273 Karima Ferroukhi Doctorante, Université de Blida Abstract : Oral comprehens
273 Karima Ferroukhi Doctorante, Université de Blida Abstract : Oral comprehension is one of the most fundamental stages in communication and in the acquisition of a foreign language. Listening in an authentic situations allows to accustom oneself with sounds of the target language, it permits also to present to learners discourses rather than sentences and it brings the rely on his personal knowledge and elements of the text, to understand a oral message. In order to put a teaching/learning program for French as foreign language in the Algeria school, it is necessary to do a competences balance sheet of our pupils in oral comprehension. The experience that we have led with pupils of second year middle level (2AM) obtains permitted us to identify elements that help or shackle the access to the meaning of an oral message in order to propose a didactics of oral comprehension, and to make out of this aptitude a specific teaching and learning object. Keys words: comprehension, the oral examination, strategy, listening. اﻟ ﻣﻠﺧص : ﯾﻌﺗﺑر اﻟﻔﮭم اﻟﺷﻔﮭﻲ ﻣن اﻟﻣراﺣل اﻷﺳﺎﺳﯾﺔ ﻓﻲ ﻋﻣﻠﯾﺔ اﻻﺗﺻﺎل ﺑﺎﻵﺧرﯾن و ﺗﻌﻠم اﻟﻠﻐﺔ اﻷﺟﻧﺑﯾﺔ . اﻟﺳﻣﻊ ﻓﻲ وﺿﻌﯾﺎت ﻣﺳﺗﻣدة ﻣن اﻟواﻗﻊ اﻟﻣﻌﺎش ﯾﺳﻣﺢ ﻟﻠﺗﻠﻣﯾذ اﻟﺗﺄﻗﻠم ﻣﻊ أﺻوات ﻟﻐﺔ ﻟﯾﺳت ھﻲ اﻟﻠﻐﺔ اﻷم، و ﺗﺳﻣﺢ أﯾﺿﺎ ﻟﻠﺗﻠﻣﯾذ ﻟﻠﺗﻌرض إﻟﻰ ﺧطﺎب و ﻟﯾﺳت ﺟﻣل، و اﻻﻋﺗﻣﺎد ﻋﻠﻰ ر ﻛﺎﺋز ﻟﻐوﯾﺔ و ﻏﯾر ﻟﻐوﯾﺔ ﻟﻔﮭم اﻟرﺳﺎﻟﺔ اﻟﺷﻔﮭﯾﺔ . و ﻟﺟﻌل اﻟﻠﻐﺔ اﻟﻔرﻧﺳﯾ ﺔ ﻟﻐﺔ ﺗﻌﻠﯾم و ﺗﻌﻠم ﻻﺑد ﻣن ﺣوﺻﻠﺔ ﻛﻔﺎءات اﻟﺗﻼﻣﯾذ ﻓﻲ اﻟﻔﮭم اﻟﺷﻔﮭﻲ . ﻣن أﻗﺳﺎم اﻟﺳﻧﺔ اﻟﺛﺎﻧﯾﺔ ﻣﺗوﺳط و اﻧطﻼﻗﺎ ﻣن اﻟﺗﺟرﺑﺔ اﻟﺗﻲ ﻗﻣﻧﺎ ﺑﮭﺎ ﻣﻊ ﺗﻼﻣﯾذ ﻗﺳم , ﺗﺑﯾن ﻟﻧﺎ ﺑﻌد اﻟﺑﺣث و اﻟﻣﺗﺎﺑﻌﺔ أن ھﻧﺎك ﻋواﻣل ﻣﺳﺎﻋدة و أﺧرى ﻣﻌرﻗﻠﺔ ﻓﻲ اﻟوﺻول إﻟﻰ ﻓﮭم ﻣﻌﻧﻰ اﻟﺧطﺎب اﻟﺷﻔﮭﻲ ﺗﻣﻛﻧﻧﺎ ﻣن اﻗﺗراح طرﯾﻘﺔ ﻟﺗﻌﻠﯾم ھذا اﻟﻧﺷﺎط اﻟﮭﺎم ) اﻟﻔﮭم اﻟﺷﻔﮭﻲ (, و ﺟﻌﻠﮫ ﻧﺷﺎطﺎ ﻣﺳﺗﻘﻼ ﻓﻲ ﺗﻌﻠم اﻟﻠﻐﺔ اﻟﻔرﻧﺳﯾﺔ . اﻟﻛﻠﻣﺎت ا ﻟﻣ ﻔﺗﺎﺣﯾﺔ : اﻟﺳﻣﻊ-إﺳﺗراﺗﯾﺟﯾﺔ-اﻟﻔﮭم اﻟﺷﻔﮭﻲ . Synergies Algérie n° 4 - 2009 pp. 273-280 La compréhension orale et les stratégies d’écoute des élèves apprenant le français en 2ème année moyenne en Algérie Résumé : La compréhension orale est une des étapes les plus fondamentales de la communication et dans l’acquisition d’une langue étrangère. L’écoute dans des situations authentiques permet à l’élève de se familiariser avec les sons de la langue non maternelle, elle permet de présenter à l’apprenant des discours plutôt que des phrases, elle amène l’élève à s’appuyer sur les éléments du texte et les connaissances personnelles pour comprendre un message oral. Afin de mettre en place un programme dans l’enseignement/ apprentissage du français langue étrangère au collège en Algérie, il est nécessaire de faire un bilan des compétences de nos élèves en compréhension orale. L’expérience que nous avons menée au collège avec les élèves de deuxième année moyenne (2ème AM) nous a permis d’identifier les éléments qui aident ou entravent l’accès au sens d’un message oral pour pouvoir ensuite proposer une didactique de la compréhension orale, et de faire de cette aptitude un objet d’enseignement et d’apprentissage spécifique. Mots-clés : compréhension, l’oral, stratégie, écoute. 274 Introduction Au nombre des difficultés que l’on rencontre dans l’apprentissage d’une langue étrangère, celles qui touchent la capacité de compréhension orale apparaissent aux apprenants autant qu’aux enseignants parmi les plus importantes. La communication est la finalité essentielle de l’apprentissage d’une langue étrangère, or tout acte de communication suppose l’existence d’un émetteur et d’un récepteur même virtuel, la compréhension d’un message oral est donc indispensable, car il faut comprendre le message pour pouvoir y réagir et y répondre. C’est pourquoi, nous nous demanderons quelles sont les compétences de nos élèves de deuxième année moyenne en compréhension de l’oral ? Longtemps cette activité de compréhension a été négligée parce qu’on avait l’impression que l’élève en position d’écoute était passif. Comprendre, implique des opérations mentales complexes qui ne sont pas immédiatement perceptibles ; mais l’élève est aussi actif en réception qu’en production (voir les travaux de Krashen, 1982, sur importance du « comprehensible input » dans l’acquisition des langues étrangères). Nous nous sommes proposée de réfléchir sur la compréhension orale comme phénomène méritant l’attention en premier lieu et par rapport auquel la production orale serait seconde. Deux raisons à ce choix : - les études didactiques sur le sujet sont rares et souvent tournées vers les adultes. Cornaire (1998) en présente une synthèse surtout orientée vers le champ des études anglo- américaines ou canadiennes. - les travaux portant sur la compréhension orale et l’écoute menés par Brown et Yule (1983) et Goss (1982) : après examen de ces recherches, on se rend compte que ces travaux concernent la langue maternelle en anglais. En effet rares sont les travaux réalisés en langue étrangère et au collège. De plus, Goss (1982) explique que « …la situation de l’auditeur étranger est assez précaire comparativement à l’auditeur natif », ce constat pourrait à lui seul justifier nos objectifs de recherche. Peu de temps est en effet dévolu à enseigner la compréhension orale au collège. L’écoute n’est pas un savoir sur lequel les manuels scolaires s’étendent beaucoup. Cette compétence est souvent délaissée par les enseignants qui pensent que les élèves l’acquièrent automatiquement quand ils apprennent à parler une langue étrangère. De plus ils croient enseigner la compréhension de l’oral alors qu’en réalité ce qui est fait n’est autre que de l’expression orale ou de la compréhension de l’écrit. On parle beaucoup de la compréhension du français oral mais on n’en fait pas un objet d’apprentissage spécifique. Pour toutes ces raisons, il nous a paru important d’observer ce que les élèves de deuxième année moyenne (2ème AM) qui ont entre 12-13 ans sont capables de comprendre en français oral. Il s’agira plus exactement d’identifier les éléments qui aident ou entravent la compréhension des élèves pour accéder au sens d’un message oral. Notre hypothèse porte sur le fait que certaines compétences Synergies Algérie n° 4 - 2009 pp. 273-280 Karima Ferroukhi 275 spécifiques à la compréhension orale ne sont pas acquises par nos élèves. C’est ce que nous allons essayer de développer dans cet article. Qu’est-ce que comprendre ? En psychologie, comprendre consiste à intégrer une connaissance nouvelle aux connaissances existantes en s’appuyant sur les paroles ou le texte, i.e. ce qu’on appelle aussi entrée ou stimulus. Selon D.Gaonac’h , « la perception ou la compréhension est possible grâce à un processus d’assimilation, il s’agit de construire une représentation de l’information dans les termes des connaissances antérieurement acquises ». Il ajoute que « les processus de réception du langage sont constitués de cycles d’échantillonnage, prédiction, test et confirmation » (Ibid). Processus psycholinguistique de compréhension Pour décrire le processus en œuvre dans une activité langagière telle que la compréhension orale, on se réfère à l’article de M.J. Gremmo et H. Holec « La compréhension orale : un processus et un comportement » (1990), qui nous permet de décrire ce processus selon deux modèles différents. Dans l’un, la construction du sens d’un message est envisagée comme une démarche sémasiologique (de la forme au sens), dans l’autre, elle est envisagée comme une démarche onomasiologique (du sens à la forme). Modèle sémasiologique : de la forme au sens (ascendant) Dans ce modèle, le processus de compréhension est décrit de la manière suivante : - d’abord l’auditeur isole la chaîne phonique du message et identifie les ‘’ sons ‘’ qui constituent cette chaîne (phase de discrimination) ; - puis il délimite les mots, groupes de mots, phrases que représentent ces sons (phase de segmentation) ; - ensuite il associe un sens à ces mots, groupes de mots et phrases (phase d’interprétation) ; - enfin, il construit la signification globale du message en ‘’ additionnant’’ les sens des mots, groupes de mots et phrases (phase se synthèse). Selon ce modèle, la signification du message se transmet en sens unique, du texte à l’auditeur. En somme, ce dernier absorbe au fur et à mesure le contenu du message ; le processus est orienté vers une réception, une thésaurisation d’information. Mais si l’auditeur ne fonctionne que selon ce modèle, comment expliquer des phénomènes, mis à jour par les psycholinguistiques, tels que celui-ci : Warren (1970, in Holec et Gremmo, 1990), montre que lorsqu’on fait entendre à des sujets des énoncés dans lesquels certains sons ont été remplacés par un bruit (un toussotement par exemple) les sujets, dans leur quasi-totalité, ne remarquent pas ces élisions. L’incapacité du modèle sémasiologique à rendre compte de phénomènes de ce type a donc conduit les psycholinguistes à en établir un second, plus performant. La compréhension orale et les stratégies d’écoute des élèves apprenant le français en 2ème année moyenne en Algérie 276 Modèle onomasiologique : du sens à la forme (descendant) Dans ce modèle, le processus de compréhension est décrit de la manière suivante : - d’abord, l’auditeur établit des hypothèses sur le contenu du message en se fondant sur les connaissances dont il dispose, et sur les informations qu’il tire de ce message au fur et à mesure de son déroulement ; - parallèlement, l’auditeur établit, lors du défilement du message, des hypothèses formelles fondées sur ces connaissances des structures des signifiants de uploads/Management/ ferroukhi 1 .pdf
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- Publié le Aoû 05, 2022
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- Langue French
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