CHAPITRE 2 : LES FONDEMENTS HISTORIQUES DU MANAGEMENT 2.1 Introduction : Les pr
CHAPITRE 2 : LES FONDEMENTS HISTORIQUES DU MANAGEMENT 2.1 Introduction : Les pratiques du management datent de plusieurs milliers d′années mais le développement du management comme discipline de savoir est très récente. Plusieurs théories du management ont surgi suite à la révolution industrielle avec la prolifération des usines. l’histoire du management jusque cinq millénaires avant Jésus-Christ, chez les Sumériens, qui produisaient des relevés pour faciliter les activités gouvernementales et commerciales. Le management a joué un rôle important dans la construction des pyramides d’Egypte, dans l’émergence de l’Empire romain et dans le succès commercial de Venise au XIVème(14) siècle. Avec la révolution industrielle, au XVIIIème (18) siècle, des bouleversements sociaux ont fait faire de grands bonds en avant à la fabrication des produits de base et des biens de consommation. Les principes d’Adam Smith touchant la production de masse par la spécialisation des tâches et la division du travail ont encore accéléré le changement industriel. Au tournant du XXème(20) siècle, Henry Ford et d’autres industriels ont fait de la production de masse l’un des piliers de l’économie moderne. Depuis lors, les sciences et les pratiques de gestion ont connu un développement rapide et suivi. On peut schématiser l’histoire complexe du management de la façon suivante : Approches préclassiques : Afin de permettre une gestion plus efficace des usines, il s’est avéré nécessaire de coordonner les différents apports et moyens innovatifs de plusieurs personnes. Ces derniers, connus comme des contributeurs préclassiques de management ont essayé des techniques afin de résoudre des problèmes spécifiques. Approches classiques : ont cherché à élaborer des principes universels qui s’appliqueront à diverses situations de gestion. Approches axées sur les ressources humaines : se sont concentrées sur les besoins de l’être humain, sur les groupes de travail et sur le rôle des facteurs sociaux en milieu de travail. Approches modernes : concordent avec la conception des systèmes organisationnels et la démarche de contingence (adaptation aux circonstances) des environnements complexes et dynamiques. 2.2. LES APPROCHES PRECLASSIQUES On distingue trois majeurs contributeurs depuis le milieu jusqu′à la fin de 1800: Robert Owen, Charles Babbage et Henry Town. Robert Owen, un entrepreneur anglais (1771 - 1858), a reconnu l′importance des ressources humaines. Il a aussi défini les conditions du travail: - L′interdiction du travail des enfants au dessous de l′ âge de 10 ans. - La réduction des heures de travail de 13,5 à 10,5 h - Interdiction du travail des enfants durant la nuit. Adam Smith à inclus un chapitre sur la division du travail. Ce qui a contribué à l′introduction de ce système aux processus des chaînes de travail. Dans ce contexte, Smith a abordé l′exemple d′une usine fabriquant des pins qui a adopté le processus de division du travail en plusieurs branches. Ceci a conduit à la séparation de la fabrication des pins en 18 opérations. Cela a permis aux travailleurs de se concentrer sur une seule tâche. Ce qui a entraîné l′augmentation de la quantité des pins fabriqués par jour. Smith a aussi mis l′accent sur l′importance des machines adéquates pour faciliter le travail. Charles Babbage (1792 - 1871), un mathématicien anglais, a fabriqué la première calculatrice pratique mécanique et un prototype du computer moderne. Il a traité la spécialisation du travail et du partage des profits. Henry Town (1844 - 1924), Ingénieur mécanicien, a parlé de l′importance du management comme une science et a insisté sur le développement du management dans le travail. 2.3. LES APPROCHES CLASSIQUES Elles concernent les premiers auteurs qui, au début du siècle, ont posé les bases de la science du management. Ceci correspond en fait aux exigences nouvelles engendrées par l'émergence de la société industrielle. En effet, la gestion d'une entreprise de production requiert une qualification très différente de la conduite d'un simple atelier. Bien qu'inspirée de ces modèles, la conduite des organisations productives doit trouver une voie qui lui soit propre et adaptée aux exigences d'une entreprise dans un contexte tout à fait nouveau: Succession des innovations et de leur application industrielle qui induit une mécanisation de plus en plus grande du travail. Augmentation de la taille des entreprises, donc des capitaux, des équipements et des effectifs à gérer. Urbanisation de plus en plus répandue de la société, d’où une augmentation de la demande de produits standardisés de première nécessité. L'exode rural pousse vers les villes une main-d'œuvre peu ou pas qualifiée mais qui est prête à accepter des conditions de travail difficiles en échange d'un salaire de subsistance et de l'espoir de grimper l'échelle sociale. Contexte intellectuel favorable au développement des sciences exactes (elles vont sauver le monde) et à la croyance dans l'efficacité absolue des modèles rationalistes et du progrès technique. Les fondements de la pensée classique sont basés sur 3 notions: Une approche empirique et normative. Des hypothèses implicites. Des principes d'organisation. L'approche empirique est issue de pratiques professionnelles et d'expériences de Direction. Ces pratiques sont présentées sous forme de règles à suivre: recommandations, principes, commandements ... (ex : Les 14 principes de Fayol). Les hypothèses implicites sont les suivantes: Postulat mécaniste : l'entreprise est une gigantesque machine composée de milliers de pièces. Les ouvriers ne sont que des rouages du mécanisme global. Postulat rationaliste : l'entreprise est composée d'éléments humains et matériels qui peuvent être dominés par l'esprit de l'organisateur : Le matériel est régi par des lois physiques que l'on connaît et dont on maîtrise les processus industriels. Les individus réagissent, eux aussi, selon des lois psychologiques que l'on croit connaître parfaitement: L'individu recherche la sécurité et répugne aux responsabilités. Il est naturellement paresseux et fraudeur. Il n'est motivé que par le salaire. Partant de là, se dessinent les 4 grands principes qui président à la pensée classique : L'organisation hiérarchique: L'entreprise doit être hiérarchisée .L'autorité est pyramidale. Elle peut, cependant, être parcellisée et déléguée aux échelons inférieurs, sauf au dernier (les ouvriers) qui ne doivent être que des exécutants. Le principe d’exception: les subordonnés s'occupent des tâches routinières. Seuls les problèmes exceptionnels doivent remonter la hiérarchie et être solutionnés par elle. L'unicité de commandement: On ne doit dépendre que d'un seul chef . Le principe de spécialisation: Le travail est découpé en gestes et opérations très simples facilement assimilables par une main-d'œuvre peu qualifiée. On diminue ainsi le temps d'apprentissage et l'exécution répétée des mêmes gestes permet une cadence très rapide. 2.3.1. TAYLOR et L'O.S.T. (1856-1915) La pensée de Taylor repose sur 4 principes de base: Premier principe : la division verticale du travail. C’est la séparation entre le travail d’exécution et le travail intellectuel de conception, assuré par les ingénieurs du « bureau des méthodes ». Par la démarche scientifique (étude du poste, décomposition et simplification des gestes, attribution d’un temps d’exécution à chaque tâche élémentaire), ils déterminent la seule bonne façon d’effectuer une tâche (« the one best way »). Ainsi, Taylor, chargé d’améliorer les méthodes dans une entreprise minière, va jusqu’à montrer au manœuvre la bonne façon de charger sa pelle pour atteindre la productivité quotidienne moyenne la plus élevée. Second principe : la division horizontale des tâches. C’est la parcellisation des tâches entre opérateurs. A chaque opérateur est attribuée une tâche élémentaire, i.e. la plus simple possible, afin d’automatiser et d’accélérer les gestes. La division horizontale des tâches, menée le plus loin possible, aboutit au travail à la chaîne, innovation de Ford, appliquée à partir de 1913 dans ses usines. Au début du siècle, cependant, les machines ne réalisent que des opérations simples : l’homme est irremplaçable pour les manipulations complexes (changer la pièce par exemple). Troisième principe : salaire au rendement et contrôle des temps. Taylor s'était bien rendu compte du caractère abrutissant du travail ouvrier et, en contrepartie, il préconisait que ce travail fut correctement payé et que les ouvriers puissent accéder à la société de consommation par une redistribution équitable des gains de productivités ainsi réalisés. Le salaire au rendement permet donc la lutte contre les temps morts, qu’ils découlent d’une mauvaise organisation ou de la tendance spontanée des travailleurs à choisir leur propre rythme. Quatrième principe : La coordination du travail au moyen de la hiérarchie fonctionnelle. Le système de la hiérarchie fonctionnelle consiste en une multiplicité de lignes hiérarchiques. Selon Taylor, l’ouvrier doit avoir autant de chefs spécialisés que l’on peut distinguer de fonctions différentes impliquées par son travail : un pour son rythme de fabrication, un pour ses outils, un pour ses affectations... Le taylorisme a entraîné le développement de la production en grande série, grâce à la standardisation des produits. La notion de productivité a été vraiment mise en lumière avec l'OST. L'organisation scientifique du travail est une méthode visant à améliorer la productivité par une meilleure gestion et organisation du travail. 2.3.2. Henry FORD Henry Ford, industriel américain fondateur de la « Ford Motor Company » en 1903 s’inspire des principes du taylorisme pour mettre en place une nouvelle forme d’organisation du travail. Henry Ford crée une société de production uploads/Management/chapitre-2-les-fondements-historiques-du-management.pdf
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- Publié le Jui 23, 2021
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