Cours Maintenance COURS DE LA MAINTENANCE/ CHAPITRE 01 NAAS TOUFIK TAYEB 2019 P
Cours Maintenance COURS DE LA MAINTENANCE/ CHAPITRE 01 NAAS TOUFIK TAYEB 2019 PDF Table des matières 3 4 Objectifs Engager des études de mécanique sur un produit donné. Analyser les données et les résultats d'un problème mécanique et prendre les décisions adéquates. Mener à bien une politique de maintenance relevant de l'aspect mécanique. Faire un suivi de maintenance d'un parc machines ou d'une installation d'équipement . 5 Introduction La maintenance est l'une des fonctions de l'entreprise, mais elle n'est pas une fin en soi. À ce titre, elle est peu lisible et parfois méconnue des décideurs qui sous estiment son impact. Et pourtant, elle devient une composante de plus en plus sensible de la performance de l'entreprise. Il est donc important de la faire mieux connaître [1 [Documents d'exploitation et de maintenance]]. Concevoir, produire et commercialiser sont des fonctions « naturelles » facilement identifiables et rarement négligées, à juste titre. Par contre, la maintenance n'est qu'un soutien à la production, son principal client. C'est donc une fonction « masquée », agissant comme prestataire de service interne et, de plus, fortement évolutive. Bien organisée, elle est un facteur important de qualité, de sécurité, de respect des délais et de productivité, donc de compétitivité d'une entreprise évoluée : c'est incontestable après expérience, mais ce n'est pas évident de prime abord. C'est souvent « par défaut » que preuve est faite : le coût des conséquences d'une panne majeure, sa médiatisation parfois, joue un rôle moteur dans la prise de conscience qu'on ne peut pas faire l'économie d'une maintenance efficace. Positionner la maintenance au sein de l'appareil de production est un exercice difficile, comme il est toujours difficile de faire simple dans un environnement complexe. C'est l'objectif de cet ouvrage, dans lequel nous découvrirons au fil des chapitres l'enjeu que représente le maintien efficace des équipements, aussi bien pour la qualité que pour la productivité. Après avoir abordé les méthodes qui permettent le maintien des équipements, nous exposerons les organisations les plus évoluées qui cherchent à optimiser leur usage. 7 CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS DE LA MAINTENANCE 8 I - CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS DE LA MAINTENANCE I A. I.1 Histoire de la maintenance 1. I.1.1 Histoire du nom Le terme « maintenance [Maintenance –Méthodes et organisation F. MONCHY] », forgé sur les racines latines manus et tenere, est apparu dans la langue française au XIIe siècle. L'étymologiste Wace a trouvé la forme 'mainteneor' (celui qui soutient), utilisée en 1169 : c'est une forme archaïque de « mainteneur ». Anecdotiquement, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'usage du mot « maintenance » sous la plume de François Rabelais, qui, vers 1533, parlait de la « maintenance de la loy » dans Pantagruel. Les utilisations anglo-saxonnes du terme sont donc postérieures. À l'époque moderne, le mot est réapparu dans le vocabulaire militaire : « maintien dans des unités de combat, de l'effectif et du matériel à un niveau constant ». Définition intéressante, puisque l'industrie l'a reprise à son compte en l'adaptant aux unités de production affectées à un « combat économique » ! 2. I.1.2 Histoire de la fonction maintenance Nous avons pu observer ces vingt dernières années que le service maintenance est l'aboutissement d'une évolution opérée à partir de l'existant : les services entretien traditionnels. Présents dans l'industrie à partir du début de l'ère industrielle, les services entretien sont alors une sous-fonction de la production. Souvent centrés dans l'entreprise, ils reposent sur des métiers : dépanneurs mécaniciens, dépanneurs électriciens, graisseurs et régleurs travaillent séparément et sont souvent en conflit avec les « producteurs/destructeurs » de machines (tu casses, je répare) ! 9 L'entretien consistait majoritairement à dépanner et à réparer après défaillance, avec le souci d'un redémarrage rapide, en n'ayant comme objectif préventif que le minimum vital : lubrification et rondes de surveillance. L'image de l'entretien est donnée par le dépanneur auprès de sa machine démontée. L'image de la maintenance pourrait être celle d'un agent des méthodes réfléchissant au moyen de ne plus avoir à dépanner ! Il est honnête de dire que ces actions d'entretien étaient alors, et sont encore parfois justifiées par la nature technique des équipements peu intégrés, par la faible incidence économique des arrêts fortuits et par les méthodes de production en usage (avec la présence de stocks tampons en particulier). Toutefois, « vérité d'hier n'est pas celle de demain... ». L'enjeu des années post-1980 était de pouvoir sortir du cercle vicieux de l'entretien, caricaturé par la boutade : « plus il y a de pannes, plus je cours, plus je cours, plus il y a de pannes ». Figure 1.1: Les cercles vicieux de l'entretien B. I.2 Place et définition de la maintenance industrielle Pour être et demeurer compétitive, une entreprise doit produire toujours mieux (qualité) et au coût le plus bas Minimiser le coût = fabriquer plus vite et sans interruption Solution : L'automatisation et l'informatique. Et après ? Pour être et demeurer compétitive, une entreprise doit produire toujours mieux (qualité) et au coût le plus bas Les machines ne doivent jamais (ou presque) connaître de défaillances tout en en fonctionnant à un régime permettant le rendement maximal Définition de la maintenance selon l'AFNOR par la norme NF X 60-010 : ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d'assurer un service déterminé. Bien maintenir, c'est assurer l'ensemble de ces opérations au coût optimal. Pour être et demeurer compétitive, une entreprise doit produire toujours CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS DE LA MAINTENANCE 10 mieux (qualité) et au coût le plus bas La définition de la maintenance fait donc apparaître 4 notions : - Maintenir qui suppose un suivi et une surveillance - Rétablir qui sous-entend l'idée d'une correction de défaut - Etat spécifié et service déterminé qui précise le niveau de compétences et les objectifs attendus de la maintenance - Coût optimal qui conditionne l'ensemble des opérations dans un souci d'efficacité économique. C. I.3 Le service maintenance au sein de l'entreprise 1. I.3.1 Réflexion préliminaire : qui fait de la maintenance ? Nous prendrons dans cet ouvrage comme structure de référence le « service maintenance intégré » au sein d'une entreprise (figure 1.4). En effet, ce cadre organisationnel est le plus complet et le plus exigeant : la plupart des méthodes développées dans un service de maintenance interne peuvent s'adapter aux autres activités concernées par la maintenance : prestataires de service, services après vente (SAV) ou maintenance immobilière. Figure 1.2 : Qui est concerné par la maintenance ? 2. I.3.2 Les missions du service maintenance intégré Nous pouvons caractériser la mission globale de la maintenance par la gestion optimisée du parc matériel en fonction des objectifs propres à l'entreprise. La maintenance est ainsi en prise directe avec la stratégie de l'entreprise à un moment donné. Pour exemple, une ligne de production ne sera pas prise en charge avec le même soin préventif selon qu'elle est requise à sa capacité maximale de production, ou qu'elle n'est requise que de façon intermittente. D'où la nécessité de dégager une politique de maintenance : – conforme aux textes réglementaires, – assise sur le soutien à la production (quantité, qualité et délais), – intégrée à l'amélioration de productivité, – assurant la sécurité des biens et des personnes, CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS DE LA MAINTENANCE 11 – assurant l'amélioration de l'environnement interne et le respect de l'environnement extérieur. 3. 1.3.3 Les interfaces de la maintenance L'interface maintenance/production est le plus délicat à définir par son rôle stratégique au coeur du système de production. Il caractérise le niveau d'évolution de l'organisation de ce système. Reprenons son évolution à partir de la phase « entretien traditionnel » (figure 1.3). Ce schéma illustre la subordination des services « entretien » à la « production ». Dans ce cas, le responsable de production risque d'imposer sa vision à court terme de l'utilisation des matériels : il tolère la lubrification, il est bien obligé de subir les arrêts fortuits, mais il repousse à plus tard toute programmation d'arrêt préventif. Il est également maître du budget de l'entretien, qui coûte cher, comme chacun sait. Cette dépendance peut devenir un partenariat si la maintenance travaille dans un esprit « centre de profits » plutôt que « centre de coûts ». Dans le premier cas on cherche à être le moins cher possible dans le strict cas d'un budget (mais les pannes respectent-elles le budget ?) dans le second cas on fait des propositions d'amélioration basées sur le gain en productivité réalisable et exprimé en euros. Figure 1.3 : Organigramme de l'entretien traditionnel D. I.4 Analyse d'un organigramme fonctionnel Un organigramme est une représentation schématique de la structure, le plus souvent pyramidale, d'une entreprise ou d'un service mettant en évidence les domaines de responsabilité de chaque composant. Il répond à la question « qui fait quoi ? » et il illustre verticalement la hiérarchie des hommes (modèle militaire) ou des fonctions (modèle industriel). Un autre intérêt est de « borner » les domaines d'action de uploads/Management/cours-de-la-maintenance-chapitre-01-naas-t-t.pdf
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- Publié le Mai 03, 2022
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