INITIATION A LA LOGISTIQUE MARITIME ET PORTUAIRE (ECU : ILM 4102 / GTL 1) Masse
INITIATION A LA LOGISTIQUE MARITIME ET PORTUAIRE (ECU : ILM 4102 / GTL 1) Masse horaire : 30 H Responsable du cours : Dr. Messan LIHOUSSOU Enseignant-Chercheur à l’IUT de Parakou / UP (Bénin) Chercheur associé au laboratoire Idées-Le Havre/Cirtai (France) courriel : messan.lihoussou@yahoo.fr Mobile : 97 46 04 38 Année Académique : 2019-2020 GESTION DES TRANSPORTS ET LOGISTIQUE Licence Professionnelle 1 ère Année Lihoussou ILM 4102 2 GESTION DES TRANSPORTS ET LOGISTIQUE Licence Professionnelle 1ère Année INTRODUCTION D’une manière générale, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de transport s’articulent autour de 3 ensembles de facteurs que sont : - facteurs de productivité et d’adéquation du transport à la nature du fret et à la taille des expéditions permettant ou non une massification et une réduction de pollution ; - facteurs liés aux coûts : coût de l’emballage à utiliser, coût du transbordement, coût de la manutention, coût du transport ou de l’escale, coût des assurances, etc ; - facteurs liés à la qualité de service : délai, rapidité, régularité, sécurité, fiabilité, flexibilité/souplesse, etc. C’est pourquoi dans ce cours, nous aborderons le concept de logistique qui est le fondamental de l’implémentation optimale de toute politique de transport, étudierons son application respectivement dans les industries maritime et portuaire. I. LA LOGISTIQUE GLOBALE 1.1. Définition du concept et son évolution La logistique est apparue vers les années 40 aux Etats-Unis mais ne trouve son application en France que dans les années 80. Concept évolutif et difficile à définir, nous examinerons trois définitions standardisées de la logistique avant de proposer la nôtre. Le comité européen de normalisation propose la définition suivante (norme EN 14943 ou NF X50-601) : « planification, exécution et maîtrise des mouvements et des mises en place des personnes ou des biens et des activités de soutien liées à ces mouvements et à ces mises en place, au sein d’un système organisé pour atteindre des objectifs spécifiques ». La norme NF X 50-600 définit la finalité de la fonction : « la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l’entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physique et d’information ainsi que des moyens ». Lihoussou ILM 4102 3 GESTION DES TRANSPORTS ET LOGISTIQUE Licence Professionnelle 1ère Année Une définition simpliste consiste à dire que le rôle de la logistique est de : « mettre le bon produit au bon endroit au bon moment sous contraintes de coûts et de niveaux de service ». Elle est trop simple car elle occulte, entre autres, la gestion des interfaces (production/distribution, approvisionnement/production) inhérente à la fonction logistique. La logistique est la science de l’optimalisation globale qui vise à planifier et coordonner les activités d’approvisionnement, de production, d’entreposage et de distribution des biens depuis les fournisseurs de matières premières jusqu’aux consommateurs finals. Son importance économique est considérable : diverses études évaluent en effet à plus de 10 % la proportion des seuls coûts de transport dans le coût total d’un bien. Avec la globalisation des marchés et des sources d’approvisionnement, notamment dans les pays à faibles coûts de production, la dimension internationale des chaînes logistiques joue un rôle prépondérant dans le succès des entreprises. Relevant à la fois de la gestion des opérations, de la recherche opérationnelle et des affaires internationales, la logistique fait également appel au marketing et aux technologies de l’information. Aujourd’hui, la logistique a pris une dimension stratégique et opérationnelle contrairement à ses débuts où elle n’était qu’opérationnelle. Les termes de Logistique et de Supply Chain Management sont bien souvent employés concomitamment et indifféremment dans des articles traitant de la gestion de flux. Ils ne sont pas stabilisés à l’échelon mondial et se recoupent parfois. De ce fait, il convient tout d’abord de les distinguer pour tracer l’évolution et la reconnaissance de la fonction logistique au sein de l’entreprise. Quand on évoque, devant un non-initié, le métier de logisticien et qu’on lui demande quelles activités sont exercées par celui-ci, sont citées, le plus souvent, les opérations subalternes d’intendance, de transport, de stockage, de manutention, de magasinage, d’emballage, de conditionnement, de formalités de douanes, etc… Or, la logistique ne se réduit pas à ces tâches « basiques » (sans aucun jugement de valeur) mais englobe d’autres missions plus larges et plus valorisantes d’optimisation et de pilotage de flux globaux. C’est pourquoi l’on préfère utiliser le terme américain de supply chain management moins compréhensible au premier abord, ce qui oblige le spécialiste à préciser le contenu de son métier beaucoup plus vaste et beaucoup plus stratégique que le simple fait d’approvisionner, de produire et de livrer. Lihoussou ILM 4102 4 GESTION DES TRANSPORTS ET LOGISTIQUE Licence Professionnelle 1ère Année Ce néologisme n’est en fait que la version américaine du concept de « logistique globale » formulé par l’ASLOG dans les années 80 (ou de « logistique intégrée », titre de l’ouvrage de J. Pons et P. Chevalier, 1995). Il a le mérite d’introduire la notion de « management », et de laisser entrevoir une gestion des flux physiques dans leur globalité avec, à la clé, des performances financières optimisées et une amélioration des taux de service. En effet, le Supply Chain Manager est une sorte de chef d’orchestre (ne parle-t-on pas en logistique interne de gestion de production, de rythme du métronome qui coordonne toutes les activités - des flux physiques (contrats de transport internationaux, entreposage, emballage, manutention), - des flux financiers (fund flows) : prise en compte des instructions logistiques inhérentes, . au contrat de vente et déterminées principalement par les Incoterms 2000, (délais, transfert des coûts et des risques, opérations de douanes, emballage CGEI,…) : - aux lettres de crédit (réglées par les Règles et Usances Uniformes 600 de la CCI ou RUU600 depuis juillet 2007) avec différentes dates butoir (deadlines) comme les dates impératives de mise à FOB ou la désignation de port de chargement, - au contrat d’assurance facultés (Tous risques, Franc d’Avaries Particulières ou FAP) avec des contraintes d’âge limite pour les navires de 15 ans, de capacités (> 500 TJB ou Tonneaux de Jauge Brute), de classe A et jusqu’en octobre 2008 de compagnies conférencées …), selon les Institutes of London Underwriters ou ILU, à la base des Incoterms et des RUU 600 précitées, - et des flux d’informations : EDI, GALIA, ODETTE ERP, WMS, TMS, SCE, DELTA, RFID, Codes barre, … Ces opérations sont réparties dans les grandes strates de la supply chain, à savoir : la Logistique aval de distribution (Distribution Requirements Planning / DRP ou logistique de la demande ou demand side couvrant les flux du grossiste au détaillant jusqu’au client final ou directement au client final par le canal du e-commerce et de la e-logistics), avec le défi à relever, d’éviter les ruptures de stocks dans les linéaires ou trop de stocks sur les plates-formes avancées ; la Logistique interne de gestion de la production (internal SCM ou ISCM ou management des matériaux), avec le défi de rendre souple un outil de production rigide par nature (avec utilisation d’outils du lean, light management comme le SMED (Single Minute for Exchanging the Die), le Jidoka (autonomation), les Kanbans, les andons et poka Yoke…), Lihoussou ILM 4102 5 GESTION DES TRANSPORTS ET LOGISTIQUE Licence Professionnelle 1ère Année la Logistique amont d’approvisionnement (SRM ou Supplier Relationship Management ou supply side), chez Toyota par exemple a le défi de livrer en flux tendus, en bordure de chaîne, les pièces détachées, de façon synchrone ou asynchrone, sous peine d’arrêt de chaîne, transformant le Just In Time en Just In Trouble !!! 1.2. Principes de la chaîne logistique totale et des opérations La comparaison de différents modes de transport ne doit pas se faire uniquement sur les coûts de transport. Le Tableau 1 résume l’analyse de PINE (Prospects of Inland Navigation within the enlarged Europe, 2004) sur les caractéristiques du transport de marchandises des différents modes. Cette analyse se focalise sur les coûts du transport de fret et sur les critères de performance (vitesse, fiabilité, flexibilité, etc.). Elle est complétée par l'aspect de la sûreté et par d'autres particularités sur les conditions de transport (structure de chargement, réseau et navigabilité, etc.). De plus, elle inclut les effets que ces critères ont sur la structure de transport puisqu’elle est définie par des types de produits, tailles d'expéditions, distance de transport et relations de transport. Caractéristiques Voies navigables Rail Route Tout Combiné Taille du réseau EU : 30.000 km EU25 : 37.200 km EU : 156.000 km EU25 : 207.000 km EU 51.000 km d’autoroute + 270.000 km de route nationales CC13 : 4.800 km d’autoroutes Type de commodité Vrac sec et liquide, conteneur, marchandise de volume exceptionnel ou dangereuse Tout sauf certaines marchandises périssables Conteneur, caisse mobile Tout Taille Importante, dépend de la voie navigable uploads/Management/cours-up-ilm-4102-2020.pdf
Documents similaires
-
19
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 20, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 1.1219MB