NOTE D’INFORMATION LE MAITRE D'OUVRAGE Il choisit une classe d’enduit superfici

NOTE D’INFORMATION LE MAITRE D'OUVRAGE Il choisit une classe d’enduit superficiel répondant aux spécifications de la norme NF P 98-160. C’est une norme de performances basée sur le niveau de rugosité et d’aspect visuel d’un enduit superficiel d’usure. Elle définit cinq classes d’enduits superficiels d’usure (ESU), caractérisées essentiellement par le couple Rugosité (5 niveaux) et Aspect visuel (4 niveaux). Ces deux critères n’assurant pas à eux seuls la qualité globale de l’enduit, certaines perfor- mances minimales du liant, des granulats, et du matériels d’application au moment de la réalisation, sont également exigées. Le tableau A précise les spécifications minimales en fonction des classes d’enduits. Cette norme ne définit pas le domaine d’applica- tion de chaque classe d’enduits superficiels. Il appartient à chaque maîtrise d’ouvrage de la fixer en toute objectivité. Dans le cas de réalisation d’enduit sur le réseau routier national, la circulaire du Directeur des Routes du 08 Décembre 1995, définit le domaine d’application de chaque classe d’enduits définie dans la norme NF P 98-160 en fonction du trafic, conformément au tableau B. ENDUITS SUPERFICIELS D'USURE : PRESCRIPTIONS TECHNIQUES ET INFORMATIVES CHAUSSEES DEPENDANCES Auteurs : SETRA - CSTR LR d’Autun Editeur : 105 1 La présente note d'information a pour objectif de définir les prescriptions techniques néces- saires à l'élaboration d'un marché d'enduit superficiel d'usure et de préciser leur articulation selon l'acteur (maître d'ouvrage, maître d'œuvre, entrepreneur) ou l'étape (CCTP, jugement tech- nique des offres, vérification des performances) du marché. Les documents établissant les pres- criptions techniques sont : • la norme NF P 98-160 « Enduits superficiels d’usure - Spécifications » de Janvier 1994 ; • la circulaire du Directeur des Routes « Application de la norme sur les enduits superficiels d’usure » du 08 Décembre 1995 ; • le Fascicule 26 du CCTG « Exécution des enduit superficiels d’usure » du 17 Décembre 1996 et ses annexes (documents types) ; • la norme XP P 98-277-1 « Caractéristiques des enduits superficiels d’usure - Partie 1 : Mesure visuelle des défauts d’aspect » de Janvier 1997 ; • le Fascicule 23 du CCTG « Granulats ». Parallèlement à ces documents réglementaires, d’autres apportent une aide technique aux diffé- rents acteurs de la réalisation des enduits superficiels : • le Guide Technique LCPC-SETRA de Mai 1995 (référence D 9517) ; • le logiciel Alogen ; • le logiciel Sofie (référence L 0494). La présente note d'information remplace la note d'information N° 72 « Programme de normali- sation dans le domaine des enduits superficiels ». Août 1998 (1) Les classes granulaires d/D utilisées en enduits superficiels sont 2/4 - 4/6,3 - 6,3/10 - 10/14 - 14/20. (2) Pour les chaussées aéronautiques, la classe granulaire maximale à utiliser est 2/4. (3) Pour les chaussées aéronautiques, le voile de scellement est obligatoire après élimination du rejet et avant mise en service. (4) Pour cette classe d'enduits, les granulats de type B II devront avoir une propreté inférieure ou égale à 0,5. (5) La règle de compensation 100 CPA par la somme des coefficients LA + MDE ou inversement s'applique. (*) La norme XP P 18-101 est remplacée par la norme XP P 18-540 d'Octobre 1997. Balayage dans _ Elimination les 48 h (3) ESU0 ESU1 ESU2 ESU3 V3 V2 V1 V3 XP P 18-101 (*) NF P 98-276 NF P 98-276 NF P 98-275-1 NF P 98-275-2 NF P 98-739 NF P 98-276-1 NF P 98-739 NF P 98-276-2 Poste fixe In situ Rugosité minimale Aspect visuel minimal Minimum de la cohésion maximale Classe CPA (5) Rc Ic Tolérance (g/m2) Tolérance (l/m2) CVT (%) CVT (%) Chaussée routière Chaussée aéronautique Rejet Enduits Classe d’enduits Liant stabilisé Granulats (1) (2) Dispositif d’épandage de liant Dispositif d’épandage des gravillons 2 TABLEAU A SPECIFICATIONS MINIMALES EN FONCTION DES CLASSES D'ENDUITS SUPERFICIELS D'USURE R3 R2 R1bis R1 AI BI BII (4) CII BII ± 50 ± 100 ± 50 ≤5 ≤10 ± 1 ≤10 ≤15 ≤10 ≥0,55 ≥0,50 Rc ≥4 Rc ≥2 Ic = 100 ≥0,8 j/cm2 Classe de trafic < T3 T3 et T2 T1 T0 Trafic PL en MJA 50 300 750 Classe d'ESU ESU3 minimum ESU2 minimum ESU1 minimum ESU0 TABLEAU B 3 LE MAITRE D'ŒUVRE Il rédige le marché en fonction des dispositions du fascicule 26 du CCTG. Ce fascicule s’appuie sur deux points essentiels : • une obligation : il y a toujours un PAQ (Plan d’Assurance Qualité) avec contrôle externe par l’entrepreneur. L’obligation de contrôle externe résulte de la grande marge d’initiative accordée à l’entrepreneur pour l’organisation et la conduite de son chantier ; • deux options possibles : l’entrepreneur fournit les granulats et le liant ; cette solution est recomman- dée pour permettre à l’entrepreneur d’assumer totalement ses engagements contractuels vis-à-vis des performances à atteindre pour l’enduit ; • le maître d’ouvrage fournit les granulats (seuls ou avec le liant) ; cette solution peut être justifiée par le souci d’approvisionner à l’avance les granulats. Cette alternative possible dans la fourniture des gra- nulats entraîne un ensemble de conséquences sur le « qui fait quoi » au niveau : • du mode de consultation des entreprises ; • de la préparation des travaux ; • du contrôle des fournitures ; • du contrôle des matériels et des travaux ; • de la réception des travaux. Le tableau C schématise la préparation des travaux. Le contrôle des constituants est de la responsabilité de celui qui les fournit. Dans le cas où le maître d’ou- vrage fournit les granulats, l’entrepreneur doit prévoir dans son PAQ la prise en charge des granulats (contrôles complémentaires pour reconnaître la qualité des granulats). En ce qui concerne le contrôle des matériels et des travaux, le PAQ de l’entrepreneur doit préciser : • dans le cadre du contrôle interne, les modalités de contrôles préalables et de réglages des matériels d’application (épandeuses, gravillonneurs, compac- teurs, balayeuses) ; • dans le cadre du contrôle externe, les modalités de vérification et d’étalonnage des dispositifs de contrô- le, les modalités de contrôle de conformité des maté- riels d’application et de contrôle des dosages moyens en liants et en granulats, la réalisation d’une planche d’essai. Le contrôle extérieur du maître d’œuvre comprend pour sa part : • la convenance du PAQ ; • la vérification du respect du PAQ ; • la vérification des contrôles de conformité effectués par l’entrepreneur. Dans le cas où le maître d’ouvrage fournit les gra- nulats, le contrôle extérieur doit comprendre égale- ment les contrôles au sol des dosages en liants et en granulats. Le tableau D décrit la réception des travaux, excepté dans le cas où le maître d'ouvrage fournit un liant non normalisé ou ne faisant pas l'objet d'un avis technique. TABLEAU C PREPARATION DES TRAVAUX GRANULATS FOURNIS GRANULATS FOURNIS PAR L'ENTREPRENEUR PAR LE MAITRE DE L'OUVRAGE Classe d'enduit Maître de l'ouvrage Fourniture du liant Entrepreneur ou maître de l'ouvrage Etude d'affinité Entrepreneur Maître d'œuvre liant / granulats ou fournisseur de liant non normalisé s'il y a lieu Fourniture dopes de masse Fournisseur de liant si dopage en usine Entrepreneur si dopage sur chantier Fourniture dopes d'interface Entrepreneur Reconnaissance du support Entrepreneur et maître d'œuvre Formulation Structure Entrepreneur Maître d'œuvre Dosage Entrepreneur Maître d'œuvre sur proposition de l'entrepreneur 4 L'ENTREPRENEUR La responsabilité de l’entrepreneur en termes de performances à atteindre contrac- tuellement pour l’enduit est donc totale : • lorsqu’il fournit l’ensemble des constituants ; • ou lorsque le maître d’ouvrage fournit un liant normalisé ou faisant l’objet d’un avis technique. Dans tous les autres cas, l’entrepreneur doit uniquement satisfaire aux tolérances sur les dosages en liant et en granulats. Outre ces différents aspects qui définissent le rôle et les responsabilités de chacun, le marché doit défi- nir certains points essentiels qui permettent à l’entre- preneur de répondre objectivement et en toute connaissance de causes. L’entrepreneur peut émettre des réserves auprès du maître d’ouvrage s’il lui apparaît que la classe d’enduit demandée ou la structure d’enduit fixée (dans le cas où les granulats sont fournis par le maître d’ouvrage) est incompatible avec la nature du support et/ou le trafic. Le maître d’œuvre et l’entrepreneur titulaire du marché procèdent à une reconnaissance contradictoi- re des sections à enduire pour examiner les réserves. LE CCTP DU DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES (DCE) Il doit fournir un état prévisionnel des travaux le plus précis possible. Pour chaque section d’enduit à réaliser, cet état prévisionnel précise : • les conditions d’utilisations prévisibles des sec- tions à enduire (trafic supporté, singularités, ...) ; • la nature et l’état du support sur lequel on va agir (ressuage, fissures, faïençage, ...) ; • les contraintes sur le déroulement des travaux ; • et surtout la classe d’enduit demandée. Lorsque les granulats sont fournis par le maître d’ouvrage, l’état prévisionnel précise également la structure de l’enduit et les résultats de l’étude d’affi- nité liant/granulats. LE JUGEMENT TECHNIQUE DES OFFRES Il doit s’appuyer fortement sur le Schéma Organisationnel de Plan d’Assurance de la Qualité (SOPAQ), fourni par l'entrepreneur avec son offre et ensuite inclus dans le marché (pièce contractuelle). Le Règlement Particulier de la uploads/Management/ dt871.pdf

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  • Publié le Dec 18, 2022
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