1 Organisé par Avec le soutien scientifique de et le partenariat de Libreville,

1 Organisé par Avec le soutien scientifique de et le partenariat de Libreville, 26-27-28mars 2020 L C I 2020 COLLOQUE INTERNATIONAL DE LIBREVILLE « Regards croisés sur le développement en Afrique » 7ème édition Sous la présidence du Professeur Adda BENSLIMANE THEME 2020 La confiance en débat dans les Organisations 2 Au cœur des sociétés humaines, la question de la confiance occupe une place centrale, tant dans la petite unité sociale (qu’est la famille) que dans les Organisations publiques ou privées. De manière stricto sensu, la confiance – sentiment de sécurité et d’assurance – stimule l’attitude d’un individu à se fier à un tiers ou à une institution. Face à une situation ou à une opération, c’est cette posture qui conduit, un être humain, à s’abandonner à la bienveillance et à la bonne foi d’un tiers. Pour coopérer, les acteurs doivent établir un climat permettant l’effectivité des relations. Dans cette perspective, la confiance est un élément primordial dans l’appréhension de la construction des relations entre les acteurs et les organisations. Historiquement, la question de la confiance apparaît dans les travaux du psychologue Deutsch (1958). Par la suite, les recherches en sciences humaines vont – à l’aune des problèmes de coopération – s’emparer de la question de la confiance pour éclairer les problématiques inter- organisationnelles (Bidault et Jarillo, 1995 ; Sako, 1998). La profusion des angles d’analyse (Williamson,1985 ; Ring et Van de Ven, 1994 ; Hosmer, 1995 ; Lewicki et Bunker, 1996 ; Marchesnay, 1998 ; Pruvost, 2001 ; Lepers, 2003 ; Allouche et Amman, 1978 ; Filser, 1998 ; Teller, 1998 ; Servet, 1994 ; Estades, 1996 ; Gomez et Marion, 1995 ; Akrout, 2004 ; Reitter et Ramanantsoa, 1992 ; Mercanti-Guérin, 2015), liée à cette thématique atemporelle, permet à Plane (2015), évoquant le néo-management du 21ème siècle, d’établir la confiance comme mot d’ordre en matière de coordination. Quelques travaux ont même tenté de la modéliser, ceux notamment de Schilke et Cook (2013), Ring et Van de Ven (1984). I. Contexte et problématique Pays en transition, émergents ou développés, la question de la confiance rythme les rapports ; elle est partout. Sa manifestation, liée à la configuration des espaces humains, prend des sens différents selon les champs disciplinaires, les contextes, la culture ou les modes de constructions des coopérations et des coordinations. Avec les événements ponctuant les mutations des Organisations, la complexification des relations entame la certitude et engendre la méfiance des acteurs. Ces derniers sont contraints par les transformations technologiques, institutionnelles et marchandes des sociétés humaines. Dans l’hémisphère nord, les années 1973-1976 et 2007-2010 ont été marquées par de fortes crises. Ces situations ont entrainé l’émanation de sentiments de méfiance et de défiance. En ce qui concerne les pays du Sud, en transition institutionnelle, les environnements sont constamment marqués par un déficit démocratique altérant les rapports entre les acteurs et générant des formes de résilience. Le capital institutionnel se voit alors suppléé par un système de coordination et de coopération, fondé sur l’entraide et fluidifié par une forme de confiance qui privilégie les relations communautaires. Nous avons les exemples des modes d’organisation des peuples Bamiléké, Kabyle et Peul. Toutes ces dynamiques, à partir des analyses développées par la littérature pluridisciplinaire (Sociologie, Economie, Socio-économie, Psychologie, Anthropologie, Philosophie et Sciences de gestion), ouvrent des voies qui indiquent l’existence de typologies de la confiance (Simmel, 1908 ; Zucker, 1986 ; Greiff, 1994 ; Bigley et Pearce, 1998 ; Luhmann, 2000). En effet, la multiplicité des causes fait apparaître différentes origines de la confiance. Dans une approche comparative, Fukuyama (1995) et Putnam (1995, 2000, 2002) évoquent les normes, la culture, les valeurs sociales et les habitudes, comme éléments favorisant des coopérations nécessaires à l’expansion des Organisations. Ces fondements permettent de distinguer les pays à haute confiance (Allemagne et Japon), des pays à basse et faible confiance. 3 Alors que dans l’hémisphère Nord, les Organisations sont engagées dans une quête de réduction de l’incertitude ambiante, les pays en transition institutionnelle font face à des dynamiques géo- ethniques nourries par l’absence d’institutions formelles stables et fortes, et voient naitre des forces à résilience violente. Ces particularismes assurent d’une part la survie des Organisations, sur la base de leurs spécificités techniques, culturelles et organisationnelles et, d’autre part, constituent des freins au développement industrialisant des Organisations. En Afrique, la thématique de la confiance, d’une actualité pesante, se pose alors en termes de défi au moment où des rejets des ordres établis s’observent à travers le continent. La « démocratescence1 » perdurant, les tensions se développent – sur fond de crise – dans des contextes où la transparence est souvent mise en avant comme raison de divergences, avec des effets sur le climat des affaires. Malgré l’institutionnalisation de la confiance sous des « formes contractuelles », la désillusion ambiante – sur ce sujet – est le signe de la liquéfaction d’un sentiment éprouvé par la poursuite des intérêts particuliers des responsables publics, la collusion entre les mondes politique et des affaires. Ces réalités, de nature à révéler la fragilité des environnements des établissements humains, suscitent des interrogations sur la capacité de réaction des Institutions face à la méfiance et à la défiance des clients, usagers et citoyens en prise avec des dynamiques sociales nouvelles. Force est de constater que la restauration et le maintien de la confiance font face aux défis suivants : - La vertu ; - L’éducation ; - Le développement territorial ; - Le développement numérique ; - La préservation de l’environnement ; - L’accompagnement de l’entrepreneuriat ; - L’innovation managériale et entrepreneuriale - La gestion des ressources humaines et des retraités ; - La gouvernance (privée, publique, hospitalière, universitaire). Face à toutes ces nécessités, les institutionnels, les praticiens et les chercheurs – intéressés par la typologie de la confiance – s’emploient à l’établir pour les uns, et à apporter des explications de son expression pour les autres. En ce qui concerne les politiques et les praticiens, ils développent des promesses en termes de bénéfice social et de qualité. Pour ce qui est de la Communauté scientifique, elle considère la confiance comme un instrument d’analyse du fonctionnement de l’Organisation. La 7ème édition du Colloque International de Libreville (CIL-2020) doit permettre de rendre compte de la problématique de la confiance et des mutations sociale et entrepreneuriale. Réunir ces différents acteurs, c’est croiser les politiques, les savoirs et les connaissances en vue de décrire les particularités et sonder les particularismes. En d’autres termes, ce colloque ouvre la porte à la compréhension des récents développements sur la confiance. La perspective internationale du Colloque de Libreville a pour objectif de croiser les expériences et modèles éprouvés dans différents pays et organisations, à partir du moment où ils scrutent – à travers la perméabilité intra-disciplinaire des sciences humaines – les différentes formes de la confiance. 1 Etape qui succède au monopartisme et précède le niveau de maturité démocratique 4 II. Thématiques Les propositions de communication pourront emprunter plusieurs axes issus de la thématique générale. La liste ci-dessous n’est pas exhaustive : 1. Confiance et RSE 2. Confiance et GRH 3. Confiance et contrats 4. Confiance et coopétition 5. Confiance et e-commerce 6. Management et confiance 7. Confiance et transparence 8. Confiance et entrepreneuriat 9. Outils de gestion et confiance 10. Confiance et parties prenantes 11. Confiance, instrument d’analyse 12. Confiance, Marchés et Marketing 13. Confiance au travail et performance 14. Confiance et gouvernance universitaire 15. Confiance et relations inter-organisationnelles 16. Confiance-transparence et performance des Organisations 17. Confiance, transparence et mise en œuvre des politiques publiques 18. Confiance, facteur de résilience dans les politiques de formation, d’éducation et de recherche III. Soumissions des intentions de communication, format, calendrier III.1 Propositions de Communication Les propositions sont à soumettre en 20 pages (maximum) précisant la justification du sujet, la problématique générale, le positionnement théorique, les principales méthodes et les éventuels résultats ainsi que les principaux éléments bibliographiques. III.2 Format des propositions de communication Le format exigé contiendra deux parties.  La première partie est constituée par la première page qui doit contenir : - titre du papier (Calibri, corps 16, centré) ; - prénom(s) et nom(s) de l’auteur ou des auteurs (Calibri, corps 12, centré) ; - affiliation de l’auteur (Calibri, corps 11, centré) ; - e-mail de l’auteur (centré) ; - résumé (150 mots maximum) et mots clés. Cette page sera détachée du document pour assurer l’anonymat de l’évaluation.  La deuxième partie, constituée par le texte relatif à la proposition de communication, doit contenir le texte de la communication qui ne devrait pas dépasser 20 pages, y compris les références bibliographiques et les annexes en tenant compte des normes suivantes : - titre du papier (Calibri, corps 16, Gras, centré) ; - corps du texte (Calibri, corps 12) ; - marge 2,5 cm de chaque côté ; - interligne simple ; - pagination à droite en bas. 5 Normes : Les titres et sous-titres doivent être en gras, sur une ligne séparée, en majuscules pour les titres de 1er niveau. La page de titre doit apparaitre sur une page séparée uploads/Management/colloque-international-de-libreville-ac-cil-2020-vfb.pdf

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  • Publié le Jan 06, 2022
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