Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Filière : Economie et

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Filière : Economie et Gestion MANAGEMENT II SEMESTRE 2 Professeur : M’barka BOUHOUILI Plan du cours : Le présent support de cours traite les principales écoles de pensée du management. Il présente et explique les différents rôles d’un manager ainsi que les divers styles de direction. Il expose de façon détaillée le processus de gestion et l’ensemble de ses étapes. Les chapitres qui seront traités se répartissent comme suit : Chapitre I : Les écoles de pensée du Management - L’école classique du management - L’école des relations humaines - Les théories managériales des organisations Chapitre II : Le rôle du Manager et le processus de gestion - Le rôle du manager - Le processus de gestion Chapitre III : Les Styles de Direction - Les quatre systèmes de management selon Rensis LIKERT : - Les cinq styles de leadership de BLAKE et MOUTON - Le modèle de Robert TANNENBAUM et Warren SCHMIDT Chapitre I : Les écoles de pensée du Management Les pratiques du management datent de plusieurs milliers d′années, mais le développement du management comme discipline de savoir est très récent. Dans le cadre de ce chapitre, les principales écoles et théories de pensée en management seront présentées tout en donnant de brèves présentations des auteurs de chacune d’entre elles ainsi qu’une explication de leurs principes et idées de base, ce qui assurerait une bonne compréhension de l’origine et du contexte de chaque théorie. I- L’école Classique du management :  F. W.Taylor : L’organisation Scientifique du Travail (le management scientifique) Frederick Winslow Taylor (1856-1915) est un ingénieur américain du début du XXᵉsiècle qui a cherché à organiser scientifiquement le travail. Son parcours personnel permet de comprendre l'origine de ses travaux et son cadre d'analyse. Issu d'une famille aisée, il doit renoncer à des études prestigieuses pour des raisons de santé. Cela le conduit à commencer sa carrière comme simple ouvrier dans une entreprise métallurgique. Il va ensuite monter rapidement les échelons hiérarchiques de cette entreprise jusqu’à devenir ingénieur chef. Ce parcours le conduit à maîtriser les différents aspects du travail productif et à développer une vision globale du travail en atelier. Le point de départ de son approche est constitué par une étude systématique des processus de travail dans l'atelier ayant pour objectif l'élimination des mouvements inutiles et des temps morts. Il a donc désigné la forme d'Organisation Scientifique du Travail (OST) définie par lui et ses disciples à partir des années 1880. Selon Taylor : L'organisation du travail permet de réaliser une augmentation de la productivité du travail. En effet, grâce à une productivité du travail plus forte, on peut produire en plus grande quantité et réaliser des économies d'échelle. Taylor se fixe donc pour objectif d'améliorer l'efficacité de la production dans l'intérêt commun des salariés et des patrons. Les méthodes scientifiques à l'analyse et l'amélioration des tâches sont le seul remède à ce que Taylor appelle « le plus grand mal du siècle » pour signifier l'inefficacité dans le travail. Il énonce l'idée que les décisions relatives aux activités de production ne devraient pas être prises de façon intuitive mais plutôt à la lumière d'une analyse scientifique des tâches individuelles. Les principes de base de l’OST : Les principes du management scientifique s'expriment par l'association entre la science et la gestion au niveau de l'organisation du travail. Ils recouvrent - L’analyse des opérations de production ; - La décomposition des tâches en tâches élémentaires (parcellisation des tâches) ; - L’élimination et la redéfinition de certaines tâches ; - Le chronométrage des opérations ; - La division horizontale du travail (entre le personnel) ; - La division verticale du travail : direction qui pense, ouvriers qui exécutent, (on sépare la conception dans les bureaux (les « cols blancs ») de l'exécution dans les ateliers (les « cols bleus ») ; - Le «One best way» : c’est la meilleure façon de procéder (définition, délimitation et séquençage des tâches) ; - La sélection scientifique (recrutement de l'individu le mieux capable d'accomplir la tâche), avec la formation et l'entraînement de l'ouvrier aux méthodes scientifiques de travail. - La mise en place d'un système de contrôle très stricte qui s'assure que les méthodes sont suivies sans déviation par tous les salariés ; - L'implication des dirigeants dans le management (ils ne peuvent ignorer les conditions de travail de leurs employés et doivent mettre en place des méthodes qui augmentent leur efficacité) ; - La rémunération des ouvriers à la pièce : salaire différentiel (système de rémunération qui se veut plus motivant).  L'application du principe de l'Organisation Scientifique du Travail entraînera, dans les entreprises, la création de bureaux des méthodes, chargés de trouver des solutions pour améliorer l'efficacité du travail, par l'analyse des gestes des ouvriers, de leur fatigue et de leur temps de récupération et de définir les conditions optimales de réalisation d'une tâche.  Henri Fayol (France, 1841-19251) : Le courant administratif/ la théorie de l’administration Ingénieur français diplômé de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, Henri Fayol est considéré comme le premier théoricien à s’être préoccupé de l’administration des entreprises. Il a débuté à 19 ans comme ingénieur dans une société minière pour en devenir par la suite le DG. Les travaux de H. Fayol ont été élaborés à la même époque que ceux de Taylor. Cependant, si l’analyse taylorienne a comme point de départ l’atelier, donc des niveaux hiérarchiques inférieurs. Fayol concentre sa réflexion sur la direction (centre son analyse sur le métier du dirigeant). Fayol estime que toutes les activités dans l'entreprise se répartissent en six catégories : 1. La fonction technique : production, fabrication, transformation 2. La fonction commerciale : achats, ventes, échanges 3. La fonction financière : recherche et gestion des capitaux 4. La fonction de sécurité : protection des biens et des personnes 5. La fonction de comptabilité : inventaire, bilan, prix de revient...etc. 6. La fonction administrative : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. 1Fayol avait soixante-quinze ans lorsque fut publié son principal ouvrage, considéré comme l’un des classiques de la littérature du management : Administration industrielle et générale (1916). Les définitions que Fayol a données du contenu de la fonction administrative – planifier, organiser, commander, coordonner et contrôler – ont été considérées comme des principes fondamentaux de direction des organisations. Cette fonction (administrative) représente ce que l'on nomme aujourd'hui « management » :  Prévoir et planifier : ce qui « signifie à la fois estimer et évaluer l’avenir et le préparer ; prévoir, c’est déjà agir » ;  Organiser : « organiser une entreprise, c’est la munir de tout ce qui est utile à son fonctionnement : matériaux, outillage, capitaux, personnel » ;  Commander : c'est-à-dire « tirer le meilleur parti possible des agents qui composent son unité, dans l’intérêt de l’entreprise » ;  Coordonner : « c’est mettre de l’harmonie entre tous les actes d’une entreprise de manière à en faciliter le fonctionnement et le succès » ;  Contrôler : « vérifier si tout se passe conformément au programme adopté, aux ordres donnés et aux principes admis ». D’après ces principes, une organisation élabore en premier lieu un plan stratégique et définit ses objectifs, met en place une structure adaptée à la réalisation de ces plans, progresse grâce à l’examen de l’activité entre le dirigeant et la main-d’œuvre, harmonise le travail de ses différents départements grâce à la coordination réalisée par la direction et, enfin, fait veiller à l’efficacité de ses employés. Pour Fayol, l'efficacité de la fonction administrative dépend de l'application d'un certain nombre de principes. Ces principes, qui sont au nombre de 14, sont souples et susceptibles d’être adaptés aux conditions de l'entreprise, de son activité et de son personnel. Les quatorze principes développés par Fayol sont les suivants : 1. La division du travail : Elle a pour conséquences la spécialisation des fonctions et la séparation des pouvoirs, elle permet aussi le développement des compétences et l'amélioration du rendement ; 2. L'autorité et la responsabilité ; 3. La discipline : rapporte à l'obéissance, l'assiduité et le respect ; 4. L'unité de commandement ; 5. L'unité de direction : Il importe d'avoir un seul programme pour un ensemble donné d’opérations organisées autour d'un même but ; 6. La subordination de l'intérêt particulier à l'intérêt général de l'entreprise doit prévaloir face à l'intérêt des individus et des groupes, la fermeté et le bon exemple des dirigeants est un moyen que l'on peut utiliser à cet effet ; 7. La rémunération du personnel : Chaque employé doit recevoir en échange de son travail une rémunération suffisante et équitable ; 8. La centralisation: les décisions et la planification sont centralisées et prises par la haute direction ; 9. La hiérarchie : elle est constituée par la série de dirigeants allant du sommet jusqu'aux agents inférieurs. La communication suit la voie hiérarchique imposée par l'unité de commandement. Des passerelles peuvent toutefois exister entre dirigeants de même niveau hiérarchique pour faciliter la communication entre eux et en même temps assurer uploads/Management/69jsf-cours-management-ii-pdf.pdf

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  • Publié le Mai 25, 2021
  • Catégorie Management
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