Introduction : Le Plan Comptable Général définit un coût préétabli comme : « un
Introduction : Le Plan Comptable Général définit un coût préétabli comme : « un coût évalué à priori : soit pour faciliter certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts. » La valorisation des programmes de production nécessite le calcul de coûts préétablis. Il s’agit d’établir à priori, sur la base d’une activité normale, des coûts prévisionnels normaux en vue de calculer à posteriori des écarts entre coûts réels constatés et coûts préétablis Les coûts préétablis Définition : Les coûts préétablis sont des coûts calculés antérieurement aux faits qui les engendrent. Ce sont des coûts de référence qui serviront le moment venu de normes, d’objectifs ou de simples prévisions Catégories de coûts préétablis Selon leur type et selon l’optique de leur calcul, on distingue quatre types de coûts préétablis. LE COÛT STANDARD Les coûts standards représentent des coûts préétablis calculés à partir d’une analyse technique effectuée le plus souvent par le bureau des méthodes. Tout coût standard nécessite la détermination de deux éléments : – la nature et la quantité standard de matières et de composants à utiliser : cette évaluation est faite par le bureau des méthodes – les coûts standards unitaires à appliquer aux quantités : c’est en général au service des achats que ce travail est confié. Plusieurs coûts standards peuvent être calculés selon la valeur qui leur est attribuée : – le standard moyen (ou courant) représente la moyenne résultant de l’observation ; – le standard normal correspond à une étude technique et économique ; le coût, considéré comme normal, est le plus utilisé ; – le standard idéal correspond à l’optimisation des facteurs de production Coûts budgétés Ces coûts sont évalués à partir des charges d’un budget d’exploitation établi à l’avance pour une certaine période Coûts moyens prévisionnels. Ces coûts sont évalués à partir des données obtenues au cours des périodes comptables précédentes à l’aide de moyennes statistiques Méthode des coûts préétablis Avantages : La méthode des coûts préétablis permet : · De contrôler les performances des unités de production ; · D’instaurer un système correctif des anomalies et des dysfonctionnements ; · De valoriser certaines opérations avant la fin du processus de production ; · De définir des objectifs. Inconvénients : · peut être source de conflits avec le personnel par les exigences définies (rythme, organisation du travail, mobilité professionnelle et géographique) ; · exige une organisation rigoureuse et de nombreux moyens de contrôle de gestion. Conséquences : La méthode des coûts préétablis nécessite par conséquent d’impliquer et de motiver le personnel pour rechercher une amélioration des performances et donc de la productivité globale de l’entreprise afin d’accroître sa compétitivité. Elle conduit le contrôleur de gestion à rechercher les origines des écarts constatés par l’analyse des écarts sur les charges directes et sur les charges indirectes en vue de la prise de décision de gestion. Le calcul des coûts préétablis Les composantes du calcul Les coûts préétablis sont élaborés de la même façon que les coûts constatés et comprennent donc des charges directes et des charges indirectes. La hiérarchisation entre coûts d’acquisition, stocks de matières et d’autres approvisionnements, coûts de production, stocks de produits et coûts de revient est identique au schéma utilisé sur des charges constatées : elle suppose donc une connaissance préalable du processus de production. Le mode de calcul des coûts préétablis peut être résumé ainsi : Charges directes Matières MOD Quantité préétablie _ Coût unitaire préétabli Temps préétabli _ Taux horaire préétabli Charges indirectes Centres d’analyse Nombre préétabli d’UO _ Coût préétabli de l’UO ou Valeur préétablie de l’assiette de frais _ Taux L’élaboration des coûts préétablis Les coûts préétablis sont essentiellement composés de trois catégories de charges (matières, main-d’œuvre directe et charges indirectes des centres) que nous allons étudier successivement. Les coûts préétablis des matières De façon générale, le coût préétabli des matières, pièces et composants s’obtient par le produit des quantités préétablies et du coût unitaire préétabli. Reprenons ces deux éléments. 1) Détermination des quantités préétablies Il s’agit de déterminer les quantités physiques prévisionnelles de matières à intégrer dans les éléments de coûts, ce qui pose deux types de problèmes : a) PROBLÈMES TECHNIQUES Les services des méthodes vont établir une nomenclature indiquant toutes les matières et tous les composants nécessaires. Ils vont notamment tenir compte de l’existence de déchets et rebuts. b) PROBLÈMES COMPTABLES LIÉS À L’ÉVALUATION DE : – la quantité unitaire : la quantité préétablie de matière par produit résulte directement de la nomenclature et elle est mise à jour par le bureau des méthodes à chaque changement technique ; 2) Détermination des coûts unitaires préétablis Ces coûts sont difficiles à prévoir. Le gestionnaire doit estimer l’évolution des prix, le calendrier des achats, etc. Pour certaines matières très spéculatives (certains métaux), il est presque impossible de calculer des standards stables. La meilleure solution consiste alors à calculer des standards pour toutes les autres composantes et à incorporer au dernier moment une valeur pour la matière ou le composant spéculatif. Les coûts préétablis de main-d’œuvre Il s’agit, le plus souvent, comme pour les matières, de coûts standard déterminés en deux temps. 1) Établissement de standards techniques Ces standards sont élaborés par le bureau des méthodes sur la base d’une analyse complète du travail à effectuer. En particulier, le calcul du temps théorique nécessaire (ou temps alloué) peut se faire par chronométrage ou en utilisant des tables. Le temps standard est alors obtenu en ajoutant au temps ci-dessus un temps de mise en train et un temps de relâche. 2) Calcul du taux de rémunération Il dépend du système de rémunération en vigueur dans l’entreprise. Le véritable problème est le suivant : nous voulons, dans la méthode des coûts préétablis, pouvoir valoriser très rapidement les flux et, par exemple, pouvoir connaître le coût de la main- d’œuvre attaché à un produit par une simple multiplication : temps passé _ coût standard de l’heure. EXEMPLE Un ouvrier, compte tenu de la législation actuelle, doit environ 1 645 heures de présence annuelle. Les salaires versés et les charges sociales représentent pour cet ouvrier une charge annuelle de 20 398 DH. Bien que ce coût soit fixe par nature, nous serons amenés à le considérer comme variable, c’est-à-dire proportionnel au temps de travail. Par ailleurs, les services techniques indiquent que 20 % du temps de présence est improductif. L’ouvrier fournira donc : 1 645 _ 0,8 = 1 316 heures productives et le coût horaire standard vaudra : 20 398/1 316 = 15,5 DH. Toute production pourra être valorisée à l’aide de ce coût. Si une pièce nécessite un temps alloué de 2,5 heures de travail de cet ouvrier, il faudra incorporer dans son coût préétabli : 2,5 _ 15,5 = 38,75 DH de charge préétablie de main-d’œuvre. Les coûts préétablis des unités d’œuvre 1) Les particularités des coûts d’unités d’œuvre La détermination de ces coûts pose un problème spécifique car les coûts des centres de travail contiennent des charges fixes et des charges variables. Comme nous l’avons montré en étudiant l’imputation rationnelle des charges fixes, le coût unitaire varie, dans une telle hypothèse, en fonction du taux d’absorption des charges fixes. Le coût préétabli des unités d’œuvre (ou le taux préétabli de frais) résulte de la détermination préalable – et faite de façon prévisionnelle – d’un budget standard des charges du centre de travail considéré défini conjointement par : – la production normale à obtenir dans ce centre exprimée en quantités produites ; – l’activité normale à fournir pour obtenir cette production exprimée en nombre d’unités d’œuvre (ou en valeur de l’assiette de frais). Le coût unitaire préétabli de l’unité d’œuvre est alors égal à : Budget standard Activité normale 2) Le budget standard (ou normal) Le budget standard (comme tout budget de centre) comprend : – des charges variables proportionnelles à l’activité (eau, gaz, électricité, matières consommables, petit outillage, etc.). Il sera donc possible de calculer un coût variable unitaire préétabli représentant le montant des charges variables « attachées » à chaque unité d’œuvre ; – des charges fixes représentant la structure du centre dont la présence, entre certaines limites, est indépendante de l’activité (ex. : l’amortissement du matériel). Il sera donc possible de dégager un coût fixe préétabli. En notant : – BS : le budget standard – cp : le coût préétabli de l’unité d’œuvre – cvp: le coût variable unitaire préétabli – CFp : le coût fixe préétabli – qp : le nombre d’unités d’œuvre (activité) préétabli par produit – Np : le nombre de produits préétabli. Nous pouvons écrire : BS = (cvp _ Npqp) + CFp Et donc : cp = [(cvp _ Npqp) + CFp]/Npqp Ou bien : cp = cvp + (CFp/Npqp) 3) Le budget flexible a) DÉFINITION Le budget flexible est un budget établi pour divers niveaux d’activité à partir d’un modèle de comportement des charges. L’objectif est de prévoir le coût total d’un centre de travail sous plusieurs hypothèses d’activité. En reprenant la formule donnant le montant du budget standard, la valeur du uploads/Management/ introduction 13 .pdf
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- Publié le Oct 31, 2022
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