L’ALTERNANCE RÉUSSIE Une formation stimulante pour l’emploi des jeunes ASSOCIAT

L’ALTERNANCE RÉUSSIE Une formation stimulante pour l’emploi des jeunes ASSOCIATION JEUNESSE ET ENTREPRISES L’étymologie même du mot alternance prouve b i e n q u ’ i l s ’a g i t d’une autre formation, diff érente des formations habituelles. Nous ne nous intéressons ici qu’à l’alternance dans la formation professionnelle avec l’objectif constant de Jeunesse et Entreprises depuis 1986, date de sa création : l’emploi des jeunes qu’il faut considérer comme la priorité de la France, tant le chômage de ces jeunes est la forme la plus affl igeante de la pauvreté moderne. Cette formation alternée utilise simultanément les avantages de la formation théorique de la vie scolaire (ou éventuellement universitaire) et ceux de la pratique sur le terrain dont on a longtemps sous-estimé le rôle formateur essentiel. L’effi cacité même de cette double formation est tout simplement démontrée par le taux d’emploi des jeunes issus de cette formation, bien supérieur aux autres. Cette courte brochure, que les auteurs ont voulue simple et compréhensible d’un coup d’œil, montre les neuf piliers qui soutiennent traditionnellement cette formation en alternance. Elle démontre par son titre que, depuis qu’elle existe, cette alternance, a réussi, avec ses deux contrats types : apprentissage et professionnalisation. Une réussite que personne ne conteste même si cette formation en alternance n’est pas aussi développée en France qu’en Allemagne ou en Suisse, et qu’il est de notre devoir d’assurer son développement. RÉUSSIR GRÂCE À L’ALTERNANCE Yvon Gattaz Président d’AJE 2 Jeunesse et Entreprises s’y emploie et poursuit ses actions en dénonçant les freins à cette alternance, suivant la théorie d’explosion des perdreaux espagnols : qu’on élimine leurs ennemis végétaux et animaux et les perdreaux se reproduisent magnifiquement. Peut-on employer cette méthode d’élimination systématique des freins pour assurer enfin le développement de cette alternance qui sera ainsi encore plus réussie ? Que nos experts de Jeunesse et Entreprises, Jean-Marc Chabanas et Thierry Pigeon, soient félicités pour cette réalisation dont l’utilité est certaine. La théorie et la pratique Le mythe de la théorie et de la pratique, souvent considérées comme inconciliables. Ce mythe est aussi ancien qu’irréel. Et Einstein, lui-même, prétendait les avoir réconciliées dans son laboratoire par l’anecdote suivante : « La Théorie, c’est quand on connaît tout et que cela ne marche pas. « La Pratique, c’est quand on ne connaît rien et que cela marche quand même ». « Et ici, nous avons réconcilié Théorie et Pratique puisque rien ne marche et qu’on ne sait pas pourquoi ». 3 ALTERNANCE : LA RÈGLE ET NON PLUS L’EXCEPTION Gérard Mestrallet Ambassadeur national de l’apprentissage en France Ambassadeur européen de la formation professionnelle Président du CA d’ENGIE Président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion L’alternance est la meilleure porte d’accès au monde du travail et aux métiers d’avenir, un chemin formateur pour envisager une carrière professionnelle et ce, quelle que soit la fi lière choisie et le niveau d’étude requis. Il est urgent de faire de l’alternance une voie d’excellence. J’en ai la conviction pour plusieurs raisons : L’alternance est un pont entre deux rives, celle de l’enseignement et celle du monde professionnel. Elle évite d’éventuelles ruptures et le décrochage. C’est une école du savoir-faire dans laquelle le jeune apprend son métier et aussi une école du savoir-être dans laquelle il est invité à faire preuve d’innovation, de coopération, de curiosité. Il se construit un arsenal de « soft skills », ces qualités humaines et relationnelles qui vont lui permettre d’anticiper, de gérer les risques, et de préparer un monde plus solidaire. Enfi n, en tenant compte des spécifi cités des bassins d’emplois sur les territoires, l’alternance est un prodigieux vecteur d’insertion et de socialisation rendu possible par une immersion dans l’entreprise. Je me réjouis de voir les formidables initiatives sur le sujet. En France, tout d’abord, où l’apprentissage a désormais ses « ambassadeurs » sur les territoires, issus notamment des quelques 6000 entreprises du réseau de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE). Leur objectif : faire remonter au niveau national les actions en faveur de l’alternance jugées novatrices et prioritaires dans les régions. Au niveau européen, de remarquables programmes ont vu le jour : l’Alliance For 4 Youth, développée par Nestlé pour améliorer les chances des jeunes générations à accéder au monde du travail et le Pact For Youth, initié par CSR Europe qui prépare les jeunes générations aux emplois durables et citoyens de demain. En complément : Erasmus Pro dédié aux apprentis. Alors que le programme Erasmus permet à plus de 40 000 étudiants français d’étudier dans d’autres pays d’Europe, on compte parmi eux moins de 7000 apprentis qui se heurtent à des problèmes de langue, de mobilité, de logement ou de législation. Erasmus Pro, actuellement en stade expérimental dans quatre grandes entreprises européennes, est un beau challenge à relever. En ce sens, la Commission européenne vient de fixer un nouvel objectif de 50 000 mobilités longues d’apprentis entre 2018 et 2020 et la création d’un statut européen de l’apprenti. Même si le chemin qui nous reste à parcourir est encore long, les initiatives emblématiques évoquées ci-avant et celles menées par l’Association Jeunesse et Entreprises montrent aux jeunes générations qu’au-delà de leur rôle économique, les entreprises jouent pleinement leur rôle social afin de donner à l’alternance la place qu’elle mérite. Quelques innovations de la FIPA La Fondation Innovations pour les Apprentissages (FIPA), lancée en 2016 et présidée par Jean Bernard Levy est un fort levier de changement, par l’entreprise, pour favoriser. Elle expérimente la sécurisation des parcours des alternants avec des contrats d’apprentissage partagés entre des grandes entreprises et des PME. Une plate-forme unique d’orientation des alternants, avec un portail numérique favorisant l’orientation, la sélection et l’emploi est également engagée. Elle teste, enfin, un dispositif visant à renforcer cohérence et efficience des offres territoriales de formation professionnelle en alternance sur quelques filières locales. 5 LES NEUF PILIERS DE L’ALTERNANCE RÉUSSIE 1. Deux volets complémentaires page 08 300 000 contrats d’apprentissage, 200 000 contrats de professionnalisation. 2. La meilleure voie pour trouver un emploi page 09 40 % des recrutements en entreprise passent par l’alternance. 3. Un emploi partiel et déjà rémunéré page 10 Un salaire compris entre 370 et 1150 euros par mois, selon l’âge. 4. Une opportunité pour les moins de 18 ans page 11 Un apprenti sur deux est âgé de moins de 18 ans. 5. Des diplômes à tout niveau page 12 Neuf alternants sur dix obtiennent un diplôme. 6. Les valeurs de l’industrie et du commerce page 13 L’industrie et le commerce offrent les meilleurs débouchés. 7. L’enthousiasme des petites entreprises page 14 Les trois quarts des alternants sont dans les petites entreprises. 8. L’alternance supérieure page 15 Un quart des diplômes entre niveau Bac+3 et Bac+5. 9. Le modèle allemand page 16 En Allemagne, 3 fois plus d’alternants et 3 fois moins de chômage. 6 UN MIROIR À DEUX FACES L’Alternance désigne deux formules de contrats de travail spécifiques, le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Le contrat d’apprentissage permet l’acquisition en alternance d’une formation théorique et pratique en vue d’une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme enregistré au répertoire national des certifications professionnelles. L’apprentissage fait partie de la formation initiale. La politique régionale d’apprentissage est sous la responsabilité du conseil régional. Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail de type particulier (CDD ou CDI) qui comporte une alternance de périodes d’enseignement général, technologique et professionnel en centre de formation. Il propose des formations sanctionnées soit par un diplôme ou titre enregistré au répertoire national des certifications professionnelles, soit un certificat de qualification professionnelle engageant une branche professionnelle, soit une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale de branche. Il est classé dans la formation professionnelle continue. Les deux contrats sont proposés aux jeunes de 16 à 25 ans. Au-delà de cet âge, seul le contrat de professionnalisation est ouvert sous certaines conditions. Les deux formules s’appliquent aux employeurs du secteur privé. Le secteur public n’ouvre pas droit au contrat de professionnalisation. L’alternant reçoit le statut de salarié dans les deux cas. La rémunération est fixée en fonction de l’âge et du diplôme préparé. Les définitions utilisées dans cette brochure sont extraites des documents officiels publiés par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les statistiques découlent pour la plupart des études de l’INSEE ou dérivées (DARES, DEPP), ou de la commission européenne (Eurostat). Mises à jour en 2017, elles s’appuient sur des chiffres concernant les années 2015 ou 2016. Les témoignages ont été recueillis par l’Association Jeunesse et Entreprises ou relevés dans diverses publications, nommément citées. Nous recommandons, en outre, la brochure « Osez la voie Pro », éditée par les Presses des Mines en 2015. 7 TÉMOIGNAGES L’apprentissage est une formule irremplaçable pour permettre à l’entreprise de recruter un bon professionnel, bien formé aux outils et aux techniques, déjà aguerri à la vie en entreprise où il a vécu son alternance. C’est l’opportunité pour l’entreprise d’insuffl er de la jeunesse dans ses équipes et de se confronter aux nouvelles uploads/Management/ lb-alternance-reussie.pdf

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  • Publié le Jui 23, 2022
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