RÈGLE 1 Mais qu’est-ce qu’un « manager » ? EN RÉALITÉ, TOUT LE MONDE MANAGE… MA
RÈGLE 1 Mais qu’est-ce qu’un « manager » ? EN RÉALITÉ, TOUT LE MONDE MANAGE… MAIS CERTAINS ONT EN FAIT LEUR MÉTIER ! Si vous regardez bien, chacun, à un moment ou un autre, est responsable d’autrui : la mère ou le père avec ses enfants, le président d’une association de parents d’élèves ou de copropriétaires, le coach d’une équipe de foot. Chacun doit prendre dans l’intérêt collectif les meilleures décisions pour le groupe dont il la charge. Seulement certains ont en fait leur métier, à part entière, à plein-temps. Et parfois au-delà ! On les appelle les managers. VOICI LA DÉFINITION DE LEUR FONCTION EN CINQ POINTS 1. Le manager est un leader : par son autorité naturelle (ou charisme) il mobilise ses collaborateurs et fédère son équipe autour d’un projet d’entreprise ou de service. 2. Le manager est un coach de la performance individuelle et collective : il conduit son équipe au résultat attendu (en chiffre d’affaires, en niveau de production ou en objectifs qualitatifs). 3. Le manager est un gestionnaire : il gère donc des ressources matérielles et humaines (au fait peut-on gérer des êtres humains ?). 4. Le manager est un responsable (du latin respondere qui veut dire « répondre ») : il répond d’abord de lui-même (cela signifie qu’il décide), de ses collaborateurs (cela signifie qu’il délègue) et, enfin, il répond aux questions qu’on lui pose (notamment à celles de ses collaborateurs). 5. Le manager porte également une fonction sociale. Il veille à ce que le travail ne devienne pas une souffrance et que chacun puisse s’y réaliser tout en contribuant à l’effort collectif. RÈGLE 2 On ne naît pas manager ON LE DEVIENT ! Comprenez bien : ce n’est parce que vous avez fait l’ « X » que vous saurez manager. Comme disait le général (de Gaulle), « il est plus facile de sortir de Polytechnique que de l’ordinaire ! » C’est un peu comme pour la médecine : le management est moins une science qu’un art. Le diplôme ne suffit pas pour faire un bon médecin. Le management lui aussi implique une pratique au quotidien, une expérience humaine, et surtout une fine intuition. Ce n’est pas parce qu’on a fait bac + 10 que l’on sait organiser, gérer, décider, fédérer, communiquer, naviguer, et parfois naviguer à vue… Si l’on a mobilisé au cours de ses (hautes) études son QI (quotient intellectuel), on n’a pas forcément développé son QE (quotient émotionnel) ou sa créativité… talents pourtant si précieux pour activer les décisions managériales ! RÈGLE 3 Soyez un manager MAIS AUSSI UN LEADER Cela ne peut pas nuire ! Le manager pour mener à bien sa mission doit conduire des équipes, convaincre des collaborateurs, faire faire. En cela, dans l’entreprise, il est positionné comme un leader. Mais il y a leader et leader. Par la coercition, il peut imposer son projet, ses consignes. Mais s’il impose, c’est que son projet et lui-même ne s’imposent pas de manière évidente. Il lui faut alors utiliser cette relation de force, à défaut d’une communication qui coule de source. Quand le leader n’est en effet pas écouté, il devient autoritaire. Mais peut-on encore parler de leader ? Et le vrai leadership ne s’incarnerait-il pas plutôt dans cette formule : « s’imposer, sans imposer » ? RÈGLE 4 Développez le charisme QUI EST EN VOUS ! Qu’est-ce que le charisme ? C’est l’autorité naturelle qui se dégage d’une personnalité provoquant le respect ou l’admiration des autres. Est-ce un don inné ou le charisme s’acquiert-il ? Nous avons tous du charisme en nous… CINQ CONSEILS POUR CULTIVER VOTRE CHARISME… 1. Développez votre expertise : elle sera reconnue des autres et votre compétence vous rassurera vous-même dans la relation que vous entretenez avec eux. L’autorité commence par celle de la compétence. 2. Soignez votre réputation : une réputation met beaucoup de temps à se construire, et peu de temps à se détériorer. Confirmez par les actes au quotidien l’image positive que l’on a de vous. Sans en être dépendant, vérifiez régulièrement votre score de popularité. 3. Ne revenez pas sur vos décisions : ne tergiversez pas, prenez vos décisions et assumez-les (voir règle 22). Le commandement ne fait pas trop bon ménage avec la faiblesse ou le bégaiement comportemental. 4. Apprenez l’art de l’orateur pour convaincre et impressionner votre public : surjouez un peu, exprimez-vous avec votre cœur, utilisez des formules percutantes, regardez les gens dans les yeux, jouez des silences. 5. Ne négligez pas votre apparence : votre élégance sobre, mais très étudiée, ne sera pas sans effets dans la relation aux autres (voir règle 12) ! UN CHEF CHARISMATIQUE « J’ai vu l’âme du monde sur un cheval », notait le philosophe allemand Hegel évoquant Napoléon sur son cheval à la bataille de Iéna en 1806... RÈGLE 5 Soyez donc légitime ! MAIS COMMENT S’Y PRENDRE? Pour éviter d’être contredit en permanence, ou de se référer in extremis au statut hiérarchique ou au règlement pour faire exécuter vos ordres, il vaut mieux être légitime, c’est-à-dire reconnu et accepté par vos collaborateurs. Attention ! Ce n’est pas parce que vos collaborateurs font mine d’exécuter vos consignes qu’ils les appliquent vraiment. Ce n’est pas parce qu’ils opinent du chef qu’ils vous reconnaissent pour autant. La légitimité d’un manager se découvre in fine au résultat. Mais alors comment faire en sorte d’être légitime ? On est d’abord légitime par la compétence, et notamment par la compétence managériale au quotidien. Si celle-ci fait autorité, elle ne sera pas discutée et on la sollicitera même. À l’argument d’autorité, on préférera toujours l’autorité de l’argument. Ensuite, bien sûr, il y a le charisme qui fera le reste. RÈGLE 6 Distinguez le compliqué du complexe… UN MOT D’ORDRE : SIMPLIFIEZ Arrêtez, s’il vous plaît, de dire que tout est compliqué… Toutes les organisations sont complexes, à l’instar des personnalités. La vôtre, par exemple, est complexe, sans être forcément compliquée. A force de confondre les deux termes, on peut finir par rendre compliqué ce qui est déjà complexe. Votre problème n’est pas compliqué. Il est juste complexe. Il va donc nécessiter une bonne connaissance des données associée à une ingénieuse créativité pour en venir à bout. S’il est si compliqué, reconnaissez-le, vous avez déjà quasiment renoncé à le résoudre ! Quand votre collaborateur préféré frappe à votre porte avec un problème « compliqué » qu’il va vous soumettre, aidez-le à clarifier les données et engagez-le à le résoudre par lui-même… RÈGLE 7 Ces sept leaders de l’Histoire DES MODÈLES D’INSPIRATION POUR VOUS ? Il peut être intéressant (et amusant) de noter les qualités de ces sept héros qui ont fait l’Histoire et de les comparer aux vôtres (mais si, mais si !) dans votre activité de management. DE QUEL LEADER VOUS RAPPROCHEZ-VOUS LE PLUS ? 1. Moïse : on ne connaît pas sa date de naissance, mais on dit qu’il est mort à 120 ans, un bon millier d’années avant l’ère chrétienne. Il a conduit – on dirait sans doute aujourd’hui « coaché » – le peuple hébreu hors de l’Égypte oppressive vers le pays de Canaan. Il est le co-auteur (avec D.) des dix commandements, point de départ d’un gigantesque projet d’entreprise ! Qualités : visionnaire, colérique, profondément charismatique. 2. Auguste : (63 avant J.-C.-14 apr. J.-C.,) empereur romain et fils (adoptif) de Jules-César. L’historien romain Suétone écrivait à son propos : « [...] ; il voulait même faire croire qu’il y avait dans son regard une autorité divine et, comme il le fixait sur quelqu’un, il aimait à lui voir baisser la tête, comme ébloui par le soleil. ». Belle définition du charisme. Il dit de son œuvre (on dirait aujourd’hui ses « challenges ») « J’ai trouvé une Rome de brique, je laisse une Rome de marbre ». Qualités : ambitieux, soucieux du résultat, amateur d’art et lui aussi… charismatique. 3. Richelieu : (1585-1642), ministre de Louis XIII, à qui il propose trois objectifs qu’il va s’employer à réaliser : réduire l’influence du protestantisme, lutter contre l’esprit factieux de la noblesse, affaiblir la position de la Maison d’Autriche. C’est lui qui a écrit : « L’autorité contraint à l’obéissance, mais la raison y persuade ». Qualités : négociateur, politique, tenace, ne craignant pas l’impopularité. 4. Napoléon 1er : (1769 – 1821), empereur des Français. Stratège militaire indiscuté et fondateur du Code civil, le vainqueur de la bataille d’Austerlitz a suscité bien des commentaires souvent élogieux, parfois critiques. C’est lui qui a dit : « L’homme supérieur n’est sur le chemin de personne ». Qualités : stratège, cultivé, meneur d’hommes. 5. Georges Clemenceau : (1841-1929) celui qui fut surnommé « le Tigre », se révéla être un acteur décisif dans la victoire des forces alliées contre l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, ce qui lui a valu aussi le surnom de « Père la Victoire ». Il suscita même l’admiration du kaiser Guillaume II qui déclara : « la cause principale de la défaite allemande ? Clemenceau ! ». C’est aussi lui qui uploads/Management/ les-50-regles-d-x27-or-du-management 1 .pdf
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- Publié le Mai 31, 2021
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