Herbert Simon et la ratonalité limitée ENCGM 2008/2009 THEORIES DES ORGANISATIO

Herbert Simon et la ratonalité limitée ENCGM 2008/2009 THEORIES DES ORGANISATIONS : Herbert Simon 2 PLAN Introduction et Biographie Chapitre1 : Rationalité et prise de décision Chapitre2 : La rationalité dans le comportement administratif Chapitre3 : La psychologie des décisions administratives Chapitre4 : Peut-on rationaliser la décision Dans les grands projets ? L’exemple du Pont de Normandie Conclusion Bibliographie ENCGM 2008/2009 THEORIES DES ORGANISATIONS : Herbert Simon 3 Introduction et biographie « Les pièces de monnaie paraissent plus larges aux enfants pauvres qu’aux enfants riches » Herbert Alexander Simon, « prix Nobel » d'économie en 1978), s'est d'abord intéressé à la psychologie cognitive et la rationalité limitée qui constitue le cœur de sa pensée. Au niveau économique ses travaux ont interrogé l'effcacité du fordisme et remis en cause les théories néo-classiques. Ses études sur la rationalité limitée l'ont conduit à s'intéresser aux organisations et aux procédures de décisions ainsi qu'à l'intelligence artifcielle (à base d'informatique) dont il est un des pionniers aux États-Unis. Herbert Simon est né en 1916 dans le Wisconsin. Son père ingénieur dans le domaine de l'électricité avait fait des études à Darmastad en Allemagne avant d'émigrer en 1903 aux États-Unis. Simon fut très jeune introduit à l'idée que le comportement humain pouvait être étudié scientifquement, par son oncle Harold Merkel, qui étudiait l'économie à l'Université du Wisconsin à Madison. Il entra en 1933 à l'Université de Chicago où il étudia les sciences sociales et les mathématiques notamment sous l'égide d'Henry Schultz un économètre spécialiste de l'économie mathématique. Ces études le conduisirent à s'intéresser au domaine de la prise de décision dans les organisations qui devint le sujet de sa thèse en science politique qu'il soutint en 1943 à l'Université de Chicago. À Chicago, il étudia la science politique sous la direction d'Harold Lasswell et de Charles Edward Merriam et comme eux, il a subi l'infuence de Graham Wallas, un professeur de la London School of Economics qui dès 1908, avait souligné l'importance de la psychologie et des institutions dans le domaine politique et économique. Parmi ceux qui l'infuencèrent, Simon cite également l'économiste Richard T. Ely, Norman Angell. De 1939 à 1942, Simon fut directeur d'un groupe de recherche à l'université de Californie (Berkeley), puis il enseigna la science politique à l'Illinois Institute of Technology. De retour à Chicago, il participa à des séminaires de la Cowles Commission donnés par Jacob Marschak et Tjalling Koopmans. À cette époque, il étudie également la Théorie Générale de Keynes, les nouvelles techniques économétriques ainsi que les premiers papiers de Paul Samuelson. Sous la direction de Marschak et de Sam Schurr, il a participé à une étude prospective sur les effets économiques de l'énergie atomique. En 1948, il fut membre de l'Economic Cooperation administration chargée de gérer le Plan Marshall. À partir de 1949, il intègre la Graduate School of Industrial Administration au Carnegie Institute of Technology de Pittsburgh. Son but et celle de l'équipe d'enseignants de cette école est alors de développer un enseignement de la vie des affaires reposant sur la recherche fondamentale en économie et en science des comportements. À partir de 1954, il est convaincu que la meilleure façon d'étudier la résolution des problèmes était d'utiliser les ordinateurs, cela a conduit à ce qu'il a appelé l'intelligence artifcielle. ENCGM 2008/2009 THEORIES DES ORGANISATIONS : Herbert Simon 4 Simon ft également parti, à la fn des années soixante du comité des experts économique du Président. Il servit un an sous l'administration de Lyndon Johnson et trois ans sous celle de Richard Nixon. Il fut aussi membre de l'Académie nationale des Sciences des États-Unis. Herbert Simon considère l'homme comme cherchant à atteindre des buts, donc prenne des décisions avec un comportement moulé par la structure de l’environnement. En effet il s’est penché sur l’étude de toutes les implications psychologiques, économiques, organisationnelles, administratives et autres. C’est la théorie de la décision… – apparu pour la première fois en 1947 dans le livre ADMINISTRATIVE BEHAVIOR- elle est construite sur l’application de la théorie psychologique du comportement de l’organisation. HS dit que si l’on veut analyser le vrai processus de prise de décision il faut tout d’abord supposer que l’homme n’est ni trop rationnel ni trop affecté par l’environnement. Lors du dernier exposé : « l’organisation vu comme un cerveau » on a compris qu’aussi développé qu’il soit, le cerveau reste limité et ne pourra en aucun cas assimiler tous les signaux envoyés par l’environnement qui l’entoure, et donc son affectation par celui-ci sera elle aussi limitée ! L’organisation est une institution fortement orientée par les tâches qu’elle accomplit, alors l’homme doit être considéré comme ayant une conduite rationnelle certes, mais limitée et contrainte par l’environnement. C’est ici que notre problématique entre en jeu : le cas d’une organisation qui veut accomplir une grande tâche. En d’autres mots : quel est le degré d'application des fondements de la rationalité limitée dans le cas des grands projets ? Comme réponse à cette question on a pris le cas du pont de Normandie. Notre présentation se focalisera sur la rationalité et la prise de décision, ensuite sur la rationalité dans le comportement administratif ainsi que la psychologie de ce type de décisions. PROBLEMATIQUE : Quel est le degré d'application des fondements de la rationalité limitée dans le cas des grands projets ? ENCGM 2008/2009 THEORIES DES ORGANISATIONS : Herbert Simon 5 Chapitre 1 : La rationalité et la prise de décision Pour bâtir sa théorie de la décision, Herbert Simon commence par une critique de l’école classique en organisation. Il remarque que pour les principes de l’administration (tels ceux de Gulick, Urwick, Mooney) sont ambigus et contradictoires (exemple : l’unité de commandement et la spécialisation maximale se contredisent souvent) ; ils ne sont valables que si certaines conditions sont réunies. Pour trouver les conditions d’applicabilité de chaque principe, il faut une analyse du processus administratif en termes de décision. La rationalité de la décision, c'est-à-dire leur adéquation aux buts, devient alors importante ; Simon relève qu’elle n’est pas du tout complète dans la réalité. Elle a des limites pratiques qui dépendent des hommes et des caractères de l’environnement. Les limites à la rationalité humaine sont : Les réfexes et les dons de chacun (ses capacités) ; Les valeurs et les buts personnels (ses motivations) ; La connaissance personnelle de la situation et l’information disponible. Pour savoir comment les limites inféchissent la décision rationnelle, Simon décrit en trois étapes le processus de prise de décision : 1- La première étape est la découverte des occasions appelant une décision : c’est l’activité d’intelligence dans le sens militaire du terme. 2- La deuxième étape est la construction et l’analyse des événements entraînés par chaque action : c’est l’activité de conception. 3- La troisième étape est la sélection d’une action parmi toutes les actions possibles : c’est l’activité de choix. Les limites jouent alors sur tout le processus : - l’imagination supplée la méconnaissance des occasions, solutions, conséquences en attachant des valeurs à chaque action. - L’environnement est trop complexe pour être totalement appréhendé et l’homme le simplife pour que son esprit soit capable de manier les facteurs retenus. - L’optimisation est trop compliquée et l’homme cherche seulement une solution satisfaisante : la plupart des décisions humaines se rapportent à la découverte et à la sélection de choix satisfaisants ; ce n’est que dans des cas exceptionnels qu’elles se rapportent à des choix optimaux. ENCGM 2008/2009 THEORIES DES ORGANISATIONS : Herbert Simon 6 « L’homme administratif » de Simon est donc différent de l’homme économique ou statistique : il ne maximise pas, il n’est pas capable d’énumérer toutes les données, il n’a pas une fonction de préférence totale et stable. Le but d’une théorie de l’organisation est alors de découvrir toutes les limites pratiques à la rationalité humaine et d’essayer de les modifer pour améliorer un peu cette rationalité soit en agissant sur l’homme (entraînement, réorientation des valeurs…) soit en redessinant un environnement plus favorable. Simon note bien que la théorie de l’administration cherche à contrôler le non-rationnel, et que si le non-rationnel est peu important, l’organisation l’est aussi. Simon a aussi précisé comment l’analyse de la décision pouvait servir aux entreprises. Il distingue deux classes de décision : les décisions programmées et les décisions non programmées. Les décisions programmées (ou schéma d’exécution) sont des procédures répétitives et routinières (traitement des commandes des clients…). Les décisions non programmées concernent les problèmes, ou non structurés, ou de grande importance (un nouveau produit, un dysfonctionnement d’un schéma d’exécution…). Pour traiter ces décisions, il y a des techniques traditionnelles et des techniques nouvelles. Parmi les techniques traditionnelles pour les décisions programmées, les structures d’organisation sont des instruments de décision : ce sont elles qui donnent des motivations communes, qui défnissent informations et responsabilités, qui construisent les objectifs de chaque unité de l’organisation (qui deviennent les buts secondaires de l’organisation, ses buts principaux étant ses fns). Parmi les techniques nouvelles pour les décisions non programmées, les techniques heuristiques sont des techniques qui ne permettent pas de trouver un optimum (contrairement aux techniques uploads/Management/ herbert-simon-et-la-rationnalite-limitee 1 .pdf

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  • Publié le Jui 26, 2021
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