[1] 1. INTRODUCTION. Générale En réfléchissant sur l’état actuel des pays afric

[1] 1. INTRODUCTION. Générale En réfléchissant sur l’état actuel des pays africains et singulièrement de la R.D.C, comprendre le management ne doit plus être un fait du hasard ; il doit plutôt être les résultats d’une application stricte, d’une démarche qui consiste à présenter aux juniors managers et aux managers un certain nombre d’éléments essentiels qui constituent l’ossature de cette jeune discipline. En effet, tous ceux qui réussissent dans leurs affaires, qu’elles soient publiques ou privées, opérationnalisent consciemment ou inconsciemment les théories managériales car, elles confèrent le bon rendement. Le management a pénétré les sociétés entières et tous les domaines de la vie humaine (comme l’entreprenariat…, la géographie humaine, l’informatique…) les plus simples besoins, la plus petite tâche font généralement naître la nécessité d’une certaine forme d’organisation et de gestion. Ainsi considéré, le management est bien une discipline, un phénomène qui n’épargne aucun secteur de la vie. Dès lors, apparaît son caractère universel et pluridimensionnel qui implique l’existence des principes généraux de gestion rationnelle, efficace, efficiente et performante des ressources, financières, matérielles(géographique) et temporelles. Ce caractère universaliste et envahissant, fait de management une discipline vaste. Ainsi, nous verrons dans le cadre de cet enseignement juste les quelques notions de management, la prétention n’étant pas de présenter de manière exhaustive la discipline. Ce cours présente à nos étudiants un cadre théorique qui leur permettra d’appréhender, d’analyser et d’expliquer « les phénomènes de management » dans les organisations, des entreprises qui deviennent de plus en plus complexes. Bref, ce cours fera de nos étudiants des juniors managers ; c’est-à-dire des personnes ayant un esprit de créativité, d’entreprenariat (anglais) d’entrepreneurship, d’innovation, de prise de risques calculés et d’auto-prise en charge (exemple dans la bonne gestion des questions environnementales, qui, si elles sont mal gérer représentent des vrais risques pour la population mondiale).Mais aussi, il sera très utile pour le gestionnaire informaticien, étant [2] appelé à gérer les informations, il a besoin de management comme l’art de gérer. Pourtant, celui qui détient les informations a le pouvoir ditons. [3] CHAPITRE I. LES GENERALITES Section I. LES PROBLEMES SEMANTIQUES Le concept management a souffert d’incompréhension linguistique, les uns le traduisant en français par administration tandis que les autres par gestion. Cette incompréhension constitue une barrière linguistique et non scientifique, la preuve en est que la plupart de traducteurs, surtout français ont réussi à contourner cet obstacle en maintenant le concept « management ». 1.1. ORIGINE L’origine1 du mot management dérive probablement de l’italien manéggiare (manier), issue du latin Manus (la main) et du verbe ménager dont le sens au XVIème siècle était de conduire son but, sa fortune avec raison et ménagement. C’est vers les années1868-1870 que le terme management sera utilisé en Angleterre pour définir la conduite d’une entreprise, puis aux Etats-Unis vers les années 1907-1910 dans l’expression scientifique management. Ainsi, le management est une expression anglo-saxonne venu des Etats-Unis ; signifiant : « l’action ou l’art de conduire et gérer une entreprise ». Le premier auteur ayant formalisé la science de l’organisation avec l’émergence d’une nouvelle forme de production fut FREDERICK WISLOW TAYLOR en 1895.Et il est suivi par Henry FAYOL2. 1.2. DEFINITION : Plusieurs auteurs ont défini chacun selon lui le terme management. Mais avant tout, retenons que pour certains, le terme management est associé à des idées de puissance d’influence, de progrès,… Et pour les autres, il évoque plutôt la corruption, l’arbitraire, l’abus… 1Migani, P. Le système de management, éd. d’organisation, Paris, 1973,p6 2FAYOL, H. Administration industrielle et générale, Paris 1983 [4] Pour Bernard Galambaurd, management désigne le processus par lequel des résultats sont obtenus de façon efficace et performante, via(l’outil informatique par exemple) et avec autrui. Pour Henry Mintzberg : le terme management désigne un processus par lequel ceux qui ont des responsabilités formelles, de tout ou de partie de l’organisation, essayent de la diriger ou, du moins, de la guider dans ses activités. Quant à nous, chercher à définir le management, c’est en fait, poser une question ambiguë. Dans le milieu académique, il y a souvent querelle d’écoles, les théories ne se mettent pas d’accord quant à ce. Définir le management serait selon nous, demander aux aveugles de toucher l’éléphant et le décrire. Chacun d’eux va le définir en fonction de la partie touchée. Ainsi partant de l’hypothèse selon laquelle le management est une science pluridimensionnelle et pluridisciplinaire, il serait préférable de définir ce concept par analogie. Le management est à l’entreprise, ce que le médecin est pour un corps malade. Toutes les entreprises ne souffrent pas de la même maladie. Chacune a ses maux mais le plus fréquents sont liés aux ressources humaines, financières, matérielles et temporelles. D’où certains3 ont parlé de la règle de 4R. En fin pour concilier la définition de management à son objet (entreprise), il peut se définir en termes de gestion rationnelle, efficace, efficiente et performante des entreprises de production et de service. 1.3. LE MANAGEMENT « Science, Art et Philosophie » 1.3.1. Le Management « Science » La science est définie comme étant un ensemble des connaissances acquises méthodiquement, organisée systématiquement, vérifier et critiquer. Pour qu’une discipline (comme le management) soit scientifique, il faut qu’elle repose sur deux éléments : matériel 3Selon le collectif des chercheurs œuvrant à la chaire d’Administration publique et management, à l’Université de Kinshasa. [5] (matière sur laquelle porte une science) et formel (la méthode qu’utilise une science pour étudier son objet matériel). Contrairement à la plupart des disciplines humaines qui ont débuté par définir leur objet, base à partir de laquelle, un ensemble des principes et des méthodes appropriés ont été mis sur pieds, le management, lui a commencé par puiser dans les sciences auxiliaires telles que : la sociologie, la politique, l’administration, la psychologie, les mathématiques, la théorie de la contingence, enfin de définir son objet qui est l’Entreprise. Nous affirmons ainsi que le management est une science parce qu’il a son objet propre (l’organisation ou l’entreprise) et ses approches ou méthodes propres (systémique et stratégique). Ces deux approches sont complémentaires dans l’analyse des organisations estime Henry Mintzberg. Elles sont toutes de sciences sociales. 1° L’approche systémique. La méthode systémique de David Easton est une extension aux sciences politiques des bénéfices des conceptions développées entre 1940-1950 dans d’autres domaines, notamment en biologie, la cybernétique et la thermodynamique pour analyser les relations entre les phénomènes et leur environnement à travers ce qu’on appelait la « théorie générale des systèmes ». Le succès de cette théorie après la deuxième guerre mondiale a justifié son importance en sciences sociales. Du point de vu systématique tout est relation, c’est la place qu’occupe un élément dans une structure de relation qui détermine sa nature, sa fonction et sa configuration. C’est dire en définitive que l’analyse systémique est une analyse rationnelle. Elle voudrait à ce qu’il ait interaction entre tous les éléments du système sans quoi il y aura disfonctionnement. Selon David Easton, l’analyse systémique repose sur les quatre concepts fondamentaux : système, globalité, interaction et complexité. La cybernétique est une science des systèmes complexes qui s’intéresse aux interactions entre les parties , leurs relations fonctionnelles et leurs mécanismes de contrôle, pour développer une méthode d’analyse et synthèse, applicable en biologie, en économie et en informatique… [6] 2° Approche stratégique. L’analyse stratégique constitue un cadre de lecture et de compréhension de fonctionnement réel des organisations. Cette méthode postule que les organisations sont des construits sociaux, c’est-à-dire qu’elles sont le produit contingent des relations de pouvoir entre des acteurs contraint par des situations d’interdépendance. Autrement dit, le fonctionnement réel des organisations montrent que cet ordre prescrit est toujours contredit par les comportements effectifs. Ainsi, l’analyse stratégique soutient que le fonctionnement réel des organisations est la résultante des multiples jeux stratégiques, qui se tissent entre tous les acteurs. Cette méthode repose sur les concepts : pouvoir, stratégie, l’enjeu, zone d’incertitude et de système d’action correcte (Michel Crozier)4. 1.1. Quelles relations entre le management et d’autres disciplines5 ? 1. Anthropologie : elle se définit comme l’étude des sociétés, expliquant le fonctionnement d’êtres humains et leurs activités. Le travail des anthropologues en termes de culture et d’environnement a par exemple permis à des managers de mieux cerner les différences de valeurs, de principes, d’attitudes et de comportements entre les habitants de divers pays et travaillant dans des organisations distinctes ; les concepts de ces disciplines sont de même particulièrement utiles à la compréhension des cultures organisationnelles. 2. Sciences politiques : Ce terme générique recouvre une discipline carrefour, ou plutôt la rencontre des plusieurs disciplines (sociologie, psychologie, anthropologie) autour d’un centre d’intérêt commun, le politique, défini comme l’étude du comportement des individus et des modes de régulation des groupes dans un environnement institutionnalisé de pouvoir. D’un point de vue organisationnel, l’apport de cette discipline apparait essentiel pour la compréhension des concepts clés tels que la structuration et la résolution des conflits, l’attribution du pouvoir et le jeu du pouvoir ou plus généralement la compréhension des stratégies organisationnelles, tant d’un point de vu individuel que collectif. 4 . Michel Crozier, cité par Mukoka Nsenda, Théories des organisations, cours uploads/Management/ untitled 23 .pdf

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  • Publié le Fev 21, 2022
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