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Sup’Management School Cours Gestion Budgétaire Page 1 SUPMANAGMENT SCHOOL Année académique : 2019/2020 Enseignant : DJIMTEBAYE NATOYOUM GUY Doctorant en sciences économiques Consultant en fiscalité Sup’Management School Cours Gestion Budgétaire Page 2 INTRODUCTION GENERALE Gérer (une entreprise) c’est prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler… Prévoir, c’est à la fois évaluer l’avenir et le préparer, prévoir c’est déjà agir… La gestion repose sur la prévision : faire de la gestion budgétaire dans une entreprise, c’est faire de la gestion prévisionnelle. Gestion budgétaire et gestion prévisionnelle sont deux expressions synonymes. En économie d’entreprise, une prévision est appelée « budget ». Les budgets de l’entreprise ne doivent pas être confondus avec les budgets des administrations. Dans l’entreprise un budget est une prévision, alors que dans l’administration il est plutôt une allocation (une autorisation) de dépenses. Qu’est-ce que la gestion budgétaire ? C’est une technique de gestion qui consiste à partir d’une prévision objective des conditions internes et externes d’exploitation, de fixer à l’entreprise, pour une période définie, un objectif, ainsi que les moyens nécessaires pour l’atteindre. 1. les conditions internes et externes d’exploitation Les conditions externes désignent le marché, la conjoncture, les choix politiques, les possibilités d’approvisionnement en matières premières. Les conditions internes quant à elles désignent la qualité et la qualification du personnel, les capacités productives de l’entreprise, etc.… 2. L’objectif L’objectif c’est le but à atteindre. Exemple : accroître notre chiffre d’affaires de X%, par exemple. Mais l’objectif doit être échéancé : accroître notre chiffre d’affaires de X% d’ici un an. Et les moyens doivent être définis. Dans la notion d’objectif but et moyens forment un couple inséparable. 3. La période Au sens strict de la gestion budgétaire, la prévision couvre une période d’un an. Cette prévision à un an s’inscrit évidemment dans une prévision à plus long terme (cinq ans par exemple) qui traduit la politique, la stratégie de l’entreprise. Le rapprochement Chaque mois l’entreprise va comparer les résultats prévus avec les résultats réels. De cette comparaison résultera (ou non) une déviation qu’on appelle un écart. Ces écarts sont soumis à une analyse qui doit permettre de mettre en évidence les causes mais aussi les responsables de cet écart et de prendre des mesures correctives. Le rapprochement des données prévues et des données réelles ainsi que l’analyse des écarts qui en résulte, constituent ce qu’on appelle le contrôle budgétaire. Il y a donc deux phases dans la gestion budgétaire : La phase d’élaboration des budgets ; Et, la phase du contrôle budgétaire. Sup’Management School Cours Gestion Budgétaire Page 3 4. La procédure budgétaire : 4.1. Définition du budget : Le budget représente un chiffrage des objectifs et/ou des moyens ; il est exprimé en valeur et/ou en quantité. Un budget peut aussi être défini comme « l’expression quantitative et financière d’un programme d’action envisagé pour une période donnée. Le budget est établi en vue de planifier l’exploitation future et de contrôler a posteriori les résultats obtenus.» Le budget est donc un plan écrit qui doit servir d’outil de planification et de suivi. 4.2. Les étapes de la procédure budgétaire : La procédure budgétaire comprend cinq grandes étapes : Transmission des objectifs du plan opérationnel aux responsables des centres ; Elaboration d’un budget provisoire par ces responsables ; Les budgets provisoires sont regroupés pour tester leur cohérence ; Elaboration des budgets définitifs ; Et, suivi et actualisation des budgets en fonction des évolutions et des réalisations. 4.3. L’articulation des budgets : On distingue quatre catégories de budgets : - Les budgets d’exploitation : ils comprennent le budget commercial (budget des ventes et budget des frais de commercialisation), le budget de production et le budget des approvisionnements. - Le budget des investissements : il recense les engagements à court terme qui découlent des projets d’investissement de l’entreprise. - Le budget des frais généraux (charges de structure) : il regroupe les charges liées à l’administration générale de l’entreprise. - Le budget de trésorerie : traduit les données budgétisées en terme d’encaissements et de décaissement, et permet le suivi régulier de la situation de trésorerie de l’entreprise. L’élaboration des documents de synthèse prévisionnelle constitue la dernière étape de la construction budgétaire. 5. le contrôle budgétaire Le contrôle peut se définir comme; la comparaison permanente des résultats réels et des prévisions chiffrées figurant dans les budgets et ce pour : - rechercher les causes des écarts Sup’Management School Cours Gestion Budgétaire Page 4 - informer les différents niveaux hiérarchiques - prendre des mesures correctives - apprécier l'activité des responsables budgétaires Le contrôle budgétaire est une fonction partielle du contrôle de gestion qui doit : - définir les centres de responsabilité - servir de liaison et d'arbitrage entre les centres de responsabilité en définissant les modalités de cession entre eux - décider du degré d'autonomie déléguée aux centres et faire respecter les orientations de la politique générale de l'entreprise - mettre en place des unités de mesure des performances (les tableaux de bord) connues et acceptée par les responsables. PLAN DU COURS Ière partie : Gestion financière Chapitre 1 : Gestion budgétaire des ventes Chapitre 2 : Gestion budgétaire de la production Chapitre 3 : La gestion budgétaire des approvisionnements Chapitre 4 : La gestion budgétaire des investissements Chapitre 5 : Le budget de trésorerie Chapitre 6 : Le budget général et le contrôle budgétaire Sup’Management School Cours Gestion Budgétaire Page 5 CHAPITRE I : GESTION BUDGETAIRE DES VENTES (Le Budget des ventes) C’est la première construction du réseau des budgets d’une entreprise, elle est définie comme « un chiffrage en volume permettant de situer le niveau d’activité des services commerciaux et un chiffrage en valeur des recettes permettant de déterminer les ressources de l’entreprise. ». La connaissance des ventes futures conditionne les budgets avals tels que la production, les approvisionnements et l’équilibre financier de l’entreprise. Les prévisions de vente dépendent à la fois des données du passé (évolution des ventes dans le passé) et des projections futures quant à l’évolution de la demande. I- Les techniques de prévision : Il existe plusieurs techniques de prévision qui n’ont pas toutes les mêmes objectifs, les plus courantes sont : 1. Les études de marché, les abonnements à des panels, les marchés tests : Sont des méthodes qui permettent de connaître au mieux la demande du produit et le marché potentiel de l’entreprise. Ces derniers dépendent de la stratégie poursuivie, des efforts commerciaux envisagés, des réactions des marchés et de la concurrence et de l’évolution de la conjoncture économique. 2. L’exploitation des fichiers clients : Ces fichiers doivent fournir les informations sur le marché potentiel représenté par les clients et les activités actuelles avec les clients ventilées par produits et par zones géographiques. 3. Les techniques d’ajustement : Ces techniques s’appuient sur l’étude chiffrée des données relatives aux ventes passées du produit. La prévision sur l’état futur des ventes est obtenu par l’extrapolation des tendances passées dont on suppose la régularité. 3.1 La méthode des moyennes mobiles : Il s’agit de représenter la série statistique en substituant à la valeur observée yi, une valeur ajustée y’i calculée de la manière suivante: Y’i = a.yi-1 + byi + cyi+1/ a+b+c a, b et c sont des coefficients de pondération. Le nombre des observations (ici 3) nécessaire pour le calcul de la valeur ajustée y’i dépend de la périodicité du phénomène étudié. Dans le cas d’historique des ventes données en trimestre (périodicité de 4) les moyennes mobiles se calculent comme suit : Y’i = 1/4 {((1/2).yi-2) + yi-1 + yi + yi+1+ ((1/2).yi+2)} Sup’Management School Cours Gestion Budgétaire Page 6 NB: somme des coefficients = périodicité de la série statistique. 3-2 Ajustement par la technique des moindres carrés : Il s’agit ici d’une technique qui consiste à trouver une fonction qui exprime la corrélation entre les ventes et le temps. Cette fonction est du type y = ax + b où y représente les ventes et x représente le temps. Avec a = ∑ (xi – x) (yi – y) = y – ax . ∑ (xi – x)² Exemple : soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps Temps (x) 2 3 4 5 6 Ventes (y) en milliers de dh 7 10 15 18 23 Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant : Xi Yi xi yi xi² Xi = xi -x Yi = yi – y Xi² XiYi 2 7 14 4 -2 -7 4 14 3 10 30 9 -1 -4 1 4 4 15 60 16 0 1 0 0 5 18 90 25 1 4 1 4 6 20 120 36 2 6 4 12 20 70 314 90 0 0 10 34 x = 4 y = 14 a = 3,40 b = 0,4 La fonction sera donc y = 3,40x + 0,4 Ainsi pour x = 7 (par exemple 7ème mois), les ventes serait de y = 3,4*7 + 0,4 donc y =24,2. 3-3 La technique des séries chronologiques : Une série chronologique est une série statistique représentant l’évolution d’une variable économique (ici les ventes) en fonction du temps. Sup’Management School uploads/Management/cours-gestion-budgetaire 3 .pdf

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  • Publié le Jui 16, 2021
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