Les cahiers de BSD Congo n°4, mai 2011 ELEMENTS D’ELABORATION D’UN MODELE DE TE
Les cahiers de BSD Congo n°4, mai 2011 ELEMENTS D’ELABORATION D’UN MODELE DE TESTS DE VERIFICATION ET DE VALIDATION DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT MIXTE : L’EXEMPLE DE PAYMENT MANAGER 1.0. Contribution de MBUTA IKOKO Dodi Alphonse1 Spécialiste MIS et Chargé de Projet Ident et ITS à l’UEPN-DDR Conseiller TI et Responsable de la cellule Recherche et Développement de BSD Congo, Assistant d’enseignement et de recherche en informatique et MIS Département d’Informatique de Gestion, Université Libre de Kinshasa, RD Congo & Section Informatique, Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa, RD Congo Email: dodi.mbuta@bsdcongo.org / mbutaikoko@hotmail.fr Mai 2011 Contact, « Les cahiers de BSD Congo » Téléphone : +243(0)819-993-160 / +243(0)998-399-386 Email : info@bsdcongo.org Site Internet : http://www.bsdcongo.org Dans le cadre de sa politique de vulgarisation des méthodes et outils TI et pour un meilleur partage du savoir libre en RD Congo, l’Association BSD Congo a créé depuis 2009, via la cellule « recherche et développement » qui œuvre au sein de son équipe technique, une note de communication et de partage d’expérience dans le domaine des TI, appelée « Les cahiers de BSD Congo », documents de travail ou de pré - publications n'excédant pas quarante pages. Ils sont diffusés et mis à la disposition des membres/partenaires de BSD Congo et du public, via Internet, dans une perspective d’échanges et de partage du savoir TI. Ces échanges se réalisent dans un souci de réciprocité et de libre circulation de préoccupations professionnelles ou scientifiques. Leur contenu n'est pas définitif et peut être sujet à discussion. Ils ne constituent donc qu'une étape dans la démarche scientifique. Résumé Les tests logiciels restent une approche incontournable dans le développement logiciel, surtout avant la mise en production du produit – logiciel développé. En RD Congo, la pratique de tests semble n’est pas encore du tout formalisée dans la personne des professionnels TI congolais. Ceux qui s’aventurent la réalisent sans le respect des référentiels normatifs applicables. C’est pourquoi, avec notre retour d’expérience de chef de projet Ident – ITS à l’UEPN – DDR, dans le cadre d’un développement en impartition, avec la firme BIO – ID Technologies SA, du logiciel « Payment Manager », nous avons jugé bon de fournir à notre communauté des éléments adaptés aidant à l’élaboration d’un modèle de tests logiciels sous la forme d’une ébauche unifiée et simpliste. Elle est produite à partir à partir de l’expression de besoins des utilisateurs, des processus et/ou règles métiers de l’UEPN – DDR, etc. qui ont été, par la suite, formalisés en modèle d’exigences fonctionnelles. Utilisant une démarche de modélisation empruntée à l’IDM, cette ébauche a donc pour but de faciliter la réalisation et l’exécution de tests logiciels de niveau supérieur (système et validation) par une équipe de développement logiciel suivant les conditions contractuelles et environnementales. C’est donc un élément d’entrée de jeux à produire par les acteurs impliqués dans un projet de développement lors de la remise en question ou pas du produit – logiciel attendu des utilisateurs. 1 L’auteur de cette contribution remercie les lecteurs pour leurs judicieuses remarques et suggestions. Il tient aussi à les signifier qu’une partie de ce texte a fait l’objet d’une présentation lors d’un « atelier de BSD Congo » sur le développement informatique avec un groupe d’étudiants du Département des Mathématiques et Informatique de l’Université de Kinshasa, au mois de Juin 2010. 2 Mots clés : Projet de développement logiciel mixte – Tests logiciels – Méthodes et outils de gestion de tests – Exigences pour la vérification et la validation – Modèle de tests système. I. INTRODUCTION Dans le domaine de développement et/ou de construction des logiciels (intangibilité), appelé « Génie logiciel », mais aussi celui de conception des systèmes d’information (complexité), classiquement, une fois les premières phases de développement terminées (l’analyse des besoins, la spécification globale, la conception détaillée et la programmation), les activités les plus visibles et les plus décisives qui permettent à l’équipe de développement et/ou de projet TI de pouvoir autoriser la phase d’installation ou de déploiement du produit – logiciel développé (déterminisme) sont celles de tests logiciels. Ces activités visibles de vérification mais aussi de validation, orientées mode projet, sont menées dans le seul but de s’assurer que le produit – logiciel développé est correct et répond aux exigences formulées ou convenues au départ par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre. Elles offrent donc, ces activités de tests, une approche expérimentale de résolution de problèmes de conception logicielle par des méthodes et des outils de génie logiciel (Luc Lavoie, 2007). Elles font donc partie des gages de succès, surtout pour des projets informatiques de développement logiciel exécutés en impartition et/ou en partenariat (mixte). En RD Congo, la plupart des développements informatiques sont actuellement réalisés en impartition et/ou en partenariat, mais toujours de manière brute, et n’admet presque pas la nécessité de tester (vérifier) et/ou de valider un produit - logiciel développé de façon systématique. Dans pas mal d’entreprises, les activités requises pour tester et valider un logiciel ne sont parfois admises que pour des logiciels standards acquis et sûrs de fonctionnement (Ivinza Lepapa A. C. et Mbuta Ikoko D. A., 2006). Or logiquement, un logiciel développé ne peut pas être mis en service si la démonstration de sa fiabilité (qualité et sécurité) n’est pas effectuée par le maître d’ouvrage ou son délégué. La fiabilité est alors une part cruciale dans le développement logiciel.2 Dans la littérature, plusieurs études ont déjà rapporté que près de 40 % des projets de développement des logiciels et/ou d’intégration des modules progiciels dans les entreprises n’atteignent pas les objectifs fixés au départ soit en termes de manque de qualité d'exigences, de faible implication des utilisateurs, de budget, d’échéancier ou de résultats à livrer (Songini M., 2005, Vital Roy et alii, 2007). D’autres ont mentionné voire que 15 % des projets de développement des logiciels informatiques sont annulés avant leur fin avec des effets souvent désastreux pour l’entreprise et pour les ressources affectées par manque de leur maturité, etc. (Iacovou C.L. et Dexter A.S., 2005, cité par Vital Roy et alii, 2007). Ces taux d’échecs, selon moi, risquent d’être trop élevés en RD Congo suite à certaines pratiques malgré la tentative d’une professionnalisation sans un corpus de connaissances clair (manque d’études ou recherches locales en matière de conduite des activités de développement logiciel mais aussi les dangers que pourraient présenter cette conduite pour nos entreprises, etc.). Nous imaginons à propos que la réponse critique aux différents éléments évoqués se trouve donc situer dans l’adoption d’un management plus large, qui couple les valeurs agiles aux techniques de l’amélioration continue3 de la qualité et/ou à celles basées sur le processus ou la maîtrise documentaire. 2 Lors de la phase de réalisation, en rapport avec le domaine auquel le logiciel en développement sera exploité (gestion, télécommunications, etc.), plusieurs complexités apparaissent. Elles sont parfois simples, difficiles ou très difficiles selon qu’il s’agit des structures organisationnelles différentes. La notion de tests mais aussi de la qualité logiciels sont alors très essentielles pour que le produit logiciel à implémenter puisse contribuer à la réalisation de la mission même de l’organisation face à l’adéquation aux objectifs Q, C, D, P (Qualité, Coûts, Délais et Prestations). 3 Les techniques de l’amélioration continue sont basées sur le cycle « PDCA : Plan, Do, Check and Act », dit modèle de Deming (1986), qui s’applique presqu’à tout système de management de la qualité. Dans un projet informatique de développement logiciel, le référentiel CMMI – DEV (2006) de Humphrey W. de Carnegie Mellon, dédié à la 3 Cette résolution associée est d’autant plus exigée qu’elle devrait être recommandée aux équipes formelles de développement logiciel en RD Congo pour pouvoir leur permettre de livrer un bon produit, qui respecterait voire les règles de l’art ou métier, et qui leur éviterait de dénaturer les procédures et les procédés qui sont en principe connus et définis, à partir des besoins initiaux ou quotidiens (exprimés par le maître d’ouvrage ou par les utilisateurs). Cet aspect hypothétique d’améliorer les pratiques TI congolaises dans l’accomplissement, avec succès, de certains projets informatiques de développement logiciel rend alors intéressant la compréhension et l’importance de disposer, avant chaque activité de vérification et de validation, un modèle de tests logiciels (de niveau de supérieur) produit sur base des référentiels existants. Cette contribution, qui rentre dans la perspective d’amélioration des pratiques TI congolaises poursuivie par la structure BSD Congo, particulièrement en matière de développement logiciels, s’inscrit dans le cadre des ateliers pratiques que sa cellule « Recherche et Développement » a organisé et continuerait à organiser avec certains étudiants informaticiens sur la modélisation de tests logiciels dans les milieux universitaires congolais (UNIKIN, ULK, ISTA, etc.). Elle s’organise alors comme suit : Au point II, nous présenterons l’état de l’art et les grandes lignes sur lesquels cette contribution s’appuie. Il résume donc, dans une première phase, quelques prérequis pour la gestion d’un projet informatique de développement logiciel. Dans une seconde phase seront présentés de façon globale les concepts de programmation et de tests logiciels. Cette deuxième phase passera aussi en uploads/Management/ dodi-mbuta-article-glcp-uat.pdf
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- Publié le Sep 21, 2021
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