Et si je m’interrogeais sur ma profession ? 1 1.1 Introduction Après ma premièr
Et si je m’interrogeais sur ma profession ? 1 1.1 Introduction Après ma première journée de formation à la CCI-Paris, ma prise de conscience a été une grande satisfaction. J'ai toute suite remarqué que le système d'enseignement par cours magistral, par questionnement et discussion autour des thèmes n'engageaient pas mes nouveaux apprenants dans un processus de ré exion. Le problème de la gestion générale de la classe restait également en suspens. Par la suite, je me suis de- mandé ce que veulent vraiment mes apprenants. En eet, bien que n'engageant pas à la ré exion, ces méthodes qui sont centrées sur l'enseignant, étaient relativement bien accueillies de mon temps d'élève et m'avaient tout de même permis d'accéder à de nouvelles connaissances. Cela m'a conduit à poser des question sur moi-même et sur mes méthodes formelles. À chaque fois, la problématique restait la suivante : "Devrais-je centrer les enseignements sur moi ou sur les apprenants ?" Personnellement, je pense que la clé de mon succès serait la réponse à cette question. 1.2 Et si mes élèves attendaient autre chose de moi ? Ma toute petite expérience en matière d'enseignement ces deux dernières années à L'EA-Tecomah, m'amène à penser que la principale chose que ces apprenants attendent de moi est de susciter et de maintenir leur motivation. Ainsi toute intervention qui les amène à s'exprimer, de se prendre en charge en toute liberté (avec des droits à l'erreur), qui favorise leur épanouissement personnel, contribue à augmenter leur motivation à la réussite. Mes apprenants ont quelques conceptions plus ou moins vraies sur tel ou tel sujet. Et ils aimeraient partager avec les autres. Je dois les prendre en compte pour être plus e cace. Mes apprenants doivent pouvoir exprimer ses conceptions, les réfuter, lorsqu'elles sont erronées, puis se reconstruire un savoir plus juste. Je suis convaincu que mes apprenants attendent de moi que je les fasse travailler dans le désir et la motivation. 1 1.3 Qui suis-je ? Et mon expérience dans tout ça ? Tout jeune diplômé, j'ai été recruté en 2012 à l'IUT de Mantes en Yvelyne pour y en- seigner le génie civil à des classes de première, deuxième et troisième année universitaire. Nouvelle ville, nouvel appartement, il me fallait très vite me plonger dans cette nouvelle vie. En jeune et inexpérimentée enseignant, Je me posais une multitude de question : par exemple, celle du premier contact avec les étudiants, celle de l'établissement de mon au- torité, dans la classe, et bien sûr celle de la gestion du programme et de l'élaboration des cours. Il me restait à préparer mes premières cours, car sortant du milieu universitaire, il su sait de copier les exemples de cours de mes anciens enseignants. Je n'avais aucun problème de gestion de la classe, j'utilisais la méthode magistrale et je pensais même que c'était l'unique méthode. Il su sait de projeter tous mes cours et exercices via un vidéo projecteur et de nir par une interrogation écrite. Après avoir eectué 3 ans de service à l'IUT, j'avais été recruté à l'ESPCI où je devais enseigner des élèves ingénieurs issus des classes préparatoires. Ces élèves étaient plus disposés et attentifs et la méthode magistrale marchait merveilleusement bien. 1.4 Nouveaux publics d'apprenants ? Je dirai d'abord qu'il s'agit des apprentis avec le statut de salarié. Leur temps est partagé entre les cours en CFA et les périodes en entreprise dans laquelle ils sont employés (le rythme est variable). Ils sont suivis par un formateur en CFA et un maître d'apprentissage en entreprise. En tant que salariés, Ils ont un salaire (un pourcentage du SMIC). Ils béné cient à la n d'une première expérience professionnelle à faire valoir, de congés payés mais pas des vacances scolaires. Il est important de noter que mes apprenants ont le même programme et les mêmes contraintes d'évaluation que les élèves en formation temps plein. Il s'agit également d'un public issu d'horizons très variés : enseignement général, enseignement technologique et enseignement professionnel. Ils n'ont donc pas les mêmes compétences et les mêmes aptitudes scienti ques, technologiques et professionnelles. 1.5 Pour quelle raison je dois revoir absolument mes pratiques ? J'aurai tort de considérer que le travail de mes apprenants est toujours le résultat d'une nécessité, ce ne sont pas les élèves qui sont forcement ancrés dans la peur de l'échec. Ils n'ont aucunement pas besoin de l'assurance que veulent les anxieux en cher- chant un cours bien structuré, méthodique, bien exposé, dans lequel ils trouvent toutes les notions qu'ils ont à connaitre. Et si Erlich avait raison en montrant comment mes pratiques favoriserait le mécanisme de la démotivation chez certains types d'apprenant. En eet, le cours "par exposé" impose de nombreuses nouvelles connais- sances aux élèves et ceci très rapidement. Pour certains, la demande d'assimilation est excessive de telle sorte qu'ils se trouvent très rapidement en situation d'échec : leur 2 estime de soi et leurs performances régressent. Ils peuvent ainsi très vite se démotiver jusqu'à abandonner. Dans des cas extrêmes, l'apprenant arrête le travail dans la matière et refuse toute nouvelle connaissance. J'ai comme impression que mes apprenants seraient heureux de faire de l'apprentissage une aventure. 1.6 Et si mom projet pédagogique portait sur le thème : "Collaboratif-Cooperer pour avancer" en BTS ? Il est clair que mes apprenants s'expliquent très bien les choses entre eux. Ils ont besoins de partager leur compétence, d'apprendre avec les autres en s'enrichissant grace à leurs recherches personnelles et en se completant. Pour que tout ceci soit possible je dois mettre sur pieds une plate-forme qui limite les dispersions des élèves, dans laquelle l'apprenant ne se verait pas déborder par les outils et où il ne pourra pas sous estimer la durée de travail. 3 uploads/Management/ introduction-aux-pratiques-pedagogiques-nonlineaires 1 .pdf
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- Publié le Fev 13, 2021
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