................... 16 3.2.1 Évaluations transsectorielles selon les besoins ........................................................ 16 3.2.2 Évaluations d’instruments ........................................................................................ 17 3.2.3 Évaluations sectorielles ............................................................................................ 17 3.3 Évaluations par le BMZ ou le DEval .................................................................................. 18 Chapitre 4 : Apprendre des évaluations ..................................................................................... 18 4.1 Leçons tirées par l’organisation partenaire ..................................................................... 18 4.2 Leçons tirées par MISEREOR ............................................................................................ 18 4.3 Leçons tirées par des tiers ............................................................................................... 19 Annexe 1 - Critères de qualité pour une méthodologie d’évaluation appropriée / Indications pour les experts-consultants ............................................................................................................. 22 Annexe 2 - Structure recommandée pour l'élaboration des termes de référence d’évaluations . 25 Annexe 3 - Exigences minimales à respecter pour les rapports d’évaluation de pro-jets financés avec des fonds de MISEREOR/ la KZE ........................................................................................ 30 Concept d’évaluation de MISEREOR – p. 4 Abréviations et clarification des termes utilisés BMZ Ministère allemand de la coopération économique et du dé- veloppement CAD Comité d’aide au développement de l’OCDE DeGEval Société allemande de l’évaluation DEval Institut allemand pour l’évaluation du développement Évaluation ex-post Évaluation d’un projet de développement une fois sa réalisa- tion terminée EZ Coopération au développement Inception Report Rapport initial sur la conception et la méthode d’évaluation KZE Katholische Zentralstelle für Entwicklungshilfe e.V. (l‘Agence catholique allemande d’aide au développement) MIDOC Service de Documentation et d’Information à MISEREOR OCDE Organisation de coopération et de développement écono- miques (OCDE) QIZ Section QIZ (Gestion de la qualité dans la coopération inter- nationale) à MISEREOR Équipe EA Équipe Évaluation et Assistance-conseil au sein de la section QIZ (équipe chargée du suivi-évaluation et de l’assistance- conseil des projets) Concept d’évaluation de MISEREOR – p. 5 Introduction MISEREOR s'appuie sur une longue pratique d’évaluation et une longue tradition de ré- flexion sur le sujet des évaluations. Dès 1968, les premières évaluations étaient confiées à un « groupe d’évaluation » indépendant. Au début des années 90, le manuel intitulé L’évaluation dans l’action des Églises pour le développement définissait la position des organismes chrétiens – MISEREOR, Brot für die Welt (Pain pour le monde) et Evange- lische Zentralstelle für Entwicklungshilfe (l’Agence protestante allemande d’aide au déve- loppement) – sur le sujet des évaluations. Un premier concept d’évaluation a été élaboré en 2006 ; il a été modifié à plusieurs reprises depuis lors. Quelques principes ont accompagné MISEREOR tout au long de cette longue histoire : • MISEREOR travaille avec des organisations autonomes de l’hémisphère Sud et les considère comme des partenaires égaux, leur accorde une attention toute particu- lière et conçoit son travail avec eux de manière à favoriser leur développement institutionnel. Cela permet ainsi une contribution importante au renforcement de la société civile dans le Sud. • Les pauvres sont au cœur du travail de MISEREOR : ils sont perçus dans toute leur dimension humaine (« tout l’homme »). MISEREOR souhaiterait soutenir les pro- cessus d’auto-développement des hommes1 et des communautés quand bien même ceux-ci seraient compliqués et de longue haleine. La logique d’appui et de projet à court terme, de périodes de subvention de trois ans en général, telle qu’elle ressort de la pratique, est tout de même nécessaire d’un point de vue ad- ministratif et s’avère souvent utile quand on songe à l’atteinte des objectifs. Mais là où cette logique freine le déploiement de processus complexes, il convient de rechercher des compromis raisonnables. Les évaluations doivent toujours se pen- cher sur ces processus et ne pas se centrer uniquement de manière superficielle sur la documentation. • MISEREOR s’efforce d’utiliser le plus efficacement possible les fonds limités mis à sa disposition par les donateurs, l’État et l’Église. Les fonds affectés aux évalua- tions sont en concurrence avec ceux qui servent à la réalisation des projets. Il faut donc les affecter là où ils peuvent contribuer à renforcer l’efficacité des projets. Le présent concept sert à : • avoir, à l’intérieur de MISEREOR, une perception commune du rôle des évalua- tions en tant qu’instruments d’accompagnement des projets et de vérification de leur succès et pour pouvoir communiquer là-dessus avec nos partenaires du Sud ; • communiquer aux experts-consultants ce que l’on attend d’eux lorsqu’ils sont en- gagés pour des évaluations ; • démontrer aux bailleurs de fonds – donateurs individuels et bailleurs de fonds institutionnels, notamment le ministère de la coopération et du développement, - comment MISEREOR/la KZE utilisent les évaluations afin de garantir une insertion judicieuse et fructueuse des fonds, et comment elles veillent à équilibrer les coûts et les bénéfices de cet instrument ; 1 Pour des raisons de clarté, seule la forme masculine sera utilisée au fil du texte étant bien entendu qu’elle recouvre aussi bien les personnes de sexe masculin que féminin. Concept d’évaluation de MISEREOR – p. 6 • disposer d’une base pour mener la discussion sur le rôle des évaluations dans la coopération au développement (des Églises) avec un public de spécialistes ou d’autres organisations de coopération. Chapitre 1 : A quoi servent les évaluations ? Par évaluation, MISEREOR entend une appréciation globale, systématique et objective- ment vérifiable des projets de développement (en cours ou terminés), d’instruments ou de stratégies. L’évaluation examine la conception, la mise en œuvre et les effets de me- sures ; elle les apprécie en fonction de leur pertinence, de leur cohérence, de leur effica- cité, de leur efficience et de leur viabilité, de la durabilité ; elle émet des recommanda- tions concrètes et donne enfin des impulsions en vue de l’apprentissage et de la reddi- tion des comptes. 1.1 L’évaluation comme instrument d’apprentissage Depuis longtemps, MISEREOR utilise les évaluations comme moyen d’apprendre et de développer la qualité de son action de coopération à l’échelle internationale. Les évalua- tions servent à mettre en relief le potentiel d’amélioration dans la réalisation de projets individuels : au niveau de l’orientation stratégique ou de la coopération entre MISEREOR et les organisations partenaires. De plus, dans une perspective d’utilisation rationnelle des fonds, il est éminemment im- portant que cet instrument contribue à générer des effets positifs par lui-même et qu’il ne se contente pas simplement d’en vérifier quelques-uns et d’en prendre bonne note. C’est la raison pour laquelle MISEREOR organise le travail d’évaluation de telle sorte que tous les participants et apprenants (organisations partenaires2, groupes cibles et MISEREOR elle-même) puissent en tirer un profit maximum. Les autres attentes sont également d’une valeur capitale, comme par exemple la compa- rabilité des résultats d’évaluation, la coopération la plus large possible entre donateurs et la transparence maximale – pour autant que celles-ci ne s’opposent pas à l’objectif premier qui est de contribuer à développer la qualité du travail. L’expérience a montré que pour que l’évaluation permette vraiment des processus d’ap- prentissage, il était utile que les parties prenantes y soient activement impliquées. Elles ont ainsi la possibilité de suivre le processus et de découvrir par elles-mêmes ce qui pourrait être amélioré et comment, cela entraînant un véritable apprentissage. En d’autres termes, une bonne évaluation n’analyse pas seulement les efforts de dévelop- pement, mais elle contribue elle-même au développement. 2 Le terme « organisations partenaires » désigne les organisations dotées de la personnalité juridique au Sud qui éla- borent et réalisent elles-mêmes des projets pour lesquels elles reçoivent des subsides de MISEREOR/la KZE. Concept d’évaluation de MISEREOR – p. 7 1.2 L’évaluation comme instrument dans le système de contrôle des performances et de la reddition des comptes Les attentes en ce qui concerne l’obligation de rendre compte sont légitimement très éle- vées dans le domaine de la uploads/Management/ document-d-information-evaluation-dans-cooperation-developpement-misereor 2 .pdf

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  • Publié le Apv 02, 2021
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