Logistique internationale Sup’Management BAADDI 2 | P a g e La logistique conce
Logistique internationale Sup’Management BAADDI 2 | P a g e La logistique concerne l’ensemble des opérations de transport, de stockage, d’allotissement, de distribution, de dédouanement de la marchandise permettant de la mettre à disposition dans les délais et les quantités souhaitées sur les lieux de production, de distribution ou de consommation. C’est une fonction très large qui déborde le simple cadre du transport international. Sa finalité est d’optimiser les coûts d’approvisionnement et de stockage, de rendre l’entreprise plus compétitive sur les marchés extérieurs et de valoriser tous les efforts à caractère mercatique qui auront été réalisés par ailleurs. Dans cette optique l’entreprise doit donc effectuer plusieurs choix qui doivent la conduire à une bonne maîtrise de ses flux d’informations et de marchandises. Ces choix interviennent dans le cadre d’une réflexion globale qui assure la cohérence de la politique logistique de l’entreprise. 1. Le recours aux prestataires extérieurs Bien que les transporteurs se soient dotés de services commerciaux capables de gérer les relations avec les chargeurs, la complexité des opérations logistiques et l’évolution des besoins en matière de logistique globale rendent indispensable le recours à des intermédiaires. Exemple : Un industriel français veut expédier des pièces de rechange automobile au Soudan. Il doit recourir aux services d’un transporteur routier jusqu’à Marseille, faire organiser la mise à bord sur le navire, s’assurer des conditions du déchargement à Alexandrie en Égypte puis faire organiser le transport sur remorque routière jusque Khartoum où le client viendra enlever sa marchandise. On imagine facilement la complexité du point de vue du transport et des opérations de douane. On constate donc que l’écrasante majorité des entreprises externalise à l’heure actuelle, au moins les opérations de stockage et de transport. Dans certains secteurs industriels et de fabrication de biens de consommation, les entreprises délèguent la planification de leurs opérations à des prestataires/partenaires mais continuent à exercer un contrôle global. Les dernières évolutions font apparaître une externalisation complète de la logistique sans qu’il y ait de pilotage par le client. Exemple : Mobistar, 2ème opérateur belge de téléphonie mobile, envisage la possibilité de sous- traiter le département « supply operations » qui s’occupe de la logistique et de la gestion des stocks. Schenker et DHL ont été consultés. 3 | P a g e Les e-marchands sont souvent confrontés au choix de l’externalisation, compte tenu des volumes traités et des contraintes en termes de rapidité, sachant que de nombreux clients se plaignent du non respect des délais ou des frais de port excessifs. Le prestataire se doit alors d’assurer des fonctions de conseil, de pilotage intégral et de choix des solutions logicielles. Exemple : Sont répertoriés à ce niveau de service : ABX Logistics, CAT – Dachser, Danzas / DHL, Exel, FM Logistic, Frans Maas, Gefco, Geodis Calberson, Giraud, Hays, Norbert Dentressangle, Schenker… 1.1. Les différents prestataires du transport international Souvent désignés sous le terme général de « transitaires », ils représentent en fait une grande diversité de savoir-faire et de statut juridique. Spécialisés par mode de transport, ou par destination géographique ou par leur type de prestations (exemple : messagerie express, fret sous température contrôlée, etc.), ils sont soit « mandataires » soit « commissionnaires ». 4 | P a g e 1.2. Le choix et le suivi des prestations logistiques A. L’évaluation des besoins Les choix logistiques constituent le prolongement indispensable de la politique commerciale de l’entreprise. Ils sont fonction de l’analyse des flux de marchandises mais aussi de l’ensemble des services annexes tels qu’entreposage, groupage de la marchandise, réception à l’arrivée, prise en charge des formalités douanières, etc. Une réflexion globale doit mener à un cahier des charges définissant : - la nature des marchandises à traiter (dimensions, valeur, poids, fragilité…), - les exigences de la clientèle (délais, fréquences, quantités, prix), 5 | P a g e - les zones géographiques concernées et leur spécificité (fréquence des départs, transit time, sécurité…), - les services à fournir au départ ou à l’arrivée par type de clientèle, par région, par activité, - les éléments particuliers définissant le niveau de la prestation recherchée : image de marque, fiabilité, délais, coûts, etc. Ce cahier des charges tient compte de l’ensemble des remarques formulées par tous les services de l’entreprise et notamment la production et les services commerciaux. Exemple 1 : Les différents fournisseurs d’hypermarchés situés dans les Dom-Tom ont élaboré un cahier des charges qui a conduit à la sélection d’un commissionnaire capable d’assurer un service à plusieurs niveaux, de façon à optimiser la rotation des stocks pour limiter les frais financiers tout en évitant les ruptures d’approvisionnement et en assurant un excellent état pour tous les produits livrés. Exemple 2 : Le groupe Volvo doit acheminer régulièrement et rapidement depuis la Suède des pièces détachées pour automobiles pour tout le réseau de concessionnaires français. Les moyens mis en œuvre quotidiennement par le commissionnaire de transport sont considérables : télex de préalerte des pièces commandées pour préparer les expéditions, enlèvement à 17 heures à Göteborg, liaisons entre le système 6 | P a g e informatique de Volvo et celui du commissionnaire pour l’édition automatique des documents et le suivi des expéditions, transport aérien des pièces, arrivée à Charles de Gaulle puis éclatement vers les principales villes de province le tout dans un délai de 24 heures. B. La notion de supply chain Les grands secteurs de l’économie (automobile, aéronautique, grande distribution, e- commerce par exemple) exigent souvent la remise à plat des stratégies logistiques. Ainsi, la gestion de la supply chain ou « chaîne logistique globale » va prendre en compte, de façon continue, les flux physiques et d’information générés par les commandes et les livraisons. Ces flux sont gérés par des procédures, des outils et des logiciels capables de suivre en temps réel, les différentes étapes ainsi que les différents acteurs : fournisseurs, transporteurs, clients, prestataires divers. La notion de supply chain privilégie le principe du partenariat avec tous les acteurs économiques et s’appuie sur le développement des NTIC. Le résultat s’évalue en terme de coordination et de fluidité des flux, de simplicité et de rapidité des mises à jour et dans l’élaboration de plans de production, de transport, de stockage, de gestion des retours, de traitement des imprévus et d’approvisionnement intégrés. Exemple : Un industriel peut communiquer à ses fournisseurs ses propres prévisions de vente afin que ceux-ci les intègrent dans leur plan de production et leurs propres approvisionnements. Les outils informatiques communs permettent également un traitement plus efficace des informations : mise à jour des stocks, suivi des commandes, traçabilité, etc. Le Supply Chain Management (SCM) devient pour de nombreuses entreprises (Carrefour, Danone, DHL, Gefco, PSA et Vallorec par exemple), un outil stratégique et de performance, indispensable Exemple : Le développement des colis en vrac conduit le transporteur GLS France à faire évoluer ses outils et ses process. 6 agences « modèles » équipées des dernières technologies de tri, sont opérationnelles dès le premier semestre 2008, avant la généralisation du système à l’ensemble des agences et dépôts du réseau français. Une des innovations consiste notamment à utiliser des bras télescopiques permettant de relier directement les camions à la chaîne de tri. Les temps de 7 | P a g e chargement/déchargement s’en trouvent considérablement réduits, garantissant une plus grande fluidité dans le traitement des colis. C. Les critères de choix des prestataires La solution logistique globale fait intervenir une analyse des besoins de stockage et des fréquences de livraison. Le choix de la solution technique (mode de transport et type d’intermédiaire) requiert l’étude des différentes offres de transport. Pour les expéditions courantes, l’entreprise traite souvent avec le même transporteur ce qui permet d’obtenir un service personnalisé ainsi que des tarifs avantageux. Elle peut cependant réaliser des « appels d’offre » pour des opérations plus élaborées ou simplement pour faire jouer la concurrence. On obtiendra alors plusieurs « devis » qu’il faudra comparer en fonction de critères multiples où le prix n’est pas toujours le facteur essentiel. a. Stockage et fréquence des livraisons Stocker des marchandises représente un coût que chaque entreprise essaie de minimiser en amont et en aval de la production. De même les entreprises de distribution cherchent à réduire leur stock de vente. Les exportateurs doivent donc trouver un compromis entre leur intérêt financier et celui de leur client, en optimisant les quantités à livrer. Le lieu de stockage est également un choix important : il peut se situer soit à proximité des locaux de production soit au contraire auprès des clients de l’entreprise, c’est-à-dire à l’étranger. Les modalités et les coûts de stockage sont alors différents. Cette dernière option permet de livrer au client des quantités plus petites dans des délais souvent plus courts. Livrer des quantités plus importantes permet au fournisseur de mieux exploiter les capacités des différents modes de transport et d’obtenir des prix plus compétitifs. Cependant, c’est le client que l’on pénalise en l’obligeant à financer des stocks plus conséquents pour faire le lien entre des livraisons moins fréquentes. Dans tous les cas, il faut rechercher une solution optimale qui uploads/Management/ logistique-internationale.pdf
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- Publié le Aoû 31, 2021
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