C’est une condition textuelle qui exige la présence d’une relation logique et n

C’est une condition textuelle qui exige la présence d’une relation logique et non contradictoire entre les phrases du texte, et réalise son unité. Elle peut être implicite (la ponctuation) ou explicite, ce qui veut -dire qu’elle exige la présence des organisateurs et des marqueurs de relation. 1. Introduction Un texte n’est pas une simple succession de phrases, il constitue une unité spécifique. Quand on passe de la phrase au texte, on étend le champ de l’analyse grammaticale ou linguistique ; on fait appel à tout un savoir sur le monde. L’unité du texte est le résultat d’une construction qui s’appuie sur l’interaction de multiples indices répartis sur les différents plans du texte. Qu’il s’agisse de cohésion, de cohérence ou de pertinence, une question demeure : Comment s’exprimer avec logique et clarté ? Dans une perspective de l’enseignement du FLE, il est indispensable de réfléchir sur cette question afin d’aider les apprenants à bien comprendre et produire un texte en français. Ce qui suppose une nouvelle approche du texte qu’ignore la grammaire traditionnelle longtemps enseignée aux étudiants syriens. Définition C’est une condition textuelle qui exige la présence d’une relation logique et non contradictoire entre les phrases du texte. Pur qu’un texte soit cohérent, il faut que le développement s’accompagne d’un apport sémantique constamment renouvelé. Chaque phrase apporte donc quelque chose de nouveau, qu peut être une addition de renseignement, une justification, une conséquence, un but, une condition, une précision de temps ou d’un lieu, une comparaison, une opposition, une cause, une consécution, une explication, une hypothèse, une introduction d’un nouvel élément, une définition… Cet acte de cohérence peut être signalé par des verbes suivants :  Compléter, continuer, ajouter ;  Argumenter, accentuer, appuyer, exemplifier, justifier, motiver, comparer, énumérer ;  Expliquer, expliciter, préciser, identifie…  Répéter, reformer, paraphraser, corriger, se corriger ;  Répondre, s’exclamer, défendre, nier, réfuter, excepter, critique…  Conclure, résumer… Problème de typologie La reconnaissance de la cohérence d’un texte dépend des types et des genres de discours auxquels on le rattache. Le genre du texte joue un rôle fondamental sur son mode d’organisation et les attentes du public ; donc sur l’évaluation de leur cohérence. Les énoncés ne s’enchaînent pas de la même manière selon l’on a affaire à une séquence narrative, argumentative, descriptive ou explicative. C’est la raison pour laquelle on demande aux enseignants de varier les types de textes à utiliser dans leurs cours. 2. La Cohérence implicite : Un texte est implicitement cohérent, quand la relation entre ses phrases est assurée par des signes de ponctuation. Ces signes ne servent pas seulement à séparer les phrases, les propositions et les mots pour obéir à un besoin de clarté ou pour marquer une intonation, ils peuvent aussi marquer une nuance de la pensée, une relation logique entre les phrases. Ils doivent être logiquement interprétés selon le contexte. Rappel Les signes de ponctuation cliquer ici 3. La cohérence explicite Pour qu’un texte soit explicitement cohérent, il faut que la relation logique entre ses phrases soit exprimée par des connecteurs textuels, que l’on appelle aussi organisateurs ; et par des marqueurs de relation. 3.1 Les connecteurs textuels (organisateurs) Ce sont des marqueurs qui servent à l’articulation des parties du texte en indiquant les transitions, l’ordre et la progression des arguments. Ils permettent au lecteur de comprendre comment est découpée la pensée, comment elle s’organise et comment elle évolue. Le rôle des organisateurs textuels consiste – comme celui des marqueurs de relation – à assurer la cohérence du texte. Pour parvenir à exprimer une pensée claire et logique et à se faire bien comprendre du lecteur, on doit savoir faire un usage judicieux des organisateurs textuels. Rappel Valeurs de l’organisateur textuel cliquer ici 3.2. Les marqueurs de relation Les marqueurs de relations sont des prépositions, des coordonnants et des subordonnants qui indiquent de manière explicite le lien entre les unités syntaxiques qu’ils relient. En établissant ainsi des relations entre les mots, les phrases et les paragraphes, les marqueurs jouent un rôle primordial : ils assurent la cohérence nécessaire à toute communication et, par le fait même, une meilleure compréhension par le lecteur. Dans l’exemple *Il est primordial vous participiez cette réunion assurer une participation très large, il a suffi qu’on enlève trois marqueurs de relation (un subordonnant et deux prépositions) pour que le message devienne confus. En les rétablissant, tout s’éclaire : Il est primordial que vous participiez à cette réunion pour assurer une participation très large. C’est dire l’importance des marqueurs de relation dans l’écriture. Cohérence textuelle ou les marquer de relation Les marqueurs de relations sont des prépositions, des coordonnants et des subordonnants qui indiquent de manière explicite le lien entre les unités syntaxiques qu’ils relient. En établissant ainsi des relations entre les mots, les phrases et les paragraphes, les marqueurs jouent un rôle primordial : ils assurent la cohérence nécessaire à toute communication et, par le fait même, une meilleure compréhension par le lecteur. Dans l’exemple *Il est primordial vous participiez cette réunion assurer une participation très large, il a suffi qu’on enlève trois marqueurs de relation (un subordonnant et deux prépositions) pour que le message devienne confus. En les rétablissant, tout s’éclaire : Il est primordial que vous participiez à cette réunion pour assurer une participation très large. C’est dire l’importance des marqueurs de relation dans l’écriture. RAPPEL A. Prépositions Les prépositions servent à marquer les relations entre les mots de la phrase, plus précisément entre des compléments et le mot complété. Leur emploi est généralement facile pour un locuteur dont la langue maternelle est le français. Il l’est moins pour les allophones. En rédaction de texte, on s’en servira pour marquer notamment : • Le lieu (à, chez, dans, derrière, en, jusqu’à, sous, vers…) C’est d’abord aux lecteurs français que Louis Hémon s’adresse dans son roman. • Le but (afin de, dans le but de, en vue de, pour…) François Paradis avait entrepris la traversée du bois pour fêter Noël avec Maria. • Le temps (à, après, avant, depuis, dès, pendant…) Maria Chapdelaine, inquiète, a attendu François pendant plusieurs jours. • L’opposition (contre, malgré, nonobstant…) Malgré ses prières, Maria n’a plus revu François. • La cause (à cause de, attendu, de, étant donné, grâce à…) Eutrope a annoncé que François était mort de froid après s’être égaré dans le bois. B. Coordonnants Les coordonnants – les conjonctions de coordination et les adverbes coordonnants – servent à relier des unités syntaxiques de même nature, c’est-à-dire des groupes, des P, des phrases subordonnées. En ce sens, ils jouent le rôle de marqueurs de relation. En rédaction de texte, il importe de bien connaître le rapport qu’on désire établir entre les unités pour pouvoir choisir le bon coordonnant. On y aura recours pour marquer notamment : • La cause (car, en effet, en raison de…) La connaissance de l’histoire littéraire est importante, car elle éclaire souvent le sens d’une œuvre. • La conséquence (ainsi, aussi, c’est pourquoi, donc, en conséquence, partant…) Il a lu tout Balzac, il devrait donc pouvoir en parler en connaissance de cause. • L’addition (ainsi que, bien plus, de plus, ensuite, et, puis…) Les coordonnants servent à relier des unités syntaxiques de même nature; de plus, ils contribuent à assurer la cohérence de la phrase. • L’opposition (au contraire, cependant, en revanche, par contre, pourtant, toutefois…) David a obtenu la meilleure note en français; pourtant, il déteste cette matière. • L’explication (à savoir, c’est-à-dire, par exemple, soit…) Les coordonnants servent à relier des unités syntaxiques de même nature, c’est-à-dire des groupes, des P, des phrases subordonnées. C. Subordonnants Les subordonnants sont des marques d’enchâssement placées au début d’une subordonnée (phrase enchâssée) et qui permettent de relier celle-ci à la phrase enchâssante. Vous pourrez partir aussitôt que vous aurez terminé votre travail. Phrase enchâssante phrase enchâssée Nous retiendrons ici trois catégories de subordonnants : les pronoms relatifs, la conjonction que et les conjonctions de subordination à valeur sémantique (qui portent un sens). • Les pronoms relatifs Ils introduisent la subordonnée relative; leur antécédent est un groupe nominal (GN) situé à l’intérieur de la phrase enchâssante. Un soir, une barque dirigée avec la certitude que donne la connaissance des lieux, vint aborder dans l’ombre de la terrasse, au pied d’un escalier dont l’eau baisait les premières marches, et il s’en élança un jeune homme de bonne mine, qui semblait un pêcheur, et qui, […], s’assit dans l’angle de la salle à une place qui paraissait la sienne. (Gérard de Nerval) • La conjonction que La conjonction que – qu’il ne faut pas confondre avec le pronom relatif que – introduit une subordonnée complétive. Cette conjonction, très répandue en français, n’a ni antécédent ni valeur sémantique. Je compris, à l’animation et à la distinction de la foule, que l’on se dirigeait vers une fête quelconque, située probablement au-delà du faubourg. (Gérard de Nerval) • Les conjonctions de subordination à valeur sémantique Les conjonctions de subordination autres que la conjonction que ont une valeur sémantique. Il importe donc, en rédaction de texte, de bien connaître uploads/Marketing/ bahan-cohesion.pdf

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  • Publié le Fev 15, 2021
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