Objectif n°2 : Sécurité alimentaire Le projet en détail Située à 500 km au Sud-

Objectif n°2 : Sécurité alimentaire Le projet en détail Située à 500 km au Sud-Ouest de Ndjamena, la population de Pala souffre d'un manque de perspectives économiques et de revenus stables. La majorité de la population vit de l'agriculture vivrière et reste vulnérable aux aléas climatiques et économiques. Pour répondre aux besoins de cette couche vulnérable, l'association de développement socio-économique rural veut dynamiser la production maraichère. Elle constitue une source de revenu monétaire des populations et vient en complément du commerce et de l’agriculture pluviale pour combler les déficits céréaliers récurrents. La problématique liée à cette activité se résume en terme de la baisse progressive de la production engendrée par les difficultés de captage de la nappe phréatique qui sont, elles- mêmes, consécutives à la faible infiltration des eaux de pluies liées au phénomène de ruissellement ; une faible utilisation des moyens d’exhaure modernes par les producteurs, une Insuffisance des matériels modernes de production ; une méconnaissance des techniques de conservations des produits agricoles ; le faible accès au crédit de proximité occasionnant l’endettement et le bradage des productions avant la récolte ; un faible accès aux produits phytosanitaires et un faible niveau d’encadrement technique. En plus, cette activité est pratiquée à partir des puisards et avec des moyens rudimentaires d’exhaure. Ceci constitue un frein au développement socioéconomique des jeunes de la ville qui finalement se livre à l’ivrognerie. Par exemple, les motopompes comme moyen moderne d’exhaure ne sont utilisées que par certains maraîchers aisés. Aussi le caractère informel de la commercialisation des produits maraîchers ne permet pas d’apprécier la contribution qu’elle apporte aux producteurs et à l’économie de la commune par manque des données statistiques fiables. L’objectif global est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des jeunes de la commune de Pala à travers un système coopératif de production maraîchère en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire. OS 1 : Maîtriser l’eau d’irrigation dans 2 sites maraîchers Le maraîchage est l’activité principale que les jeunes font actuellement dans les bas-fonds autour de la ville de Pala, en saison sèche. Il s’agit d’une activité qui contribue à faire face aux dépenses familiales, surtout la scolarisation et les soins médicaux. Si la rentabilité est bonne, des effets positifs retombent aussi sur l’agriculture en saison des pluies, car, grâce aux revenus du maraîchage, des investissements sont faits, tels que l’achat de charrues et charrettes, des semences améliorées, de bons fertilisants et des antiparasitaires appropriés. OS 2 : Augmenter la capacité productive et les revenus des membres des 2 groupements Ce micro projet vise à appuyer l’activité de maraîchage auprès des groupements des jeunes maraîchers. Une superficie de 1 ha par groupement sera exploitée pour contribuer à une augmentation de la production céréalière et de la sécurité alimentaire. Avec la mise en œuvre de ce microprojet, les superficies exploitées passeront de 1 ha à 2 ha par exploitant. OS 3 : Renforcer les capacités des maraîchers Une approche « maîtrise d’ouvrage » sera adoptée en vue de renforcer les capacités techniques et organisationnelles du groupement, pour l’appropriation et la pérennisation des actions et le renforcement de la structuration des filières légume et fruits. OS 4 : Maîtriser l'érosion et entraînement de sable La culture maraîchère est pratiquée dans les bas-fonds dont la protection est nécessaire pour la conservation du sol et la lutte contre l’érosion. Pour lutter contre l’entraînement du sable dans les fossés, les exploitants maraîchers peuvent installer des talus en bas de pente pour protéger le fossé. Toute la longueur du fossé est ainsi protégée par une butte de terre pouvant aller de 50 cm à 1,5 m de haut selon la pente de la parcelle. Le sable se retrouve bloqué par cette butte et s’accumule dans l’allée. Il est ainsi possible, pour l’exploitant, de récupérer ce sable. Résultats attendus La mise en œuvre du projet permettra d’atteindre les résultats suivants R1. Les groupements des jeunes maraîchers ont accès à l’eau pour l’irrigation et le gère d’une façon autonome. La production du maraîchage dépend fortement de la maîtrise de l’eau d’irrigation, d’abord avoir un accès facile et savoir la gérer d’une façon autonome et durable. Dans ce sens, le projet vise la réalisation de 2 puits maraîchers et l’installation de 2 motopompes de marque robin X 160 avec accessoires. Cela permettra aux 2 groupements d’avoir accès à l’eau d’irrigation. R2. Les revenus monétaires des membres ont augmenté Le maraîchage permet non seulement d’améliorer la qualité de l’alimentation et d’assurer la sécurité alimentaire mais aussi c’est une activité génératrice de revenus. La mise en œuvre du projet contribuera à l’accroissement substantiel de revenus monétaires des 10 familles (soit environ 150 personnes) membres de groupements en particulier et de la population de la commune en général. Au moins 5 espèces de légumes seront cultivées et seront vendues dans le marché de la ville de Pala. Les maraîchers verront leurs revenus augmentés de 30 % avec l’appui et les équipements. En tenant compte des revenus actuels qui sont compris entre 300.000 FCFA et 1.000.000 FCFA, la mise en œuvre du projet pourra augmenter les revenus entre 390.000 FCFA et 1.300.000 FCFA R3. Les capacités techniques et organisationnelles des groupements sont renforcées. Ce résultat vise à une amélioration des capacités techniques, de gestion et de négociation des groupements. Dans tous les domaines d’intervention de l’action, de séances de formation seront prévus au bénéfice des membres des groupements tels que le comité de gestion mis en place. Le projet vise à ce que, en suite des formations : o 80% des membres suivent les cours de gestion dispensés; o 100% des membres puissent s’approprier des techniques de culture de contre-saison et leur reproductibilité dans le temps et dans l’espace ; o 100% de membres des organes des groupements puissent connaître leur rôle, leurs tâches et maîtriser les techniques pour une meilleure gestion des activités. Au-delà de formations, un accompagnement continu sera assuré. La vente des produits s’effectuera en groupe, dont un comité de vente sera mise en place et se chargera de livrer les produits. Cette vente groupée permettra de soutenir la mise en place d'une coopérative des maraîchers. R4. Le talus protège la longueur du fossé et le sable, entrainé par l’eau, se retrouve canalisé dans les points bas. Lorsque la pente est élevée, le talus protège la longueur du fossé mais le sable, entrainé par l’eau, se retrouve canalisé dans les points bas. Ces points bas sont donc de bons emplacements pour installer des bacs qui stockeront l’eau temporairement. Ce stockage temporaire permet au sable de décanter et le trop-plein rejette ainsi une eau sans sable dans le fossé. Tous les maraîchers maîtrisent cette pratique et l’applique dans la culture maraîchère. ACTIVITES PREVUES R1 : Les groupements des jeunes maraîchers ont accès à l’eau pour l’irrigation et la gère d’une façon autonome. A1. Fonçage des 2 puits Cette activité consistera à réaliser des infrastructures hydrauliques agricoles pour le captage notamment le fonçage de 2 puits de 13 ml. A2. Achat des équipements Il s’agit de préparer et lancer un avis d’appel d’offre pour la fourniture de 2 motopompes et accessoires en vue de rendre performant le système d’exhaure ce qui, aura comme effet collatéral l’augmentation des superficies habituellement emblavées. A3 : Formation en production maraîchère Dix maraîchers dont cinq par groupement seront formés en production maraîchère et auront la charge de dupliquer les techniques aux membre de leurs groupements respectifs. R2. Les revenus monétaires des membres ont augmenté A1 : Vente collective des produits ; Il s’agit de la vente groupée des produits par un comité de vente mis en place par les deux groupements maraîchers. A2 : La création d’une coopérative des maraîchers Il ne suffit pas seulement d’organiser la vente collective des produits, mais aussi la formalisation de l’activité de vente par la mise en place d’une coopérative des maraîchers avec de maximiser la durabilité de l’action. R3. Les capacités techniques et organisationnelles des groupements sont renforcées. A1. Mise en place d’un Comité de Gestion et de suivi du projet Un Comité de Gestion et de suivi du projet composé par 5 membres sera mis en place pour la conduite du contrôle, du suivi et de l’évaluation des activités. A2. Formation en maintenance Il s’agit d’une part, d’identifier le mécanicien qui assurera la formation aux bénéficiaires désignés par les groupements et d’autre part, conduire la formation proprement dite. Les capacités techniques seront renforcées à travers la formation en maintenance et entretien des infrastructures et équipements pour une gestion durable des réalisations. A3. Formation en gestion administrative et financière Cette activité concernera les membres des groupements et sera assurée par un prestataire. Les thèmes seront axés sur l’implication et la responsabilisation des acteurs à tous les niveaux à savoir : la vie associative, la gestion des activités, la gestion financière et comptable, le suivi et l’autoévaluation des activités et des résultats. R4. Le talus protège la longueur du fossé et le sable, entrainé par l’eau, se retrouve canalisé dans les points bas Le résultat 3 est la partie environnementale du projet. uploads/Management/ projet-maraichage-au-tchad.pdf

  • 71
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 07, 2021
  • Catégorie Management
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.0907MB