La logistique tour d’horizon Ministère de l’Écologie, du Développement durable
La logistique tour d’horizon Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie www.developpement-durable.gouv.fr édition 2013 Ce document a été réalisé avec le concours du Sétra. Service d’études sur les transports,les routes et leurs aménagements Adresse physique : 110, rue de Paris - 77171 Sourdun Adresse postale : BP 214 - 77487 Provins Cedex Tél. : 33 (0)1 60 52 31 31 De la logistique vers l’écologistique 05 . . . . . Qu’est-ce que la logistique ? 09 . . . . . La logistique : état des lieux 13 . . . . . Flux de palettes en France 15 . . . . . Les entrepôts et les plates-formes logistiques 21 . . . . . La logistique verte ou écologistique Les logistiques spécialisées 25 . . . . . La logistique urbaine 31 . . . . . La logistique inverse 35 . . . . . La logistique de la grande distribution Les récents développements 39 . . . . . La logistique : une filière verte stratégique pour l’avenir 43 . . . . . Le commerce électronique 47 . . . . . Qu’est-ce qu’un prestataire 4 PL ? 49 . . . . . Étude sur les pratiques de logistique collaborative 3 De la logistique vers l’écologistique Définitions « Logistique : fonction dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (appro- visionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l’entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens » Norme NF X 50-600 : management logistique Démarche logistique et gestion de la chaîne logistique « La logistique est un processus de conception et de gestion de la chaîne d’approvisionnement dans le sens le plus large. Cette chaîne peut com- prendre la fourniture de matières pre- mières nécessaires à la fabrication, en passant par la gestion des matériaux sur le lieu de fabrication, la livraison aux entrepôts et aux centres de dis- tribution, le tri, la manutention et la distribution finale au lieu de consom- mation. » CEE/ONU et Forum international des transports (ex-CEMT) Les quatre grands types de logistique La logistique apparaît donc comme un moyen permettant de satisfaire la demande. Le processus logistique de flux physiques du producteur au consommateur est souvent une réponse à un flux d’information en sens inverse provenant d’un point de distribution. Une vente déclenche généralement un ordre de livraison, nécessitant une commande com- merciale suivie d’un ordre de produc- tion, générant à son tour des ordres d’approvisionnement. Qu’est-ce que la logistique ? 5 Au sein d’un système, quatre grands types de logistiques peuvent être distingués : z la logistique amont ou d’approvisionne- ment qui vise à assurer la circulation des produits entrants et sortants des sites de production ; z la logistique interne, qui correspond aux flux de fabrication à l’intérieur du lieu de production ou d’assemblage et se situe généralement en amont ; z la logistique aval qui répond à l’approvi- sionnement des réseaux de distribution ; z la logistique inverse ou retour qui corres- pond aux flux de produits ou d’éléments non utilisables tels quels vers des sites de stockage, de retraitement ou de recyclage. Les chaînes logistiques Les marchandises circulent d’une unité de production vers un point de vente, en transitant parfois par une unité de fabrica- tion ou de transformation. Les chaînes logistiques peuvent être com- plexes et comporter de multiples maillons. En amont, les marchandises peuvent être stockées dans des entrepôts industriels ou transiter par des plates-formes logistiques, sur lesquelles certaines prestations de conditionnement ou de préparation peuvent être réalisées. En aval, les marchandises peuvent être stockées dans des entrepôts de distribution ou simplement transiter par des plates-formes de distribution, pour réali- ser des changements de mode de transport (opération de passage à quai). La figure ci-dessous montre six modèles d’organisation. Les flux amont : du producteur à l’entrepôt Le processus débute par la recherche de sources d’approvisionnement. L’approvisionnement en marchandises ou matières premières auprès d’un fournisseur, d’un fabricant ou d’une unité de production interne est réalisé par une commande qui finalise un achat ou la livraison des produit semi-finis. L’établissement du bon de com- mande nécessite d’engager des procédures administratives et/ou douanières. Modèles de distribution logistique - Source : Ben J.P. Janssen, 1993 SALON SITL 2013 De la logistique vers l’écologistique Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie Il est possible d’assurer le flux des mar- chandises avec ses propres moyens (compte propre), de faire appel à des sous-traitants ou encore de laisser le fournisseur s’oc- cuper de l’acheminement (de nombreux chargeurs n’organisent pas les transports de leurs flux amont nationaux et n’organi- sent eux-mêmes qu’une petite partie des flux amont internationaux, par exemple du port à leur entrepôt). Différents prestataires peuvent intervenir dans la chaîne logistique : z les commissionnaires de transport (orga- nisateurs de transports sous leur propre nom) ; z les transporteurs (entreprises commer- ciales de transport de marchandises) ; z les transitaires (entreprises mandatées assurant la continuité du transport) ; z les prestataires logistique pour compte d’autrui (les cabinets de consultants distin- guent les prestataires « 3PL » (« third party logistics providers »), qui réalisent certaines prestations comme le transport ou l’entre- posage, des 4 PL (« fourth party logistics providers ») qui coordonnent l’ensemble de l’activité logistique en la confiant à des sous-traitants). Dans le cadre d’une logistique interne, les marchandises ou produits semi-finis peuvent être retraités dans des centres de transformation avant d’être stockés ou directement distribués. Suite à cette commande, les marchandises sont acheminées dans un entrepôt pour être stockées ou sur une plate-forme logistique pour être transférées en flux tendu après certaines opérations de préparation de commandes. Ces opérations (gestion de l’entreposage, post-manufacturing, pré- paration de commandes...) peuvent être réalisées en interne par le chargeur/distri- buteur ou confiées à un prestataire logis- tique spécialisé. Les besoins de nature externe ou flux aval : de l’entrepôt au consommateur Si le destinataire est un particulier, on parle de flux B to C (« business to consumer ») et si c’est une entreprise, on parle de B to B (« business to business »). Après stockage/transit sur une plate-forme logistique ou en sortie d’usine, les mar- chandises sont préparées pour être distri- buées : il s’agit d’opérations d’identification des marchandises, de (sur)emballage, de constitution de lots, de conditionnement, d’adressage. Suite aux opérations de prédistribution, le transport avec des marchandises peut se décomposer en plusieurs étapes : z la traction qui est le transport d’un lieu de stockage ou de transit jusqu’à un lieu de répartition (synonyme d’éclatement ou de mise en tournées) ; z le passage à quai ou « cross-docking », qui permet un changement de mode ou de véhicule avant distribution sans opé- ration de stockage ; z le transport du dernier kilomètre au client final. Le transport aval peut également être réalisé sans passage à quai, notamment pour la livraison d’hypermarchés, par l’in- termédiaire de semi-remorques qui partent directement de l’entrepôt de l’industriel ou des plates-formes logistiques des distribu- teurs. Dans le cadre de livraisons B to B, le transport du dernier kilomètre peut être réalisé par un mode de transport massifié 7 Les flux retour : du consommateur aux lieux de stockage, de tri, de réparation ou de production Les produits en fin de cycle de vie, non conformes aux besoins (invendus) ou défectueux sont acheminés vers des lieux de stockage pour être triés puis redis- tribués après traitement, réparation ou reconditionnement. Les produits ou matières comme les rebuts, rejets de production et les emballages font l’objet d’un circuit de retour vers des lieux de recyclage, de destruction, de valorisation énergétique, voire, quand c’est approprié, de stockage ultime. Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie SALON SITL 2013 De la logistique vers l’écologistique De la logistique vers l’écologistique La logistique : état des lieux Le potentiel de développement de la filière logistique est « raisonnable » en raison de sa grande maturité, avec la présence de quelques entreprises françaises de niveau mondial, cependant en retrait face à cer- tains acteurs étrangers, notamment alle- mands. Le secteur français du transport et de la logistique est soumis à une forte concurrence internationale s’appuyant sur des chaînes logistiques complexes à l’échelle de la planète et des modèles de plus en plus basés sur le flux tendu afin de satisfaire le client. Quelques éléments chiffrés Économie Le chiffre d’affaires du secteur des trans- ports et de l’entreposage représente 179,9 milliards d’euros. Les transports intérieurs terrestres (hors oléoducs) de marchandises représentent un volume total de 358 mil- liards de t/km. Le mode routier représente 88,2 %, le fer 9,6 % et le fluvial 2,2 %. Le secteur des transports émet 133,2 millions de tonnes de CO2 dont 93,9 pour le seul mode uploads/Management/ logistique 3 .pdf
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- Publié le Aoû 29, 2021
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