Du même auteur, chez le même éditeur Analyser les textes de communication, 2 éd

Du même auteur, chez le même éditeur Analyser les textes de communication, 2 édition, Armand Colin, 2007. Le Discours littéraire. Paratopie et scène d’énonciation, Paris, Armand Colin, 2004. Les phrases sans texte, Armand Colin, 2012. Discours et analyse du discours, Armand Colin, 2012. Création graphique : Hokus Pokus Créations © Armand Colin, 2004, 2010, 2015 pour la présente édition © Éditions Nathan/HER, 2001 © Dunod, Paris, 1999 © Dunod, Paris, 1991 pour la première édition Internet : http://www.armand-colin.com Armand Colin est une marque de Dunod Éditeur, 5 rue Laromiguière, 75005 Paris e ISBN 978-2-200-60386-1 Avant-propos La première édition de cet ouvrage est parue en 1991 sous le titre de Précis de grammaire pour les concours. Il a été régulièrement révisé et amplifié au fil des éditions successives. C’est une nouvelle édition que nous en proposons aujourd’hui, avec un titre qui explicite mieux ce qui a été son ambition constante : faciliter la préparation des étudiants de lettres aux épreuves de grammaire française des concours de recrutement des enseignants, CAPES et agrégation. Ce manuel n’est en aucun cas une grammaire, c’est-à-dire un ouvrage qui présente de manière systématique le fonctionnement de la langue française, mais un outil qui vise avant tout à aider les candidats à structurer leur bagage grammatical en traitant de manière synthétique les questions régulièrement posées lors des épreuves d’écrit et d’oral. Pour ce faire, nous ne proposons pas seulement des connaissances de grammaire sous la forme de fiches, mais nous essayons d’aider les étudiants à mieux comprendre la démarche qui est attendue d’eux. C’est pourquoi nous avons distingué deux composants complémentaires : le « savoir-faire » et le « savoir ». Le savoir-faire est ce qui manque le plus à la plupart des candidats. Dans cette rubrique, nous avons regroupé divers modules destinés à faciliter les relations des étudiants avec la grammaire et avec l’épreuve qu’ils doivent passer. Il leur faut d’abord comprendre les « règles du jeu », ce qui est attendu d’eux (chapitre I), en particulier apprendre à faire preuve de sens grammatical (chapitre II) et à utiliser à bon escient le vocabulaire de base (chapitre III). Ils doivent enfin disposer d’un cadre syntaxique minimal (chapitre IV) pour structurer leurs connaissances et exploiter efficacement les fiches de la partie « Savoir ». C’est donc sur « l’intelligence grammairienne » que nous insistons dans cette première partie. La seconde partie, intitulée « Savoir », est beaucoup plus longue, puisqu’elle est constituée d’une série d’exposés portant sur des questions placées dans l’ordre alphabétique : les sujets qui ne manquent pas de « tomber ». Quelle que soit l’ampleur du sujet, nous nous sommes efforcé de ne pas dépasser un certain volume. Comme l’on peut s’y attendre, il arrive constamment que les questions se recouvrent partiellement. C’est le cas, par exemple, des libellés suivants proposés aux concours : « l’interrogation », « les relatives », « les phrases en que », « les interrogatives et les relatives », « les emplois de que », « les pronoms interrogatifs », etc. Plutôt que de faire des fiches, qui seraient redondantes l’une par rapport à l’autre, nous avons aménagé un double dispositif : – à la fin du livre, on trouve une liste des sujets régulièrement posés aux concours et, en face, le(s) numéro(s) de la (ou des) fiche(s) qui permettent de les aborder ; – à l’intérieur de chaque fiche, un système de renvois [▶…] signale que tel problème se trouve développé dans telle autre fiche. Chaque fiche s’ouvre par un paragraphe détaché qui concentre l’essentiel de son contenu. L’exposé proprement dit articule les distinctions qui doivent faciliter l’analyse des phénomènes et la présentation des résultats par le candidat. Par moments, nous nous attardons sur l’analyse d’un point précis, de façon à accoutumer le lecteur à scruter la langue. La langue est faite de « détails » qui, loin d’être des scories négligeables, sont l’unique voie d’accès aux processus généraux. C’est à juste titre que les examinateurs reprochent constamment aux candidats leur peu de souci de ces « détails », par exemple qu’une complétive directe se pronominalise par en et non par le (« Je m’étonne que vous partiez » → « Je m’en étonne ») ou que le pronom interrogatif quoi laisse la place à que en tête de phrase (« Que veut-il ? »/« Il veut quoi ? »/« *Quoi veut-il ? »). Bien entendu, il n’est pas requis des candidats qu’ils trouvent une solution à de telles difficultés, mais ils peuvent du moins montrer qu’ils ont repéré le problème et qu’ils sont capables de le formuler avec précision. À la fin d’un certain nombre de fiches, on trouvera une petite note intitulée « Diachronie », consacrée pour l’essentiel à quelques particularités de la langue du XVII siècle. Les particularités de la langue du XVI sont si nombreuses qu’il était impossible de les évoquer dans ces notes ; en outre, dans leur grande majorité elles relèvent de l’ancien français, lequel fait l’objet d’un enseignement spécifique à côté de celui de la grammaire du français moderne. Les informations qui sont fournies dans ces appendices ne dépassent guère le stade de l’indication allusive. Il s’agit seulement de donner un savoir minimal : ne pas ignorer l’existence d’un accord du participe présent chez beaucoup d’écrivains du XVII , savoir interpréter « les pleurs plus beaux » comme « les pleurs les plus beaux », etc. Le projet qui anime cet ouvrage nous a paru difficilement compatible avec une présentation qui ressortisse au style de la recherche. Aussi nous sommes-nous décidé à ne pas nourrir nos fiches de références bibliographiques. Étant donné la quantité d’études qui ont été publiées sur un ensemble de phénomènes qui est par nature restreint, sur chaque question il existe une littérature considérable à partir de laquelle nous avons essayé de construire un savoir adapté aux exigences des concours et accessible aux étudiants. Conçu comme un instrument de travail, comme une « trousse d’urgence » grammaticale, ce livre implique un mode d’emploi. Il est souhaitable que le lecteur commence par lire attentivement la partie « Savoir-faire ». Il pourra ensuite construire son parcours en fonction de e e e l’état de ses connaissances, ou plutôt de ses lacunes : consultant la liste des sujets qui sont proposés aux concours, il repérera en premier lieu ceux qu’il se sent incapable de traiter et se reportera aux fiches correspondantes ; il pourra enfin réviser les questions qu’il pense mieux maîtriser. Première partie Savoir-faire En quoi consiste l’épreuve La première chose à faire quand on prépare une épreuve, c’est évidemment de la connaître, de façon à évaluer correctement l’obstacle qu’elle représente. Il existe plusieurs types d’épreuves en grammaire. On peut distinguer les exposés théoriques et les études de données. L’« exposé théorique » consiste à réaliser une synthèse sur un point de grammaire, indépendamment de tout emploi particulier : l’adjectif, les formes en - rais, le féminin des adjectifs, etc. L’« étude de données », en revanche, part d’un ensemble d’énoncés que l’on doit analyser d’un certain point de vue. Nous précisons « d’un certain point de vue » car tout énoncé est susceptible d’illustrer un ensemble considérable de phénomènes. Par exemple, l’énoncé archétypal de la grammaire scolaire : Le chat mange la souris peut servir à illustrer l’emploi de l’article défini, celui du présent de l’indicatif, de l’accord du verbe avec le sujet, de la thématisation, de l’aspect générique, du genre des noms, de l’ordre des mots, etc. Quand on soumet un énoncé à l’étude linguistique, c’est seulement pour prendre en compte tel(s) ou tel(s) de ces problèmes. Si l’on veut faire étudier l’article défini, l’examinateur construira un corpus où, à côté de « Le chat mange la souris », figureront des énoncés comme : Regarde la fusée ! La Marie est malade, etc. En fait, la notion de « corpus » est trop vague. Il convient de distinguer entre les corpus artificiels et les corpus attestés. ▶ Les corpus artificiels On propose aux candidats des énoncés forgés de toutes pièces qui comportent tous une occurence du fait de langue qu’il leur faut étudier. On s’arrange en général pour que ce corpus soit relativement exhaustif, c’est-à-dire qu’on puisse y trouver les divers types d’emplois. ▶ Les corpus attestés Ils sont constitués d’énoncés effectivement produits. On distinguera deux cas de figure : – (a) les énoncés détachés de leur contexte ; ils sont disposés ensemble parce qu’ils illustrent le même phénomène linguistique. Celui qui agence un tel corpus est libre de les ordonner comme il l’entend ; – (b) les énoncés suivis, qu’il s’agisse d’un texte complet ou d’un extrait (d’un journal, d’un roman…). C’est ce type de données que proposent en général les épreuves de grammaire des concours. Le cas (a) est voisin de celui des corpus artificiels, à la seule différence que les exemples y sont rapportés à des énonciations particulières. Dans le cas (b), il est difficile d’atteindre à l’exhaustivité pour certains types de phénomènes. Par exemple, il y a peu de chances que, sur une page uploads/Management/ dominique-maingueneau-precis-de-grammaire-pour-les-concours-jericho.pdf

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  • Publié le Oct 10, 2021
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  • Langue French
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