25 RISK MANAGEMENT SESSION 1 A) AVANT- PROPOS 1) Définitions Il existe de très
25 RISK MANAGEMENT SESSION 1 A) AVANT- PROPOS 1) Définitions Il existe de très nombreuses définitions de ce concept : Le Risk Management est un ensemble de techniques qui d’un côté étudient l’ensemble des facteurs susceptibles de toucher le rendement de l’entreprise, et de l’autre côté apportent les solutions stratégiques pour résoudre les problèmes induits par ces facteurs, il est défini comme le métier de la gestion des risques financiers tels que le risque de liquidité, de change, de taux et de contrepartie…etc. Donc en définitive le Risk Management consiste à ne pas refuser le risque, mais à l’accepter, le reconnaître, l’étudier pour en atténuer les conséquences. (Institut Numérique) Le management du risque se définit comme étant la gestion des risques c’est-à-dire toute action qui peut porter préjudice aux actifs de l’entreprise qui sont causés par les éléments de l’environnement de l’entreprise. (Savoir.fr) Le risque représente la possibilité qu’un évènement survienne et dont les conséquences seraient susceptibles d’affecter les personnes, les actifs, l’environnement, les objectifs de la société ou sa réputation. (AMF – Cadre de référence 2010) La gestion du risque protège le patrimoine de l’organisation et crée de la valeur pour celle-ci et ses partie prenantes (FERMA Federation of European Risk Management Associations – 2003) Le simple fait d’entreprendre ouvre la possibilité d’évènements dont les conséquences sont potentiellement bénéfiques (aléa positif) ou préjudiciables (aléa négatif) (ISO – 2009) Les événements probables ayant un impact négatif sont des risques pouvant freiner la création de valeur ou détruire la valeur existante. Le risque est en général exprimé en multipliant sa probabilité d’occurrence et son impact : Risque = Probabilité x Impact (COSO Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission): 25 Les agents se trouvent en situation d’incertitude lorsqu’ils ignorent ce que sera leur environnement dans un avenir proche ou lointain. Knight et Keynes distinguent le risque, situation pour laquelle on peut dresser la liste de toutes les éventualités et leur attribuer une probabilité de réalisation et l’incertitude, situation pour laquelle l’une ou l’autre de ces deux conditions n’est pas vérifiée. (La Documentation Française) « Ma définition simplifiée de la gestion des risques : soyez intelligents lorsque vous saisissez une opportunité » (D.W. Hubbard) Le management des risques est un processus mis en œuvre par le conseil d’administration, la DG, le management et l’ensemble des collaborateurs de l’organisation. Il est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de l’organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter l’organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l’atteinte des objectifs de l’organisation. 2) Typologies de risques Risques purs et risques spéculatifs Risques purs : dont les conséquences ne peuvent être que négatives (ex : un incendie) Risques spéculatifs : susceptibles de générer des pertes ou des gains (ex : risque de taux d’intérêt ou risque de devise) Risques internes et risques externes Externes : ils ne sont pas la conséquence d’une action de l’entreprise (ex : fluctuation des devises, modification d’une réglementation) Internes : sont la conséquence d’une action ou décision de l’entreprise (ex : décision stratégique de se développer à l’international) NB : un risque peut-être considéré comme externe à première vue (ex : le dépôt de bilan d’un gros client), mais la stratégie de l’entreprise visant à travailler avec un nombre limité de clients est bien un risque interne. Risques financiers Ils recouvrent en général le risque de crédit, le risque de liquidité et le risque de taux. Les risques financiers sont majoritairement des risques d’origine externe non imputables à l’entreprise. Risques idiosyncratiques et risques systémiques Idiosyncrasie : prédisposition particulière de l’organisme qui fait qu’un individu réagit d’une manière personnelle à l’influence des agents extérieurs. Les risques idiosyncratiques sont donc des risques spécifiques à une entreprise et peuvent donc faire l’objet d’une gestion (couverture, diversification…). Les risques systémiques, à l’inverse, sont considérés comme non diversifiables. Ces concepts sont principalement utilisés en finance. Risques inhérents et risques résiduels Risque inhérent : le niveau de risque avant que toute mesure de gestion soit prise (on parle également de risque brut) Risque résiduel : niveau de risque supporté une fois considéré l’ensemble des stratégies de gestion du risque (on parle également de risque net) Risque net = risque brut – stratégies de gestion 25 3) Le risque en finance Pour les financiers, le risque est souvent synonyme de variation de valeur d’un titre financier ou d’un portefeuille de titres financiers, que cette variation soit liée à des événements externes (ex : hausse des taux d’intérêt) ou internes (ex : lancement d’un nouveau produit par l’entreprise). La valeur d’un titre financier étant déterminée par la somme des flux de trésorerie futurs actualisés générés par ce titre, le risque est donc ici mesuré par la variation (volatilité) de la valorisation au prix de marché (Mark To Market) du titre financier ou du portefeuille, consécutive à une modification des flux futurs de trésorerie actualisés (DCF) attendus. Cette vision entraîne les éléments suivants : La notion de valeur est clairement définie : flux de trésorerie actualisés générés par l’actif considéré (notion de rentabilité ou return). Une stratégie de gestion des risques n’est pertinente que si elle permet d’accroître les cash flows futurs et/ou de diminuer leur variabilité et/ou de minimiser le coût moyen pondéré du capital (CMPC/WACC) Le risque est mesurable : il est assimilable à la dispersion des rentabilités possibles autour de la rentabilité moyenne attendue. Plus cette volatilité est élevée, plus le risque lié au titre financier est élevé. Mathématiquement, cette volatilité se mesure par la variance de la rentabilité d’un titre, c'est-à-dire par la somme des carrés des écarts entre les rentabilités et l’espérance des rentabilités, pondérée par la probabilité d’occurrence de chacune des rentabilités possibles. Pour un titre sans risque (risk free money), la variance est donc égale à zéro, l’espérance mathématique de gain étant connue avec certitude. Les risques de marché : (risques systémiques) le risque systémique d’un titre, sa sensibilité aux variations du marché, est en général mesuré au moyen du coefficient bêta, qui indique la relation existant entre les fluctuations de la valeur de ce dernier et les fluctuations du marché auquel il est rattaché (bêta <0, >0 ou =0) Les risques spécifiques : (risques idiosyncratiques), diversifiables, sont le fait de l’entreprise, donc de son Management En conséquence : l’investisseur est censé agir de façon « rationnelle », diminuer le risque et augmenter les espoirs de gain (rentabilité) o Pour des actifs ayant des rentabilités équivalentes, l’investisseur sélectionnera l’actif le moins risqué o Pour des actifs ayant des niveaux de risques équivalents, l’investisseur sélectionnera celui qui sera le plus rentable. 4) Visions du risque Le risque, un phénomène complexe La cyndinique combine les sciences physiques et naturelles avec les sciences humaines pour étudier les risques majeurs (industriels, technologiques, naturels, sanitaires, alimentaires). Devenue une science, elle cherche à identifier, mesurer et prévoir les risques par un processus d’apprentissage (retour d’expérience – théorie de l’apprentissage), une prévision de l’enchaînement des possibles (arbres de défaillances) et la mise en œuvre de solutions techniques (normes de sécurité, BPL, BPF…). Le futur n’est pas sous-entendu dans le passé mais se crée à chaque minute dans la complexité des actions. Cette complexité est le résultat d’un nombre gigantesque 25 d’interdépendances. La stabilité n’est que fortuite et le changement permanent avec les apparitions répétées de nouveaux facteurs (« la seule chose qui ne change pas c’est le changement »). Le phénomène du risque s’explique par un enchevêtrement de causes dans lesquelles certains facteurs vont jouer un rôle plus important : o Ils sont initiateurs du déclenchement de la séquence du risque, ou o Ils influent et orientent de manière significative la direction et la course des événements, ou o Ils prennent rapidement un poids prépondérant par rapport aux autres facteurs, ou o Ils sont fondamentaux et se révèlent indispensables dans la suite des événements. Le risque comme processus chaotique Le risque peut être analysé comme une perte totale de contrôle. A l’atteinte du point critique (point de non retour), il y a une perte totale de contrôle ou processus « chaotique » (une voiture quitte la route, un avion perd sa portance, la Bourse s’effondre avant que les traders ne puissent liquider ou arbitrer leurs positions…). Le processus chaotique débouche toujours sur un nouvel équilibre et le contrôle reprend. Dans l’enchevêtrement des causes qui conduisent à la catastrophe, il existe souvent une cause majeure qui déclenchera à l’instant « t » le déséquilibre tragique. Pour comprendre et contrôler la succession d’évènements conduisant à la catastrophe, il faudrait pouvoir ralentir le temps durant le processus chaotique afin de pouvoir contrôler la séquence des événements pour interrompre le paroxysme et rétablir l’équilibre (« reprendre la main sur les événements »). Plusieurs stratégies peuvent être envisagées : o Retour à l’équilibre (difficile par définition) o Cloisonnement du problème pour limiter l’impact o Re-routage de la chaîne d’évènements afin de dévier le problème o Atténuation, voire arrêt uploads/Management/1-0-risk-management-session-1-1.pdf
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- Publié le Dec 18, 2022
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