Synthèse bibliographique : Le passage à une alimentation 100% biologique en éle

Synthèse bibliographique : Le passage à une alimentation 100% biologique en élevages avicoles biologiques : Quelles incertitudes ? Quelles pistes de solution ? Réalisé dans le cadre des projets MONALIM Bio (financé par le Conseil Régional des Pays de la Loire)- et le Casdar AVIALIM Bio (financé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt) Actualisation – Janvier 2013 Table des matières Sigles et abréviations Introduction --------------------------------------------------------------------------------- 1 1. Rappels physiologiques ----------------------------------------------------------------- 2 1.1. Les mécanismes de digestion et d’absorption intestinale chez les volailles -------- 2 1.1.1. La digestion et l’appareil digestif chez les volailles ---------------------------- 2 1.1.2. L’absorption des produits de la digestion -------------------------------------- 3 1.1.3. La digestibilité des aliments ---------------------------------------------------- 4 1.2. Le métabolisme énergétique ---------------------------------------------------------- 4 1.3. Le métabolisme protéique ------------------------------------------------------------- 5 1.3.1. Le rôle des acides aminés ------------------------------------------------------ 5 1.3.2. Le métabolisme protéique ------------------------------------------------------ 6 1.3.3. Notion d’acides aminés essentiels --------------------------------------------- 7 2. Les besoins alimentaires du poulet, de la poulette et de la poule pondeuse -- 8 3. Les incertitudes vis-à-vis du passage à une alimentation 100% biologique pour les volailles --------------------------------------------------------------------------- 10 3.1. Un éventuel déséquilibre en acides aminés et/ou excès de protéines dans les rations -------------------------------------------------------------------------------------- 10 3.1.1. Incidences sur les performances zootechniques ----------------------------- 10 a. Les effets directs --------------------------------------------------------------- 10 b. Les effets indirects ------------------------------------------------------------- 11 3.1.2. Incidences sur la qualité des produits ---------------------------------------- 11 3.1.3. Incidences sur la santé et le bien-être ---------------------------------------- 12 3.1.4. Incidences sur l’environnement ----------------------------------------------- 13 3.2. Les incidences économiques --------------------------------------------------------- 13 3.3. Les incidences sur les assolements et la dépendance protéique de la France ----- 14 4. Les pistes de substitution ------------------------------------------------------------- 14 4.1. Les pistes citées mais non envisageables ------------------------------------------- 15 4.2. Les pistes qui pourraient constituer une partie de la solution ---------------------- 16 4.3. Les matières premières riches en protéines ----------------------------------------- 17 4.3.1. Le gluten de maïs et le concentré protéique de pommes de terre ---------- 19 4.3.2. Les tourteaux d’oléagineux biologiques --------------------------------------- 19 a. Le tourteau de soja------------------------------------------------------------- 19 b. Le tourteau de tournesol ------------------------------------------------------- 19 c. Le tourteau de colza------------------------------------------------------------ 19 d. Le tourteau de chanvre -------------------------------------------------------- 20 e. Le tourteau de lin -------------------------------------------------------------- 20 f. Le tourteau de sésame --------------------------------------------------------- 20 g. Le tourteau de cameline ------------------------------------------------------- 20 4.3.3. Les protéagineux à graines biologiques : Pois, Féverole et Lupin ----------- 21 4.3.4. Le concentré protéique de luzerne biologique -------------------------------- 21 4.3.5. Le concentré protéique de riz biologique ------------------------------------- 21 4.3.6. L’ortie biologique --------------------------------------------------------------- 21 4.3.7. Les drèches de brasserie biologiques déshydratées ------------------------- 22 4.3.8. La levure de bière déshydratée ----------------------------------------------- 22 4.3.9. La spiruline (micro-algue) ----------------------------------------------------- 22 4.3.10. Le lactosérum ------------------------------------------------------------------ 22 4.3.11. Les ovo-produits --------------------------------------------------------------- 22 4.3.12. Les farines de poissons -------------------------------------------------------- 22 4.3.13. Les macro-invertébrés --------------------------------------------------------- 23 a. La farine de vers de terre ------------------------------------------------------ 23 b. Les larves d’insectes ----------------------------------------------------------- 23 c. La chair de crépidules ---------------------------------------------------------- 23 d. La farine de moules ------------------------------------------------------------ 23 Conclusion ----------------------------------------------------------------------------------- 25 Bibliographie Table des figures et des tableaux Sigles et abréviations AA : Acide Aminé AAE : Acide Aminé Essentiel AAS : Acide Aminé Soufré AB : Agriculture Biologique CAS DAR : Compte d’affectation Spécial pour le Développement Agricole et Rural CDA : Chambre Départementale d’Agriculture CEE : Communauté Economique Européenne CP : Concentré Protéique CPPT : Concentré Protéique de Pomme de Terre CRA : Chambre Régionale d’Agriculture CTA : Centre des Technologies Agronomiques CUD : Coefficient d’Utilisation Digestive da : digestibilité apparente dE : digestibilité apparente de l’Energie diléale : digestibilité iléale dMS : digestibilité apparente de la Matière Sèche dN : digestibilité apparente de l’azote dr : digestibilité réelle EASM : Elevage Alternatif et Santé des Monogastriques EB : Energie Brute ED : Energie Digestible EM : Energie Métabolisable EMA : Energie Métabolisable Apparente EMAn : Energie Métabolisable Apparente à bilan azoté nul EN : Energie Nette ENE : Energie Nette d’entretien ENP : Energie Nette de production FAN : Facteurs Antinutritionnels GMQ : Gain Moyen Quotidien IC : Indice de Consommation Kg : Kilogramme Lys : Lysine MAT : Matière Azotée Totale MB : Matière Brute Met : Méthionine MG : Matière Grasse MP : Matière Première MPA : Marge Poussin - Aliment MPRP : Matière Première Riche en Protéines MS : Matière Sèche PB : Protéine Brute PdT : Pomme de Terre Synthèse bibliographique – Passage à une alimentation 100% biologique en élevages avicoles Janvier 2013 1 Introduction A partir du 1er janvier 2015, la réglementation européenne de l’agriculture biologique (CEE 889/2008-article 43) exige le passage à une alimentation 100% biologique en élevage monogastrique (initialement prévu au 1er janvier 2012). Cette obligation concerne les matières premières (MP) d’origine agricole utilisées dans les formules. En effet, actuellement une dérogation autorise que 5% de ces MP soient issus de l’agriculture conventionnelle (cette proportion était de 10% jusqu’au 1er janvier 2010). Ces 5% de MP conventionnelles sont dans la pratique constitués de MP riches en protéines (MPRP) comme le gluten de maïs et la protéine de pomme de terre (ANDi, 2010). Or ces MPRP ne sont pas disponibles en AB. Le remplacement des 5% de MP conventionnelles par des MP biologiques va inévitablement entrainer une augmentation du coût des rations (de l’ordre de 8 à 15% selon une estimation ANDi, 2010). Sachant que le poste alimentation représente près de 80 % des charges opérationnelles d’un atelier avicole biologique, toute augmentation du coût des rations, minime soit-elle, est non négligeable. Cette augmentation touchera tous les maillons de la filière car 90% des volumes de production de volailles biologiques sont commercialisés via des groupements de producteurs intégrés dans des filières organisées longues (GUEMENE et Al., 2009). De plus, dans le cadre du passage à une alimentation 100% biologique, les besoins protéiques des volailles et plus précisément les besoins en acides aminés essentiels seront difficiles à couvrir. En agriculture conventionnelle, cette difficulté est surmontée par l’utilisation d’acides aminés de synthèse (JÖNSSON, 2009). Ceux-ci sont interdits en AB et l’une des solutions envisagée actuellement pour le passage à une alimentation 100% biologique est l’augmentation de la part de soja biologique (majoritairement importé) dans les rations (ANDi, 2010). Cela engendrerait un accroissement de la dépendance protéique de la France. Un des nouveaux défis de la filière sera de s’adapter à cette évolution réglementaire sans aggraver la perte de compétitivité des élevages français déjà amorcée (MAGDELAINE et RIFFARD, 2010) tout en privilégiant un approvisionnement local de MP. Dans ce contexte et sous l’impulsion des acteurs de la filière avicole du grand Ouest, le pôle Bio des Chambres d’Agriculture des Pays de la Loire et ses partenaires ont déposé un programme de recherche régional intitulé MONALIM BIO et un projet CASDAR (national) intitulé AVIALIM BIO. D’une durée de 3 ans, l’objectif commun de ces deux projets étant de proposer des solutions pour accompagner le passage à une alimentation 100% biologique en élevage avicole. Les objectifs de ce travail, inscrit dans MONALIM BIO et le 1er volet d’AVIALIM BIO, étaient de réaliser une synthèse de la littérature sur (1) les incertitudes vis-à-vis du passage à une alimentation 100% biologique en élevages de poulets de chairs et de poules pondeuses biologiques et (2) d’identifier les pistes de solutions envisagées en caractérisant qualitativement les matières premières riches en protéines identifiées. Afin de mieux cerner la problématique du passage à une alimentation 100% biologique, une synthèse des principales notions de l’alimentation des volailles est tout d’abord effectuée. Synthèse bibliographique – Passage à une alimentation 100% biologique en élevages avicoles Janvier 2013 2 1. Rappels physiologiques 1.1. Les mécanismes de digestion et d’absorption intestinale chez les volailles (d’après GADOUD et Al., 1992 sauf mention contraire) Pour leur métabolisme, les cellules de l’organisme utilisent des nutriments apportés par l’alimentation et des métabolites issus de la mobilisation des réserves corporelles. La digestion des aliments et l’absorption des produits de la digestion sont indispensables pour transformer les aliments ingérés en nutriments assimilables par les volailles. 1.1.1. La digestion et l’appareil digestif chez les volailles La digestion des volailles présente des différences notables avec celle d’autres espèces d’animaux d’élevage comme les bovins ou les porcs. Les principales étapes de la digestion du poulet (Cf. Figure 1) sont présentées chronologiquement ci-dessous en lien avec les particularités anatomiques de leur appareil digestif (Cf. Figure 2). Figure 1 : Représentation schématique de la digestion chez le poulet (D’après SURDEAU et HENAFF, 1979 in GADOUD et Al., 1992) Figure 2 : L’appareil digestif du poulet Pour commencer, la cavité buccale du poulet est dépourvue de dents et de lèvres. La préhension et une première fragmentation sommaire des aliments sont permises par leur bec corné. Dans la bouche, l’insalivation des aliments est faible (glandes salivaires peu développées chez le poulet). En l’absence de voile du palais et d’épiglotte, la déglutition des aliments est un phénomène exclusivement mécanique par redressement de leur tête. L’appareil digestif du poulet est muni d’un diverticule œsophagien dont l’épithélium est riche en mucus: le jabot. Celui-ci est plus ou moins impliqué dans la Synthèse bibliographique – Passage à une alimentation 100% biologique en élevages avicoles Janvier 2013 3 digestion en fonction du mode l’alimentation uploads/Philosophie/ 100-biologique.pdf

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