Le plaisir du jeu didactique Le choix de ce sujet a été effectué selon trois mo
Le plaisir du jeu didactique Le choix de ce sujet a été effectué selon trois motivations : Notre contact quotidien avec les enfants nous a donné la possibilité de constater que le jeu permet l’apprentissage de compétences. Puis, dès notre jeune âge, nous nous sommes toujours passionnés par le jeu. Enfin, nous avons constaté que tout enfant est beaucoup plus attiré par le jeu que par tout autre chose grave. Les didacticiens et les chercheurs sont d’accord qu’enseigner une langue étrangère, c’est apprendre aux élèves à communiquer oralement et par écrit. Comme ce monde n’arrête pas de changer, nous ne voulons pas rester immobiles, pétrifiés dans le passé. Alors, il faudra diversifier nos objectifs, nos méthodes d’enseignement, nos démarches pratiques pour répondre à des besoins éducatifs en pleine mutation. Apprendre une langue étrangère, ce n’est pas seulement apprendre des temps verbaux, de la grammaire et des faits phonétiques ou bien de la littérature . Apprendre une langue étrangère, c’est aussi apprendre les savoir-faire qu’elle contient. C’est ainsi que la méthode communicative se développe autour des actes de parole, speech acts. L’enseignement / apprentissage du français langue étrangère (FLE) exige une méthodologie propre, des aptitudes et des attitudes spéciales . A travers une langue, l’enfant apprenant découvre des stratégies d’apprentissage, de nouvelles connaissances et de nouvelles acquisitions. On sait que la vie d’un enfant se fonde sur le jeu, sur le divertissement et sur des activités variées. Le jeu aide les enfants à se développer, en travaillant en équipe, il stimule aussi la mémoire, la créativité. Tout le monde veut jouer, grand ou petit, jeune ou moins jeune. Car l’appétit du jeu ne passe pas avec l’âge . Bien qu’il puisse passer pour un divertissement, le trait caractéristique le plus important des jeux c’est le fait que les participants doivent respecter certaines règles. Dans les classes de FLE le jeu didactique est plus que nécessaire. Il fait le passage de l’enseignement traditionnel à un enseignement-apprentissage moderne. Le jeu détermine les élèves à utiliser un vocabulaire thématique , des règles de grammaire, il développe l’esprit d’ équipe, l’attention et la capacité de concentration . Jouer, c’est aussi être en compétition avec les autres. Vouloir gagner, c’est offrir une motivation supplémentaire pour participer et permettre aux élèves de pouvoir exprimer de réels besoins de communication. Les jeux didactiques sont des méthodes actives ou formatives-participatives. Ces méthodes sont très agréables pour nos élèves. Ce sont des activités qui, en général, détendent l’apprenant et l’enseignant à la fois. Les avantages en sont : la création d’une attitude active chez les élèves qui deviennent plus intéressés, apprennent mieux et réussissent à faire des progrès; le climat de la classe devient plus favorable à l’apprentissage; les rapports entre les élèves et les relations avec le professeur s’améliorent. Ma propre expérience professionnelle me permet d’affirmer que les élèves apprennent mieux en dessinant, en chantant, en dialoguant, en travaillant en équipe, 1 en faisant des exercices ludiques, en retenant des rôles. Par ailleurs, jouer avec les mots et sur les mots, c’est faire l’apprentissage de la langue et faire preuve de la maîtrise de la langue. En conclusion, plus la classe est agréable, plus les résultats seront meilleurs. Le jeu, ayant des fonctions psychopédagogiques, assure la participation active de l’élève à la leçon, en augmentant son intérêt pour l’étude. L’efficacité du processus d’apprentissage réside sans aucun doute dans la qualité des contenus transmis au cours des activités de classe, et dans la qualité des stratégies mis en œuvre pour faire comprendre, assimiler et rendre accessibles ces contenues. Cette efficacité dépend aussi de la perception que les apprenants ont de leur situation d’apprentissage. C’est – à – dire qu’ils sont d’autant plus motivés qu’ils observent les progrès qu’ils font. En classe de langue, cette expérience de progrès se réalise notamment au moment des conversations où les participants sentent qu’ils sont capables de s’exprimer, de mettre en œuvre les éléments et les structures qu’ils ont récemment appris, et de se faire comprendre de leurs interlocuteurs. Par le mot activité ludique nous entendons nous rapporter au jeu, en impliquant les élèves d’une façon amusante et stimulative, activant et exerçant en même temps les capacités linguistiques mais aussi celles cognitives. Les activités stimulantes, ludiques et créatives favorisent l’implication des élèves et leur permet de mieux réussir leur apprentissage. Pour motiver les élèves et les inciter à lire, à comprendre, à écrire et à parler le français nous devons explorer des stratégies simples qui permettent d’optimiser les interactions en classe, de favoriser la prise de parole des élèves. La réussite de l’apprentissage est basée sur une relation de collaboration ; on apprend ensemble. Il suffit d’impliquer l’élève progressivement par des activités créatives orales et écrites faisant appel à l’imagination. L’expression écrite est une compétence qui se travaille. Il est donc essentiel de proposer régulièrement aux apprenants des activités d’entraînement et d’expression libre. L’expression orale en langue étrangère implique beaucoup plus que la simple connaissance du vocabulaire et de la grammaire. L’impulsion à parler a une dimension corporelle car elle met en œuvre chez l’apprenant de nouveaux comportements rythmiques, prosodiques et articulatoires. Selon Johan Huizinga, le jeu est considéré comme activité volontaire, accomplie dans certaines limites fixées de temps et de lieu, suivant une règle librement consentie, avec certains traits : le jeu est liberté, il crée ordre, il est ordre .1 Les caractéristiques essentielles du jeu se résument en quelques mots : plaisir, spontanéité, gratuité ( accomplissement d’un acte pour ce qu’il est en soi ) et créativité de l’acte posé. Toute production (orale ou écrite) dans une langue étrangère comporte une part de stress. L’apprenant se sent mis en danger lorsque, devant la classe, il doit s’exprimer. Le jeu offre cette opportunité d’occulter une part de cette angoisse. Il génère un plaisir qui fait que l’apprenant oublie en partie ses peurs. Il se lance et ose. La corrélation entre jeu et apprentissage est conditionnée du niveau de développement psychique des enfants. Pour que l’apprenant se sente à l’aise dans la communication naturelle, il faut lui donner la possibilité d’exercer ses talents de s’exprimer et de « tester » ses compétences linguistiques et pragmatiques pour qu’il 1 HUIZINGA, Johan, Homo Ludens, Essais sur la fonction sociale du jeu, Editions Gallimard, 1951, pp .51 2 puisse découvrir les clefs d’une communication réussie dans la langue qu’il aborde. Le jeu offre ce champ d’expérience. Les activités ludiques soudent le groupe ; elles instaurent un climat de confiance, de coopération, de respect qui permet à chacun de se sentir à sa propre place et d’oser exprimer ses besoins. Elles créent des liens entre les différents participants grâce aux activités de groupes. L’atmosphère de convivialité et de plaisir fait que les apprenants apprécient de se retrouver et viennent en cours avec plus de bonheur. Ils désirent également progresser pour enrichir les échanges. Le jeu provoque l’interaction dans laquelle l’apprenant est à la fois récepteur, producteur et où il doit exercer sa capacité d’anticipation (il pense à ce qu’il va répondre pendant qu’il écoute ce qu’on lui dit) comme dans une vraie interaction sociale. Le jeu est une occasion d’utiliser la langue de façon plus authentique dans la salle de classe parce qu’il : favorise la prise de la parole, la créativité, la compétence de communication ; met à parler les élèves les plus timides ; favorise une production langagière originale ; améliore les habiletés de compréhension et d’expression orales et écrites. L’utilisation des jeux et des activités ludiques en classe de FLE vise essentiellement à la centration sur l’apprenant. L’apprenant se trouve dans une situation de communication où personne ne peut parler à sa place. Ursula Şchiopu considère que le jeu « stimule la capacité de vivre ».2 Participer à un jeu nécessite une vraie implication et une attitude particulière. Le jeu didactique est considéré l’une des principales méthodes actives, attrayante et efficace dans le travail scolaire.3 Il est utilisé à tous les niveaux comme méthode de renforcement des connaissances linguistiques : orthographe, orthophonie, grammaire, vocabulaire, habitudes d’expression orale. En classe de débutants, on emploie des jeux d’orthographe, des rébus, des mots croisés, des jeux –puzzle, des jeux de mots pratiqués avec un support visuel. Aux niveaux moyen et avancé les jeux de mots et les mots croisés de même que le scrabble sont plus motivants et plus instructifs que chez les débutants vu leur riche contenu linguistique et culturel4. Le français est une langue qui se prête à des jeux de mots, des charades, des calembours, des mots d’esprits. Les jeux impliquent5 la capacité d’invention, la fluidité des idées, la flexibilité et la capacité de synthèse, propres à la créativité. Si le professeur conduit avec plus d’habileté le jeu, à la fin de la leçon, il va remarquer chez ses élèves un vrai goût pour ce type d’activité et le désir pour l’étude de la langue étrangère prise en considération. Les jeux linguistiques sont, avant tout, des jeux de contrôle. Ils supposent toujours des connaissances (vocabulaire, formes syntaxiques, notions culturelles uploads/Management/ 0-le-plaisir-du-jeu-didactique-diana-manase.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 13, 2021
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- Langue French
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