Le socle commun de connaissances et de compétences Le socle commun de connaissa

Le socle commun de connaissances et de compétences Le socle commun de connaissances et de compétences LE SOCLE COMMUN DE CONNAISSANCES ET DE COMPÉTENCES « Tout ce qu’il est indispensable de maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire » Décret du 11 juillet 2006 © CNDP, 2006 SCÉRÉN/CNDP – Téléport 1@4 - BP 80158 86961 Futuroscope cedex ISBN CDPN : 978-2-240-02592-0 Dépôt légal : mars 2007 SOMMAIRE 7 Préface : un socle pour tous 23 La maîtrise de la langue française 27 La pratique d’une langue vivante étrangère 29 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique 36 La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication 38 La culture humaniste 41 Les compétences sociales et civiques 45 L’autonomie et l’initiative 51 Décret du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences et modifiant le code de l’éducation PRÉFACE UN SOCLE POUR TOUS Gilles de Robien Ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche UN ACTE REFONDATEUR Le 11 juillet 2006 restera dans les grandes dates de l’Éduca- tion nationale. C’est ce jour en effet qu’est paru au Journal Offi- ciel de la République le décret instituant le « Socle commun des connaissances et compétences ». Ce socle a été voulu par la représentation nationale, qui l’a inscrit dans la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, en date du 23 avril 2005, conçue par mon prédécesseur, François Fillon. Selon l’article 9 de cette loi, « la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquis- ition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissan- ces et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, cons- truire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ». Le décret du 11 juillet 2006 énonce donc les connaissances et les compétences que tous les élèves doivent avoir acquises à la fin de leur scolarité obligatoire. Ce texte, nourri des réflexions de la commission présidée par Claude Thélot, réaffirme le pacte de l’École avec la Nation : par 7 lui, elle s’engage à instruire les enfants, à leur donner un savoir vivant qui transmette les grands héritages, les ouvre aux réalités de leur temps et les prépare à réussir leur vie. La publication du socle commun constitue donc un acte refondateur pour notre école, un moment exceptionnel dans l’histoire scolaire, sans équivalent depuis les lois de Jules Ferry qui ont instauré l’instruction gratuite, laïque et obligatoire et en ont précisé les contenus. Tous les Français sont concernés : les enfants bien sûr, qui devront acquérir le contenu du socle commun. Mais aussi les parents qui, par la lecture de ce texte, pourront connaître les contenus fondamentaux de l’instruction et de l’éducation que reçoivent leurs enfants. Le socle concerne enfin les professeurs, puisqu’il leur donne les grandes orientations que doit suivre leur enseignement. Parce qu’il s’adresse à tous les Français, j’ai voulu que ce texte soit rapidement accessible, peu de temps après son offi- cialisation. Il n’est pas fait pour l’obscurité des armoires du ministère ! Il a vocation à être lu et connu par tous ceux qui s’intéressent à l’École, notamment les parents, naturellement concernés par ce qu’apprennent ou vont apprendre leurs enfants. UNE CLARIFICATION SALUTAIRE Avec ce texte, l’Éducation nationale réalise aussi une clarifi- cation salutaire de ses ambitions. Au fil du temps, les réformes de l’Éducation nationale se sont succédé, les textes réglementaires se sont empilés et, finalement, il était devenu très difficile, voire impossible, de donner une réponse simple à cette question pour- tant fondamentale : qu’est-ce que les enfants doivent absolu- ment apprendre à l’école pendant leur scolarité obligatoire ? Naturellement, des programmes officiels existent pour chaque niveau et pour chaque discipline. Mais leur langage est très tech- nique, ce qui n’en facilite pas la lecture. Ils sont surtout écrits pour les spécialistes, pour les cadres et pour les professeurs. Les parents ont pourtant le droit de savoir ce qu’apprennent leurs enfants : je suis persuadé que cette connaissance est nécessaire au bon fonctionnement de l’école. Le défaut de lisibilité des program- 8 Le socle commun de connaissances et de compétences mes n’est pas seul en cause : il manquait aussi un cadre général, offrant un point de vue unifié sur l’ensemble de l’éducation obli- gatoire, de l’école primaire au collège. Ce manque est désormais comblé, grâce à ce texte que j’ai voulu très clair, précis mais écrit dans un langage aussi peu spécialisé que possible. Désormais, l’école est capable de s’adresser directement aux parents et aux Français pour leur dire : « voilà ce que tous les enfants doivent savoir à la fin de la scolarité obligatoire ; voilà ce que la Nation s’engage à leur apprendre ». Je suis persuadé qu’un contrat clair entre l’institution, les élèves et les familles instaurera un climat de confiance favorable à la réussite scolaire. UN TREMPLIN ÉDUCATIF Deux précisions s’imposent, afin d’éviter les malentendus. On m’a reproché de vouloir mettre en place une sorte de « service minimum », comme si toute l’éducation obligatoire se trouvait réduite au seul socle. La simple lecture du texte fera justice de ce soupçon : car il énonce bien que « l’enseignement obligatoire ne se réduit pas au socle commun ». La définition des savoirs fonda- mentaux n’implique donc nullement qu’il faille s’en tenir là ! Le texte donne de grandes directions, développe certains points, mais il laisse ouvert tous les développements possibles. Le socle est donc aussi un outil pour aller plus loin, une sorte de tremplin éducatif. Le second point que j’aimerais souligner, c’est que le socle commun n’est nullement un résumé des programmes existants. S’il n’était que cela, ce serait tout juste une synthèse, un état des lieux sans ambition, sans perspective. Sa destination est tout autre : elle n’est pas de condenser les programmes, discipline par discipline, mais de donner un sens global à toute l’éducation obliga- toire, de montrer quelles sont ses grandes directions, ses finalités, ses objectifs, ses contenus indispensables. C’est pourquoi on ne retrouvera pas dans ce socle un découpage par niveau, ni un décalque des divisions entre les disciplines. Le socle n’ignore pas cependant les disciplines ni les différentes spécialités de l’ensei- gnement : il montre comment toutes concourent à la construc- tion des grandes compétences qui donnent son sens à l’école obli- gatoire de notre temps. 9 Préface UN SAVOIR VIVANT Cette volonté de montrer le sens de l’éducation se manifeste dans la structure même du socle, qui se décline en sept grandes compétences, chacune décomposée en connaissances, capacités et attitudes. Cette présentation exprime l’ambition du projet. Il n’était pas question de se limiter à la liste des connaissances théoriques. Le but était de montrer que l’école obligatoire doit donner aussi les moyens d’utiliser le savoir dans des situations concrètes. Bref, transmettre des connaissances, mais encore les capacités à les mettre en œuvre dans des situations variées. Un savoir vivant en somme, mobilisable dans toute situation, pendant la scolarité mais aussi tout au long de l’existence. Prenons un exemple : la maîtrise de la langue française repose sur la connaissance du vocabulaire, de la grammaire, de l’ortho- graphe. Mais la connaissance de ces règles ne serait rien sans la capacité d’écrire, de lire, de s’exprimer à l’oral – faute de quoi les élèves seraient dépositaire d’un savoir mort, formel, inutile. Autrement dit, l’école doit former des têtes bien pleines, mais aussi bien faites, c’est-à-dire capables de tirer parti des connais- sances dans la vie de tous les jours, au travail bien sûr mais encore dans toute autre situation. C’est ainsi que l’éducation devient un vrai « bagage », pour toute la vie, un acquis faisant de chacun un homme capable de s’adapter à des contextes diffé- rents, capable de bâtir des projets, capable de choisir. Le texte du socle va plus loin encore, puisqu’il distingue en outre des attitudes. Reprenons l’exemple de la maîtrise de la langue : elle se fonde sur des connaissances, qui permettent de développer certaines capacités, mais aussi certaines attitudes : le goût pour la lecture, l’ouverture au dialogue, la volonté de justesse dans l’expression – ce qui au bout du compte restera comme autant de dispositions fondamentales d’un esprit bien formé et libre. On pourrait multiplier les exemples : de la maîtrise d’une langue étrangère découlent l’ouverture d’esprit, la volonté de communiquer avec nos voisins européens ou d’autres personnes étrangères ; les mathématiques forment à la rigueur et à la préci- sion, au respect de la vérité rationnellement établie ; la culture scientifique à l’esprit critique, au sens de l’observation, etc. 10 Le socle commun de connaissances et de compétences Le socle commun met donc les connaissances et les capacités en rapport avec le but le plus noble de l’éducation : la formation d’une personne qui ne sera pas seulement capable de comprendre vite, et d’agir bien, mais possédera certaines qualités, comme l’ouverture d’esprit, le respect de l’autre et des uploads/Management/ socle-commun.pdf

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  • Publié le Oct 28, 2021
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