Méthodologie de l’enquête Le travail d’enquête constitue une démarche fréquente
Méthodologie de l’enquête Le travail d’enquête constitue une démarche fréquente dans les institutions publiques. La méthodologie d’enquête, je voudrais travailler sur tout ce qui est relatif aux démarches de travail de terrain. Nous allons donc préciser un certain nombre de définitions dans l’introduction. Nous allons travailler de façon qualitative. Dans un dernier temps, nous allons aborder les méthodes. Introduction : La démarche d’enquête permet de recueillir des données sur un terrain particulier dans le but de comprendre ce qui fonctionne bien ou pas bien. L’idée, c’est d’apporter des outils conceptuels d’intervention sur le terrain qui nous aident à mieux décortiquer la complexité des réalités sociales auxquelles on peut se retrouver confronté. Les outils ont pour objet de dépasser les difficultés immédiates. Nous sommes dans le champ de l’intervention et de l’action de terrain. Ce terrain peut être une organisation, publique ou non, ou de problématiques. Questions afférentes aux notions d’enquête : Méthodologie ou méthode ? Enquête et étude ? Enquête et sondage ? Enquête et questionnaire ? Lorsque l’on fait référence à l’enquête, on va sur un terrain dans le but d’interroger un certain nombre d’acteurs. C’est la démarche qui consiste à sortir du théorique pour aller sur le terrain avec rigueur et modestie qui nous anime et fait l’objet de ce cours. Dans le dictionnaire de la langue française : Méthodologie : « ensemble articulé des méthodes et des techniques d’un domaine particulier ». Le terme peut s’appliquer à d’autres domaines qu’aux sciences sociales. On peut en parler dans des domaines plus techniques, par exemple. Méthode : ensemble ordonné de manière logique de principes, de règles, d’étapes, permettant de parvenir à un résultat. Enquête : « étude d’une question réunissant des témoignages, des expériences, des documents ». (Finalement on n’est pas très loin de la pratique même de l’enquête). La démarche d’enquête est un pivot central dans toutes les stratégies d’étude et de recherche sur le terrain, en sciences sociales notamment. Par exemple, un service, dans un hôpital, recherche des infos sur les attitudes du personnel à propos du changement de la gestion des horaires, l’ARTT. Que signifie « connaître des attitudes par rapport à » ? Je vais devoir organiser un travail, qui peut prendre la forme d’un recueil de données sur le terrain. La notion d’enquête traverse toutes les pratiques de gestion 1 dans les organisations. Suit une étape d’analyse, mais c’est la première étape qui caractérise la démarche. Il s’agit de tout prendre ne compte : les dysfonctionnements d’une organisation permettent à l’organisation de fonctionner. Dès que l’on se demande comment changer, on est dans une stratégie d’organisation du changement. La démarche d’enquête permet de mieux construire le changement. C’est ainsi qu’elle est le plus souvent considérée : comme un préalable à une démarche de changement, par exemple pour exemple pour « faire passer la pilule du changement ». L’enquête peut être considérée par certains managers comme un prétexte bénéficiant de l’autorité de la science pour faire passer des décisions prises avant l’enquête et validé par elle. L’enquête peut constituer une fausse écoute des acteurs : certaines stratégies organisationnelles nous dépassent ! Ce ne sont jamais que des tentatives de manipulation. L’enquête comme outil central dans le champ social. Lorsque l’on écoute des acteurs, on peut avoir accès à des informations qui témoignent de la logique d’action de ces acteurs. Dans les services ubacs, et en particulier dans les collectivités territoriales, si on prend le soin de comparer ce qui est prescrit dans les définitions de fonction avec la verbalisation par le sujet, on est frappé de l’écart observable mais surtout par le fait que l’acteur concerné navigue dans l’exercice de la réalisation de son travail et met en place des stratégies d’économie. L’acteur joue sur l’organisation du travail pour se trouver son périmètre, son territoire, et la dedans, son identité. À partir d’une définition formelle et rigide, l’acteur reconstruit le contexte du travail, se donne des règles et fonctionne en se protégeant, en tire des bénéfices primaires et secondaires, et se valorise à partir de cette création de logique de travail. Cela n’est accessible que par l’enquête. Pour accéder aux logiques de travail, il est nécessaire d’interroger les acteurs. Autre exemple, les propos des subordonnés ne sont pas en harmonie avec ceux du chef de service. Comment ces différences articulent- elles les relations de travail et les comportements ? Le recueil de données qualitatives est un bon marqueur des travaux d’acteur. Nous allons essentiellement travailler sur les données qualitatives et les démarches de questionnement classiques : Démarches de recueil ouvert comme l’ensemble des différents types d’entretien Démarches à questions fermées qui recouvrent les méthodes de questionnaire. On peut faire du recueil de données qualitatives avec les deux types de démarches. La démarche d’enquête précède le dépouillement des données, encore nommé traitement des données et leur analyse. Nous aborderons les méthodes, outils conceptuels auxquels nous pourrons faire appel. L’analyse doit systématique, et non pas intuitive. Nous parlerons d’analyse de contenus et d’analyse de discours. Le discours est une production de données orales significatives. L’enquête comme outil de diagnostic : Généralement, l’enquête est sollicitée dans le cadre de l’établissement de diagnostics. En général, si l’on est invité à poser un diagnostic, c’est que cela ne va pas, et que les symptômes sont devenus gênants. L’expert est invité à conduire un travail d’étude et d’observation qui devrait conduire à une réduction des dysfonctionnements. Ce type de demande, sous la forme de diagnostic caractérise nombre de missions de stages. Lorsqu’une organisation demande un 2 diagnostic, celle-ci doit être poursuivie par un volet de solutions. La prof utilise une métaphore médicale : le patient veut entendre l’articulation de ses symptômes, le diagnostic et la solution thérapeutique. Ici, le diagnostic peut initier une conduite du changement. Parfois, le diagnostic peut déboucher la mise en retrait d’un plan d’action alors que le client souhaitait presque établir l’enquête pour justifier son action. L’enquête dans l’évaluation L’enquête est sollicitée dans l’observation du fonctionnement de service en regard de revendications sociales : embauches de personnels, etc. Lorsqu’il s’agit d’évaluation de travail, c’est toujours un secteur très sensible. L’enquêteur se heurte à des résistances, davantage dans les Bouches-du-Rhône qu’en Hollande : ce sont des cultures professionnelles de résistance. 2. Limites de l’enquête Conduire une enquête, c’est se poser les limites de l’enquête, en termes de méthodes, certes, mais surtout en termes d’objet de l’étude. Si je travaille sur les pratiques, je ne suis pas sur les perceptions, etc. L’analyse préalable est essentielle. Sur quoi va porter l’observation systématique ? Conception des objectifs de questionnement : à quels résultats est ce que je souhaite arriver avec l’enquête ? c’est se donner les moyens de conduire une enquête jusqu’à son terme, en évitant les débordements classiques du type, « je n’ai pas le temps », etc. C’est aussi anticiper sur les frustrations et l’amertume des commanditaires qui en veulent toujours trop : une enquête doit systématiquement aire des miracles ! Or les enquêtes sont des sources de mirages, mais pas de miracles ! « c’est tout ce que vous avez trouvé, on le savait déjà ! ». Dans une organisation, on a l’illusion de penser que l’enquête va mettre à jour des choses que l’on n’ose pas dire, et notamment ce qui est insupportable à dire de l’intérieur. Le commanditaire est-il d’accord avec les résultats attendus. Il est nécessaire de clarifier la demande : le commanditaire est-il en accord avec les termes de la problématique ? Quel programme adopter ? C’est l’organisation générale du plan d’enquête : selon quelles séquences, l’enquête devra-t-elle se dérouler ? Présentation de la méthodologie de l’enquête La méthodologie d’enquête est une stratégie de pratique professionnelle. Elle est très située dans le champ des sciences sociales. La méthode n’est utilisée que dans certains domaines de sciences sociales, comme dans la gestion, ou on fait appel à des outils, des connaissances, des modèles théoriques qui appartiennent au champ des sciences sociales et humaines : psychosociologie, sociologie, économique, géographie, démographie, histoire, etc. Si faire une enquête c’est recueillir des données, l’objet même du recueil porte sur un champ très vaste qui caractérise les sciences sociales. Dans le champ des sciences sociales, on répond à des problématiques, à une organisation de questions autour de l’objet d’enquête, le tout l’usage de modèles, de la nécessité de construire une problématique, d'autre part, étant destiné à mieux comprendre une réalité sociale complexe ; faire une enquête, c’est se donner les moyens de mieux comprendre la complexité d’une réalité sociale. IL y a toujours un objectif, même s’il est implicite. On cherche à 3 appréhender la complexité d’une réalité sociale. Je veux mieux comprendre des différences culturelles. Dernière caractéristique : on ne conduit pas d’enquête sans demande, sans commande. Elle est conduite en réponse à une commande. Il faut être commandité par un décideur. Le groupe décideur donne la légitimité à l’enquêteur. La commande doit impérativement être formalisée, c’est-à-dire écrite par contrat,. L’enquêteur doit posséder un document. C’est la formalisation de la volonté des décideurs. Audit : faire une étude uploads/Management/ methodologie-d-x27-enquete.pdf
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- Publié le Mai 22, 2022
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