Le Maroc, en tant que pays en voie de développement, avait un long chemin à par

Le Maroc, en tant que pays en voie de développement, avait un long chemin à parcourir. En parallèle avec les études menées par le gouvernement marocain sur situation de l’administration publique, d’autres réflexions ont été entreprises par des experts avec l’appui des organismes internationaux comme la banque mondiale et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). Des réformes ont été instaurées pour permettre l’application de nouvelles procédures de gestion et d’administration, basées sur les principes de la bonne gouvernance. C’est dans cette perspectives de diffusion des pratiques de la gouvernance que la Commission Nationale de Gouvernance d’Entreprise a lancé, en 2008, le Code Marocain des Bonnes Pratiques de Gouvernance d’Entreprise s’adressant aux Entreprises et Etablissements Publics (EEP) et visant à améliorer leur performance globale35. La performance souhaitée serait ainsi le résultat de la mise en place de profondes restructurations économiques et financières, la libéralisation sectorielle, la réduction du monopole public, la création d'un environnement économique favorable à la concurrence et le changement de statut social de certaines EEP. Ce code prévoit, aussi, un suivi continu des performances en prenant en considération les recommandations de l'OCDE résumées en deux termes « appliquer ou expliquer » (comply ou explain). Ainsi, chaque EEP est appelé, dans son rapport annuel, à expliquer son écart par rapport aux recommandations du présent code. Le poids de l'administration marocaine, bien qu'elle ne soit pas conséquente par rapport à d'autres pays à développement comparable, rencontre un handicap majeur qui se résume en une masse salariale publique importante représentant 13 % du PIB en 2001 (niveau parmi les plus élevés à l'échelle mondiale)36. Pour sortir de cette crise de gestion des dépenses publiques, le pays a dû en tirer des enseignements des autres expériences réussies. Parmi les principaux enseignements tirés, on peut citer : l'achèvement et la finalisation des réformes entreprises, la réduction du nombre de lois, l'élimination des doubles emplois, l'allègement des structures administratives, la simplification des procédures, le recours à des autorités indépendantes pour régler les conflits, et enfin, l'instauration de nouvelles techniques budgétaires et comptables tirés du management privé (tableaux de bord, indicateurs de performance, etc.). Le gouvernement marocain s'est ainsi engagé dans une réforme qui vise la modernisation du secteur public. Les principaux objectifs tracés sont37 : Bâtir un secteur efficace, resserré sur ses missions essentielles, doté des ressources répondant à ses besoins réels, à l'écoute constante de son environnement ; Offrir un service public de qualité et au moindre coût. Pour accompagner cette réforme, l'État a adopté la Loi 69-00 (figure 1.1). Entrée en vigueur en 2004, elle représente le nouveau dispositif de contrôle financier. Elle est axée sur quatre principes directeurs dont l'objectif est de faire du contrôle un moyen d'accomplissement de la mission publique. uploads/Management/le-maroc 1 .pdf

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  • Publié le Nov 09, 2021
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