1 Département de Français langue étrangère Faculté Arts Lettres Langues 35, rue

1 Département de Français langue étrangère Faculté Arts Lettres Langues 35, rue du Onze-Novembre, bureau E.0.3 42023 Saint-Étienne cedex 2 Tél./fax 04 77 42 16 13 LEXIQUE DE BASE DE LA DIDACTIQUE DES LANGUES-CULTURES Version provisoire Christian Puren Nota Bene : Cette liste compile de manière provisoire les lexiques (progressivement remaniés) des deux ouvrages sui- vants, sauf indication contraire : − Ch. PUREN, P. BERTOCCHINI, E. COSTANZO, Se former en didactique des langues, Paris, Ellipses, 1998, 206 p. − Ch. PUREN, Chapitres 1 et 2 de R. GALISSON, Ch. PUREN, La formation en questions, Paris, CLE in- ternational, 1999, 128 p. Toutes les entrées avec des renvois à une « Unité » sont extraites du Lexique du premier ouvrage. Les ren- vois avec la seule indication des pages sont extraites du « Glossaire terminologique » du second ouvrage. 2 Acquisition : 1. Dans le sens de processus, il désigne le mode « naturel » (par le seul bain linguistique, donc non guidé et à dominante non consciente et implicite) d’appropriation d’une langue (maternelle ou étran- gère) par opposition au mode scolaire, dit « d’apprentissage », d’une langue étrangère. 2. Dans le sens de résultats du processus d’acquisition ou d’apprentissage, il désigne les formes linguistiques assimilées par l’apprenant (synonyme : « les acquis »). 3. Dans le sens d’état final, ce terme est souvent utilisé dans les instructions officielles comme synonyme d’assimilation. Acte (d’enseignement) : action minimale de l’enseignant à laquelle il est possible d’assigner une intention didactique déterminée : écrire au tableau pour montrer le découpage des mots ou leur orthogra- phe, faire une moue (pour signaler que la réponse d’un apprenant n’est pas satisfaisante), tendre le doigt vers un apprenant (pour l’autoriser à prendre la parole), se rapprocher d’un apprenant (pour lui faire sentir qu’on le surveille particulièrement), etc. Voir procédé. Acte de parole : ce qu’on fait lorsqu’on parle. Ce qu’on appelle le « sens pragmatique » d’un message (du grec pragma, action) peut être très différent de son sens linguistique : « Vous avez l’heure ? » signifie généralement « Je vous demande de m’indiquer quelle heure il est », et non « Je vous demande si vous avez l’heure ». Le sens pragmatique est très dépendant de la situation et de l’intention de communication du locu- teur : « Vous ne trouvez pas qu’il fait chaud ? », lors- qu’on est dans un compartiment de train avec d’autres voyageurs, peut servir ainsi à demander la permission d’ouvrir la fenêtre, à faire savoir que l’on souhaite initier une conversation, à suggérer que l’on change de sujet de conversation, etc. Il est aussi en rapport étroit avec la mimique, la gestuelle et l’intonation, qui peu- vent orienter par exemple vers des significations pragmatiques très différentes de l’expression « C’est pas mal !... », depuis le compliment hyperbolique jusqu’à réserve ou la déception. Active (compétence-, méthode-, grammaire-) : 1. Compétence active : capacité de l’apprenant à réutili- ser des éléments linguistiques ou culturels pour sa propre expression personnelle. La compétence active correspond au niveau maximal de maîtrise, celui d’assimilation. Voir passive (compétence-). 2. Mé- thode active : voir Unité 6, point 1.1.3, p. 00. Souvent utilisé au pluriel : « méthodes actives ». 3. Gram- maire active : ensemble des règles linguistiques que l’apprenant maîtrise à un niveau de compétence ac- tive ; on parle parfois aussi de « grammaire de produc- tion ». Voir passive (grammaire-). Activité Désigne de manière très générale ce que fait l’élève au cours de son apprentissage ; que ce soit à un niveau très abstrait (celui des *opérations cognitives) ou très concret (souligner les mots inconnus dans un texte, apprendre par c°ur un poème) ; que ce soit avec un certain objectif (ex. : une activité de remédiation), dans un certain domaine (ex. : une activité de compré- hension écrite, de réflexion sur la langue), dans le cadre d’un certain dispositif (ex. : une activité de groupe, une activité guidée, des activités différen- ciées), etc. ; qu’elles soient « scolaires » (conjuguer oralement un verbe en classe), « simulées » (jouer le rôle d’un touriste qui demande son chemin à l’étranger) ou « authentiques » (rédiger un courrier électronique pour un correspondant étranger). Voir *tâche, *exercice. Aide : Apport extérieur à la tâche et supplémentaire par rapport au support, aux consignes et au guidage, fourni par le manuel, l’enseignant, les autres appre- nants ou l’apprenant lui-même : lexique traduit en marge d’un texte, exemple de tâches similaires déjà réalisées ; documents annexes fournissant des informa- tions complémentaires ; fiches lexicales ou grammati- cales ; affiches collées au mur présentant des listes de vocabulaire, des conjugaisons verbales ou des exem- ples de structures grammaticales ; image présentant les personnages en situation de communication, lexique expliqué en marge d’un texte, liste des mots clés don- née avant un exercice de compréhension globale, liste de formules toutes faites adaptées à la simulation proposée ; informations fournies à la demande d’un groupe par un enseignant au cours d’une séance en classe ; séance spéciale ou partie de séance spéciale- ment consacrée aux méthodes de travail ; heures de « soutien » pour élèves en difficulté ; etc. La prépara- tion est une forme d’aide donnée préalablement à la tâche. Voir aussi appareil didactique, guidage. Analyse : 1. Appliquée aux formes linguistiques, elle fait partie avec l’observation de l’activité de concep- tualisation. 2. Appliquée aux textes, elle constitue l’un des niveaux de l’« explication de textes ». 3. Analyse des besoins langagiers, caractéristique de l’approche communicative première génération : il s’agit de déterminer les objectifs linguistiques du cours de lan- gue définis au moyen des notions que les apprenants devront exprimer et des actes de parole qu’ils devront réaliser dans les situations où ils auront à utiliser la langue enseignée pour communiquer. Analytique (méthode-, démarche-) : voir Unité 6, point 1.1.3.a, p. 00. Antonyme : voir globale, globa- liste (méthode-, approche-), synthétique (méthode-). Appareil didactique : ensemble du dispositif didacti- que mis en place par le concepteur d’un manuel autour de ses supports, et constitué des différents exercices (y compris d’évaluation) avec leurs consignes, et leurs éventuels guidages et aides. Application : 1. Activité intellectuelle consistant à se référer explicitement à une représentation mentale d’une organisation morphologique (paradigme verbal, grammatical ou lexical) ou d’une règle (syntaxique) 3 pour guider sa production. Ce type d’application sup- pose donc qu’il y ait eu préalablement conceptualisa- tion. Voir grammaire externe. 2. Dans le cas de l’exercice structural, l’apprenant est invité à appli- quer un modèle de transformation dans lequel la règle a été « encapsulée » : on peut donc dire qu’il y a là application sans conceptualisation. Voir aussi Uni- té 6, Corrigé du point 1.2.1, exercices du Cours de langue et de civilisation. 3. Types d’exercices d’application : voir Unité 9, point 4.2, p. 00. Application : 1. Processus explicitement guidé par le produit d’une conceptualisation antérieure (sens 1) visant à une production linguistique (orale ou écrite), culturelle (un comportement) ou méthodologique (l’utilisation d’une stratégie d’apprentissage). Cas particulier : dans l’exercice dit « structural », l’apprenant est invité à appliquer un modèle de pro- duction dans lequel la règle a été « encapsulée » par l’auteur de l’exercice : il y a donc application automa- tique et inconsciente par l’apprenant d’une conceptua- lisation réalisée par un autre. 2. Démarche caractéris- tique de l’applicationnisme, dans lequel la méthodo- logie d’enseignement des langues est conçue comme relevant d’une application de « théories de référence » (voir aussi Épistémologie). Applicationnisme : voir application 2, épistémolo- gie. Apprenant : terme souvent préféré actuellement en didactique des langues à celui d’« élève » pour deux raisons : 1) il permet d’englober tous les publics, y compris les adultes ; 2) il rappelle qu’il n’y a appren- tissage d’une langue que si ce processus est pris en charge par un sujet actif et impliqué. Apprentissage : 1. Processus d’- : mode guidé et à dominante consciente et explicite, par opposition à acquisition. 2. Attitude d’- : voir Unité 3, point 1.1.3, p. 00, et point 1.2.1, p. 00 ; en travail de groupe : voir Unité 3, point 4.1.2, p. 00. 3. Stratégie d’- : voir Uni- té 3, point 1.1.3, p. 00. 4. Types généraux d’- : voir Unité 3, point 1.2.1, p. 00. 5. Pratiques d’- : voir Uni- té 3, point 4.2.2, p. 00. 6. Logique d’enseignement vs logique d’apprentissage : voir Unité 3, point 2.2., p. 00. Voir aussi autonomie/autonomisation, centra- tion sur l’apprenant. Apprentissage : 1. Processus d’apprentissage : mode guidé et à dominante consciente et explicite, par oppo- sition à acquisition. 2. Stratégie d’apprentissage : voir stratégie. Historiquement, l’apprentissage a été conçu comme une réception (dans la pédagogie dite « tradi- tionnelle », où l’élève apprend passivement par assi- milation directe du savoir préparé et transmis par l’enseignant ou par le matériel), comme une impré- gnation (dans le « bain linguistique », où l’élève ap- prend spontanément par contact et pratique intensifs), comme une réaction (l’élève apprend activement en uploads/Management/ lexique-base-dlc-provisoire-puren.pdf

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  • Publié le Jul 05, 2021
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