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Département d’évaluation des formations Rapport d’évaluation Master Management

Département d’évaluation des formations Rapport d’évaluation Master Management Université de Strasbourg Campagne d’évaluation 2016-2017 (Vague C) Rapport publié le 20/07/2017 2 Département d’évaluation des formations Pour le HCERES,1 Michel Cosnard, président En vertu du décret n°2014-1365 du 14 novembre 2014, 1 Le président du HCERES "contresigne les rapports d'évaluation établis par les comités d'experts et signés par leur président." (Article 8, alinéa 5) 3 Évaluation réalisée en 2016-2017 sur la base d’un dossier déposé le 13 octobre 2016 Champ(s) de formations : Sciences économiques et management Établissement déposant : Université de Strasbourg Établissement(s) cohabilité(s) : / Présentation de la formation Le master Management a été créé en 2005. Il forme, en deux ans, des futurs cadres dans sept spécialités correspondant à des métiers différents : Contrôle des organisations (auditeurs ou contrôleurs de gestion dans des cabinets d’audits et d’experts-comptables, etc.) ; Entrepreneuriat (conseil aux entreprises, création de sa propre entreprise, etc.) ; Ingénierie d’affaires (ingénieur d’affaires, chef de projet, etc. ) ; Management de la supply chain -chaîne logistique- (logisticien, chef de projet logistique, chargé import-export, etc.) ; Marketing (responsable d’études, chef de produit, directeur marketing, community manager, etc.) ; Ressources humaines (responsable des ressources humaines, de formation, conseil en recrutement, etc.) ; Management international –transfrontalier- (responsable exports, achats, consultant international, etc.). La déclinaison des 7 spécialités en 14 parcours de seconde année permet de former de façon encore plus pertinente aux métiers visés. Les parcours représentent selon les spécialités, soit une possibilité d’une plus grande spécialisation dans un domaine donné, soit la séparation d’une spécialité en un parcours formation classique et un parcours en formation en alternance. Le master Management vise à donner aux étudiants des compétences techniques d’analyse et d’évaluation relatives à chacun des grands domaines de gestion, ainsi qu’un ensemble de compétences transversales (analyse des situations et prise de décision, capacités de coordination, compétences informatiques, etc.). Le master Management se déroule à l’Ecole de Management (EM) de Strasbourg qui dépend de l’Université de Strasbourg. La première année n’est accessible qu’en apprentissage. La seconde année peut être suivie en apprentissage, dans le prolongement de la première année, en formation initiale classique par accès direct en seconde année ou en formation continue. La spécialité Management transfrontalier est organisée en collaboration avec l’Université de Reutlingen. La spécialité Ingénierie d’affaires peut être suivie de façon délocalisée à Alger. Analyse Objectifs Les objectifs sont clairement définis et pertinents pour le niveau de formation considéré. En effet, la formation se donne pour objectif de former des cadres spécialisés dans un domaine du management, au travers de sept spécialités correspondant à des métiers différents. Ces objectifs font l’objet d’une déclinaison en compétences à acquérir au cours des deux années. En première année de master (M1), l’accent est mis sur l’acquisition de savoirs et savoir-faire à la fois transversaux et fonctionnels –stratégie, finance, marketing et droit-. En seconde année de master (M2), les spécialités permettent aux futurs cadres de comprendre et répondre aux contraintes de l’environnement de leur entreprise. Il s’agit notamment, pour tous, de bien comprendre le rôle des différentes parties prenantes, les contraintes réglementaires et les enjeux managériaux. Il y a une 4 volonté, très appréciable, de développer une approche inter-fonctionnelle et de montrer comment la qualité du management d’une fonction permet de contribuer à la performance d’une organisation. L’articulation entre les savoirs théoriques et une présence marquée des étudiants en entreprise donne à la formation un caractère complet et opérationnel. La spécialité Management transfrontalier met, de façon pertinente, l’accent sur le management franco-allemand afin d’offrir aux étudiants des perspectives de carrières en Allemagne et en Suisse. D’autres compétences sont ainsi visées : maîtriser la complexité des échanges transfrontaliers, manager des équipes biculturelles, maîtriser les codes de communication verbale et non verbales, etc. Organisation L’organisation de la formation est un peu particulière. Pour toutes les spécialités, sauf celle de Management transfrontalier, la première année comporte un tronc commun de formation au management, mais elle n’est accessible qu’aux étudiants bénéficiant d’un contrat d’apprentissage de deux ans. L’entrée en première année est donc de fait, sous réserve de la réussite aux examens, une admission dans une spécialité du master. Il est possible d’être recruté directement en seconde année, en formation classique ou en apprentissage pour un an, avec quelques conditions restrictives selon les spécialités. Les étudiants de la spécialité Management transfrontalier ne bénéficient pas du tronc commun car ils font ce M1 en Allemagne. Cette première année, réalisée en Allemagne, comprend un semestre de cours en présentiel (450h) puis un semestre de stage dans une entreprise allemande. La seconde année, réalisée en France, à l’EM Strasbourg, comporte un semestre d’alternance université/entreprise et un semestre en entreprise. Un parcours atypique est présent dans la spécialité Entrepreneuriat : Etudes, conseil, recherche. Ce parcours, qui vise notamment à préparer les étudiants au doctorat, semble peu en lien avec la problématique de l’entrepreneuriat. De façon générale, la première année vise l’acquisition des fondamentaux en gestion, reposant sur 420h de cours en présentiel. Il s’agit d’un tronc commun pour l’ensemble des spécialités (hormis Management transfrontalier qui se fait en Allemagne). Au cours de ces enseignements, une unité d’enseignement –UE- (90h de présentiel) est proposée pour donner aux étudiants les fondamentaux sur chacune des fonctions pouvant ensuite donner lieu à une spécialisation dans le cadre de la seconde année de master. Dans la mesure où le recrutement en première année est conditionné à un contrat d’apprentissage de deux ans, ces enseignements permettent de comprendre l’entreprise, mais n’influencent pas le choix du parcours, déjà réalisé lors de la signature du contrat d’apprentissage. Ainsi la première année de master ne permet pas aux étudiants de choisir leur orientation, alors que son organisation s’y prêterait parfaitement. Au niveau de la seconde année de master, les 400h de cours ont pour objectif de spécialiser les étudiants. Si l’absence de mutualisation entre les spécialités est compréhensible (elle existe cependant entre les parcours de certaines spécialités), on peut regretter l’absence d’harmonisation entre les maquettes (nombre d’UE, nombre de crédits European Credit Transfer System (ECTS) par UE, etc.) qui traduit une juxtaposition des parcours plus que la constitution d’une ensemble cohérent. Le différentiel entre le nombre d’étudiants en M1 et le nombre d’étudiants en M2 ne permet pas de répondre aux attentes d’une mention construite en cohérence sur les deux années. Les étudiants de M2 viennent pour une part du M1 et pour une autre part de l’extérieur. Ces derniers ne devant pas obligatoirement répondre à des exigences particulières en termes de professionnalisation (formation continue ou expérience professionnelle), il y a sur ce point un défaut de cohérence. Il s’agit d’une façon détournée de maintenir la sélection en seconde année de master. L’accès à la formation limité en M1 par le régime d’alternance n’a pas de vraie logique dans la mesure où certaines spécialités acceptent des étudiants en formation en M2 sans apprentissage. Certains parcours peuvent donner lieu à des doubles diplômes internes avec le Programme Grande Ecole, mais les modalités ne sont pas précisées dans le dossier. Positionnement dans l’environnement La mention Management a principalement un rayonnement régional, ce qui n’empêche pas les spécialités d’avoir un recrutement d’étudiants provenant d’autres régions. Elle est une des rares formations à proposer le M1 en alternance. Elle se différencie de la mention Administration des entreprises car, contrairement à cette dernière, la mention Management s’adresse à des étudiants ayant déjà été formés à la gestion. La mention Administration des entreprises s’adresse, elle, à des non spécialistes. La formation est en concurrence interne pour deux spécialités. Si ce n’est l’organisation particulière avec l’Allemagne, on peut questionner les ressemblances entre les spécialités Management transfrontalier et Management international de la mention Management des projets et des organisations de l’Université de Strasbourg. De même, la spécialité Management de la supply chain a un équivalent dans la mention Management des projets et des organisations et à Mulhouse plus axée achats. Par ailleurs, la spécialité Ingénierie d’affaires propose des enseignements similaires à la mention Administration des entreprises qui interrogent. La spécialité Ressources humaines se caractérise par l’importance qu’elle donne au droit social et à la dimension internationale des ressources humaines. L’EM Strasbourg est par ailleurs à la fois membre de la conférence des grandes écoles et du réseau des Instituts d’administration des entreprises (IAE), ce qui la met en très bonne position dans son secteur. Cependant, les liens entre les masters universitaires et le programme Grande école sont peu précisés dans le dossier. Ces éléments auraient été utiles à l’appréciation de la cohérence d’ensemble. 5 L’EM Strasbourg s’appuie sur son réseau d’anciens étudiants « association Alumni » et 180 entreprises qualifiées de « partenaires » pour ancrer ses formations dans le territoire. Des liens intéressants sont également mis en avant avec des organisations professionnelles : Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC), Ordre des experts-comptables (OEC) d’Alsace, Institut français de l’audit et du contrôle interne (IFACI), association des Directeurs financiers et contrôleurs de gestion (DFCG), Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH), Réseau des acteurs de la formation professionnelle en Alsace (RAFAL) et association des masters uploads/Management/ rapport-evaluation-m2.pdf