République Algérienne Démocratique Et Populaire Ministère De L’enseignement Sup
République Algérienne Démocratique Et Populaire Ministère De L’enseignement Supérieur Et De La Recherche Scientifique Institut D’hygiène Et Sécurité Industrielle BATNA Réalisé par : GOUPE : 01 » DOUNIA ZED ADOUI. » 3éme année » FAREN ANSEUR. MRI Année universitaire : 2019/2020 Approche systémique de l’entreprise et management L’APPROCHE SYSTEMIQUE DE L’ENTREPRISE INTRODUCTION : L'apparition du concept de système peut être expliquée en grande partie par la complexité croissante des phénomènes économiques, sociologiques (modification des modes de vie, phénomène de mondialisation…) et la multiplication des interactions entre ces différents phénomènes. Les approches traditionnelles (on pense surtout à la logique cartésienne) seraient insuffisantes pour maîtriser cette double évolution. Il devenait donc nécessaire de construire une nouvelle approche scientifique qui aurait une vision plus globale des phénomènes (l’analyse systémique). . Un système est un ensemble d'éléments reliés par un ensemble de relations. Le système est un outil de modélisation permettant de représenter et d'analyser des complexes d'éléments caractérisés par leur nombre élevé et un réseau de relations imbriquées (Forrester, 1965). La notion de système n’est pas réellement novatrice en soi, la biologie et les sciences de l’environnement ont été les premières à s’y référer (l’écosystème étudie l’environnement dans sa globalité, le corps humain est mieux compris grâce à l’étude des relations entre les différentes parties du corps). C’est cependant son application à l’entreprise qui est nouvelle (exemple du management systémique). Ainsi lorsque l’on étend cette analyse des systèmes à des systèmes plus complexes (phénomènes de structuration sociale), on est alors conduit en économie à rejeter le concept d'équilibre ou à le dépasser tout simplement. On raisonne sur des quantités en mouvement (et non plus dans un univers statique), il s'agit ici de comprendre la cohérence et la persistance du système à travers le temps. Un découpage en sous-systèmes (production, information) permettra de mettre en valeur les caractéristiques et les finalités de cette nouvelle approche conceptuelle de l’entreprise. I. L’ANALYSE SYSTEMIQUE : L’analyse systémique se présente comme une approche alternative et complémentaire à la logique cartésienne. Elle rappelle également que tout système repose sur un ensemble de caractéristiques, susceptibles d’établir une typologie des systèmes. A. Logique cartésienne et approche systémique : On peut présenter les caractéristiques de l'approche systémique, en établissant une comparaison avec la logique cartésienne. - Le principe d'évidence et de pertinence : à travers le principe d’évidence et de pertinence, la logique cartésienne considérait que l’on pouvait tout connaître et tout démontrer par l'analyse scientifique. Les systémistes considèrent que la connaissance n'est pas évidente, il faut construire une représentation qui ne soit pas absolue, mais plus ou moins pertinente. On connaît quelques objectifs. On avance l'idée de la pertinence des modèles. - Le réductionnisme et le globalisme : l’approche cartésienne s’appuie sur le réductionnisme. La connaissance et la science procèdent par décomposition. On réduit en divers éléments, puis on reconstruit. C’est une opération conceptuelle du même type qu'une opération matérielle. Les systémistes insistent sur le globalisme. On ne peut pas procéder par agrégation, les différents éléments ne sont que des éléments d'un tout. - Le causalisme et le finalisme : l’approche cartésienne retenait le causalisme. Il était ainsi toujours possible de remonter jusqu'à une cause ou des causes finales. La logique systémique considère qu’un système est efficace en mécanique lorsque l'on a quelques variables. Lorsque les variables sont nombreuses et que les complexes sont organisés, le causalisme n'est plus d’aucune utilité (il y a trop d'interdépendances). Il est nécessaire de raisonner à partir des structures. Il existe des relations stables entre les éléments. Les systèmes sont finalisés, et fonctionnent comme s'ils avaient un but. Il y a existence d'un véritable projet. - L’exhaustivité et l’agrégativité : La démarche cartésienne repose sur l’exhaustivité. On peut comprendre et percer tous les secrets du monde, c'est juste un effort scientifique. Les systémistes considèrent que l'on ne peut pas tout prendre en compte. La science est obligée de simplifier. Toute représentation doit simplifier et sélectionner un certain nombre de variables. On peut toujours discuter une théorie, un modèle. B. Caractéristiques et typologie des systèmes : Le système est caractérisé par (i) différents éléments qui le composent (avec les particularités suivantes : une grande diversité et une grande complexité). Il peut s'agir d'éléments corporels (locaux, machines, matières premières), d'éléments incorporels (fonds de commerce, brevets, informations), d'éléments humains (salariés) ou d'éléments financiers (capitaux)... (ii) des limites qui le séparent de son environnement ; (iii) un réseau d'interactions qui permet les échanges de capitaux ou d'informations et contribue à la régulation du système. On distingue deux catégories d'interactions : les relations internes à l'entreprise, les relations externes (Entreprise - environnement) ; (iv) son état, c'est-à-dire l'ensemble des valeurs prises à une date donnée par les éléments qui lecomposent (la culture d’entreprise est la valeur de référence du système entreprise) ; (v) sa diversité, il existe en effet un ensemble d'états possibles du système ; (vi) sa finalité, le système est en effet organisé autour d’un ou plusieurs objectifs (ce ou ces derniers varieront en fonction de sa situation). Il est également possible d'établir une typologie des systèmes sur la base de certaines propriétés. Un système peut être concret (existence matérielle) ou abstrait (les éléments de ce système sont des concepts ou des procédures ; finalisé (il est alors affecté d'un ou plusieurs objectifs précis) ou non finalisé ; ouvert (il a des relations avec son environnement) ou fermé (isolé du monde ambiant). Dans cette configuration du système, l’entreprise pourrait être associée à système organisé (car doté d’une structure), dynamique (elle évolue en permanence), finalisé (existence d’objectifs), ouvert (l’entreprise est en relation avec son environnement), et régulé (elle s’adapte en permanence pour atteindre ses objectifs. II. L'ENTREPRISE COMME SYSTEME : Deux axes sont généralement évoqués pour introduire le concept d’entreprise systémique : les travaux de Forrester et le management japonais. A. Les travaux de Forrester : Dans les années 60, la théorie des systèmes a été étendue à l'entreprise grâce aux travaux de Forrester. L'entreprise peut être en effet considérée comme une organisation (elle est en effet une structure sociale et un centre de production), un système complexe, composé lui-même de sous-systèmes. L'entreprise est un système concret (ensemble de machines, d'hommes) et abstrait (développement de la notion de culture d'entreprise). L'entreprise est un système organisé (Mintzberg). L'entreprise est un système ouvert (elle est en relation constante avec son environnement, elle en puise les ressources et subit les contraintes). L'entreprise présente une diversité d'états possibles puisqu'elle est en perpétuelle mutation. L'entreprise est un système finalisé, qu'il y ait un objectif (maximisation du profit ou du chiffre d'affaire) ou plusieurs (parts de marché, pénétration, maximisation....). L'entreprise est un système régulé qui s'adapte en permanence aussi bien aux chocs internes qu'externes. Cette régulation peut prendre trois formes (régulation par anticipation, par alerte, par erreur). B. La théorie du management : Elle apparaît suite à la croissance forte du Japon. Le japon bénéficierait d'un avantage organisationnel. Il s'agit en fait de la critique du taylorisme. Cette structure reposait sur une main d'oeuvre sans qualification, or cette catégorie de la force de travail s'est amoindrie. Il s'agit de développer l'autonomie des salariés et leur créativité. Il faut également mieux utiliser les équipements. C'est le problème de la flânerie du capital et non celui des travailleurs (comme le soulignait Taylor). Il est nécessaire d'intégrer les travailleurs dans l'entreprise. Il faut se soucier d'eux, leur donner un profil de carrière, les motiver aux résultats de l'entreprise, développer l'aspect humanitaire de l'entreprise. Le taylorisme concernait l'Organisation Scientifique du Travail (OST), il faut une vision plus large de l'entreprise. Il s'agit également d'une critique du fordisme, car on assiste à une disparition de la standardisation. On recherche aujourd'hui la différenciation des produits et la flexibilité, or le fordisme est trop rigide et statique. D'autres éléments sont pris en compte pour aller vers une politique systémique : il y a un lien étroit entre l'organisation technique et sociale de l'entreprise (d'où le recours aux méthodes systémiques) ; importance des phénomènes non quantifiés (problème de qualité) ; problèmes de souplesse (environnement très aléatoire) ; problèmes de fluidité de l'entreprise (il faut raccourcir les cycles de production) ; importance de l'intégration des diverses activités (les optimisations partielles sont insuffisantes, il faut une optimisation globale) ; critique de la direction par objectifs (de gros investissements qui figent l'entreprise) ; on tente de décloisonner l'entreprise (il faut faire bénéficier à l'ensemble de l'entreprise la circulation de l'information). L'entreprise va s'efforcer d'avoir deux objectifs : (i) une organisation technologique intégrée (complémentarité, cohérence...). C'est une organisation de flux de communication. L'information devient fondamentale. ii) une organisation sociologiquement intégrée (les relations du travail, les qualifications....). L'intégration tourne autour de trois modèles : le modèle néo-taylorien, le modèle californien, le modèle saturnien. Le modèle néo-taylorien est juste une reprise du modèle taylorien sur lequel on greffe les nouvelles technologies. Le modèle social est maintenu. Ce modèle très rigide, a l'inconvénient de ne pas motiver les salariés au développement de l'entreprise. Il peut néanmoins fonctionner dans certains secteurs de consommation de masse (exemple électronique de masse, TV...). Le uploads/Management/management 34 .pdf
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- Publié le Jan 01, 2022
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