Management interculturel Pr. MAGHNI Ahmed Partie1: le sens de la culture • Obje

Management interculturel Pr. MAGHNI Ahmed Partie1: le sens de la culture • Objectifs : – Aborder le rôle clé de la culture en matière de performance des économies et des entreprises – Montrer comment la culture affecte notre comportement, et comprends la réaction de l’entourage – Proposer une structure d’exploration de la culture nationale 1ere axe: Rôle de la culture -Selon une enquête menée par un cabinet français de consulting, « les différences culturelles représentent l’entrave majeure aux prises de participation en Europe » (Buchanan, S. 1989) -Une autre enquête révèle que 35% des hauts dirigeants voient dans ces divergences le problème numéro 1 en matière d’acquisition étrangères » (ibidem) -Pour expliciter le rôle de la culture, nous devons démolir deux mythes: - le mythe du village mondial - le mythe de l’universalité du management Rôle de la culture (suite) • Le mythe n°1: • Sous l’effet de la télévision, des télécommunications et des transports le monde devient de plus en plus petit. • Pour Marshall Mcluhan, l’an 2000 devait marquer l’émergence d’une génération de clones portant tous jeans Levi’s, polos Lacoste, Adidas et montres Swatch, regardant CNN sur des postes Samsung, mangeant chez McDonald’s….. • Mythe n°2: les affaires sont les affaires! • Il existe un « one best way » en matière de pratiques et de styles de management • Le retards économique et technologique des PVD justifient une exception « temporaire » à la règle • Une fois le retard corrigé, les affaires sont censées se dérouler comme partout ailleurs Pour Mutabizi et all., le CC est « un traumatisme généralisé qui survient au contact d’une culture différente, la personne étant soudain privée de ses repères de références » Les causes: Difficulté à appréhender les divergences de comportements, de valeurs….d’une autre culture Non respect de leur signification… Comment amortir l’effet du choc culturel? Amortir le choc culturel nécessite de prime abord de se pencher sur soi-même, découvrir sa propre culture et en imaginer l’effet sur autrui Le choc culturel: au-delà des mythes A la découverte de la culture – l’ethnocentrisme/ xénophilie • La culture est un écran à travers lequel nous regardons les autres • D’où une tendance à hiérarchiser les cultures – Pyramide du développement humain de Lewis Morgan Civilisation supérieure Civilisation Civilisation inférieure Barbarisme supérieur Barbarisme Barbarisme inférieur Sauvagerie supérieure Sauvagerie Sauvagerie inférieure – L’ethnocentrisme est « une tendance qui consiste à penser que les caractéristiques d’un groupe, ou d’une race sont supérieures à celles des autres groupes ou races » Hofstede, Vivre dans un monde multiculturel, p: 268 – L’ethnocentrisme est à l’origine de toute fermeture à la compréhension des différences et des spécificités culturelles Vers le polycentrisme – La xénophilie est « l’attitude consistant à croire en la supériorité de la culture étrangère » (par nous même) – L’objectif du management interculturel est de dépasser ces dysfonctionnements vers un stade de Polycentrisme – Le polycentrisme consiste à reconnaître les différences à partir de ses propres valeurs – Il faut admettre les différences culturelles pour être à même d’anticiper les menaces comme les occasions lors de rencontres. – La « fenêtre de Johari » illustre les possibilités de dialogue sur les perspectives Fenêtre de Johari 4-Aire inconnue - Choses qui n'ont pas encore atteint notre conscience - Curiosité ( besoins profonds, attentes, peurs inconscientes,...) 2- Aire cachée - Ce que nous savons de nous- même et que nous ne voulons pas partager (on se protège) - Jardin secret ( sentiments, motivations, fantaisies, secrets,…) 3- Aire aveugle Information que les autres ont à notre sujet, mais dont nous ne sommes pas conscients (timbre de la voix, gestuel…) 1- Aire libre -Soi public: nom, état civil, no assurance sociale,… Connu de soi Inconnu de soi Inconnu des autres Connu des autres Pour développer le polycentrisme, il faut parvenir à une interaction positive permettant: 1) d’aborder les points connus 2) d’explorer ceux ignorés 3) et de s’interroger sur ceux appartenant à l’inconscient collectifs. Stéréotypes • Comment les Américains voient les Français? – Arrogants, Hâbleurs, Hiérarchiques, émotifs • Comment les Français voient les Américains? – Naîfs; Agressifs; Sans principes; Intoxiqués par le travail Stéréotypes • Définition: – Les stéréotypes sont « le résultat d’une catégorisation qui organise notre expérience et guide notre comportement, particulièrement à l’égard d’un groupe ethnique ou de la population d’un pays donné » N. Adler (1991) • Formation de stéréotypes – Sélection des informations collectées sur le groupe concerné, aboutissant à une opinion (processus de généralisation, de simplification) – Affectation d’une charge émotionnelle à l’opinion (j’aime, je déteste) – L’opinion, chargée d’émotions se traduit par une attitude envers le groupe concerné (rejet ou acceptation) • Stéréotypes sont ils évolutifs? – Des recherches portant sur l’exposition d’étudiants à des cultures étrangères tendent à montrer que les traits stéréotypés évoluent – Plus encore, des stéréotypes négatifs ont tendance a évoluer favorablement 2ème axe: Exploration de la culture • La culture s’apparente à un océan. En surface flottent habitudes et comportements • L’anthropologue Margaret Mead (1953) définie la culture comme un ensemble de « modèles communs de comportements ». • Pour Mead, un même comportement peut répondre à diverses interprétations. • Il faut alors se poser des questions pour déceler les causes déterminant un comportement, à savoir les valeurs et croyances • le niveau le plus profonde recouvre les hypothèses sous- jacentes • Ed Schein (1985) définit la culture comme « un groupe d’hypothèses fondamentales ou solutions communes à des problèmes universels d’adaptation externe (comment survivre) et d’intégration interne (comment rester unis), qu’ont évolué au fil du temps et se transmettent d’une génération à une autre ». • Ces problèmes sont universels car chaque groupe doit les résoudre • Or les solutions sont uniques pour un groupe • Une fois intériorisées, elles vont de soi et deviennent des évidences Premier niveau de culture: les comportements • Les hypothèses culturelles s’expriment via les comportements: architecture et décoration, modes de salutations, codes vestimentaires, contrats. • Architecture et design des bâtiments recoupent les hypothèses sous jacentes en matière d’intégration interne (isoler ou regrouper) et d’adaptation externe (composer avec la nature ou l’adapter aux besoins) • Habitudes de salutations • Les salutations impliquent un degré plus ou moins important de contact physique et donc de troubles! • Certains pays comme les États-Unis négligent le protocole d’autres, notamment en Asie le prennent au sérieux! • Formes de présentations: – Les formes de présentations, notamment en matières de relations commerciales, passent par l’emploi du nom de famille, du vouvoiement et des titres éventuels! – Le degré de formalisme change d’une culture à une autre! • Prise de contact – L’attitude lors d’une première rencontre est fonction de l’espace disponible – Cet espace personnel doit être plus grand en Europe du Nord que près de la méditerranée (Hall, 1960) • Code vestimentaire – Le type de vêtement et la façon de le porter renvoient à des significations diverses! – Au sein d’un code vestimentaire, il est courant de trouver des variantes selon le contexte! • Le port des vêtements décontractés est encouragé dans certaines entreprises américaines (IBM, Ford, etc.), mais crée des problèmes à Londres • Certaines entreprises incitent à adapter la tenue au client à rencontrer • Contrats écrits/verbaux – La parole prend, dans certains contextes, plus de valeur qu’un papier et vice-versa! • Les artéfacts et comportements sont des précieux indices des hypothèses sur: – l’adaptation externe( utilisation de l’espace, traitement réservés aux inconnus, établissement des contrats) – et l’intégration interne (niveau de formalisme, distance personnelle attendue, meilleur type d’approche, code vestimentaire) Croyances et valeurs • les croyances sont des déclarations de fait sur ce que sont les choses • Les valeurs des préférences sur ce que devait être les choses (idéaux) – L’exemple de la réussite: • Chaque culture a une idée précise de la raison d’être des entreprises • Pour les allemands, c’est la qualité du produits qui prime • Pour les français, c’est l’avance technologique • Pour les japonais, c’est la part de marché – Définition(s) du management • Approche américaine privilégie le résultat . Pour Drucker, « le management consiste à créer des choses via d’autres personnes » • Approche Pakistanaise privilégie le spirituel. Pour un PDG pakistanais d’une banque: « le véritable management consiste à émanciper des personnes par le travail » • Les croyances relatives au dirigeant idéal et à la clé de succès sont fonction des valeurs révélant ce qui compte vraiment. – Si l’innovation technologique est privilégiée, le comportement innovateur sera apprécié – Si la part de marché prime, l’accent sera mis sur la valeur apportée au client – Si le profit prime, l’accent sera mis sur la rentabilité Hypothèses fondamentales Comment les HF se sont constituées? Les H-F sont le résultat de la lutte des groupes humaines pour la survie: - Les Néerlandais contre la marée montante - Les Suisses contre les montagnes et les avalanches - Les Africains contre la sécheresse - Les Eskimos contre le froid intense Pourquoi les H-F se situent à niveau implicites? • Les problèmes de la vie uploads/Management/ management-interculturel-cours 1 .pdf

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  • Publié le Dec 11, 2022
  • Catégorie Management
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