ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES Enseignante : Mechtour.R Etude de texte :

ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES Enseignante : Mechtour.R Etude de texte : Demain, au boulot, vous devrez apprendre en permanence Des compétences acquises ? Cela n’aura bientôt plus aucun sens. Seules seront plébiscitées la faculté d’adaptation d’un individu et sa capacité à apprendre en continu. Changement d’époque, renversement de paradigme. Il y a encore trente ans, le simple fait d’avoir un emploi garantissait l’employabilité d’une personne. Des études orientaient quelqu’un vers un secteur d’activité et une fonction. Il pouvait ensuite aller d’un poste à un autre, il ne changeait pas vraiment de métier. Tout au long de sa carrière, il capitalisait sur un savoir-faire acquis durant ses études, puis sur le terrain. Demain, les choses vont se corser : il faudra être employable pour trouver un job, le conserver ou changer de métier, c’est-à-dire qu’il sera indispensable de posséder, d’actualiser et de renouveler de nombreuses compétences, parfois très éloignées de sa formation initiale. Il sera surtout nécessaire de miser sur des aptitudes comportementales et cognitives pour s’adapter à des contextes variés, travailler avec des cultures différentes et collaborer à distance. Notre environnement est de plus en plus dynamique, et le cycle du savoir, de plus en plus court. Pour preuve, le nombre de découvertes augmente à un rythme exponentiel : on estime que la somme de connaissance mondiale double environ tous les quatre ans ! Cela n’est pas sans conséquence sur le monde professionnel. Certains métiers vont disparaître, d’autre vont surgir, tous vont être bouleversés… Obsolescence programmée Ces changements sont en grande partie dus à l’accélération de la diffusion des technologies à l’ensemble des activités productives et, plus globalement, de la société. La multiplication des nouvelles technologies a un impact direct sur nos vies professionnelles : des études ont montré que les salariés restaient désormais compétents sur une «technique» de deux ans et demi à cinq ans, contre une dizaine d’années auparavant. Dans le secteur informatique – où les nouveautés interviennent presque sans discontinuité – on nous prédit même une durée de vie des savoir-faire de six à douze mois. Ils sont donc de plus en plus temporaires. Certains experts parlent même de leur obsolescence programmée : les connaissances d’un individu deviennent rapidement inadaptées à son activité professionnelle actuelle. Conséquence directe : pour conserver un emploi et en changer, un actif devra être en mesure de se mettre à la page durant tout son parcours, de manière régulière et continue. La clé de l’employabilité sera plus que -jamais la capacité à apprendre. Mais si l’obsolescence de nos compétences techniques est bien programmée, nos facultés humaines, émotionnelles et cognitives – les fameuses soft skills – ont a contrario une durée de vie «illimitée». Avec la montée de l’automatisation et de -l’intelligence artificielle, les nouvelles formes d’organisation du travail et la numérisation du monde, elles vont devenir essentielles dans la pratique d’une activité professionnelle. L’organisme de prospective basé à Palo Alto – The Institute for the Future – a ainsi identifié et détaillé plusieurs capacités clés dont un individu aura impérativement besoin à l’avenir : l’intelligence sociale, la transdisciplinarité, l’aptitude à collaborer virtuellement, la maîtrise des codes interculturels. De son côté, l’OCDE évoque les 4C : la capacité à coopérer, à communiquer, la créativité et l’esprit critique. Des «savoir-être», qui seront extrêmement valorisés sur le marché du travail. Indispensables «soft skills» Ces compétences dites «transversales» sont utilisables dans diverses situations professionnelles. Elles correspondent à des qualités -comportementales, organisationnelles ou cognitives, ou à des savoirs généraux communs à différents métiers : la faculté à gérer la relation client, à œuvrer en équipe, à coordonner un groupe ou un projet, l’adaptabilité à l’environnement de travail… Les recruteurs ne s’y trompent pas. De nombreuses études attestent que les attentes des employeurs sont d’ores et déjà davantage liées à la détention de ces soft skills qu’aux savoirs techniques. Une recherche précise même que sur les 6,6 millions d’embauches en 2014, seulement 2,6% d’entre elles avaient échoué à cause d’un manque de compétences pratiques. Face à ces bouleversements, notre rapport à l’apprentissage va nécessairement évoluer. L’enjeu va moins consister à se former à des métiers – comme c’est le cas aujourd’hui – qu’à élargir notre portefeuille de compétences pour rester performant dans un job. Conseils pratiques Le contenu des formations sera modifié, ainsi que leur format. A l’avenir, une approche utilitariste et pragmatique du savoir devrait dominer, sur un modèle déjà privilégié par les plus jeunes générations. On s’oriente vers des apprentissages immédiatement exploitables, on préfère les conseils pratiques et la mise à disposition d’une boîte à outils plutôt que les cours théoriques, on s’inscrit à des sessions qui -délivrent l’essentiel sur une matière. Les individus vont de plus en plus se mettre à «consommer» des formations – selon leurs goûts, leur personnalité et leurs besoins – comme ils consomment des contenus sur les réseaux sociaux. On constate déjà un net engouement pour des formations plus courtes, plus ludiques, accessibles sur mobile, interactives. Depuis quelques années, différents formats de pédagogie à la carte ont fait leur apparition, qui ont en commun de proposer des sessions hyperbrèves (de trente secondes à quinze minutes), le mobile learning, sur téléphone -portable ou tablette… Parallèlement s’est développé l’adaptive learning qui mêle algorithmes, sciences cognitives et big data afin de personnaliser l’enseignement. Des inégalités qui se creusent Développer chez les individus l’esprit critique, la pensée systématique et les connaissances informatiques s’impose dès aujourd'hui. Or la France est en queue de peloton en Europe sur les compétences dites littéraires (comprenant l’expression écrite) et mathématiques (comme la logique). Selon un rapport de l’OCDE, nous nous plaçons en 22e position sur 24. Un écart d’autant plus inquiétant que les entreprises creusent ces inégalités : selon les chercheurs Arnaud Chéron et Anthony Terriau, elles n’investissent aujourd’hui que sur les collaborateurs les plus jeunes et les plus diplômés. Source :https://www.capital.fr/votre-carriere/demain-au-boulot-vous-devrez-apprendre-en-permanence-1323578,. uploads/Management/ etude-de-texte-demain-au-boulot-vous-devrez-apprendre-en-permanence.pdf

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  • Publié le Oct 23, 2022
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